« Boys in the band » de David Brun-Lambert : La bio fictive fait-elle le roman ?

Récemment les propos de Tzvetan Todorov, auteur de « La littérature en péril » dans Télérama a relancé la polémique sur le soi-disant danger de la littérature nombriliste ou narcissiste (un beau bourrage de crâne !). Si la vie d’un auteur peut souvent être la matière première de son inspiration (et il n’y a rien de répréhensible à cela), il arrive un moment où ce matériau s’épuise bien naturellement. C’est ainsi que nous assistons au boom du « roman biographique » (qui trouve son pendant cinématographique dans le « biopic ») basé sur des faits réels. A ce sujet David Lodge (encore un célèbre « nombriliste » mais c’est fou ça !) commentait dans le magazine Transfuge : « Nous vivons dans une société où l’on croule sous les faits souvent extraordinaires. Cela donne l’impression de vivre dans un monde spectaculaire. Vous pouvez recevoir des informations 24h/24 ! Cette surinformation confère une grande puissance au roman fondé sur des faits authentiques, plus séduisants pour le public que la pure fiction. »
Et d’ajouter « Trouver le matériau de son oeuvre est un problème capital. Or, avec le temps, pour la plupart des gens, les expériences de vie se raréfient : ils tombent amoureux, se marient, font des enfants, etc. Un écrivain confronté à ses limites va se tourner vers les histoires et expériences des autres. » C’est sur cette introduction un peu longue que l’on arrive au roman « Boys in the band » de David Brun-Lambert (ex journaliste de Radio Nova). Une bio « fictive » du cultissime Pete Doherty, rockstar internationale d’origine anglaise du moment, déguisée en roman (dont le titre est celui d’un des morceaux du groupe). Crédible ?

« Pour nous être un groupe c’était chercher une unité, une vision commune. S’assurer un abri. Ce groupe c’était une famille, un gang. On était cul et chemise. Amis avant d’être musiciens.« 

Typique du roman biographique, l’auteur annonce dans son préambule en forme d’avertissement qu’il n’a pas écrit une bio des Libertines (le groupe fondé par Pete Doherty) mais bien une oeuvre d’imagination, bel et bien inspirée pour autant de la trajectoire du chanteur (dont on retrouve aussi la photo sur le bandeau du livre, argument commercial oblige, tout en s’évitant tout risque de procès en s’abritant derrière la mention « Roman »). Il y retrace l’amitié passionnée de deux jeunes anglais, Carl (Carl Barât) l’enfant battu en mal d’amour et Peter (Pete Doherty), le poète maudit, adulescent lunaire, rebelle et génie artistique : la rencontre de ces deux écorché vifs puis leur parcours de musiciens à travers la création de leur groupe de rock : les Libertines, dans le Liverpool et le Londres de la fin des années 90. La composition de leurs premiers morceaux, les premiers concerts dans des rades miteux jusqu’à ce que leur talent soit repéré par un label et que la chance fasse le reste…
En ligne de mire les thèmes classiques de l’ascension fulgurante vers la gloire, le succès et son cortège de désillusions (excès, scandales, jalousie, violences, le calvaire du crack et de l’héroïne, les tabloïds et pulsions autodestructrices…) jusqu’à la chute artistique. Mais aussi le lien unique entre ces deux frères de scène (que l’éditeur compare mythe d’Abel et Caïn) dont les deux talents et mal-être réunis créent une sorte de grâce miraculeuse : « Malgré la fréquence de nos engueulades et la violence entre nous, ou peut-être grâce à ça, l’intensité de ce que nous dégagions sur scène se trouvait décuplée. Je crois même qu’elle n’avait jamais atteint ce degré d’agressivité et de sexualité. Elle était à la fois compliquée, ambiguë, destructrice. En concert, j’étais parfois traversé par une décharge d’adrénaline comme je n’en ai jamais connu par la suite. »

Sont ainsi réunis tous les « ingrédients » romanesques (la tragédie sulfureuse, la jeunesse absolue, icônes romantiques rock, l’amitié violente, et dévastatrice….) d’une fiction qui a de quoi séduire. Pourtant, on le voit encore une fois, ni le sujet ni l’histoire ne font un bon roman si le style ne suit pas. Et si l’auteur a su bien structurer son récit, il manque indéniablement une âme à sa prose plus informative -voire laborieuse- que littéraire dans laquelle on s’ennuie très rapidement. L’auteur passe son temps à « dire » au lieu de « montrer ». Comme disent les américains : « Don’t tell, show ! » Il fait exactement l’inverse d’où la sensation de lourdeur qui émane. Et l’exergue de Vollmann n’y change rien… On a ici plus l’impression de lire un portrait magazine qu’un véritable roman. Mieux vaut donc ré-écouter « Up The Bracket »…

