Un café au Flore avec Frédéric Beigbeder… Interview/Conversation

Métro 4, station St Germain des Près. Un certain vendredi 21 mars 2008 après-midi. Paris s’anime à l’annonce d’un long week-end. Le soleil, au rendez-vous par intermittence, invite à une pause en terrasse. Le quartier latin fait toujours recette, touristes et passionnés, riverains et étudiants s’y pressent. Un passe-temps s’impose pour tuer la demi-heure d’avance. La libraire La Hune, rendez-vous mythique des amoureux des arts depuis 1949, est ouverte. Occasion idéale pour une plongée en littérature, avant de percer l’univers d’un écrivain contemporain : Frédéric Beigbeder. Sous le soleil les verrières du Café de Flore scintillent. Ce café mythique, repaire de générations d’écrivains tend les bras à qui le veut bien, sur l’autre trottoir. De loin, il se repère dans la foule qu’il fend, léger. Manteau noir, lunettes noires, cheveux en sage désordre et portable à l’oreille. Il avance comme à l’aveuglette, du pas de ceux qui ont trop foulé les mêmes boulevards.

Il est en avance d’un quart d’heure. Mais cela ne sera pas de trop. Le romancier, chroniqueur pour Lire, mannequin occasionnel pour Les Galeries Lafayette entre ici comme chez lui. N’est-ce pas lui, après tout, qui en 1994 a donné un nouvel élan au café en créant le Prix de Flore, pour promouvoir un jeune auteur prometteur. Un serveur le salue. Il fait de même avant d’entamer, toujours en conversation téléphonique, un tour de salle. Un regard là. Une bise ici et un brin de causette par là.

A l’étage, banquette ocre et ambiance boisée. Par les nombreuses fenêtres s’abat un franc soleil. Et Frédéric Beigbeder reprend sa tournée de salutations. Il n’y a pas encore foule. Mais cela ne tardera pas. Représentants du monde de l’édition dont Roland Jacquard du PUF, écrivains telle Eliette Abécassis ou personnalités comme Jean-François Dérec, se succèderont.

L’auteur de « 99 francs » ou dernièrement de « Au secours pardon » n’est pas très réveillé. Et il le confesse de bonne foi. Quand Laurence, son intervieweuse d’un jour gravit les escaliers, il a terminé son Earl Grey au miel, recouvré sa vivacité et déjà pris la pause pour l’objectif. Personne ne s’est formalisé de cette prise de vue sauvage. Lui non plus. Un coup d’œil sur l’écran de l’appareil photo, un tri rapide et voilà une avalanche de questions pour satisfaire la curiosité des lecteurs de Buzz littéraire ! Il réfléchit, rit, médite et cherche l’expression qui résume ses idées, métaphorise son propos. Tout est là, plus bas … [Préambule et photos d’Anne-Laure Bovéron]

Rencontre amicale avec l’un de nos plus grands écrivains vivants, Frédéric Beigbeder, au Café de Flore, à l’occasion du Salon du Livre, qui s ‘est déroulé du 14 au 19 mars. Retour sur « Au Secours, Pardon », 9 mois après sa parution afin de dresser un bilan de l’année 2007, rétablir la vérité sur certaines polémiques et évoquer divers projets en cours en 2008. Bons mots et réflexions sensibles, avec celui dont les pointes d’humour, régulières, ne cessent d’irradier un beau visage à l’expression définitivement mélancolique. Instants de grâce, plutôt rock. Flashback sur les instantanés…

Laurence Biava : Bonjour Frédéric. Nous nous voyons ici au Café de Flore parce je crois savoir que ta séance de dédicaces sur le stand Grasset prévue le dimanche 16 mars n’a finalement pas pu avoir lieu..
Frédéric Beigbeder : Oui, mon éditeur m’a appelé pour me dire de ne pas me déplacer en raison d’une alerte à la bombe qui venait de se produire. J’ai obtempéré, un peu déçu.. Et depuis, j’entends dire « Frédéric Beigbeder fuit sous les bombes ! ». C’est absolument faux. Je ne fuis pas sous les bombes !.
Les bombes, je les préfère sexuelles, et les attentats, à la pudeur !

J’ai lu dans un numéro du Figaro de janvier que tu étais le 13ème écrivain le plus vendeur en 2007, tous romans et formats confondus. Justement, neuf mois après la publication d’ «Au secours, pardon », peux tu donner le nombre de traductions et le nombre d’exemplaires vendus ici en France ? Est-ce le roman que tu as le plus aimé écrire ? celui que tu préfères ? Avec le temps, peux tu relire ton roman avec la même jubilation, ou bien les bonnes impressions qui prévalaient au départ, s’émoussent-elles au fil des mois ?
Pour les ventes, j’en sais rien. Il faut appeler Antoine Boussin de Grasset ! Il dit que le roman s’est vendu à 100 000 exemplaires ici en France. Il est actuellement traduit en 10 langues, notamment en Russie, Roumanie, Ukraine, Croatie, où il est sur la liste des meilleures ventes. Je suis fier d’ »Au Secours pardon… ». On est toujours fier de son dernier roman. Jusqu’au prochain.

Je crois qu’on enchaîne les romans pour se parfaire et que l’on écrit pour corriger le livre précédent. « Au secours pardon » est vraiment la synthèse de ce que j’ai déjà fait. C’est la fusion de « 99 francs », et de « Windows on the World », j’y parle de terrorisme, de fin du monde, de désespoir aussi avec cet Octave obsédé. Chaque livre – et celui-ci en particulier- est un prétexte pour dresser un tableau de notre futur, pour regarder l’avenir du monde.

Avec mes romans, j’espère, au maximum, avoir été compris le plus possible… Il y a eu des très bons papiers sur « Au secours, pardon » dans des supports presse assez prestigieux, La Revue des Deux Mondes, l’Atelier du Roman, la Revue Littéraire. Cela m’a fait très plaisir.

