La minute presse de Buzz… littéraire (2)

Le magazine Technikart a interrogé, en novembre dernier, Buzz littéraire sur le thème des « wanna-be ». Le dossier, plutôt satirique, vient de paraître dans le numéro de décembre/janvier 2006 du mensuel. Les journalistes ont choisi de s’intéresser à une facette du monde des « wanna-be », la catégorie des « Prêt(e)s à tout », très « All about Eve » de Mankiewicz, qui pensent d’abord célébrité avant la passion et le travail de leur art respectif qu’il s’agisse de littérature ou autre. Regrettons donc qu’ils n’aient pas évoqué la partie immergée de l’iceberg, la partie qui fait « moins de bruit » et plus intéressante… Vous trouverez ci-dessous les réponses transmises par écrit (une citation a été retenue) et qui vous avaient été soumises (merci de vos avis !). Déception de ne pas voir apparaître : « En attendant l’or » ou les autres exemples évoqués. Remerciement néanmoins à Olivier Malnuit pour l’intérêt porté au Buzz littéraire. De son côté, Eric Mettout du magazine Lire inaugure un nouvel éphéméride (blog ?), « Au jour le jour », et nous consacre un billet qui retranscrit bien le travail mené ici bas. Merci également à lui !

Interview Buzz… littéraire pour Technikart
Intégralité des réponses :

Tout d’abord, pourquoi avoir créé ce blog ?
Ce blog est né de l’envie de créer un site qui présenterait cette nouvelle scène littéraire à travers des chroniques sur leurs livres phare. Des auteurs ancrés dans la modernité de notre époque, une littérature urbaine et vivante, avec une approche thématique et non géographique (roman francophone/domaine étranger) qui est pour moi plus intéressante. Cela manquait dans le paysage de la presse littéraire (beaucoup de sites ou de supports généralistes).
Ont ensuite suivi naturellement des rubriques annexes (actualité du monde de l’édition et du livre) et orientée web en particulier la rubrique sur les blogs littéraires et les auteurs wanna-be, qui est devenue la plus populaire.

Quelle en était l’intention (faire quoi, avec qui, pour quoi) ?
J’ai donc créé ce site avec mon ami (qui s’occupe du webmastering et du design du site). Certains amis journalistes m’ont transmis leurs chroniques « coupées au montage » lors de leur publication ou des chroniques sur des livres qu’ils ont aimés et qui ne font pas partie de l’actualité (nous essayons de nous affranchir du « diktat de la nouveauté »). Nous avions envie d’un espace de libre expression où l’on aurait la place pour « fouiller » un peu nos chroniques et échanger avec d’autres lecteurs qui partageraient notre univers littéraire.
A l’origine, nous pensions toucher des lecteurs dans notre tranche d’âge 25-35 ans mais on réalise après 9 mois d’activité, que le lectorat est beaucoup plus large (de 15 à 65 ans !).
Nous avons aussi touché de nombreux jeunes auteurs wanna-be, un peu involontairement.
Etant donné que Buzz littéraire est tourné vers les jeunes auteurs, souvent primo-romanciers ou auteurs de référence touchant une génération jeune, je pense qu’ils se sont naturellement reconnus et nous ont donc spontanément contacté. Et ce, en particulier à l’issue de l’un des premiers dossiers du site intitulé : « Jeunes auteurs cherchent éditeur et/ou lecteurs sur leurs blogs ». Dossier créé à un moment où plusieurs blogs d’auteurs se sont créés sur un modèle de « littérature réalité » racontant leurs tribulations pour se faire éditer (avec scan de leurs lettre de refus à l’appui et commentaires caustiques). Une tendance qui a désormais nettement décliné. En effet ce type d’exercice s’il est drôle au début parce qu’inédit a vite tendance à s’épuiser en devenant répétitif.
Ce dossier a suscité un vif intérêt et de nombreux jeunes auteurs wanna-be du Net ont souhaité être recensés dans ce dossier afin de se faire connaître.

Quelle est votre posture à vous positionner comme modératrice d’un projet pour les wannabe auteurs ?
Buzz littéraire ne se positionne pas du tout comme « modérateur d’un projet pour les wannabe auteurs » ! A nos yeux, les auteurs wanna-be sont avant tout des lecteurs comme les autres susceptibles d’être intéressés par la littérature contemporaine et l’actualité de l’édition.
Lorsque nous réalisons des articles les concernant plus particulièrement (concours jeunes auteurs, sondage sur l’auto-édition, tremplin jeunes auteurs, appels à texte…), nous nous positionnons alors avant tout comme un média d’information et de débat (grâce à l’interactivité offerte par la forme du blog).
Nous donnons notre opinion qui n’est pas forcément la leur mais pas dans une perspective de modérer leurs propos. Chacun est libre de penser ce qu’il veut…

La posture de Zeller, en créant Zone littéraire est-elle une bonne stratégie, est-elle profitable ? Dans l’optique d’être un auteur? J’ai du mal à comprendre l’acharnement contre Florian Zeller que l’on accuse de tous les maux (après tout il écrit juste des histoires d’amour, rien de bien scandaleux il me semble !) et qui suscite systématiquement les foudres des auteurs wanna-be justement (entre autres) ! Je ne connais pas bien l’historique de Zone littéraire mais c’est un excellent site à mes yeux. Je ne connais pas ses motivations d’origine mais je pense qu’il a créé ce site avant tout parce qu’il aimait lire et avait envie de faire connaître les jeunes auteurs. Je ne crois pas un seul instant qu’il l’ait fait dans l’espoir de se faire publier en tant qu’auteur. Il s’agit d’un mythe destiné à entretenir la hargne des « écrivains vengeurs« * !