Deux ou trois choses que l’on sait de l’auteur : David Brun-Lambert
David Brun-Lambert a 34 ans. Journaliste pour Radio Nova pendant plusieurs années, il est aujourd’hui producteur depuis Paris pour les programmes de la Radio Suisse Romande. Il est l’auteur de Electrochoc avec Laurent Garnier (Flammarion, 2003), ouvrage qu’il adapte actuellement pour le cinéma, et de Nina Simone, une vie (Flammarion, 2005), biographie autour de laquelle il réalise un documentaire. Boys in the Band est son premier roman.

Extrait :
« Mais qu’est-ce qu’il s’imaginait ? Que je ne verrai rien de ses manoeuvres ? On est amis depuis plus de dix ans et ce trou du cul en est à m’éviter comme s’il me devait de l’argent ! Je l’avais invité à dîner ce soir. Je m’y étais pris plusieurs jours à l’avance pour être sûr qu’il vienne. Pas dans un restaurant ni dans un rade comme on en avait écume des centaines. Non, chez moi. Chez moi ! Une façon de faire une croix sur toute cette histoire, de redémarrer de zéro. J’avais même proposé de cuisiner pour lui, car il y avait des choses graves dont je voulais lui parler. Je ne supporte pas ce qui nous est arrivé, les tensions, le gâchis. Je pourrais le rouer de coups mais, comme il ne sait pas vraiment se défendre, prendre l’avantage serait trop facile. Alors je chasse cette idée et la garde au chaud pour plus tard. Pour le jour où je n’aurai plus d’argument. Le moment où il aura franchi la ligne jaune une fois de trop, ne m’offrant plus d’autre choix que la violence.
Nous nous sommes perdus progressivement, depuis si longtemps qu’il me paraît étrange de ne m’apercevoir qu’aujourd’hui de la profondeur du gouffre entre nous. Ses absences, ses silences, ses yeux malades me sont devenus insupportables. Oh, ce n’est pas vraiment le type paumé qui m’est apparu ce soir que je regrette. Je pleure l’ange que j’ai connu, celui qui entra dans ma vie et la bouleversa, le compagnon qui fit basculer mon destin. Je fais le deuil d’un ami. Mais peut-être me suis-je trompé. Peut-être que dès les premières heures de notre odyssée je me suis aveuglé. Peut-être, en définitive, a-t-il toujours été tel qu’il s’est montré ce soir. Un loser à la recherche d’un abri.
« 

23 Commentaires

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  1. Je ne trouve rien d’extraordinaire à tout ça, et je me dis que tout écrivain se nourrit de la "vie des autres", de là à mettre leurs visages en bandeau… tu as raison c’est une bio déguisée, du commerce sans doute. Je nous vois, tiens, mettre en bandeau les visages de ceux ou celles qui ont inspiré nos personnages : personne ne les connaît et jsutement là est l’intérêt, mettre en valeur des gens dont tout le monde se fout pour faire découvrir aux lecteurs ces personnes extraordinaires et ordinaires.

  2. pas trés convaincu de l’intérêt de ce livre, le héros étant déjà dans la vie un personnage romanesque, quelques véritables anecdotes sembleraient plus constructives, de plus radio-nova n’est absolument pas une radio rock, et je pense que Radio suisse romande encore moins

  3. "Récemment l’essai de Tzvetan Todorov a relancé la polémique sur le soi-disant danger de la littérature nombriliste ou narcissiste (un beau bourrage de crâne !)"
    Heu, Alexandra, tu l’as lu, cet essai ? Je viens de le faire et y ai trouvé carrément un autre sens que celui-ci… faut pas se fier aveuglément aux seules citations de Télérama !!

  4. Pour mémoire, Le rouge et le noir, de Stendhal était déjà basé sur un fait-divers romancé, tout comme l’Adversaire d’Emmanuel Carrère, sans oublier l’Or de Blaise Cendrars ou La malédiction d’Edgar de Marc Dugain, deux biographies romancées… On pourrait multiplier les exemples à l’infinie, d’écrivains s’étant inspirés de la réalité. Même l’Illiade était une version romancée de la guerre de Troie!