Et en Russie ? A la parution d’Au secours, pardon, il y a 4 mois, tu craignais que la presse russe ne t’éreinte et en vérité, des journalistes très sérieux ont eu de très bonnes réactions. (je fais allusion à l’interview passionnante de l’agence russe Ria Novosti, j’ai un peu moins suivi la promotion en Roumanie)
Oui, il y a eu des bons articles écrits effectivement par des gens sérieux. On m’a notamment gratifié d’avoir inventé de nouvelles métaphores pour décrire les extérieurs russes et de m’être éloigné des clichés habituels (Il pense et cite «les glaces à l’or », passage de son roman). J’ai fait la couverture de journaux importants. Mais il y a aussi eu des articles très négatifs et réducteurs qui n’ont retenu que l’aspect exclusivement « fêtard » ; à savoir, les pérégrinations du paumé noctambule qui se consume dans les datchas des oligarques du coin. On a même dit, à ce sujet, que j’étais « l’ oligarque » français, envoyé par je ne sais qui, qui n’avait fait le déplacement depuis Paris que pour draguer des mannequins de 14 ans. Or, moi, j’ai voulu montrer que les clichés les plus virulents qui demeurent sur la Russie, sont effectivement des stéréotypes qui parlent d’une réalité concrète qu’on ne peut gommer. On m’a reproché de parler des clichés autour des putes et des alcooliques C’est injuste. Je suis venu 10 fois ici. J’ai mené un vrai travail d’enquête. J’ai longtemps travaillé la préparation de ce roman. J’ai découvert un capitalisme sauvage, pire même qu’en Amérique. (et Frédéric de citer de mémoire l’un des meilleurs passages de son roman p 217.218 où Serguei l’oligarque cautionne la traite des femmes qu’il a organisée : vente de larmes et de lait maternel à la firme L’Idéal). J’ai voulu transmettre la vibration violente que m’inspire ce pays, brutal et puissant. J’ai voulu expliquer son obscénité et sa décadence. J’ignore si j’ai été visionnaire mais, en tout cas, c’est le premier roman sur la Russie Nouvelle. Car personne n’a encore écrit de fiction sur ce qui se passe en Russie. A la fin d’ « Au secours, pardon », le personnage de Serguei l’oligarque est élu Président de la Russie, or c’est ce qui s’est produit dans la réalité : le nouveau président russe est un ancien patron de Gazprom. Pour quelqu’un qui n’y connaît rien à ce pays, j’ai tout de même prévu un an à l’avance ce qui allait se passer là-bas.

Tu es chroniqueur littéraire à Playboy depuis 6 mois et à GQ depuis deux mois. Et c’est à la revue Lire que tu chroniques mensuellement « Mauvaise foi » depuis plusieurs années. J’aimerais savoir comment s’opère le choix du sujet à traiter en dehors du fait que tu es régulièrement « aidé » par l’actu littéraire et les différents décès d’auteurs qui l’émaillent, comme nous l’avons vu coup sur coup avec Norman Mailer, Julien Gracq, récemment Robbe-Grillet. Il y a eu aussi l’anniversaire de la mort de Sagan dont tu n’as pas manqué de parler. Qu’est-ce qui va décider que tu vas parler de tel ou tel sujet, sans te répéter ? Que t’inspires, à brûle–pourpoint l’air du temps ? Comment te renouvelles-tu, comment trouves-tu des idées neuves ?
En fait, je fais partie du magazine Lire depuis un certain nombre d’années mais avant, je collaborais, au sein de son équipe, plus étroitement avec Pierre Assouline. La chronique « Mauvaise foi », c’est depuis, approximativement, 3 ans. Par rapport aux décès récents d’auteurs à répétition que tu évoques, j’ai choisi en février dernier de parler à la fois de Françoise Sagan et de Julien Gracq. J’ai nommée cette chronique « Gracq ou Sagan, choisis ton camp ». Cela reste difficile d’écrire cette page, en dépit des digressions ou impressions diverses que je peux formuler facilement autour d’un texte ou d’un roman. Le plus récent exemple en date, c’est Cormac Mac Carthy dont j’ai parlé dans Playboy. La critique littéraire reste un exercice périlleux qui me confronte toujours à l’angoisse de la page blanche. Quand il s’agit de proposer un texte, je suis souvent en retard d’une semaine et François Busnel de Lire de me presser en me disant « dépêche toi, le nouveau numéro va paraître sans ta nouvelle mouture ! » Sans doute ai-je besoin de me retrouver dans une situation qui me confronte à l’urgence. Mais pourtant, au terme « urgence » que tu emploies, je préfère celui de « démangeaison », de « colère », de « révolte »..Et comme tout cela est très angoissant, l’écriture du papier est généralement vite troussée !

De toute façon, les gens qui lisent Lire ou Playboy, savent que je veux transmettre quelque chose. Et que ce quelque chose, c’est le goût de la littérature. Là, je n’hésite pas à employer le terme « contaminer » que je m’approprie aussi ! J’attends d’être « contaminé » par un sujet, une nouvelle. Je veux « contaminer » les gens pour leur donner envie de lire des livres. C’est ma quête.

N’as-tu pas été touché que les jurés littéraires aient « oublié » « Au secours pardon », lors des prix d’automne ?
Un écrivain est un enfant. Un écrivain est un enfant qui veut une récompense. Une médaille. Un bon point ! Comme tu voudras ! (et puis, amusé..) Mais les jurys du Goncourt, en bousculant récemment les traditions de leur cénacle et en réformant les statuts de l’académie Goncourt, m’ont rendu le plus bel hommage ! Cela veut sans doute dire qu’ils ont tenu compte de mon geste obscène sur le plateau d’ « Esprits Libres » !!