Pour répondre plus précisément à votre question, je ne pense en aucun cas que ce soit une « bonne stratégie ». Le « métier » d’auteur et celui de journaliste est bien différent. D’ailleurs on dit souvent que les journalistes sont des écrivains ratés ! Donc je ne conseillerai pas à un jeune auteur de se lancer dans le journalisme littéraire pour parvenir à se faire publier, sauf si c’est à des fins alimentaires (de plus on risquerait par la suite de le lui reprocher comme on le fait à Florian Zeller d’ailleurs !). Je n’aime pas trop le terme de « stratégie » d’ailleurs.
Etre auteur, cela signifie aimer écrire, avoir des histoires à raconter, le goût des mots, du phrasé, une sensibilité. C’est un truc viscéral qu’on a en soi et qui n’est pas compatible avec les « stratégies ».

Etes-vous aussi partie prenante en tant qu’auteure ?
Je n’ai jamais écrit de roman ni publié à ce jour. Mais j’y ai songé. Après avoir fait quelques tentatives, j’ai réalisé que je souffrais d’une sorte « d’impossibilité littéraire ».
Je ne parviens pas à faire « advenir de la littérature ». Je crois que c’est le problème de nombreux auteurs aujourd’hui, en particulier ceux qui viennent du journalisme. Ils font du « journalisme romancé » avec un style de chroniqueur, ce qui à mon avis est une pollution des librairies. A moins de s’appeler Tom Wolfe et encore… En tous les cas, je ne compte pas utiliser le Buzz littéraire comme tremplin pour me faire éditer. Je reste persuadée que seul le talent littéraire et un bon livre sont les portes d’accès à la publication !

Pourquoi y’ a-t-il autant de jeunes gens qui veulent être auteur (après tout, écrire n’est pas aussi glamour qu’être rockstar)? Comment expliquez-vous le phénomène? A quand le datez-vous ?
A mon avis, plusieurs facteurs peuvent expliquer ce phénomène, la tradition littéraire française et la montée de l’obsession de la célébrité. En effet, en « côtoyant » ses auteurs wanna-be via Buzz littéraire, je constate que nombreux sont plus motivés par l’idée d’être « connu » et « reconnu » que par l’idée d’écrire une bonne page.
Sur Internet, cela se matérialise par exemple par l’obsession des commentaires sur les blogs.
Beaucoup estiment que cela est un critère de succès et donc de « célébrité ». Ce qui n’est pas entièrement faux mais est-ce vraiment le but premier lorsqu’on souhaite écrire ? Célébrité ne rime d’ailleurs pas (toujours) avec qualité (il est facile de faire de l’audience en utilisant des sujets polémiques racoleurs ou en faisant de la provoc’ facile et simplificatrice à 2 balles).

Ecrire est une activité qui continue de jouir d’un certain prestige. Quelques écrivains ont ainsi des « fans » qui les vénèrent comme de vraies rockstars (Marc Lévy; Amélie Nothomb ou Maxime Chattam…). Cela doit aussi contribuer à faire rêver les jeunes auteurs en herbe je suppose. Il y a aussi « l’aura aphrodisiaque » de l’auteur dont parlait Ravalec (voir son livre « L’auteur ») qui est indéniable. Relire aussi à ce sujet « Les jeunes filles » de Montherlant qui est encore très actuel… Enfin dernier facteur : il y a une indubitable envie d’être « aimé » tout simplement derrière chaque écrit. Les refus des éditeurs s’apparentent alors à des rejets amoureux (tu n’aimes pas ce que j’écris donc tu ne m’aimes pas). Derrière l’agressivité de certains, on démasque une grande fragilité affective et donc il y a une part de psychologie à apporter dans les réponses que l’on peut faire à certains commentaires…

Quel est le rôle de Beigbeder pour Rey, de Rey pour X, de X pour Y? y a-t-il une succession de générations wanabe auteurs ? Quel lien de filiation peut-on voir? Avec quelles relations? Beig est-il le père d’une longue lignée ? Alors là je dis halte aux idées reçues ! Il y a de grandes croyances selon lesquelles les jeunes auteurs ont tous bénéficié d’un parrainage, d’un piston ou sont des « fils de »…
Exemple en ce qui concerne Nicolas Rey dont je connais bien le parcours, n’oublions pas qu’il vient d’un petit village en Normandie (Vernon) et qu’il n’avait à l’origine aucun contact (Treize minutes a d’abord édité par une toute petite maison d’édition : les éditions Valat). Il avait envoyé comme beaucoup son manuscrit par la Poste !
Ensuite, on ne peut pas empêcher des amitiés de naître entre auteurs qui partagent une certaine filiation littéraire (univers commun) mais cela n’a rien de consanguin !
D’ailleurs les auteurs affiliés de près ou de loin à Frédéric Beigbeder et que l’on cite toujours ne représentent qu’une toute petite partie de l’iceberg aussi bien en terme de ventes que de notoriété (sorti de Paris). La preuve c’est que de parfaits inconnus parviennent à se faire éditer.

