SONDAGE : Avez-vous déjà lu ou seriez-vous tenté de lire un auteur auto-édité ?

Face à la difficulté de trouver un éditeur certains jeunes auteurs choisissent la voie de l’auto-édition (Editions Le Manuscrit.com ou Lulu.com…). Mais une fois, le livre imprimé et relié, difficile de rencontrer son lectorat sans moyen de promotion approprié. En tant que lecteur, avez-vous déjà lu l’un de ces auteurs ou envisageriez-vous d’acquérir l’un de leurs livres afin de les découvrir ? Pour ma part, je reste sceptique, rencontrant déjà de nombreuses déceptions en lisant des livres censés avoir été sélectionnés par des professionnels. Ma seule motivation serait, par exemple, de lire le blog de l’auteur et d’être suffisamment séduite par son style et univers littéraires pour avoir envie d’en lire plus. Pour un auteur surgi de nulle part, il est peu probable que je fasse l’effort d’aller à sa rencontre face à la foule de livres déjà proposée dans le « circuit traditionnel ». Voici les résultats et « conclusions » de ce sondage auquel vous avez été 112 à participer. Merci à tous les votants !

Les résultats sont très partagés.
En effet, à proportion presque égale, vous vous déclarez d’une part prêts à découvrir les auteurs auto-édités ou à en avoir lu et disposés à réitérer l’expérience (46.81%).
Ce qui est plutôt encourageant.

Mais une autre moitié légèrement supérieure (53.19%) de lecteurs adoptent la position opposée avec une réticence aux auteurs auto-édités ou bien une déception à leur lecture.

Point positif : le principe et l’existence de l’auto-édition semblent bien connus de tous puisque personne n’a déclaré ne pas connaître l’auto-édition.

Toutefois, marquons deux bémols à ces résultats, outre le manque de représentativité du site (a priori fréquentés par des lecteurs de façon générale), il faut ajouter le fait que les votants semblent pour beaucoup être eux-mêmes des auteurs auto-édités… Un vote qui s’avère donc assez consanguin.

N’hésitez pas à donner votre avis sur la question et à enrichir le débat !

48 Commentaires

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  1. C’est le problème de l’auto-édition et des forums littéraire: les visiteurs sont à 99,99% des écrivains. Chacun fait son truc dans son coin, sans que personne ne lise ce qu’à fait le voisin.
    A mon avis, rares sont les lecteurs qui viennent sur ces sites souvent obscurs, alors que les librairies débordent déjà de nouveautés. Vous avez les réticences liées à la lecture d’écrivains débutants (histoire banale, intrigue mal gerée, orthographe aproximative…) auquel s’ajoute les réticences classique de l’achat sur Internet.

    • Jp sur 27 octobre 2006 à 11 h 30 min
    • Répondre

    Bonjour, votre enquête m’intéresse au plus haut point. Non pas en tant que lecteur mais en tant qu’auteur… autoédité. Comme vous le signalez, effectivement, nombreux sont ceux qui, en désespoir de cause ou par choix personnel, prennent cette option. Malheureusement, courir acheter le dernier machin quand machin est un inconnu total, trés peu font cette démarche (et j’avoue que même moi, avant cela…). Alors qu’il existe pourtant d’excellents ouvrages autoédités (et je ne parle pas seulement du mien). Un autre constat, tous les livres sortis chez les grands éditeurs méritent-ils pour autant d’être lu ? L’édition "normale" est-elle, à elle seule, un gage de qualité ? Malheureusement, j’en doute.

    Ci-joint, le lien vers le blog d’une association tournée vers l’édition coopérative sous forme d’autoédition (romans, témoignages, beaux livres…):
    lepanierdorties.over-blog…

  2. Oui cette question m’intéresse depuis quelque temps face à l’essor de l’auto-édition.
    On va donc laisser ce petit sondage quelques jours et recueillir l’avis de lecteurs "purs" ou "lecteurs-auteurs" (après tout quand on est auteur, on est aussi lecteur !).
    Comme je le disais, de mon côté je suis encore assez sceptique car un oeil extérieur est selon moi indispensable lorsqu’on écrit, ce dont sont privés les auteurs auto-édités même si des pépites doivent certainement exister (mais il faut les trouver !).