Un thème récurrent revient en permanence, autant dans tes chroniques que dans tes romans, sous forme d’auto-questionnement : Accepter l’idée de sa propre mort, en « jouant » sur les notions contraires d’apparition et de disparition. Je me demande comment tu parviens à trouver l’équilibre entre ton souci d’apparaître et ta crainte de disparaître. Incarnés par tes actes, les exemples sont multiples. J’en cite trois : Octave de Musset, le funambule, qui orne une colonne de ta page myspace ; « rien ne sert de mourir, il faut savoir disparaître », Oracle, cité, à la fin de ta tribune d’avril 2007 (la vraie-fausse mort de Jean Baudrillard) ; la quête du vivant obsédante qui t’a précisément déterminé à aller à la rencontre de Salinger, afin de vérifier qu’il avait seulement « disparu ». L’écriture dont tu disais, il y quelque temps au Mexique, qu’elle « témoigne d’une volonté de dominer une infirmité » ne t’aide t-elle pas à dominer cette infirmité qui est la peur de ta mort ?
Plus encore qu’un unique auto-questionnement, je crois que l’écriture pose le problème du questionnement tout court. On dit « pourquoi ? ». On essaie d’écrire des choses différentes puis, on écrit finalement toujours la même chose ! Un des plus beaux exemples reste Patrick Modiano ! Regarde le titre de son dernier roman « Le café de la jeunesse perdue » : on dirait qu’il se pastiche lui-même ! Il me fait penser à la fin de Gatsby : « c’est ainsi que nous allons, barques luttant contre un courant qui nous ramène sans cesse vers le passé » (Frédéric fait allusion à sa chronique Lire de septembre 2007 : Quelques joies )…

Par un effet de miroirs, l’écrivain observe son double évoluer. Octave est quelqu’un qui radote, type perdu dans un pays sublime, Octave se disperse, Octave est dépressif. Bien sûr qu’il y a une forme de gémellité qui s’instaure.

Et puis, j’aime les œuvres symétriques : les films de Wes Anderson ou David Lynch par exemple. Ou « Docteur Jekyll et Mister Hyde » de Stevenson. J’ai utilisé la symétrie entre deux personnages dans « Windows on the World » jusqu’à reconstruire les tours parallèles à la fin. Même chose avec Oscar et Ludo dans « L’Egoiste Romantique ».

Oui, j’écris pour dominer ma peur de la mort. Je suis un infirme. Ce n’est pas naturel cet acte d’écriture. Mais j’essaie de parler de l’époque et des gens pour les sauver de la mort. L’écriture permettrait de rendre éternelles des vies passagères. L’écriture sert à graver dans le marbre. L’écrivain est un Ghostbuster, c’est un chasseur de fantômes. Je veux attraper des fantômes et des ombres ! Je veux les rendre prisonniers. Pour conserver le maximum d’une époque, il faut sauver les gens de l’oubli. Il faut donc écrire sur les gens, c’est ce que je fais.

Lorsqu’on m’interroge sur le rôle d’un écrivain, j’ai envie de répondre que je ne sais pas si l’on doit préciser tous ces liens entre eux. Milan Kundera disait que cela ne servait à rien de donner des interviews pour expliquer. Expliquer ce que je suis en train de te dire. Je crois qu’il a raison : tout est dans les livres, pas besoin d’en rajouter.

(hum, hum, question provocatrice)
Dans ta chronique de mars 2008 « Nostalgie de la prohibition », tu cites quelques écrivains, qui n’ont pas écrit pour dominer leur peur de la mort, mais pour explorer les limites de leur liberté. Peut on dire que pour Beigbeder, explorer les limites de sa liberté, c’est faire comme Flaubert (adultère bourgeois) et comme Baudelaire (les putes) et comme Fitzgerald (l’alcool), et comme Lawrence (le sexe) et comme Nabokov (les lolitas), et comme eux tous, additionnés les uns aux autres ?

Euh, tu as oublié la drogue ! Il faut citer la drogue ! ! (rires)

Jean Genet disait que « toute œuvre d’art est une forme de désobéissance ».

L’année 2007 fut éclectique et mouvementée. Le tournage de « l’amour dure 3 ans » va commencer. Vas tu trouver le temps d’écrire le second morceau de la trilogie « 99 jours » sur les coulisses télé de l’ « Hypershow. » (Emission télé sur Canal + présentée par Frédéric et qui n’a connu que 3 mois d ’existence en 2002)
Avant le second morceau de la trilogie, j’ai envie d’écrire un récit à la manière du dernier concert de Nirvana sur MTV (Frédéric fait allusion au plus grand concert jamais organisé et enregistré pour Mtv, un concert en acoustique, le magnifique, le fameux, « Unplugged in New-York » qui sortira sur disque à titre posthume en 1994).
Un livre « unplugged » en douceur, sans effets. Très épuré. Et le style du récit sera proche de « l’amour dure trois ans ».

En ce qui concerne le tournage de « l’Amour dure trois ans », justement, je t’avouerais que j’ai très peur (soupirs…). La situation est compliquée. Il y a un nouveau producteur…. Et puis, quand je vois ces écrivains qui passent tous derrière la caméra, le dernier en date –(je cite Philippe Claudel que j’ai vu dédicacer son livre au Salon et Frédéric acquiesce), je trouve qu’ils font des films nuls, des films banal et prétentieux où ils croient tout savoir. Et le résultat est médiocre.

En avril 2007, tu te réjouissais de la vraie-fausse mort de Baudrillard. (on relit en diagonale la chronique d’avril 2007). As-tu, dans tes fonds de tiroir, « oublier Baudrillard » que tu avais promis d’écrire ? Et un an après, a-t-il aussi peu « disparu » ?
Non seulement je n’ai pas écrit « Oublier Baudrillard. » mais son souvenir m’a moins que jamais, quitté. J’ai posé avec son fameux livre « la Société de Consommation » pour l’affiche des Galeries Lafayette Homme. En m’affichant ainsi, j’ai eu le sentiment de réaliser un hommage amusant. Jean-Jacques Schuhl m’a dit que cette photo est warholienne. Oublier Baudrillard ? Comment le pourrais-je ? Sa veuve et des amis du café de Flore sont même venus me demander de leur dédicacer une affiche. J’en ai été extrêmement ému… Et merci de me donner enfin l’occasion de certifier que c’est bel et bien moi qui suis sur la photo et pas un jeune mannequin de 20 ans comme on l’a prétendu. Dès que vous voyez un corps de femme nue quelque part, sachez qu’il est retouché par Photoshop. Y compris dans Playboy ! Pourquoi les hommes n’y auraient –ils pas droit eux aussi ? Je suis pour l’égalité homme-femme ! Quand il s’agit de moi, on dit que tout est artificiel et que je passe mon temps à inventer des événements. Mon goût pour la provoc’ se retourne contre moi, je finis par en devenir la principale victime.