Doit-on être parrainé, avoir un grand frère ?
NON ! Définitivement, je m’oppose à cette légende (urbaine). Elle m’agace même au plus haut point. Il faut avant tout bosser son texte et son style. Les écrivains américains assistent à des ateliers de creative writing, s’auto-stimulent, se challengent entre eux pendant que nos jeunes auteurs recherchent des « parrains » pour leurs textes bâclés et se tirent dans les pattes en permanence !
Je vais prendre un exemple très concret qui m’a particulièrement fait plaisir récemment. Une jeune auteur Murielle Renault m’avait contactée l’an dernier suite à un concours de nouvelles (dont elle a été lauréate) organisé par le Buzz littéraire pour le site non officiel de Nicolas Rey auquel ce dernier a gentiment accepté de participer. Cette jeune femme parfaitement inconnue dans le milieu littéraire a eu l’idée d’écrire un roman sur le même principe que le concours (se mettre dans la peau d’un personnage féminin d’un roman de Nicolas Rey). Elle m’a demandée de la mettre en relation avec Nicolas. J’ai refusé. Pourquoi ? Parce que je pense qu’un auteur n’a pas à se transformer en agent littéraire ou en sponsor. Si un livre est bon (et correspond à la ligne éditoriale de l’éditeur), il trouvera preneur. Je l’ai orienté sur 2 maisons d’édition qui me paraissait appropriées. Et Le Dilettante la publie en janvier 2007. Comme quoi !

Le choix de l’éditeur est-il important, que signifie-t-il ?
Oui je pense qu’il est très important. Rien ne sert de faire de l’arrosage et de frapper à toutes les portes. D’une part c’est irrespectueux pour l’éditeur et d’autre part c’est de la perte de temps. Il faut avant tout repérer les auteurs que l’on apprécie et dont on se sent proche d’un point de vue littéraire et ensuite cibler sa maison d’édition. Certains jeunes auteurs ciblent avant tout les grosses maisons d’édition dans l’espoir d’avoir une meilleure visibilité ensuite. Le problème c’est qu’ils peuvent aussi très vite être noyés dans la masse et que les attachés de presse surchargés auront moins de temps pour le défendre au contraire d’une petite maison d’édition qui publiera moins d’auteurs mais aura plus de temps pour les promouvoir…

Quelles sont les erreurs à ne pas commettre (choix de l’éditeur, du genre…)? On dit par exemple qu’écrire un livre pour enfant peut être un bon début…
On en revient à cette idée de « stratégie »… que je n’aime guère. Je pense qu’il faut avant tout écrire le livre dont on a envie, qui nous tient à cœur, qui nous inspire. Que ce soit un roman intimiste, d’anticipation ou fantastique : peu importe ! Du moment que cela correspond à sa culture, ses goûts, son style. L’erreur serait justement de vouloir coller à une quelconque méthode avec des choses « à faire » et « à ne pas faire ». Il n’y a pas de mode d’emploi en littérature ni de recette. Ca vient avant tout du ventre un livre ! Par contre, une fois ce livre écrit et l’envie de publication qui en découle, il faut aussi prendre en considération les contraintes du marché. Et c’est là où le bat blesse.
De nombreux jeunes auteurs wanna be sont très utopistes et n’ont aucune conscience (ni ne veulent se préoccuper) du lectorat potentiel ou des contraintes commerciales d’un éditeur. Un éditeur n’est pas un organisme de charité. Ils veulent être édités, point. Sans penser à autre chose. Au delà de la qualité d’un livre, l’éditeur doit aussi penser au lectorat potentiel et donc des ventes qu’il pourrait espérer (encore qu’il soit pratiquement impossible de prédire du succès d’un livre à l’heure actuelle comme l’avait par exemple imaginé Philippe Vasset dans son excellent livre « Exemplaire de démonstration » !). Cela peut choquer mais c’est une réalité. N’oublions pas que seuls 20% des français lisent des livres (et les romans encore moins). La demande est largement inférieure à l’offre, cela créée des tensions fatalement. Mais ce n’est pas la faute des éditeurs !