    De votre côté en tant qu’auteurs auto-édités, avez vous une idée du nombre de vos lecteurs et du biais par lequel ils vous ont lu (hasard, blog, amis, bouche à oreille…)?

    A suivre !
    PS : Ne re-voter pas une fois déjà voté pour voir les résultats, je les donnerai à la fin de la durée du sondage. Merci !

    • Jp sur 27 octobre 2006 à 11 h 48 min
    • Répondre

    L’intérêt de cette association est précisément de rassembler plusieurs auteurs et libraires afin que les textes soient soumis à un comité de lecture interne (et sans concession (des textes sont refusés)) et qu’ils puissent être proposés à la vente dans les lieux dédiés à la littérature. L’aspect local y a aussi son importance, je le reconnais (notamment pour la relative "notorité" des auteurs, ce qui appelle les premiers lecteurs…) mais ensuite… La plupart des ouvrages présentés sur ce blog ont été écoulé à 400 ou 500 exemplaires (ce qui correspond, à peu de choses prés, aux tirages d’un premier roman chez un grand éditeur).

    Mais le gros problème reste la diffusion. Se faire connaître. Créer le mouvement.

  3. Je l’ai fait une fois, parce qu’il s’agissait de la tante d’une amie dont le but était le simple témoignage. Sinon je suis de ton avis, Alexandra, j’ai du mal à trouver la motivation pour sortir de l’édition classique, manquant déjà de temps et d’argent pour lire tout ce que je voudrais….

    • Jp sur 27 octobre 2006 à 14 h 21 min
    • Répondre

    L’un des avantages de l’autoédition est la maîtrise des coûts par l’auteur. D’où des livres de 8 à 10 euros… mais vous allez finir par penser que je vends ma soupe (et vous n’aurez pas tort).

    Bonne continuation.

    • la cantatrice sur 27 octobre 2006 à 20 h 08 min
    • Répondre

    Je pense que c’est comme pour les blogs. Il y en a des remarquables et d’autres médiocres. A l’exception qu’un blog est gratuit.

    • Pistolero sur 28 octobre 2006 à 16 h 09 min
    • Répondre

    L’auto édition c’est se suicider avec un tournevis. Ca fait très mal, et ça ne sert à rien.

  4. J’aime bien le commentaire de Pistolero.
    J’utilise Lulu.com presque comme un jeu. J’ai des poèmes qui volent et j’avais envie d’une belle couverture. Histoire de ne pas perdre mes quelques moments d’inspiration. Si on peut vendre, ma foi, pourquoi pas. Ça m’évite surtout de penser que j’ai un manuscrit qui est quelque part à Paris en train d’essayer de s’émanciper et qui peut se faire refuser de quelques maisons qui ont le cota.
    Et comme je ne pense pas faire une carrière de poète, ça ne me gène pas (à moins que ça ne gène les maisons d’édition classiques qui auront un tapuscrit de roman entre les mains? Ma théorie serait alors à revoir…)

  5. L’auto-édition sous la forme d’un site où on peut télécharger des extraits de roman – ou de temps en temps un roman entier -, c’est ce que je pratique. Avec 3.100.000 visiteurs (je ne dis pas lecteurs, avis aux puristes et aux mesquins), je crois que c’est assez réussi.
    Jusqu’à présent, la meilleure réaction que j’ai entendue à ce sujet est venue de la part d’un directeur de collection qui m’avait renvoyé mon texte, et à qui j’en ai parlé. La voici : J’avais refusé votre manuscrit. De quel droit avez vous tous ces lecteurs ?

  6. moi, j y pense de plus en plus. un moyen de garder sa liberté, tout en créant. La diffusion reste le problème. Il faut y songer, avant.

  7. A Pistolero
    Je crois que les éditeurs "légitimes" regardent un auteur auto-édité avec le même amour dans le regard qu’un taliban considère une fille-mère.
    Sinon, comme Jo Ann, j’aime bien votre comparaison

    • Jacques Beauchemin sur 30 octobre 2006 à 9 h 58 min
    • Répondre

    J’ai peut être trouvé un compromis : "jédite" mes livres sur deux sites lulu.com et inlibrosveritas.fr.
    L’avantage sur inlibroveritas et que le lecteur peut lire, parcourir, critiquer, noter, commenter votre livre en ligne, après il a le choix de le commander en format PDF ou papier sur un des deux sites cités.