(je dis à Frédéric que j’ai toujours été très circonspecte sur cette affaire des Galeries. Et que cette initiative, je la trouve absconse. Et puis, on ne peut pas passer son temps à allumer des incendies et à crier au feu. J’évoque l’édito « l’ère du simulacre » , écrit par Frédéric et publié dans Madame Figaro où il était effectivement possible de croire que le corps n’était pas le sien, vu le titre de l’article, et ce, à l’heure où les détracteurs, se sont « servis » de cette fâcheuse coïncidence, qui n’a fait qu’amplifier la fausse rumeur qui se répandait alors, servis étaient-ils ces détracteurs par le changement de commentaire sous sa photo de sa page myspace. Anne-Laure, mon amie et photographe du Buzz n’est pas d’accord et pense que cette affiche était une excellente initiative. Nous aurions pu débattre longtemps à ce sujet, à confronter nos idées ! )

Et cette affaire des municipales où on a dit que tu étais troisième sur la liste de Monsieur Restoux, c’est encore un non-événement ?
Absolument, je n’ai jamais été sur une liste politique quelconque. J’ai juste signé une pétition en sa faveur parce que Jean Marc Restoux est un ami. Voilà… Internet est un outil merveilleux quand il nous permet de discuter comme nous le faisons en ce moment. Mais c’est aussi un tissu de mensonges et de calomnies. Il faut faire très attention à ce qu’on lit sur internet parce que la plupart du temps c’est des conneries !!

« 99 francs » n’a pas été récompensé aux Césars comme nous l’espérions. On sait que tu en avais finalisé les dialogues du scénario. Franchement, cet oubli t’a-t-il affecté ?
C’est comme pour le Goncourt ! Vraiment. (visiblement peiné), « 99 francs » est un film virtuose, ultra moderne, avec des idées visuelles rares ! Etait- il trop novateur ? Il a connu un réel succès. C’est pour Jean Dujardin et Jan Kounen que je fus affecté. Les avoir oublié est scandaleux. En fait, mon sentiment d’injustice n’est pas de ne pas avoir le prix Goncourt ou le César, bien entendu, mais de même pas figurer sur la short-list. Je sais que c’est puéril mais je ne peux pas m’empêcher d’en souffrir. Toutes ces récompenses infantilisent les artistes, je sais que je suis pathétique d’en parler…

Le tournage de « Windows on the World » a été interrompu. Pourquoi ?
Il y a un problème de financement en Grande-Bretagne. Ce sera un très beau film. Il y aura des images d’archive, et certaines scènes seront d’inspiration rétro. D’autres, crayonnées en noir et blanc, donneront l’aspect d’un dessin animé. J’ai déjà tourné certaines scènes de ce film. Et Sean Penn a été contacté pour en dire la voix off.

Comment as-tu accueilli le récent roman de ton ex-compagne (« Les femmes préfèrent les monstres », édité chez Léo Scheer) et l’as-tu lu ?
…(hésitant)

Bon. C’est un roman !
Dans l’île aux Enfants, j’aimais beaucoup Casimir le monstre gentil. (rires)

Souhaites-tu dire un mot du slogan du salon du livre « livres comme l’air » ?
(je dis que je n’aime pas ce slogan du salon du livre. Anne-Laure dit qu’elle aime bien. Qu’elle comprend le sentiment de liberté que ce slogan souhaite exprimer)

C’est moins poétique que « des livres et moi. » ! (allusion à l’émission littéraire qu’il animait sur Paris Première du 16 septembre 2001 à juin 2003!). « Livres comme l’air », c’est un slogan un peu bizarre. Tiré par les cheveux. On peut comprendre qu’on envoie les livres en l’air après les avoir lus, comme si on les balançait par la fenêtre. Ce n’est pas tellement l’usage que l’on fait d’un livre. On le pose, on le ferme. On le reprend. On le relit.

Sur ta page myspace, tu cites Alain Finkielkraut dont tu me dis que tu l’as interviewé pour ton entretien dans GQ le mois prochain. A propos de la littérature juive, il écrit dans le Magazine Littéraire : « l’écrivain ne décline pas son identité ». Que penses tu de cette phrase ?
L’écrivain ne décline pas son identité :
Il la cherche.

Et ce furent ses dernières paroles…

Merci Frédéric. Frédéric au cœur élégant.

Collaborations :
Lire – en kiosque
Le Magazine Littéraire – en kiosque
Playboy – en kiosque – « vertige de l’amour » avril 2008
GQ – en kiosque –
www.myspace.com/fredericbeigbeder « Au Secours pardon » – Editions Grasset.

33 Commentaires

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  1. Ayant lu Les femmes préfèrent les monstres, je peux vous dire qu’il en prend plein la gueule et connaissant un peu Beigbeder, ça me semble à peine exagéré. Mais quelle délectattion de le voir se faire remettre à sa place de cette manière.

    Concernant le cas 99 francs, le film, il aurait été juste de dire qu’il a pas mal volé la vedette à Dujardin pendant toute la promo du film et que c’était quand même super pénible.

    "Car personne n’a encore écrit de fiction sur ce qui se passe en Russie." Huuum… Là, je suis plus dubitative. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai tendance à penser que c’est super exagéré de dire ça…

  2. (j’savais bien que ce bouquin "Les femmes préfèrent les monstres" était un pur règlement de compte …, pas lu du reste et pas prévu de le lire sinon)
    Je trouve la réaction de Frédéric Beigbeder très fair play avec une petite note d’humour en prime, il a bien raison ! C’est marrant comme par hasard ce livre fait la une de toutes les rubriques livres des magazines (et couvert de louanges) alors que d’autres comme Nathalie Cachin qui a écrit un super joli recueil sensible et tout, on en entend pas parler, mmh mmh étrange non ?…

    Sinon je trouve cette interview intéressante et très spontanée, ce qui est agréable, on sent qu’il était vraiment en confiance, dans l’envie de parler aux lecteurs.