Quelle est votre vision sur les réseaux, les bandes ?
Les réseaux et les bandes existent dans le milieu littéraire comme dans tout milieu. C’est un phénomène humain que de se regrouper en fonction de ses affinités réciproques. Il ne faut pas le diaboliser. Je pense même que cela peut être stimulant en particulier lorsque cela débouche sur des « écoles » littéraires qui sont un peu en perte de vitesse ces dernières années et qui permettent d’insuffler un nouveau souffle à la création littéraire. Je pense ainsi aux auteurs de l’école des loisirs (incarnés par Olivier Adam, Arnaud Cathrine, Christophe Honoré…) qui partagent un style et un univers commun sur les thèmes de la famille, de l’enfance et de l’adolescence. Ils sont aussi à l’origine de projets collectifs comme récemment l’ouvrage « Cinquième saison ». Certaines revues littéraires comme Bordel ou Décapage constituent elles aussi en un sens des « réseaux » d’auteurs mais dans le bon sens du terme. Elles stimulent la créativité et peuvent en effet ouvrir certaines portes mais pas « par piston » : par travail. Je citerai aussi une nouvelle revue intitulée En attendant l’or éditée par de jeunes auteurs wanna-be très talentueux (Antoine Dole et Olivia Michel), à l’origine blogueurs. Sans aucun piston, ils ont monté ce projet et on trouvé un éditeur (les éditions Mic Mac). Ils ont un vrai esprit littéraire et la passion de l’écriture « verticale » c’est à dire émanant d’un certain forage intérieur selon leur expression (voir leur site : http://www.enattendantlor.com/).
Ce genre d’initiative et d’attitude très saine sont très revigorantes et encourageantes pour l’avenir de la littérature française et changent des habituels discours de lamentation et de plainte continuels ! Toutefois, je ne vois pas ces réseaux comme des moyens privilégiés d’accéder à la publication. Au mieux, cela peut constituer un coup de pouce complémentaire mais il faut que le livre soit à la hauteur. Cela reste la condition sine qua none !

Comment entre-t-on dans les soirées, dans la bulle médiatique, est-ce une nécessité pour être un auteur ?
De la même façon les soirées médiatiques peuvent permettre de donner un coup de pouce à un projet ou à un livre pour lui offrir une visibilité ou le faire passer dans « des mains averties ». Faire « la » bonne rencontre est toujours un atout mais c’est loin de suffire ni d’être une fin en soi. Encore une fois, je le répète, cela ne doit pas être la priorité d’un jeune auteur. Il faut avant tout TRAVAILLER son livre (et lire aussi). Cette phase peut éventuellement intervenir en toute fin de parcours pour accélérer par exemple un processus de publication parfois long. Mais cela n’a rien d’obligatoire ! Certains sont plus ou moins doués pour cela. Beaucoup d’auteurs sont de parfaits ours qui n’ont que faire de ce genre de mondanité et qui s’y sentent foncièrement mal à l’aise. A chacun son style ! On peut en tout cas très bien s’en passer. On observe la même chose pour les passages TV : il n’est pas obligatoire de passer à la TV pour vendre des livres (cf : Echenoz ou encore Christian Signol qui vend des millions d’exemplaires dans les campagnes et totalement boudé des médias !).

Pour ceux qui tiendraient à tout prix passer par cet exercice relationnel, je recommanderai de tout simplement s’intéresser aux évènements littéraires qui ont lieu un peu partout en France : les nombreux salons littéraires, foires aux livres, dédicaces, rencontres littéraires et aussi collaborer à des projets littéraires (fanzines…). Cela peut permettre aussi de tâter le terrain (le niveau d’intérêt par rapport au sujet de son livre) et d’obtenir des conseils avisés. Internet devient aussi un lieu important pour faire connaître son travail à travers les blogs notamment (ex récent en date : la publication de Ron l’infirmier, la chambre d’Albert Camus)

Est-il primordial d’avoir son réseau d’amis dans les médias? Comment s’activent-ils? Comment réagissez-vous à ce propos? (Exemple d’Ariel Kenig critiqué par son éditrice dans « Glamour »…)
Le problème de la critique littéraire est assez épineux. Je ne me prononcerai pas sur le cas d’Ariel Kenig. Aujourd’hui la critique émanant de la presse est de plus en plus controversée justement à cause de ces problèmes de copinage qui la gangrènent et lui enlèvent son objectivité. D’ailleurs, les lecteurs s’en détachent progressivement au profit des critiques réputés plus sincères des libraires et des internautes (critiques libres et blogs littéraires).
Certains auteurs bénéficient ainsi de critiques parce qu’ils connaissent tel ou tel journaliste ou sont eux-mêmes chroniqueurs (le pb des double-casquettes) , c’est un fait indéniable.
Maintenant, il reste tout de même la place aussi pour de vrais coups de cœur et heureusement il y en a encore. Je ne sais pas vraiment si c’est primordial d’avoir son réseau d’amis dans les médias mais écrire un bon livre l’est encore plus à mon avis. Ex : Lola Gruber (édition des Petits matins) qui a été le coup de cœur de Agnès Léglise dans l’émission de LCI « Place aux livres ». Cette auteur très discrète n’avait aucun contact médiatique ni même littéraire (elle s’en tient d’ailleurs à l’écart). Ou encore Bernard Mourad (Les actifs corporels, excellent 1e roman), parfait novice dans ce milieu, plébiscité par la presse, tout simplement pour son talent littéraire et son originalité. Pour finir, je dirai que de toute façon c’est le bouche à oreille entre lecteurs qui fait véritablement la différence et non pas les critiques presse.

