Top 10 de mes livres qui font du bien et énergisants !

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Livres qui font du bien, livres qui rendent heureux, remontent le moral ou encore qui aident à mieux vivre, ou redonnent le goût de vivre, livres qui changent la vie… : les recherches les plus populaires sur les moteurs du web montrent que la tendance des livres feel good comme les appellent les anglo-saxons ou livres anti-déprime, roman doudou ont toujours la cote ! Récemment le critique Alexandre Gefen publiait « Réparer le monde » un essai sur les vertus réparatrices et même thérapeuthiques de la littérature, s’attirant au passage les piques des littérateurs chafouins qui considèrent que ce n’est pas la fonction des livres que de nous « soigner » ou « guérir » nos maux !

La Confession de Claude d’Emile Zola : premier roman du maître, l’avant Rougon Macquard

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La Confession de Claude est le premier roman d’Emile Zola, publié en 1865 (après avoir fait paraître son recueil de nouvelles/chroniques « Contes à Ninon » en 1864), alors qu’il exerce comme critique littéraire. Même si relativement méconnu et oublié aujourd’hui (hormis comme objet d’étude des chercheurs universitaires ou les curieux amateurs du maître littéraire), il reste une œuvre intéressante à plusieurs titres : d’abord bien sûr au titre de débuts littéraires portant en germe certains thèmes et le style de l’œuvre magistrale à venir (même si Thérèse Raquin en est plus annonciateur) et nous fait découvrir le Zola jeune écrivain aspirant à l’écriture, le personnage principal « soupçonné » d’être son alter-ego tente d’écrire également (même si le thème n’est ici plus qu’une toile de fond car c’est avant tout de son « cœur » et de ses premiers émois amoureux sous le signe de « l’union fatale » selon ses termes que le narrateur nous entretient ).

La femme rompue de Simone de Beauvoir : « C’est si fatiguant de détester quelqu’un qu’on aime. »

La femme rompue Simone de Beauvoir - Critique

Publié en 1967, La femme rompue de Simone de Beauvoir est un recueil de trois nouvelles écrit à la suite de ses principaux romans dont notamment Les Mandarins qui lui valurent le prix Goncourt en 1954. Moins connu (et éreinté par la critique de l’époque*) mais gagnant ces dernières années une nouvelle visibilité avec notamment …

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Quand le diable sortit de la salle de bain de Sophie Divry : « ce long animal mou, cruel, collant, dégueulasse, que j’appelle par défaut la nécessité, la dèche, la débine, la misère, la mouise… »

Dans Quand le diable sortit de la salle de bains (2015), Sophie Divry, notamment remarquée avec « La condition pavillonnaire », revisite le genre littéraire du « galérien » tant sur le plan économique que sentimental, voire les deux. Raconté avec la bonne dose d’auto-dérision et de cynisme qui va bien, il peut s’avérer particulièrement désopilant…

Fahrenheit 451 de Ray Bradbury : « Here we go to keep the world happy, Montag! »

Fahrenheit 451 de Ray Bradbury publié en 1953, a d’abord vu le jour sous la forme d’une nouvelle (« The Fireman », Le pompier en VF, elle-même dérivée d’une précédente intitulée « The pedestrian », « Le piéton » en VF suite à avoir été persécuté par un policier zélé alors qu’il marchait dans son quartier, on retrouve ses allusions à la marche à pied à travers le personnage de Clarisse, Bradbury n’ayant jamais passé son permis de conduire par méfiance des automobiles) publiée dans un magazine de SF en 1950. Bradbury l’étoffera ensuite sous la forme d’un roman en le tapant dans le sous-sol de la bibliothèque de UCLA à Los Angeles, en louant sa machine à écrire. C’est donc au milieu des livres et dans un lieu qu’il affectionne plus que tout (il revendique son éducation d’autodidacte self-educated faite dans les bibliothèques alors qu’il n’avait pas les moyens d’étudier à l’université) qu’il écrit un roman qui rend justement hommage à ces livres qu’il chérit tant et qu’il craint de voir négliger, tomber dans l’oubli et disparaître.

« Ecrire est un métier… qui s’apprend en écrivant » Simone de Beauvoir

Simone de Beauvoir, l’auteur du Deuxième sexe publié en 1949 qui l’a faite proclamer mère du féminisme moderne et toujours une référence, était un bourreau de travail. Philosophe, essayiste, romancière, mémorialiste et épistolière enthousiaste, pas un jour ne se passait sans qu’elle ne soit à sa table de travail, écrivant sans relâche ou se documentant pour ses travaux. Dans une intéressante interview de au Paris review elle livre ses secrets d’écriture et de productivité mais aussi ses goûts littéraires et influences, son expérience de l’édition :

La littérature jeunesse « young adult » manque-t-elle de « sérieux » ?