  8. Messieurs, dames les auteurs, parlez-nous aussi de vos lectures d’auteurs auto-édités : avez vous déjà lu vos confrères/soeurs (si oui lesquel(le)s ?) Et quelles ont été vos impressions ?

    Et vous autres lecteurs qui passez sur ces pages, n’oubliez pas de voter, nous n’en sommes qu’à 53 votants alors que vous êtes beaucoup, beaucoup plus à passer, alors votez et donnez votre avis !

    • Jacques Beauchemin sur 30 octobre 2006 à 13 h 06 min
    • Répondre

    Heu, désolé, il fallait lire inlibroveritas.net et pas .fr

  9. Bien sûr que l’envie d’être lu est indissociable du besoin d’être édité … pourquoi pas l’autoédition ? A la seule condition qu’on ait l’assurance d’être distribué par des réseaux "parallèles" _ le net par exemple …

  10. L’auto-édition est de toute manière un problème d’écrivains, pas forcément de lecteurs. Il y a déjà suffisamment d’ouvrages de "petites" maisons à découvrir ! Mais c’est vrai que le principe peut être très intéressant pour se faire connaitre et essayer d’attirer l’attention de quelques commités de lecture, assez hermétiques en général.
    D’ailleurs, je suis curieux qu’il n’existe pas une sorte de MySpace de la littérature, à moins que je ne sois pas au courant…

  11. Bon, je vais me faire tout plein d’ennemis mais le fait est que j’en ai vraiment lu, des auteurs auto-édités.
    C’était aux débuts de l’aventure de "l’édition en ligne", et j’étais curieux de voir. J’y ai lu quelques nouvelles intéressantes, quelques débuts prometteurs mais rien qui ne me donne envie d’aller vraiment plus loin que quelques pages.

    Il y a sûrement une part de snobisme dans ma réaction, je l’admets volontiers – on est tjs encouragé à passer quelques premières "difficultés" quand un éditeur qu’on connaît a mis son nom sur une couverture.
    Mais surtout, il y avait souvent de grosses faiblesses : confusion auteur/narrateur, digressions incongrues, jeux de mots qui cassent le récit, tics d’écriture…
    Souvent ces auteurs semblaient néanmoins sûrs de leur talent. Alors je suis retourné voir mes textes en cours, pour comparer. J’y ai vu… les mêmes faiblesses. Une vraie leçon d’humilité, avant de retourner travailler! 😉

    (Pardon d’être un peu long, mais je conclus : l’édition "classique" publie certainement des livres qui ne le mériteraient pas ; à l’inverse, je n’ai pas vu non plus de texte auto-édité qu’il m’aurait semblé urgent de publier !
    Tant mieux s’il y a des contre-exemples, bien sûr…)

    • Beaujean sur 30 octobre 2006 à 20 h 41 min
    • Répondre

    à prixdeflore2006
    Je suis allé voir le livre de Marc Galan ( http://www.aube-saga.com )
    Je crois qu’il a toutes les qualités que vous souhaitez trouver.
    Quant à la réaction de l’éditeur qu’il cite, elle ne m’étonne pas du tout. Ces gens-là sont très imbus de leur privilège de décider du sort d’un texte. Une réussite sans leur aval (ou celle d’un collègue) les met en rogne.

  12. J’ai lu les deux.
    Franchement, en matière d’édition à compte d’auteur, j’ai lu de très mauvais livres comme de très bons livres. (exactement comme dans ceux de l’édition classique)
    Que manquait-il aux très bons livres des éditions à compte d’auteur?
    Quelques correcteurs de talent, ceux dont disposent les éditeurs classiques.
    Maintenant, moi aussi je suis passée par là.
    Pourtant, c’est fini. Je ne le ferai plus.
    C’est trop galère et en ce qui me concerne, cette expérience aura été bien inutile.
    Il vaut mieux tenter les appels à texte pour des fanzines de bénévoles. Et ainsi se faire la plume.
    Car on n’a jamais fini de progresser.