    Cela dit, je ne vois pas comment est-ce que l’on pourrait faire un livre sur Pete Doherty. Ca doit être du niveau de "l’autobiographie" de Loana par Dan Franck. OK, tout le monde sait que Pete Doherty est heroïnomane et qu’il sort avec Kate Moss. Mais honnêtement, qui saurait fredonner l’air d’une seule de ses chansons?

  5. -Euh, suis je le seul a trouver pete ininterressant au possible voire clicheton à mort "oui je suis un génie mais j’ai des problemes de drogue parce que la société… bla bla bla…"

    – Pour le débat sur les incursions dans la vie de l’auteur j’aimerais qu’on retourne la question et qu’on me donne le titre d’un seul ouvrage dont le propos ne touchait l’auteur à aucun moment.

    -Enfin je viens de lire "derniere seance" de michel schneider, en plus d’être un peu chiant à lire ça m’a parfaitement dézingué le peu d’estime que j’avais pour maryline?? Je suis le seul ou ca a fait ça à d’autre?

    Amitiés
    yann

  6. Je suis d’accord avec Cuné, Alexandra. Le nouvel essai de Todorov est court, très court et aborde divers sujets sur l’enseignement du français au lycée, le formalisme, l’histoire littéraire… Il n’est en aucun cas question de bourrage de crâne. Il remarque que le champ littéraire se réduit et ptopose d’ouvrir les portes. Simplement.
    Néanmoins, à ta décharge, le dossier de Télérama laissait penser que Todorov accablait les auteurs français (son titre est d’ailleurs alarmiste) et proposait une réflexion iintéressante sur le devenir des romans. J’ai beaucoup aimé l’intervention de Bruno Blankman qui remarquait que la littérature française devait se féliciter d’avoir des auteurs tels que Marie N’Diaye, Gailly ou Modiano. Dirais-tu que ces auteurs sont nombrilistes ?

    Au plaisir de te relire

    • Philippe sur 13 février 2007 à 17 h 45 min
    • Répondre

    Je ne suis pas d’accord avec les commentaires précédents (et apparemment, je suis le seul à avoir lu le bouquin).
    "Boys in the Band" est un roman honnête, bien écrit et surtout hyper-documenté. La prose de David Brun-Lambert ne révolutionnera certes pas la littérature, mais son ambition est ailleurs.
    De jolis passages lyriques rythment agréablement le roman, et quoi qu’en dise certains, Pete Doherty est une authentique figure emblématique du rock n’roll, avec ses excès touchants, sa déchéance onirique et ses inspirations troublantes.

    Perso, je vais réécouter "Can’t Stand Me Now" et "Fuck Forever" (ce dernier titre signé par les BabyShambles, le nouveau combo de Pistol Pete). 🙂

  7. Le livre est effectivement assez sympathique, mais rien à voir néanmoins avec le grandiose La fondation Popa, lui aussi bio "réinventée" d’Andy Warhol !

  8. "Pete Doherty est une authentique figure emblématique du rock n’roll"

    Ah bon? Son apport artistique au genre est à peine plus important que celui des 2Be3 ou de la dernière promo de Star Ac’!

    Quant à ses excès, les Stones ou les Who faisaient pires il y a 30 ans et en plus, entre deux overdoses, ils savaient faire de bons albums.

  9. Argh ! Pourquoi me remet-on Todorov dans les dents! Bon ok c’est moi qui l’ai cherché en la citant 🙂
    Donc effectivement j’aurais dû (correction faite !) préciser que je faisais bien référence à ses propos dans Télérama. C’est ce que j’appelais "bourrage de crâne" en fait (cette attaque récurrente sur "l’autofiction" et pas seulement dans sa bouche mais de façon générale).
    D’ailleurs en lisant ta chronique Cuné, je retiens également cette analyse très intéressante qu’elle fait et qui rejoint parfaitement ma vision (même si j’imagine que l’on ne serait sans doute pas d’accord sur les "noms" se profilant derrière …) :
    "Désormais, un abîme se creuse entre littérature de masse, production populaire en prise directe avec la vie quotidienne de ses lecteurs ; et littérature d’élite, lue par les professionnels – critiques, professeurs, écrivains – qui ne s’intéressent qu’aux seules prouesses techniques de ses créateurs. D’un côté le succès commercial, de l’autre les qualités purement artistiques. Tout se passe comme si l’incompatibilité des deux allait de soi, au point que l’accueil favorable réservé à un livre par un grand nombre de lecteurs devient le signe de sa défaillance sur le plan de l’art et provoque le mépris ou le silence de la critique."
    > Pour ma part, j’éprouve une très grande lassitude, voire un dégoût profond, pour ces donneurs de leçon et bien-pensants qui veulent vous dicter ce qui est "bon" à lire et ce qui ne l’est pas.