    • Maxence sur 7 avril 2008 à 14 h 44 min
    • Répondre

    "Car personne n’a encore écrit de fiction sur ce qui se passe en Russie."

    Wouah, if fallait oser (comme de poser torse poil sur une pub Lafayette d’ailleurs)

    A part Gary Shteyngart, Sorokine, Sergueï Bolmat etc… à part ça, personne…

    • Marie sur 7 avril 2008 à 17 h 23 min
    • Répondre

    "Frédéric fait allusion au plus grand concert jamais organisé et enregistré pour Mtv, un concert en acoustique, le magnifique, le fameux, « Unplugged in New-York » qui sortira sur disque à titre posthume en 1994)."

    "Le plus grand concert jamais organisé" ???
    Vraiment ?

    • Basta Cosi sur 7 avril 2008 à 23 h 56 min
    • Répondre

    Le problème, avec Beigbeder, c’est que son sens de la formule cache (gâche?) son talent. Au-delà de son apparente facilité d’écriture (il est évident qu’il doit beaucoup bosser son "style" pour cette apparente désinvolture, et ceci n’est pas une critique, bien au contraire), il colle trop à l’époque dans sa recherche du superlatif permanent. Tout est toujours "très beau", "sublime", "insensé", "extraordinaire". Il est incapable plus de deux minutes d’être sobre. Et ça c’est un vrai problème pour un écrivain qui veut durer. Il le sait mais, comme le scorpion qui ne peut s’empêcher de s’auto-empoisonner, "c’est plus fort que lui". Attention, s’il continue dans cette voie, il va devenir à la littérature ce que Patrick Sébastien est à l’humour: quelqu’un de "géniaaal!". Sinon, je ne félicite pas l’intervieweuse pour ce ton enamouré qui manque un chouïa de recul. Ce n’est plus un entretien, c’est un panégyrique! En tout cas, Frédo, qui n’a pas l’oeil dans sa poche, semble apprécier particulièrement le décolleté. On jurerait qu’il pesne : "dentelle de Calais ou de Douvres?" "La Perla ou Victoria’s secret"?

    • White sur 8 avril 2008 à 1 h 08 min
    • Répondre

    "il colle trop à l’époque dans sa recherche du superlatif permanent. Tout est toujours "très beau", "sublime", "insensé", "extraordinaire". Il est incapable plus de deux minutes d’être sobre. Et ça c’est un vrai problème pour un écrivain qui veut durer. Il le sait mais, comme le scorpion qui ne peut s’empêcher de s’auto-empoisonner, "c’est plus fort que lui". "

    il semblerait que Frederic ait pris en consideration cette pertinente remarque bien avant qu elle ne soit brillamment emise sur ce blog:
    "Avant le second morceau de la trilogie, j’ai envie d’écrire un récit à la manière du dernier concert de Nirvana sur MTV
    Un livre « unplugged » en douceur, sans effets. Très épuré."

    il y travaille donc.

    par ailleurs un ecrivain qui n adhererait pas a son epoque, allant jusqu a en denigrer le langage en refusant de l utiliser serait pour moi totalement VAIN, mais ce n est que mon humble avis…

    ""Car personne n’a encore écrit de fiction sur ce qui se passe en Russie."

    Wouah, if fallait oser (comme de poser torse poil sur une pub Lafayette d’ailleurs)

    A part Gary Shteyngart, Sorokine, Sergueï Bolmat etc… à part ça, personne…"

    sorokine,shteyngart et bolmat sont des ecrivains RUSSES ou en tout cas d origine,ce qui n est me semble-t-il pas le cas de frederic beigbeder…
    et oui…concernant la pub , il fallait oser, il fallait LE FAIRE. Il l a fait.

    "Ayant lu Les femmes préfèrent les monstres, je peux vous dire qu’il en prend plein la gueule et connaissant un peu Beigbeder, ça me semble à peien exagéré. Mais quelle délectattion de le voir se faire remettre à sa place de cette manière."

    quelle delectation bien etrange…

    ""Le plus grand concert jamais organisé" ???
    Vraiment ? "

    l´unplugged de Nirvana n´ est certes pas le plus GRAND concert jamais organise mais bel et bien le plus intimiste et le plus confidentiel…esperons que Frederic arrive avec son talent a egaler celui de Kurt Cobain

    "Sinon, je ne félicite pas l’intervieweuse pour ce ton enamouré qui manque un chouïa de recul."

    je trouve cette interview interessante, les questions ont donne lieu a des reponses que j esperais lire, merci.

    • laurence biava sur 8 avril 2008 à 7 h 35 min
    • Répondre

    salut, c’est l’intervieweuse ! réponse à Basta Cosi : il me semble que la question sur la peur de la mort est concise et pas franchement enamourée : j’avais choisi de la "creuser" un tant soit peu parce qu’elle n’est pas très courante, comme sont souvent absents des débats les questions sur les chroniques littéraires de Frédéric B. C’était l’occasion.
    Pa franChement enamouré non plus le point de vue perso sur l’affiche des Galeries Lafayette mais plutot "je vais te dire franchement ce que j’en pense".
    C’est quand même extraordianire d’apparaître enamourée chaque fois que l’on fait part de son intérêt, de son envie de partager, de savoir, de creuser une question et de communiquer sa passion autour de l’oeuvre d’un écrivain. Que de machisme et de mysoginie mal placée dans vos propos ! On a l’impression que rien ne vaut davantage que la critique facile, voire de mauvaise foi ! AZh ! y’a du Beigbeder à se mettres sous la dent sur le buzz, vite, précipitons nous, on va pouvoir l’assaisonner ! J’ai énormément de recul par rapport à toute l’oeuvre de Frédéric Beigbeder, je n’ai ajamsi dit que j’aimais frcément tout ("nouvelles sous ectasy, par exemple, je n’ai jamais trouvé cela délirant), je susi toujorus stupéfaite de constater, oui, cette forme de délectation relativement malsaine dès lors qu’il s’agit de lui, de sa personne, de ce qu’il entreprend. Il n’est CERTAINEMENT pas le Franck Dubosc ou le Patrick Sébastien des Lettres, vous plaisantez j’espère !!??
    A bientôt !