    • Katchoo sur 31 octobre 2006 à 9 h 00 min
    • Répondre

    En tant que lectrice, je me sens déjà tellement submergée par le nombre d’ouvrages qui paraissent dans le circuit classique que ça ne m’est jamais passé par la tête. Au demeurant, c’est finalement un peu triste car j’imagine qu’il existe des tas d’excellents auteurs auto-édités, comme il en existe une foule de médiocres qui trouvent une maison d’édition. Surtout s’ils sont jeunes, beaux, et fils ou amis de…

    • Jp sur 31 octobre 2006 à 9 h 04 min
    • Répondre

    Le problème est et restera celui de la distribution. L’édition, qu’on le veuille ou non, est aussi (et même surtout) une affaire économique. Mais se faire connaître quand on n’est pas, par ailleurs, chanteur de variétés ou animateur de jeux télévisés relève souvent de la gageur (les éditeurs préfèrent éditer un livre qu’ils savent pouvoir écouler (même s’il est moyen) plutôt qu’un truc génial mais qui leur restera sur les bras. C’est comme ça). Et puis reste la question, comment se distinguer dans le flot des ouvrages en vente chez les libraires ? Comme disait je ne sais plus qui ici même, on a déjà pas le temps ni l’argent d’acheter les connus alors les autres… Bien évidemment, on va vous répondre que si votre texte est bon, il ne restera pas dans un tiroir bien longtemps. Qu’il faut persévérer. Ne pas se décourager. Ouais. Sans doute.

    Bon, ben moi, en tous cas, j’vais aller me suicider à coups de tournevis, au moins ça va me détendre.

    • volage sur 31 octobre 2006 à 9 h 21 min
    • Répondre

    Le problème avec l’auto-édition -qui accepte tout et n’importe quoi- c’est que c’est au lecteur de faire le travail de l’éditeur et de trier le grain de l’ivraie si vous me passez l’expression.
    Qui aujourd’hui a le temps de le faire ? Personne ou si peu.

    • Jp sur 31 octobre 2006 à 9 h 25 min
    • Répondre

    N’oubliez pas non plus le travail du libraire. Certains sont encore consciencieux et ne mettent pas n’importe quoi sur leurs tables (surtout dans le cas de l’autoédition, ils posent un avis avant de poser le livre lui-même).

  13. Merci Prix de Flore, Katchoo, Volange de votre point de vue honnête de lecteur, ainsi que précédemment Cuné, La cantatrice et Christophe.

    Je suis un peu surprise pour les autres réactions des auteurs. Est-ce moi qui ai mal lu mais quand je vous pose la question, de savoir si vous avez déjà lu vous-même un autre auteur auto-édité, je n’ai pas de réponse ou des réponses détournées.
    Dois-je en déduire que même vous qui utilisez (ou avez utilisé) ce système vous n’avez finalement jamais lu d’auteur auto-édité ?
    Alexandra surprise…

    • Jp sur 31 octobre 2006 à 11 h 29 min
    • Répondre

    Déjà lu, bien évidemment. L’autoéd. c’est un peu comme d’essayer un nouvel auteur chez un éditeur qu’on ne connaît pas. Y’a une part de risque. Mais c’est aussi ça qui est existant. Donc je lis le début, je pioche un peu dedans au hasard , je feuillette (comme pour n’importe quel auteur que je ne connais pas). J’essaie avant tout d’être charmé (et surtout je ne rejette pas en bloc sous le seul prétexte que c’est de l’autoédition). En plus, il ne faut pas oublier que l’autoéd. peut être une démarche volontaire de la part de l’auteur ce qui dénote un certain esprit frondeur (et pas seulement un "faute de mieux" comme on le pense trop souvent).

    Mais le problème est et restera toujours le même, la distribution (et ce n’est pas un énième retour biscornu et hors sujet, rassurez-vous Alexandra). Car s’approvisionner en autoéd. n’est pas toujours aisé(les libraires choisissent parmis des catalogues qui refusent d’intégrer ce type d’éditions, il ne leur reste donc plus alors que les on-dits, la curiosité et l’envie de faire connaître).

    Bon je l’avoue aussi, comme les souvenirs de guerre de tata Odette ou les poèmes épleurés de l’oncle Germain ne m’intéressent pas plus que ça, je ne saute pas non plus aveuglément sur tout ce qui est estampillé "autoédité".