De JK Rowling mère de la saga Harry Potter et autres dérivés à Twilight, Hunger games ou Divergent, les romancières anglo-américaines se taillent la part du lion sur ce marché porteur de la littérature ado et jeunes adultes. Pourtant ces histoires fantastiques et autres dystopies, particulièrement quand le personnage central est une héroïne, sont souvent réduites à de la littérature commerciale facile sans intérêt littéraire, voire médiocre dont il faudrait même tenir éloignés les jeunes… Dans sa tribune au site Bustle*, la jeune auteur américaine de romans ados à succès (la trilogie Délirium, Before I fall/ »Le dernier jour de ta vie », etc.), Lauren Oliver

Continuer de Laurent Mauvignier : « Si on croit qu’on n’a pas besoin des autres ou que les autres sont seulement des dangers, alors on est foutu. »

Continuer, 11e roman de Laurent Mauvignier, écrivain discret d’origine tourangelle, qui trace et imprime son sillon d’une force tranquille et diversifiée dans le paysage littéraire français, a connu un beau succès critique tant auprès de la presse que des lecteurs. Parmi ses louanges on trouve : une « très belle histoire d’apprivoisement entre une mère et un fils », un « grand livre d’aventures, sauvage et abrupt, [à la] splendeur visuelle » ou encore une « leçon d’endurance et de ténacité, de courage face à l’adversité ».

Le deuxième sexe de Simone de Beauvoir : Misères et splendeurs de la jeune-fille

Publié en 1949, Le deuxième sexe de Simone de Beauvoir demeure une référence de la pensée féministe et est considéré comme l’oeuvre -massive de 1000 pages !- fondatrice de la 2e vague du mouvement féministe débutant dans les années 50. A la fois encensé et lynché au moment de sa publication, il reste une œuvre aujourd’hui une œuvre admirée et controversée, alors qu’on l’accuse notamment en France, d’être « dépassé ». L’oeuvre reste en réalité mal connue, l’image sulfureuse que l’on aime donner à son auteur, l’ayant tristement souvent écrasée et occultée, ajouté au fait qu’elle n’est pas ou mal et peu étudiée à l’école.

La conjuration des imbéciles de John Kennedy Toole : « The United States needs some theology and geometry, some taste and decency. »

La conjuration des imbéciles (The Confederacy of Dunces en VO, on pourra d’ailleurs se demander pourquoi la traduction n’a pas conservé l’idée de confédération qui outre la référence à Swift*, fait aussi écho aux états confédérés du Sud pendant la guerre de Sécession) de John Kennedy Toole, fait partie de ces livres cultes dont la légende les précède et finit presque par les écraser. En effet, Toole fait peut-être partie des refusés de l’édition les plus célèbres de l’histoire littéraire, causant tragiquement son suicide quelques années après avoir finalisé son manuscrit en 1969 (à l’âge de 32 ans).

Le mythe du bon sauvage : Nature, Culture et controverses

Né au XVIe siècle, le mythe du bon sauvage s’est développé au siècle des lumières, au moment même où la civilisation occidentale tentait de renouveler ses valeurs. Dans un contexte intellectuel bouleversé par la critique des religions et la multiplication des voyages qui redéfinissent les frontières du monde, le Dieu des chrétiens est remis en …

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La misogynie intériorisée par les femmes

La force culturelle de la misogynie a eu pour conséquence de se trouver non pas seulement une expression masculine, mais une pensée partagée par les femmes. Celles-ci se sont trouvées persuadées de l’existence d’un ordre naturel en leur défaveur, assumant une perception péjorative de leur propre sexe. Il n’est pas rare de voir des femmes qui ont intériorisé l’anima masculin et donnent raison à la misogynie masculine, l’intégrant consciemment ou non dans une misogynie féminine

La violence du regard masculin sur le corps féminin qui éclot (extrait blog)

La blogueuse, auteur et illustratrice Garance Doré écrit souvent des textes très vivants et profonds sous leur allure de légèreté sur son blog, au fil de son évolution personnelle. Dans l’un de ses précieux billets intitulés « Mes chères régles » désormais classés dans la rubrique « journal » de son site collectif bilingue rebaptisé Atelier Doré, elle évoque …

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Contours du jour qui vient de Léonora Miano : « Je suis née et ce n’est pas un crime que je sache. »

Contours du jour qui vient, 2e roman de la franco-camerounaise Léonora Miano , désormais auteur majeure et alors âgée de 33 ans, lui vaut le Goncourt des lycéens en 2006 après avoir remporté divers autres prix avec L’intérieur de la nuit, son premier opus en 2005. Les deux livres s’inscrivent dans sa trilogie « Suite Africaine » (fermée par Les aubes écarlates publié en 2009). Elle continue d’y explorer la jeunesse de son pays d’origine et son avenir possible, ici dans le cadre d’un état imaginaire d’Afrique équatoriale/centrale au sortir des ravages d’une guerre civile. Elle explique plus précisément s’être intéressée au « type de société pouvant exister dans ce pays après la guerre et comment cette misère affecte les gens intérieurement en particulier en milieu urbain et en l’absence de garde-fous ».