    • Basta Cosi sur 8 avril 2008 à 8 h 49 min
    • Répondre

    Chère Laurence,
    Je vous engage à relire toute l’intro de votre entretien. Et la définition du mot complaisance : "disposition à s’accomoder, à acquiescer aux goûts, aux sentiments d’autrui pour lui plaire." *
    Mais comme on y renvoie aussi à amitié, bienveillance…pourquoi pas…mais je ne suis pas sûr que ce soit le lieu d’un entretien. Même chose pour le tutoiement qui crée une proximité factice et inutile (ou alors vous êtes une militante communiste révolutionnaire…mais ça m’étonnerait! :-))
    Le coup du machisme, un peu facile, non? C’est comme si je vous traitais de "raciste!" parce que vous n’êtes pas d’accord avec moi et que, si ça se trouve, nous n’avons pas la même couleur de peau.
    En revanche, j’aime beaucoup l’indignation outrée de votre dernière phrase.

    *Vous remarquerez au passage la réaction très intéressante de White au sujet de votre entretien. Il (ou elle) conclut : "je trouve cette interview interessante, les questions ont donne lieu a des reponses que j esperais lire, merci." > Doit-on espérer lire ce qu’on attend dans une interview? C’est, je crois, LA question.

  3. Je crois que FB a voulu dire le seul écrivain « français », mais c’est bon de le préciser car présenté comme ça, il peut y avoir en effet confusion.
    Il y a aussi Sergueï Minaev qui a écrit une sorte de 99 francs russe (sur les nouveaux riches et les nouveaux russes), un ami de F.Beigbeder je crois. D’ailleurs j’aimerais bien savoir s’il est prévu que ce roman soit prochainement traduit, si tu en sais plus Maxence… ?

    Sinon, il ne faut pas voir cet article comme une interview au sens classique du terme d’où l’intitulé de « Conversation » car Laurence se place avant tout comme une lectrice passionnée. Elle entretient avec Frédéric Beigbeder une vraie complicité d’où le ton particulier (et le tutoiement) de l’entretien. Il faut plus le voir comme une conversation entre deux amis à la limite, que Laurence a accepté de partager avec nous.

    • White sur 8 avril 2008 à 11 h 33 min
    • Répondre

    Doit-on espérer lire ce qu’on attend dans une interview? C’est, je crois, LA question.

    oui, j esperais : que frederic parle de ce qu il etait en train d ecrire, de sa peur de la mort, de l acte d ecriture etc.

    c est je crois, peut-etre pas LA reponse, mais UNE reponse, la mienne.

  4. Pour l’adaptation de 99F, c’est assez compréhensible. Le film est lourd et sans imagination malgré une fin qui voudrait nous surprendre.
    C’est du boulot mais on n’arrive pas toujours à faire un film parfait… C’est facile et malsain, mais ce n’est en rien léger contrairement au roman où on sourit beaucoup (et plus)
    Le livre a été très mal exploité et si le but était de faire un film-continuation pour aller au-delà, c’est raté.
    Un peu énervé des 10 euros (le prix de plusieurs livres ou au moins d’une moitié de livre), je m’en prends à moi-même et à ce soir où je n’avais rien d’autre à faire.
    J’aime bien être aigri.

    • Basta Cosi sur 8 avril 2008 à 19 h 52 min
    • Répondre

    Je m’étonne que Wrath ne soit pas encore venu voler dans les plumes de toutes ces jeunes plumes! Un peu de mauvais esprit, de mauvaise foi, d’âcreté, de piment, nom de Dieu, dans le monde djeune et merveilleux des Chamallows littéraires!

  5. Cher Basta, comme je le disais à un autre lecteur récemment, je comprends tout à fait que l’on n’apprécie pas tel ou tel auteur, mais le plus simple n’est-il pas tout simplement de zapper ds ce cas ? Pourquoi perdre son temps ?
    Je sais bien que le mauvais esprit et tout ce que tu décris crée l’animation, etc, mais ici on tient au respect, ce qui ne signifie pas tout approuver. On peut ne pas être d’accord ou ne pas aimer sans « âcreté, mauvaise foi, etc » (cf : mon commentaire n°2 par exemple sur le livre de D.V, je n’apprécie pas cette démarche et je le dis). Il y a bon nombre de lecteurs, silencieux, qui apparemment sont intéressés par cet entretien.

    Je trouve néanmoins tes précédentes critiques et analyses intéressantes (hormis ce dernier commentaire n°12).

    Brg, sur le film, je recopie et déplace mon avis (écrit sur le vif au lendemain du visionnage) que j’avais mis en commentaire dans un autre billet du 26 sept07 (en hors sujet d’ailleurs, mea culpa !) :

    « Mon avis sur 99 francs (le film): un bon film inventif (assez trash) où l’on ne s’ennuie pas une seconde (à voir sur grand écran de préférence en particulier pour les scènes vertigineuses où octave surplombe Paris et se jette des tours) et qui reste assez fidèle au livre finalement à part qques arrangements, notamment sur les scènes aux US et la fin (le spot détourné est qd même très bien !).
    Ma scène préférée : son irruption dans la fausse pub Kinder avec les acteurs danois mal doublés, non présente ds le livre de mémoire mais qui rappelle le principe du livre entrecoupé de jingles.
    L’avis de mon chéri : « Mouais » (il s’est qd même marré alors hein !).
    D’après lui il n’y a rien de neuf là dedans et la scène hallucinogène de voitures aux serait repompée sur le film Las vegas Parano…
    Scène où on a ri ts les 2 : l’écriture du synopsis naze sous les yeux ébahis du commercial.
    Scène où il a ri (tout seul) : les premiers jours sur l’île déserte ( à la fin)
    Voilà vous savez tout ou presque !
    Ah si j’oubliais, j’accroche tjs pas à V.Gioccante, en plus sa robe moutarde où elle se trémousse est (info très importante)… moche !
    + je sais pas si les apparitions de F.Beigbeder étaient réellement indispensables… ca fait un peu mégalo quand même…, je sais que Klapisch le fait aussi à l’occasion mais bon…»

  6. Pas Patrick Sébastien non, mais Dubosc on en est pas loin quand-même. Ce n’est pas le William T Wollman français en tout cas, ses livres sont petits, petits, petits, tant par le fond, que la forme…

  7. Scène où on a ri ts les 2 : l’écriture du synopsis naze sous les yeux ébahis du commercial.

    > Tiens, j’ai ri aussi. C’était la bande-annonce 😉

    Il y a aussi une scène de bagnole hallucinée dans Tueurs nés, mais là c’est un autre niveau.

