Carte blanche à Jessica L. Nelson au Salon du livre 2006

Si le nom de cette jeune auteur (de 25 ans) vous est encore inconnu (nous en avons parlé à l’occasion de la sortie du recueil Plumes et dentelles ou bien encore à propos des bourses de la fondation Hachette), le Salon du livre sera peut-être l’occasion de la découvrir, elle et son premier roman « Mesdames souriez » (titre en hommage à une phrase de Madame de Maintenon « Mesdames, souriez afin que plus tard, vos rides soient bien placées »). Elle est la première à inaugurer un jeu littéraire organisé par le Journal du Salon du livre consistant à imaginer une histoire dont l’intrigue se déroulerait au Salon du livre. Cinq autres auteurs la poursuivront afin de constituer 6 épisodes. Chacun dans son style tout en suivant le même fil narratif.


Le début de sa nouvelle :

« Il leva les yeux au ciel, exaspéré par cette foule bruyante et assassine. Le rouge grenat du ciel virait au sombre ; une grosse goutte tomba sur le front dégarni du jeune homme. Loin devant, les gens entraient sans que la file diminuât pour autant. Igor piétinait. Il déplia le prospectus extrait le matin même de sa boîte aux lettres, surpris d’y trouver quelque chose (on ne lui écrivait jamais) et encore plus étonné que ce prospectus lui fut personnellement adressé.

Editions Marsyas
Recherchons auteurs désespérés sans manuscrit
Langueur paresseuse et ego exacerbé requis
Se présenter allée F

« Auteur désespéré », rien de tel pour ranimer d’anciennes mortifications. »

Portrait robot de Jessica L. Nelson par elle-même:

Année de naissance : 1998 lorsque j’ai quitté mes parents

Activité actuelle : Coordinatrice pour l’émission « Vol de nuit », critique pour « Le magazine littéraire », membre du comité de lecture des éditions Plon

Où vivez vous ? « Second star to the right, and straight on till morning » (Neverland)

Comment vous définiriez-vous ? Psychanalysée sans envie d’être guérie

Pourquoi écrivez-vous ? Je ne connais pas de plaisir plus grand que celui de m’asseoir devant mon ordinateur, de rêvasser en attendant la frénésie des mots qui monte.

Quand et comment écrivez-vous ? Tard dans la nuit ou en prenant mon petit-déjeuner ; Europe 1 en fond sonore quelle que soit l’heure.

Quelle phrase de votre livre préférez-vous ? La citation que j’ai oublié d’y mettre du Prince de Ligne : « J’avance dans l’hiver à force de printemps. »

Quel est votre livre de chevet ? La bible et Sophocle.

Comment avez-vous été publiée ? En trouvant « mon » éditrice. Il me semble qu’un auteur devrait avant d’envoyer son manuscrit, identifier le ou les éditeurs qui peuvent y être sensibles. Je me suis rendue compte que j’appréciais nombre de textes émanant d’une seule et même personne chez Fayard…

Découvrez son roman Mesdames souriez, un huis-clos bien vu malgré quelques clichés, entre deux générations qui s’affrontent sur fond de réflexion sur les relations complexes entre jeunesse et vieillesse et plus particulièrement sur l’image de la féminité à travers les âges, dans un rapport « je t’aime moi non plus ».

Découvrez le résumé de son dernier essai paru en 2008 « Tu peux sortir de table »

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