    A la question, en avez-vous lu ? La réponse est donc oui. Mais comme tout le monde. Avec des pincettes.

    Je crois pas que c’est moi qui ait dit ça.

    Quelqu’un aurait un cruciforme à me prêter, j’ai envie de me faire mal là.

  14. Si si, pour ma part je l’ai dit: j’en ai lu, des livres auto-édités, et pas mal même.
    Je voulais me rendre compte. C’est fait.
    De mauvais bouquins… mais aussi de bons.
    Il aurait suffi d’un correcteur avisé, parfois.
    Ceci dit, je me tourne grandement vers la Bibliothèque Municipale. Ras le bol d’acheter des bouquins, auto-édités ou pas, qui me déçoivent beaucoup.
    Dorénavant, je n’achète plus que ce que j’ai vraiment envie de lire. Et je feuillette avant, je lis quelques paragraphes, si c’est possible.

    • En passant sur 31 octobre 2006 à 11 h 54 min
    • Répondre

    Je rappelle quand même à ceux qui ont des préjugés sur l’autoédition que proust et lautréamont ont du s’autoéditer pour se faire connaître.

  15. Je n’ai jamais lu de livres autoédités. Pas parce que je ne veux pas, mais parce que je n’en ai pas eu l’occasion. Je crois surtout que c’est parce que justement, le livre auto-édité n’a pas de place médiatiquement, et que j’achète les livres conseillés ici et là ou d’auteurs que je connais déjà. Si j’en trouve un, pourquoi pas?

    Il y a aussi Stephen Clarke (God save la France) qui s’est autoédité…

  16. Très intéressant tout cela ((merci de m’apprendre au passage pour Stephen Clarke, Proust et Lautréamont) !
    Merci à tous et mes excuses à Nathalie que j’avais effectivement oubliée de citer comme "répondante" à la question initiale. Et bravo JP pour ta franchise !
    Bon, on va corser le truc maintenant… Pour ceux qui ont lu des auteurs auto-édités et qui les ont appréciés, des noms svp messieurs-dames !

    • MonsterJack sur 31 octobre 2006 à 13 h 13 min
    • Répondre

    Allons, vous n’êtes pas sérieux!
    Seriez-vous tous des menteurs?

    A l’heure d’Internet, il n’a jamais été aussi facile que d’aller vers les auteurs qui s’auto-éditent, tant les blogs littéraires (en auto-édition eux-aussi, n’est-ce pas?) foisonnent, tant il est facile de lire quelques extraits de ces livres et de les acheter en ligne.
    Alors arrêtez de dire que c’est un problème de distribution. C’était vrai au XXe siècle, ce ne peut être qu’une excuse au XXIe.
    Non, introspectez-vous! Osez vous avouer que vous vous fichez bien des auteurs auto-édités!

    Désolé mais, je n’ai plus en rayon de tournevis cruciformes, cet article est épuisé…

  17. Mais bien volontiers, Alexandra!
    😉

    Alors, il y a déjà le très bon site qui semble momentanément fermé aujourd’hui (sûrement un souci technique):

    http://www.ecrivainsenligne.com/

    Sinon, puisque j’ai publié chez le Manuscrit.com, j’ai donc lu d’autres auteurs publiés chez eux.
    Logique!

    Je cite ceux que j’ai aimés:

    Sony l’a fait de J.B. Thirion
    Débloque de P.J. Verhoye
    La fuite dans les vidées de James Benoit
    L’inconnu sur le banc de Nathalie Barrois (mais ce n’est pas moi)
    Contes boulimiques de Rémi Hampartzoumian

    Enfin, j’ai commandé le livre d’un gars connu via le Net, il s’intitule Humain et Orc d’Alexandre Bocquier, c’est de la fantasy burlesque.
    S’il me plait, je viendrai vous le conseiller.

    Car le souci des auteurs auto-édités comme nous (je m’inclue dans le groupe puisqu’à ce jour, j’ai publié 3 romans chez Le Manuscrit (mais stop, je m’arrêterai là, car ce maudit droit de préférence sur deux autres romans dont je ne me suis naivement pas méfiée m’a bien agacée…), c’est que pour nous faire connaître, c’est déjà galère, mais pour nous recevoir, ça n’est pas mieux!