Pourquoi les auteurs wanabe ont-ils tous 20 ans et sont-ils tous beaux ? Le physique est-il important (dans les relations individuelles, professionnelles, dans la bulle médiatique) ?
Ah, ah ! Le physique encore et toujours. Il ne faut pas généraliser comme cela. Les médias mettent en avant les jeunes auteurs qui ont un physique avantageux pour des raisons d’audience évidente. Tous les jeunes auteurs ne sortent pas d’école de mannequin ! Comme dans la vie certains sont plus avantagés que d’autres sur ce plan mais faut-il pour autant que cela devienne un critère ? Non absolument pas. Si derrière un joli minois, il n’y avait aucun talent, personne ne s’y intéresserait : ni les médias ni les lecteurs. Il y a une attention immédiate sur un physique attirant mais l’attention disparaît si le reste ne suit pas. Un physique avenant est un atout supplémentaire. Mais cela est valable dans tous les domaines de la vie ! Cela a aussi son revers. On va focaliser sur le physique et non sur le livre et le travail littéraire donc dans certains cas cela peut même desservir. Cela attise aussi les jalousies. David Foenkinos, qui cite souvent Albert Cohen qui complexait sur son physique, vous dirait qu’il n’a pas eu besoin de jouer de son apparence pour être publié et trouver son lectorat qui l’adule ! Idem pour Virginie Despentes qui revendique même « d’écrire de chez les moches » dans son dernier opus King Kong théorie ! Je ne pense pas que Jonathan Littell ait aussi recouru à son physique pour promouvoir son premier roman…

Faut-il être beau pour réussir ?
Il faut écrire un bon livre, qui corresponde aux attentes du lectorat à un instant donné (certains livres sont arrivés trop tôt ou trop tard). Il y a aussi un facteur chance. Le succès n’a rien de mathématique. Le physique n’est qu’un paramètre parmi d’autres mais il n’est en aucun cas déterminant.

Peut-on être un auteur quand on est beau ?
Cf : plus haut.

Bénédicte Martin est jeune, jolie, semble être perdue, triste, mais aussi très sexe, en quoi est-elle une valeur montante ?
Il y a eu un malentendu sur Bénédicte Martin. Elle a voulu faire quelque chose d’audacieux et un clin d’œil qui a été mal perçu/interprété ayant déclenché une vague de puritanisme hypocrite. Il y a de façon générale un pb de perception de la littérature qui reste quelque chose de sacré en France et donc connoté austère au lieu d’être un plaisir ou pourquoi pas qqc d’étonnant ? Je pense que Bénédicte voit plus la littérature comme une source de plaisir, de poésie et un espace de création où elle a décidé de se mettre en scène et d’être elle même un personnage, ce qui est plutôt une bonne idée. Mais apparemment trop avant-gardiste pour les bien-pensants misogynes…

Faut-il être parisien ?
NON ! Les éditeurs reçoivent les manuscrits par la Poste. Ils ne regardent pas le lieu d’envoi et ne font pas de tri géographique ! (ex : Emmanuelle Pagano (éditée chez POL) qui tient d’ailleurs un blog http://www.lescorpsempeches.net/ et pourra vous en parler mieux que moi ou récemment Héléna Marienské (Montpellier).

Faut-il être de bonne famille ?
NON ! Ex : Christine Angot, Philippe Jaenada, Ravalec, Houellebecq, Fred Vargas, Olivier Adam… Autant d’auteurs qui ont rencontré le succès sans être issus de famille de nantis ! ) De nombreux auteurs sont d’ailleurs obligés d’avoir une « double vie » c’est à dire occuper à côté de leur activité d’auteur un autre métier (cf l’étude réalisée par Bernard Lahire sur La condition de l’écrivain). Tonino Benacquista a longtemps exercé toute une ribambelle de petits métiers avant de connaître un succès suffisant pour vivre de sa plume.

Faut-il être sympa ou mystérieux ?
La personnalité de l’auteur peut jouer en sa faveur ou défaveur au moment de la promo je pense mais pas au moment de la publication. Toutefois des phénomènes comme celui de JT Leroy ou James Frey peuvent laisser à penser qu’hélas le « profil » d’un auteur peut influer sur sa publication ou non… Ceci dit ce sont des exemples américains… En France c’est moins développé même si l’on constate que certains auteurs ont une image très forte qui joue dans leurs ventes (ex : Amélie Nothomb).

Le clash est-il une bonne stratégie ?
Si par clash vous entendez « polémique », oui je pense que cela peut éveiller l’intérêt du public et pourquoi pas aguicher un éditeur qui y verra une opportunité commerciale (cf : Nabe). Mais il s’agira alors de faire « un coup » et d’être ensuite étiqueté voir banni (cf : Nicolas Jones Gorlin et Rose bonbon). Par ailleurs faire un clash pour faire un clash n’est pas intéressant pour un auteur et si c’est artificiel le lectorat n’y sera pas dupe.

Y’ a-t-il une stratégie du buzz littéraire ?
Vous parlez du site « Buzz… littéraire » ou du bouche à oreille en général ? Pour le premier cas, non pas de stratégie, juste un projet : celui de présenter la littérature nouvelle génération et la scène littéraire (post-) moderne que nous aimons qu’elle soit française, anglo-saxonne ou asiatique… En ce qui concerne le buzz en général, je pense que c’est quelque chose qu’on ne contrôle pas donc difficile d’avoir une stratégie dessus. Même s’il existe des outils marketing que les éditeurs commencent à maîtriser pour le lancer, il ne prendra que si et seulement si les lecteurs sont convaincus. On en revient toujours à la nécessité d’avoir un bon livre au départ !