Les livres qui mettent du baume au coeur selon Catherine Pancol

La bibliothérapie a le vent en poupe et donne lie à de nombreuses anthologies recensant les livres qui font du bien ou susceptibles de nous aider à traverser une épreuve difficile. Les écrivains se prêtent aussi à l’exercice et partagent avec nous les romans et livres qui les ont accompagné en cas de baisse de …

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Les auteurs auto-édité(e)s français conquèrent l’hexagone et au delà !

Les success-stories d’autopublié(e)s (en particulier via la plateforme dominante d’Amazon « Kindle Direct Publishing ») continuent de s’affirmer en France ces dernières années. Ces auteurs indépendants, participant au Salon du livre de Paris, représentaient un chiffre d’affaires de 82 millions d’euros en 2013, pesant environ 3 % du chiffre d’affaires global de l’édition, selon le syndicat national de l’édition. Face à un marché de l’édition de plus en plus polarisé (entre best-seller et ventes anedotiques de quelques centaines d’exemplaires) l’autoédition représente une manne pour un entre-deux (entre 5000 et 20.000 exemplaires vendus).

Antigone d’Anouilh : commentaire, analyse personnages et comparaison avec Sophocle

Antigone, la plus célèbre pièce du dramaturge français Jean Anouilh, devenu un classique du théâtre, fait partie de son cycle des « pièces noires » qui s’appuie sur des grands mythes grecs tragiques. Ainsi Antigone publié en 1944 en pleine occupation allemande fait suite à Eurydice (1941) et sera suivi de Médée (1946). Il s’agit d’une ré-écriture de la pièce du dramaturge de l’Antiquité grecque Sophocle, lui-même inspiré de la légende mythologique (cycle thébain, c’est à dire les légendes liées à la ville de Thèbe). Anouilh est réputé pour dépeindre des « combats passionnés où l’idéalisme et la pureté se fracassent contre le réalisme et la compromission« . Une analyse qui reflète parfaitement le dilemme à l’oeuvre dans Antigone :

Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes – Rousseau : Etat de nature et mythe du bon sauvage

Le mythe du bon sauvage apparaît au XVIe siècle avec la découverte de l’Amérique, nourri par les récits des voyageurs et atteint son apothéose au XVIIIe siècle. Il hante les esprits de la Renaissance et obsède les hommes des Lumières. Rousseau en fait la pierre angulaire de ses 2 célèbres discours (Discours sur les sciences …

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Germinal d’Emile Zola : contexte socio politique et méthode d’écriture de Zola

Comment est né Germinal (1885), un des romans les plus emblématiques et célèbres d’Emile Zola, 13e opus sur 20 de son cycle des Rougon-Macquard ? Entre recherche documentaire, miroir de son époque et reconstitution imaginaire voire fantastique : voici en prémabule, les coulisses de cette épopée socio-politique et humaine fascinante et foisonnante que Zola façonna en moins d’un an (écrit entre le 2 avril 1884 et le 23 janvier 1885). Germinal est dans un premier temps publié en feuilleton dans le quotidien le Gil Blas, du 26 novembre 1884 au 25 février 1885. Il paraît ensuite en librairie le 21 mars 1885 :

Un peu de soleil dans l’eau froide de Françoise Sagan: « On finira par empoisonner les gens tristes un jour »

Un peu de soleil dans l’eau froide est le 8e roman de Françoise Sagan publié en 1969, à l’âge de 34 ans et adapté au ciné en 1971 par J.Deray sur un scénario de Sagan. Elle reprend ici la tradition de ses jolis titres inspirés de vers de poésie (ici Paul Eluard) qui illustre parfaitement bien le propos ( de « subir sa douleur ») du roman qui aborde notamment le sujet de la dépression. Une maladie que Sagan, qui s’est toujours définie comme quelqu’un de « gaie », n’expérimentait pas elle-même au moment de l’écriture a priori, même si elle avait traversé en 1957 l’épreuve d’un accident de voiture l’ayant laissé dépendante d’un dérivé de morphine (ce qu’elle raconte dans son journal publié sous le titre de « Toxique »).