    Enfin, si ça vous dit de commencer par lire des nouvelles gratuites, il existe les webzines téléchargeables de passionnés.

    Une nouvelle à moi intiutlée Pas de peau! est téléchargeable ici:
    http://www.edit-azimut.com/wordp...
    Il vous suffit de descendre le blog et de cliquer sur l’illustration au pirate.
    C’est le premier numéro d’Univers, le webzine d’Azimut.

    Sûrement que j’ai du en oublier!

    • volage sur 31 octobre 2006 à 14 h 02 min
    • Répondre

    à titre de curiosité, combien de mauvais bouquins Avez-vous dû lire avant de tomber sur un qui en valait la peine (environ) ?

    • Pistolero sur 31 octobre 2006 à 14 h 15 min
    • Répondre

    Rimbaud aussi a fait auto-éditer "Une saison en enfer" à Bruxelles chez Poot & Compagnie, 37 rue aux Choux. Le livre était mis à prix pour 1 franc et de toute façon n’a jamais été distribué, Rimbaud ayant refusé de payer pour récupérer le stock.

    Proust a particpé financièrement à la publication, il a payé une partie des frais pour aider Grasset et être certain de n’être pas refusé. Il avait les moyens.

    Quant à Lautréamont, c’est faux, il avait un éditeur sauf pour le Chant 1.

    • Jp sur 31 octobre 2006 à 14 h 15 min
    • Répondre

    Rien à voir, juste pour causer (ou presque). Il y a un truc qui me fascine complètement. Connaissez-vous le fugu ? C’est ce poisson qui, s’il est mal préparé, s’avère hautement mortel à la consommation. C’est un met de choix au Japon. Combien a-t-il fallu de victimes avant qu’un cuisinier découvre la bonne façon de le découper (celle qui évite la crevaison des petites poches de poison qui sont dissimulées dans son corps) ?. Et pourtant, ils se sont entêtés. Et ils y sont parvenus.

    Aucune lecture n’est mortelle.

    • Pistolero sur 31 octobre 2006 à 14 h 54 min
    • Répondre

    Ce vice impuni, la lecture…

  18. Réponse à Volage: en toute sincérité, j’ai lu moins de mauvais livres auto-édités que de bons.
    Mais je n’affirme pas que la liste que je vous ai donnée plus avant plaira à tout le monde.
    Les goûts et les couleurs…
    Toutefois je suis convaincue que parmi les auteurs auto-édités se cachent, tant des PERLES que des auteurs médiocres, imbus d’eux-mêmes et convaincus qu’ils ont écrit le bouquin du siècle.
    Et je ne parle pas de moi, car je suis la première à penser que j’aurais pu faire mieux en patientant encore.
    Simplement… il faut comprendre que beaucoup de gens écrivent, et qu’il n’y a pas de place pour tout le monde chez les éditeurs classiques.
    Alors parfois, quand on écrit depuis longtemps, qu’on a ça dans le sang, qu’on écrit CHAQUE jour depuis des années… on craque et on s’auto-édite.
    Est-ce tellement honteux, finalement?

    PS: j’écris toujours, je continue, je m’accroche, un jour, peut-être, je trouverai mon éditeur, et c’est lui qui me choisira. 😉
    On peut toujours rêver!

  19. l’auto edition je la vois plus comme un moyen d’avoir un support à son travail, une sorte de CV concret, du "voilà, je sais faire ça", un truc à vendre quand on parle de son travail d’auteur…c’est pas une finalité…j’ai publié mon premier roman en autoedition, je m’en suis servi pour faire du buzz et me faire repérer, et aujourd’hui je rentre dans l’edition "conventionnelle" avec un vrai éditeur..
    Je trouve ça dommage, cette idée qu’il faille un tampon "c’est bien" sur un livre pour qu’on se dise "oui c’est bien".. les livres c’est comme les gens à travers le monde, y en a des tas qu’on ne rencontrera jamais et qui pourtant seraient fait pour nous, y a aussi des tas de cons qu’on rencontre parce qu’ils gravitent dans notre entourage, des tas d’autres qu’on rencontre et avec qui on partage un bout de chemin, d’autres avec qui on n’accroche pas, et puis de vraies belles rencontres parfois, qu’on attendait pas, ou qu’on cherchait au mauvais endroit… en littérature, comme en amour, il faut savoir se laisser surprendre, laisser tomber ses aprioris…enfin…

    J’ai lu quelques trucs autoédités, je n’ai pas forcément été conquis..mais à défense, je dirais que j’ai lu pas mal de trucs édités à la normale, et que je n’ai pas forcément été conquis chaque fois non plus..