Quel est, selon vous, le sentiment des 20 millions de wanabe auteurs anonymes face aux 150 visibles ?
Un immense sentiment de haine et d’agressivité entretenu par une jalousie et une frustration compulsives et à fleur de peau. Franchement cela fait peur parfois…

28 Commentaires

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    • MonsterJack sur 27 novembre 2006 à 22 h 43 min
    • Répondre

    J’aime la pureté de ton âme, la finesse de ton esprit, la vertu de ton être…

  1. hey merci Alexandra :)ça peut etre un chouette coup de pouce pour la revue!

  2. Juste une bouteille d’O’ jettée à la merCI
    Vous êtes chouette

  3. "Des idées à rajouter"… C’est une blague ? 😉
    Décidément le propos ne cesse de s’étoffer – les références se font plus pointues, et le bon sens est percutant.

    Et je retiens une leçon : privilégier les interviews orales pour épargner un peu de temps
    (Ou alors, publier la version longue sur un blog 😉

  4. Bourrage de crâne

    En janvier dernier, quand j’ai commencé à rechercher un éditeur pour mon roman, je croyais naïvement que le talent prévaut toujours, que chacun a sa chance, qu’il ne faut pas se laisser décourager par quelques rabat-joies. Comme beaucoup de…

    • Vlad sur 28 novembre 2006 à 9 h 20 min
    • Répondre

    rapport au trakeback de Wrath :

    Wrath, e problème de ton propos réside dans le fait que tu n’écris pas parce que c’est nécessaire pour toi, tu écris pour être connu/reconnu, et donc il n’est alimenté que par ton aigreur mécanique à trouver des justifications au fait que le monde n’attend pas Miss Wrath et qu’elle doit se remuer le cul pour se faire une place (avec un roman à venir que tu nous rabache, mais dont tu parles assez peu sur le fond, tout ce qui t’interesse c’est le statut qu’il peut te conférer..)…pour toi un écrivain est un écrivain médiatique, et c’est là où tu te vautre, tu cherches à ce que les autres fassent de toi un écrivain, alors que cette flamme devrait n’avoir à jaillir que de toi…la preuve en est ton besoin de contacts, de lechage de cul, t’as besoin que ce monde là te regarde…s’agit pas uniquement de voir ton livre en librairie, parce que là, y a des tas de gens qui pourront témoigner de leur bouquin qu’ils ont envoyé par la poste et qui a trouvé preneur chez de petits éditeurs qui leurs assurent une existence en tant qu’auteur, mais qui certes ne font pas les plateaux télé ni la couv de Technikart…ton propos est incohérent, parce qu’il n’est pas honnete, ton blog et ton "oeuvre" c’est juste le cri d’une petite fille qui veut qu’on la regarde, qui veut qu’on lui dise qu’elle mérite d’être entendu, qui veut qu’on l’aime.. alors tu vois, sincerement ton bouquin j’irai pas l’acheter, parce que je trouve que tu es un personnage bien antipathique et bien malhonnête (tu diras que tu as le courage de dénoncer, moi je dirais que tu ne fais que tirer sur des ambulances et t’attirer un public de frustrés de la reconnaissance, qui au mieux te cracheront dessus si un jour tu t’extirpes de leur communauté..), ceci dit, j’espère que quelqu’un te le publiera, que tu puisses enfin regler tes problemes de la petite enfance et passer à autre chose de plus honnête et de plus concret.. tu fais du bruit, c’est sûr, mais c’est plus du vacarme qu’autre chose..
    tu parles de bourrage de crâne concernant les propos d’Alexandra, moi je pense simplement que vous ne parlez pas de la même chose..

    • half a person sur 29 décembre 2006 à 11 h 21 min
    • Répondre

    Je trouve tes réponses assez justes, mais un peu angéliques parfois. Une attitude saine et sincère aussi. Bref, c’est qu’une impression, vite fait. En passant.

  5. Ben dis donc, tu t’en es bien sortie, les questions sont tellement "cliché" ! (j’avoue que je connais mal "technikart", je suis plutôt "matricule des anges"*). Je suis rassurée que tu ne cautionnes pas les "légendes urbaines" et les "stratégies" pour se faire publier.
    Le copinage existe bien sûr, comme dans tous les métiers (il est plus difficile de se lancer dans une explotation agricole quand on est pas du "milieu" que de se faire éditer par la poste).

    * pour Christophe (culture café) et son petit côté "34" : je crois bien que le matricule est la revue papier littéraire la plus intéressante, "dénicheuse" de talent, sans pub, etc., tu crois pas ?

  6. Merci Half a person, mais je ne sais pas si je suis "angélique" 🙂

    J’ai quand même perdu hélas bp "d’illusions" (ne cotoyer que de très loin les auteurs, c’est mieux pour l’angélisme alors !).
    Sincère, oui je l’ai été. Je pense strictement chaque mot écrit. J’ai pris du temps pour développer mes idées, sachant très bien que le dixième ou même rien ne pouvait être repris. J’avais juste envie de faire un petit contrepoids aux préjugés qui sont rabachés un peu partout et dans lesquels certain(e)s aiment se "vautrer".

    Emmanuelle… Il n’y a que toi pour nous faire une si belle illustration : "Il est plus difficile de se lancer dans une explotation agricole quand on est pas du "milieu" que de se faire éditer par la poste"
    J’adhère à 100% ! Il faut que ces messieurs de Technikart prennent un RDV avec toi !!!

