Auteur : Kundera

La plaisanterie de Milan Kundera, Itinéraire d’un enfant déchu

Achevé en 1965, La plaisanterie est le premier roman de Milan Kundera alors âgé de 36 ans. Publié en Tchécoslovaquie en 1967, il coïncide avec les prémices du « printemps de Prague », tentative de libéralisation sévèrement réprimée par l’U.R.S.S. en août 1968. Parce qu’il prend pour cadre le régime de son pays, ce roman a été perçu comme un livre essentiellement politique. Ce que Kundera a démenti en le qualifiant « d’histoire d’amour », unique sentiment résistant à la désillusion de l’Histoire.

« L’insoutenable légèreté de l’être » de Milan Kundera : « Que peut valoir la vie, si la première répétition de la vie est déjà la vie même ? » (1/2)

« L’insoutenable légèreté de l’être » (titre sublime s’il en est) est le plus célèbre roman de l’écrivain tchèque (émigré en France depuis les années 70) Milan Kundera, publié en 1984 (date qui fait étrangement écho au roman du même nom et qui présente le point commun de dénoncer le totalitarisme) et adapté au cinéma par Philip Kaufman en 1988). Entre le roman et l’essai, la fable et l’allégorie, ce livre inclassable, aux multiples niveaux de lecture, vient nous rappeler, sainement, qu’il n’y a définitivement pas de règle en littérature.
La structure particulièrement originale de cette histoire d’amour multidimensionnelle aux accents politique, philosophique voire métaphysique peuvent parfois dérouter voire rebuter certains lecteurs tandis que d’autres s’extasient au contraire sur sa richesse et la finesse de ses analyses. Retour sur ce livre culte, influence certaine de la nouvelle génération littéraire :

Risibles amours de Milan Kundera: « Toute vie humaine a d’incalculables significations… »

« Risibles amours » de de Milan Kundera, recueil de nouvelles écrit entre 1959 et 1968, est considéré comme le point de départ de l’entreprise romanesque de Milan Kundera. Une œuvre incontournable donc pour saisir toute les subtilités des romans qui vont suivre, en particulier « La plaisanterie » ou dans une moindre mesure « La vie est ailleurs » écrites dans le même cycle. Puis d’autre part « La Valse aux adieux » (qui fait écho à la nouvelle « Le Colloque ») ainsi que « Le livre du rire et de l’oubli » qui est en quelque sorte un retour aux sources. Kundera considère même que c’est avec la première nouvelle « Personne ne va rire » qu’il est parvenu à « trouver sa voix d’écrivain ».

L’insoutenable légèreté de l’être de Milan Kundera : « Que peut valoir la vie, si la première répétition de la vie est déjà la vie même ? » (2/2)

2e partie de notre chronique (voir la première partie) : La délicate articulation/imbrication d’une histoire d’amour avec le contexte politique, « Vivre dans la vérité », une obsession forte de l’auteur, La dimension philosophique : sous le signe de Nietzsche et de Parménide et discussion de sa théorie sur « l’inexpérience terrestre », Une réflexion sur l’art et la beauté, Quelques mots sur l’adaptation cinématographique du roman par Philip Kaufman (avec Daniel Day-Lewis et Juliette Binoche)

Les ravages de l’amalgame littérature et politique: Milan Kundera, une victime de plus

On a beaucoup parlé ces derniers temps du grand écrivain Milan Kundera, pour diverses raisons mais jamais les bonnes… Fin 2008, une sombre histoire est brandie : des archives exhumées de nulle part par un journal tchèque, pour qui on ne fera pas de publicité supplémentaire ici, et qui l’accuse ainsi de délation. Les opinions se divisent, certains soutiennent l’écrivain, d’autres l’accusent, se fendent de (très) longs articles, remontant et reconstituant avec force détails tout le parcours « trouble » politico-historique de l’auteur, pour en arriver à la conclusion, implicite ou non, que cet auteur n’aurait jamais dû être admiré comme il l’a été. Pourquoi ? Mais parce que c’est un traître pardi ! Quel rapport avec ses romans, avec la littérature ? Aucun, mais quelle importance ! L’important ce sont les faits, les actes (véridiques ou non, pris ou non dans la complexité de leur contexte) de l’homme dans sa vie.