    Quand à l’idée d’exister sur le marché, on confond trop écrire et faire parler de soi.. même si l’un est nécessaire à l’autre, ils ne faut pas forcement qu’ils aillent ensemble pour faire un bon ecrivain..je crois..

    • Sylvain Andrade sur 31 octobre 2006 à 20 h 37 min
    • Répondre

    J’en ai lu plusieurs. Je vais vous citer les sites que j’ai bien aimés :
    http://www.anna-galore.com/ (avec "l’éternel amoureux errant")
    http://www.aube-saga.com
    ("Aube, la saga de l’Europe")
    Sinon, je lis beaucoup de poésie sur le Net, mais là, il y a vraiment trop à boire et à manger.

  20. Merci Nathalie (non il n’y a rien de honteux et rappelle toi c’est bon la honte !), pour ces références dont les titres sont déjà très alléchants (Contes boulimiques : génial !).

    Félicitations à Antoine ! C’est une superbe nouvelle qui va en galvaniser plus d’un. Et qui est l’heureux éditeur ?

    Merci Sylvain, si tu as des pistes pour la poésie, je suis preneuse. J’avais dégotté ça qui est pas mal : http://www.sitaudis.com/Parution...

    Je ne sais pas si Bukowski avait dû s’auto-éditer mais je me souviens d’une réplique dans l’une de ces nouvelles (La vie dans un bordel au Texas), lorsqu’une certaine Gloria lui demande ce qu’il fait dans la vie, il répond :
    – Je suis écrivain
    – Oh bravo ! Et qui est votre éditeur ?
    – Je n’ai jamais été publié
    – Ah, dans ce cas vous n’êtes pas vraiment un écrivain.

    Sic !

    Sinon, continuez de voter, nous atteignons -péniblement-le score fatidique des 100 votants qui devrait être un brin "représentatif" 🙂

    • Yann sur 1 novembre 2006 à 14 h 16 min
    • Répondre

    Bon alors il ne faut voter qu’une fois ou continuer à voter j’y comprends plus rien ?

    Poser cette question c’est un peu demander si on préfère un sketch sur youtube ou un DVD d’Eric & Ramzy. Un CD enregistré par un groupe d’amis d’amis ou un CD de Nirvana (modifiez fonction de vos goûts)

    Tout ce qui est "underground" et de qualité finira par être édité
    Il n’y a pas qu’un éditeur en france UNIVERSAL BOOK, je pense que tous les auteurs méritants peuvent trouver une maison.

    D’accord il y a des romans dans le circuit classique qui ne sont pas d’excellente qualité, mais au moins sont-ils corrigés. Et c’est une affaire de goût, la qualité littéraire est quand même présente dans l’essentiel de la production non ? après aimer ou pas…

    Suis conservateur
    Et puis j’aime bien les couvertures flashy

    Je ne lis peut être pas assez mais aucun bouquin traditionnel ne m’a fait grimacer en 1 paragraphe comme c’est le cas avec tous les extraits de manuscrit que j’ai pu lire sur internet

    Autant je peux accrocher à un style, sourire en lisant certains blogs du premier coup, autant je grimace à la lourdeur du style, au manque d’humour, aux fautes d’orthopgraphes etc des productions d’auteurs en mal de reconnaissance

    Tout ce que je vois sur les blogs d’ailleurs c’est pleurnichage, si je ne suis pas édité ce n’est pas de ma faute, les auteurs édités sont des vendus, des fils de, l’édition française blablabla etc
    comme par hasard, c’est la faute des autres, nous sommes en france, pas de mystère. Qu’est ce que ferais un auteur américain ? il retournerait bosser ses textes en f****** sa g***** (to shut the fuck up)

    Bien sûr il y a sûrement des talents parmi ceux ci, et j’admire honnêtement les gens sains d’esprit qui publient sur manuscrit, il faut du courage pour donner à juger son oeuvre (tout roman est une oeuvre, une somme d’efforts considérables et je respecte ça)

    mais croire qu’on est pas publié parcequ’on a pas de chance, c’est une perte de temps et un gaspillage de salive.