  7. Je parle de ce que je connais ! Tiens, un contre exemple marrant, et parlant : je connaissais un type, un Allemand, il avait eu un "petit" succès avec un bouquin, il s’est dit "super, avec ce fric, je vais pouvoir faire enfin ce que je veux" . Il a acheté un bout de terrain à la SAFER dans le sud de l’aveyron et s’est lancé dans l’élevage de chèvres et la production de fraises bios, tout content que son fromage soit distribué dans les supérettes du coin ! Il est passé par la case "publication" pour pouvoir réaliser son rêve : devenir paysan. Véridique.

  8. Ca m’a fait un peu peur, cette interview! J’espère que je ne suis pas quelqu’un qui fait des com’ à rallonge uniquement pour devenir célèbre et qui deverse son fiel uniquement par jalousie.

    Bon, je vais voir un psy et je revient.

  9. J’avais pas vu passer ce post, mais je suis complétement d’accord avec toi, Alexandra, sur ce que tu dis à propos du milieu de l’édition.
    Quant à vous, Emmanuelle, je vois mal le rapport entre "mon petit coté 34", comme vous dîtes avec un rien de condescendance, et le fait que Le matricule des anges soit basé à Montpellier. D’ailleurs, si vous trouvez une référence à Culture Café, faites-moi signe !

  10. Je voulais dire : " D’ailleurs, si vous trouvez une référence à Montpellier sur Culture Café, faites-moi signe !"

    • half a person sur 29 décembre 2006 à 20 h 00 min
    • Répondre

    Salut Christophe, au fait t’as commencé à lire D M ? (c’est moi CP)

  11. Décidément, je m’explique mal avec vous Christophe : vous aviez parlé de Mtp à propos de Marienské : "Héléna Marienské est en plus une Montpelliéraine ! Chapeau bas, donc Héléna (désolé, cher internautes, pour ce petit emportement chuavin…)", donc je continuais dans l’idée de la qualité héraultaise, et pas forcément parisienne, en matière de littérature. Il n’y a aucune condescendance, c’était pour contredire la question "faut-il être de Parisien" de technikart. Faut-il être de Paris pour faire une excellente revue de littérature : non, la preuve le matricule. Mais vous prenez mal tous mes clins d’oeils ! Le petit côté 34, je connais, il me va très bien : plus de 15 ans dans l’Hérault, pourquoi je cracherai dans le port de Sète ?

  12. Non Joest, rassure toi tu n’es pas du tout visé. Personne n’est visé en particulier, c’est un sentiment général.
    Je trouve très intéressante ta remarque sur les egos respectifs des auteurs wanna-be dans un autre billet.
    Certains s’étonnent qu’on ne les lise pas assez ou de ne pas recevoir d’avis.
    Nous avons d’ailleurs assez souvent reçu des messages d’insulte à ce sujet.
    Etre lu n’est un pas "un dû".
    Ce n’est pas non plus quelque chose qui se "mérite" au sens de l’effort. C’est une lachimie qui prend ou non et ça peu d’auteurs sont capables de le comprendre, c’est dommage.
    Je remarque d’ailleurs de plus en plus que ce sont ceux qui demandent le moins à être lus ou même à être publiés qui le sont.

    Emmanuelle, J’aime bien le Matricule des anges aussi. Super sérieux, interview fleuve, article fouillés. J’aime le survoler à l’occasion (je ne l’ai jamais lu de la 1e à la dernière page in extenso cependant j’avoue). Technikart n’est pas un mag 100% littéraire, c’est un mag culturel et de société dit branché et il faut l’avouer assez parisianiste mais bon ça ne me gêne pas. J’avoue que j’ai toujours aimé leur côté "tête à claques" et les angles souvent innovants et anti-conformistes de leurs articles. Leur rubrique livres est bien aussi en général et sort des sentiers battus. J’adorais aussi « les aventures de Stupp, le pigiste le plus lose de France » à la fin du magazine avant (mais bon à part les pigistes je ne sais pas si ça parlait à grand monde ? C’est un peu le pb du mag peut être un peu trop orienté « intellectuels précaires » -vivant accessoirement à Paris-…).
    Il y a juste ce petit côté "revanchard" parfois qui m’ennuie 🙂

  13. En fait, le seul mag de culture générale qu’il y a chez nous c’est "Harper’s" (http://www.harpers.org/)… mais c’est plutôt mon mari qui le lit, moi tu vois je me documente plutôt sur le net ! Ah sinon, y’a télérama !! (Moi non plus je lis pas le matriclue de A à Z, je lis les dossiers qui m’intéressent). Merci pour les explications sur technikart, je le voyais bien dans ce genre (mais revanchard par rapport à quoi ?).

  14. >> Emmanuelle
    A ben oui, mais bon reconnaisez que c’était assez compliqué de comprendre tout ça dans un commentaire de trois lignes ! Quant à croire que je "prends mal tous vos clins d’oeil"… on dit parfois que "la perception, c’est la vérité" alors…

  15. Ah ? Bon, il faudra qu’on discute de vive voix, alors ! Avec l’accent, on se comprendra mieux ! ( Je "descends" en février : http://www.lescorpsempeches.net/... )

    Allez, c’est pas tout ça mais je suis invitée à une "soirée" qui n’a rien à voir avec "la bulle médiatique" dont technikart alimente les légendes, mais qui a pourtant un lien direct avec les romans : je suis invitée CHEZ un des personnages de mon nouveau livre. C’est pas beau ça ?