  8. oui c’est possible, je n’avais pas vu la bande annonce avant… (tu essaies de me dire que tu aurais pu te contenter de la B.A c’est ça ? 😉
    Sinon, je me souviens aussi d’une autre scène qui m’avait fait rire, c’est qd ils préparent le shooting du spot de yaourts et qu’un mec propose au client différentes teintes de vert pour le gazon (il a genre un petit catalogue avec plein de « modèles » de gazon différent), je ne sais pas si c’est véridique et si cela se passe vraiment comme ça mais c’était assez drôle (pendant ce temps là Octave pétait un plomb)… et voilà ! (je ne me rappelle pas de ce détail dans le livre non plus).

    Ce film est essentiellement un bon divertissement, une bonne comédie noire, et c’est ce que j’en attendais pr ma part.

    Maxence, par l’univers abordé il serait plus proche d’un Jay McInerney ou d’un Bret Easton Ellis français (je sais tu vas grogner…)

    Ajout 11/04/08 : Merci aux magazines Stratégies et Actualitté pour s’être fait l’écho de cette interview et bienvenue à leurs lecteurs !
    Voici le petit écho de Stratégies dans sa newsletter à ses abonnés

    Et voici l’article d’ActuaLitté (l’occasion de découvrir ce nouveau webzine littéraire au passage !)

  9. Oui bien sûr Alexandra, c’est même ses modèles avoués non ?

    D’où l’agaçement, tu comprendras ; )

  10. Aaaah j’ai remis la main sur cet article où les russes disaient un peu ce qu’ils pensaient de Au secours, pardon:

    http://www.aymericpatricot.com/d...

    • laurence biava sur 13 avril 2008 à 22 h 34 min
    • Répondre

    Très franchement, Dahlia, tu ne nous apprends rien : il me semble bien qu’au tout début de l’interview, Frédéric, d’une vraie bonne foi, et moi-même avons à la fois évoqué les critiques négatives et positives autour de la façon dont Au secours pardon a été reçu en Russie. Pour ne pas faire dans l’a peu près, va sur le site de François L http://www.beigbeder.net et relis toute la méga interview russe de Frédéric à Ria nOvosti, interview sans complaisance, je t’assure.
    Merci.

  11. J’y vais de ce pas, merci Laurence 🙂

    (dis toi, qui connait bien son actualité, il est toujours question qu’il soit là au marathon des mots?)

  12. Tout lu. Bon rien de particulier à dire sur cet entretien, mais maintenant je m’interroge sur est-ce que Au secours, pardon sera mis en chantier pour le cinéma avec re-jan kounen et re-dujardin… Autant je n’avais pas aimé le livre 99F, autant le film j’ai adhéré du début à la fin (on s’est rematé le film en dvd la semaine dernière avec ma meilleure amie, putain les fou-rire pendant le making-of "octave was a man who had a problem in his life" et les bêtisiers). Pour moi ce qui est bon dans le film, c’est qu’il commence là où le livre s’arrête, il est moins limité dans le discours et la façon de le faire passer. Donc s’ils refont ça pour Au secours, pardon version film… J’applaudis des deux mains.

    (à ce sujet, je suis INCAPABLE de me rappeler de la façon dont se termine 99F le livre. qqn peut m’aider?)

    • laurence biava sur 14 avril 2008 à 8 h 33 min
    • Répondre

    sur les questions que tu soulèves Dahlia – fin de 99 frs, présence de Frédéric au Marathon des Mots, etc.., oui le film est pas mal mais j’ai pas plus adhéré que ça curieusement – je te réponds ici d’ici ce soir. biz et bonjours à l’équipe du buzz.

  13. je pense que les russes ont réagi un peu comme nous qd nous découvrons la vision que les américains peuvent avoir de nous (le mec un peu ringard et grossier avec son béret et sa baguette…)

    de mémoire 99 francs s’achève également sur une fin dans une île déserte où l’on découvre que l’ex d’Octave coule des jours paisibles avec Marc Marronnier, son collègue (qui a en fait simulé la mort).

    • laurence biava sur 14 avril 2008 à 21 h 41 min
    • Répondre

    oui, la fin de 99 francs, est pur délire, grande fantasmagorie, l’auteur s’en est donné à coeur joie, imaginaire acculé, vraiment.

    je viens de voir cette info sur le Marathon des Mots du 11 au 15 juin de cette année.

    Pour éviter que la manifestation littéraire soit réduite de façon caricaturale en un défilé de stars venant lire des auteurs dont on ne retient que le nom de leur prestigieux serviteur, le Marathon des mots a décidé de repenser sa formule. Contre la culture spectacle, les organisateurs ont choisi de privilégier le sens. Deux thématiques fortes seront donc au cœur de la 4e édition de l’événement culturel, du 11 au 15 juin prochains. Les écrivains et la planète constitueront l’un des temps forts au sein du forum « Ici la terre ». Le Marathon des mots sera aussi un grand rendez-vous des littératures du Sud avec Alger comme capitale étrangère invitée. « Place aux Suds » rassemblera des identités culturelles allant de l’Occitanie à la Méditerranée.

    la littérature autrement
    « Une cinquantaine d’auteurs venus du Maroc, de Libye, d’Égypte, d’Israël, de Palestine, de Syrie, de Grèce et de bien d’autres pays ont rendez-vous à Toulouse », annonce Olivier Poivre d’Arvor, fondateur de l’événement et président de l’association « Toulouse le Marathon du livre ». « En partenariat avec le centre culturel algérien qu’il dirige à Paris, Yasmina Khadra nous fera découvrir Alger à travers le regard de dix écrivains. Daniel Mesguich proposera sa vision d’Alger où il est né. Des films et des concerts seront aussi proposés dans cette approche de la capitale algérienne ».