    Désolé… j’ai un avis tranché

  21. Je lis beaucoup sur le Net. Mais si je devais citer un seul titre lu sur Internet, c’est un roman historique qui s’appelle "Aube", site http://www.aube-saga.com. Style impeccable, histoire passionnante, et je n’ai pas remarqué de fautes d’orthographe. Je trouve que ce livre est un des meilleurs que j’ai lu depuis plusieurs années, web et papier confondus.

  22. Merci Yann de cet avis tranché et sinon oui il faut continuer de voter mais uniquement ceux qui ne l’ont pas encore fait (normalement si tu as déjà voté, il ne doit plus t’être possible de le faire, me dit mon cher webmaster… Je dis bien "normalement").

    Merci Athanase de cette référence citée aussi précédemment.

    • Jacques Beauchemin sur 3 novembre 2006 à 6 h 44 min
    • Répondre

    Je rappelle le site inlibroveritas.net

    • Patrick sur 3 novembre 2006 à 8 h 53 min
    • Répondre

    Il y a de bons auteurs auto-édités : http://www.aube-saga.com
    ou http://www.adnonyme.com

    • Patrick sur 3 novembre 2006 à 8 h 53 min
    • Répondre

    Il y a de bons auteurs auto-édités : http://www.aube-saga.com ou http://www.adnonyme.com

  23. Le problème crucial de l’autoédition, c’est souvent la difficulté de trouver des lecteurs, pour l’auteur, et des auteurs, pour le lecteur. Où chercher? La plupart du temps on ne sait pas trop… Il manque un relais, le défaut de communication est un frein. En publiant son livre dans son coin, on est condamné à rester à l’écart.
    D’autre part la multiplication des ouvrages ainsi disponibles rend les bonnes trouvailles encore plus aléatoires. Dans le flot ininterrompu des nouvelles publications, j’ai bien du mal à m’y retrouver.
    Donc je n’ai pas encore lu énormément de livres auto-édités, faute souvent d’avoir été convaincu. En revanche, je découvre des perles sur le net: est-ce qu’on peut également parler là d’auto-édition? Pourquoi pas, après tout.

    PS- J’ai choisi de me suicider avec un tournevis : publier chez Le Manuscrit, et ce n’était pas un bon choix (euphémisme). Voilà un mauvais livre noyé dans la masse des mauvais livres, et je me retrouve coincé par un "droit de préférence" qui me donne de l’urticaire – si encore ils faisaient correctement leur boulot, mais même pas… loin de là. Tant qu’à faire, je préfèrer encore mettre mes textes en ligne sous format pdf, et basta. Ce sera toujours moins confidentiel qu’en passant par l’éditeur sus-mentionné.

  24. Bonjour, je m’autoédite par choix. Bien que n’ayant pas un budget démesuré à consacrer à cette petite passion qu’est l’écriture, je fais corriger mes textes par un correcteur professionnel. J’ai fait pas mal d’erreurs de mise en page mais apprends au fur et à mesure. J’essaie de lire d’autres auteurs autoédités et j’en parle sur mon blog sous forme de petites chroniques littéraires. J’espère étoffer cette rubrique avec le temps. Effectivement, l’un des problèmes principal de l’autoédition est la diffusion. Se faire connaître est très compliqué mais c’est toujours agréable d’avoir un retour de lecteur. Il y a pas mal de sites où l’on peut proposer ses écrits comme « livres coeur » ou « plume d’argent »… Je trouve l’expérience de l’autoédition à la fois frustrante et enrichissante, pas sur le plan financier, bien sûr, mais cela permet d’avancer dans le sens de ce que l’on souhaite et de s’imposer une certaine discipline. Evidemment, les réussites anglosaxonnes me font rêver. Dans le monde francophone, on est loin de ces succès mirobolants. Mais, petit à petit, quelques uns parviennent à se détacher du lot en usant de certains outils marketing. Nous n’avons pas tous les mêmes cordes à nos arcs…

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