  16. >> Emmenuelle
    "Avec l’accent, on se comprendra mieux !", non mais ça va pas la tête ? Vous pensez ainsi pouvoir redescendre au niveau des petits provinciaux ? Quand au fait qu’il faudra qu’on discute, franchement j’en doute. Surtout après ce genre de remarque.

  17. Mais Christophe vous n’avez pas compris ? En fait je crois que vous me faites marcher non ? Je suis bien plus provinciale que vous !!! L’accent c’est moi qui l’ai !!! Sans doute bien plus que vous ! Je ne connais pas Paris, et quand j’ai dû, pour mes études, aller à Montpellier c’était la grande ville (mes parents habitent entre Béziers et Pézenas) ! Je suis repartie vite fait, car je suis une vraie pacouline. Maintenant j’habite sans doute un des endroits les plus "reculés" de France, sur un plateau, à l’année. Je suis petite fille de paysans, tous mes amis sont paysans (bon, y’a quelques exceptions). C’est ce que je n’arrête pas de revendiquer haut et fort ici même et ailleurs : on peut écrire des romans, être chez POL, sans appartenir au petit monde branché parisien (alexandra trouvait même que je faisais de l’antiparisiannisme primaire et elle a raison). Sérieux, vous me faites marcher ? C’est moi qui ai raté quelque chose ?

  18. >> Emmenuelle
    Allez savoir… Bonne année 2007 quand même !

  19. oui bonne année et à Alexandra aussi !

  20. Eh beh… en fait, je le trouve plutot "moche" ce dossier spécial de Tecknikart… pas très sain, pas très valorisant pour la litté à la française… réducteur, aussi… ça fait relativiser, pas forcement dans le bon sens.. moué..
    2006 vit ses dernières heures, bonne fin d’année au Buzz et à ses lecteurs(trices)

  21. Lu ce week-end le dossier de Technikart. Assurément vous n’êtes pas sur la même longueur d’onde… et c’est tout à ton honneur.
    Il est temps de remettre un peu d’existentialisme dans tout ça et de rappeler qu’on n’est jamais que ce qu’on fait… ou tente de faire.
    Bonne année !

  22. Emmanuelle, pour te répondre, je les trouve un peu « revanchard » dans le sens où ils n’hésitent pas à "taper" sur certains pour des motifs assez limite tel que le physique entre autres (voir les questions ci-dessus très orientées sur ce "sujet"). Ainsi dans leur dossier, ils critiquent le site d’Ariel Kenig parce qu’il serait trop "léché" (un auteur a quand même le droit de se faire un beau site non ?!). A un autre moment, dans un papier sur la soirée du Flore, le journaliste "s’insurge" parce que Thomas Lélu ne lui dit pas "merci" pour une critique dithyrambique qu’il a écrite et parle de "retour d’ascenseur" (depuis quand les auteurs "doivent"-ils remercier les critiques ??).
    Mais peut être est ce du second degré et que je n’ai pas bien compris après tout…
    Bonne année à vous tous également !

  23. [message déplacé Buzz littéraire ] Une chose (qui n’a rien à voir avec ce post) et qui me dérange est ton appellation wannabe (qui semble faire fureur chez Technikart).
    Ca ne veut rien dire pour moi. est-ce que Toole n’était pas Toole avant que des connards décident de le publier? C’est absurde.

  24. Fabien, nous nous sommes permis de déplacer ton message qui trouve sa place naturelle sous ce billet 🙂
    Pour te répondre, lorsque j’ai employé le terme de "wanna-be" dans le dossier sur la tendance des jeunes auteurs-blogueurs buzz.litteraire.free.fr/d…
    je voulais désigner par cette expression -amusante- et qui me semblait très juste, ceux qui "veulent être" auteur ou "veulent être" connu ou "veulent être" … (on peut compléter par ce que l’on veut).
    Bref des gens "en attente" ou "en recherche de quelque chose" (publication, lecteurs, réalisation personnelle, trouver son chemin…).
    Cela n’avait rien de péjoratif. Avec ce dossier de Technikart, contre lequel je n’ai rien, le terme se teinte d’une coloration un brin dénaturée voire malsaine (le côté "arriviste" dans le mauvais sens du terme et "prêt à tout" très show-biz paillettes).
    Mais ce n’est pas "ma" définition de "wanna-be". Le "wanna-be" tient plus de la chrysalide dans ma bouche, avec un côté passionné et déterminé.
    Et puis ce n’est qu’un mot après tout. En français, la traduction serait "aspirant". Mais encore une fois, je répète le terme de wanna-be m’amusait c’est pour cela que je l’ai employé et que je continuerai… 🙂
    PS : Toole est devenu une icône des wanna-be (en particulier écrivain-vengeur comme j’en parlais ici buzz.litteraire.free.fr/d… Il doit se retourner dans sa tombe le pauvre !

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