    L’approche littéraire, à travers la lecture, proposée par le Marathon des mots sera complétée, cette année, par une grande librairie installée sur la place du Capitole. Les Marathoniens pourront y trouver les ouvrages des auteurs présents à Toulouse. Certains comme Frédéric Beigbeder, Paule Constant, Louis Gardel, Bernard Giraudeau, Jean Hatzfeld, Gilles Leroy, Patrick Rambaud ou encore Chantal Thomas ont déjà confirmé leur présence. Du côté des artistes, Juliette Binoche pourrait faire partie des invités. Des acteurs de cinéma, mais aussi de théâtre, en nombre supérieur aux éditions précédentes, seront de la fête des livres et des mots.

    lecture à heure fixe
    Nouveau concept et nouvelles têtes avec l’arrivée aux commandes de deux sympathiques et efficaces travailleurs de l’ombre depuis le début de l’événement. Serge Roué et Dalia Hassan sont nommés respectivement directeur et directrice déléguée du Marathon des mots.

    Leur première mesure a été d’harmoniser les horaires des lectures qui auront lieu partout à heure fixe et laisseront le temps de se déplacer d’un endroit à l’autre entre deux spectacles. Enfin, les enfants auront toujours leur Marathon qui se déroulera au mois d’avril. Par ailleurs, le succès de cet événement toulousain s’exportera à Bruxelles en octobre alors que Paris fait les yeux doux à la manifestation…

    A demain..
    laurence

    • laurence biava sur 18 avril 2008 à 13 h 00 min
    • Répondre

    oui, je viens de lire le papier écrit pas ce jaloux qui n’a ni le talent ni le physique de Beigbeder !. Les propos rapportés de la veuve de Baudrillard sont déraisonnables et maladroits. ça ne s’écrit pas ! c’est indélicat au possible !. Il avait bien raison de poser avec le bouquin de Baudrillard, Frédéric.
    En plus, c’est un homme de paroles. Et cela l’honore ! alors, que tous les vicieux se taisent.
    voilà.

  14. Pour info, à signaler que cette interview a été reprise et commentée dans le magazine Marianne par Régis Soubrouillard.
    Une critique un peu acerbe (qui a dit aigrie ?!) des propos de Frédéric Beigbeder comme l’on peut s’en douter.
    Mais enfin… A vous de juger :
    http://www.marianne2.fr/Pour-Mar...

    et aussi un petit lien sur 3:AM Magazine (anglais) : « An interesting interview (in French) with author-cum-model (see picture below) Frédéric Beigbeder in which he describes novelists as ghostbusters. » http://www.3ammagazine.com/3am/the-missing-links-82/

  15. A lire aussi, un article sur L’attrape-salinger avec Frédéric Beigbeder sur le blog cafebook : cafebook.free.fr/index.ph…

    • Brg sur 21 avril 2008 à 11 h 01 min
    • Répondre

    Alexandra : Oui, exactement. Pour une fois qu’un film français a une bande annonce à la hauteur – et même au delà, si je veux ENCORE persifler.
    J’ai été dur, c’est une oeuvre, merde(ux), ya des trouvailles etc. Mais j’ai pas retrouvé l’esprit du livre (et je regrette, pour moi, c’est le but d’une adaptation réussie. Ou alors, on fait un autre film).

    Réponse : F.Beigbeder avait dit à ce sujet : « J’ai été agréablement trahi. Le roman est bizarre, porno. Le film est violent, original et choquant. » Alexandra

    Sinon, je me souviens aussi d’une autre scène qui m’avait fait rire, c’est qd ils préparent le shooting du spot de yaourts et qu’un mec propose au client différentes teintes de vert pour le gazon (il a genre un petit catalogue avec plein de « modèles » de gazon différent), je ne sais pas si c’est véridique et si cela se passe vraiment comme ça mais c’était assez drôle (pendant ce temps là Octave pétait un plomb)… et voilà ! (je ne me rappelle pas de ce détail dans le livre non plus).

    > Dans le livre, ça va plus loin que ça, de mémoire. Et s’ensuit le meurtre du fonds de pension.
    C’est vraiment édulcoré dans le film. Comme un pot de yaourt light sans morceaux dedans 😉

    Réponse :Ah bon ? Je ne m’en souvenais plus du tout alors. Bon je suis bonne pr une 3e relecture si je comprends bien ! » Alexandra

  16. Réponse : F.Beigbeder avait dit à ce sujet : "J’ai été agréablement trahi. Le roman est bizarre, porno. Le film est violent, original et choquant."

    > Ne pas oublier l’élégance de F.B., et son talent pour le marketing et la communication.

    Réponse : ah, ah pas faux… mais j’ai tendance à partager sa vision. C’est vrai que cela reste une adaptation pas forcément une retranscription fidèle du roman… Alexandra

    • la meilleure amie sur 3 juin 2009 à 22 h 49 min
    • Répondre

    … Intersections …
    J’ai croisé en très peu de même temps l’Egoïste romantique, l’Altruiste énigmatique, le Débauché amoureux… C’est fou comme parfois les hommes ça vous change en femme, différente, nouvelle.

    En l’espace de quelques heures il me semble que je ne suis plus la même. C’est ce que j’aime dans les nouveaux univers, leurs nouveaux horizons.

    Ce type là, dont j’entends parler depuis des mois, au nom imprononçable, que je n’avais daigné parcourir pensant qu’il ne s’agissait que d’un effet de mode littéraire, je bois son journal sourire aux lèvres, rêves éveillés et inspiration décuplée.

  17. Salut, je fais des recherche sur le Café de Flore et si je n’ai pas trouvé de belles informations sur l’endroit néanmoins, la discussion littéraire dénote l’ambiance incroyable de la vie intellectuelle à Paris. Même si ces histoires de mort et tout, c’est un peu cliché. J’écris parce que j’ai des trucs à dire. Une super photo du café de flore ici:

    http://www.apartrental.com/fr/pa...

  18. Très bon article, la polémique sur l’affiche sur les gallerie m’avais choqué

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