  10. Suite :

    "Pour le débat sur les incursions dans la vie de l’auteur j’aimerais qu’on retourne la question et qu’on me donne le titre d’un seul ouvrage dont le propos ne touchait l’auteur à aucun moment."
    > Merci, ça fait plaisir de lire ça !

    "Dernière séance" de Michel Schneider"
    > oui ça me semblait effectivement chiant. Pareil préfère revoir "River no return" en fait…

    Super un lecteur qui a lu le livre ! Oui c’est bien documenté comme une enquête journalistique. Par contre "bien écrit", non, je dirai plutôt "bien rédigé".
    Il a quand même réussi l’exploit à ne faire passer aucune émotion même dans les moments les plus forts. Pour moi il a été cannibalisé par son sujet (idole ?).

    C’est chouette que vous l’ayez bien aimé toi et Christophe, ça permet de lui donner une chance auprès d’autres lecteurs qui aimeront peut-être aussi. Et cela démontre encore toute la subjectivité et la relativité d’un jugement littéraire…

    Attention Emmanuelle, là il s’agit d’une personnalité célèbre dont il retrace en plus assez fidèlement le parcours (avec certes des dialogues et des sentiments inventés) et non d’une simple inspiration diffuse d’anonymes.
    PS : Emmanuelle, on a chanté des louanges au colloque "roman contemporain".
    Je mets tout ça bientôt dans le billet sur "l’oreille littéraire" !

    Oui Joest, le fait divers est en vogue (cf, collection spécifique chez Grasset : "Ceci n’est pas un fait divers") surfant sur la fascination qu’ils exercent sur le public. Perso je n’adhère pas du tout mais bon…
    Je cite aussi "Bambi Frankenstein" de Jean Huber Gailliot chez l’Olivier sur le même principe paru à la rentrée de sept.06 sur le procès Michael Jackson. J’avoue que là, j’ai même pas eu le courage de feuilleter…
    Je cite : "Avec sa trajectoire de héros tragique, ses caprices de milliardaire mélomane, ses opérations chirurgicales monstrueuses et ses préférences sexuelles ambivalentes, le roi de la pop a tout du personnage de roman."
    Mouais…
    Ce qui me gêne en fait c’est que soit explicitement fait référence à la personnalité qui sert d’inspiration. A la limite, je préfèrerai ne pas savoir. Je trouve ça bien pire que l’autofiction par ex (car là au moins on ne connaît pas l’auteur de toute façon).

  11. Je partage cette lassitude, Alexandra, je me coule dans l’optique annoncée du buzz pour 2007 : du romanesque, rien que du romanesque !! 😀 Après, c’est sûr qu’on n’a pas vraiment les mêmes goûts, mais c’est pas important, je pense qu’on a toutes deux le même amour des livres, en général.

  12. hé hé je viens de te répondre sur ton blog, quelle synchronisation !
    J’aime bp ton résumé : vive la diversité des goûts et des lecteurs !

    • cacao sur 14 février 2007 à 15 h 54 min
    • Répondre

    "Il a réussi à ne faire passer aucune émotion même dans les moments les plus forts" affirmes-tu, Alexandra.
    Je n’ai pas lu le bouquin, seulement l’extrait, c’est donc sur ce dernier que je me base pour dire que je ne suis pas d’accord. Il y a de l’émotion, du petitement humain qui passe dans les mots. On sent bien toute la frustration du narrateur qui avait préparé la rencontre presque en amoureux et puis sa déception parce que l’autre n’est pas (ou n’est plus?) ce qu’il avait perçu ou inventé, parce qu’il ne répond pas à ses attentes.
    Et au lieu de se remettre en question, d’accepter l’autre tel qu’il est vraiment ou tel qu’il est devenu, il le condamne à n’être qu’un perdant.
    J’aime pas trop "je pleure l’ANGE que j’ai connu", c’est vrai, cette phrase n’est pas très heureuse, mais quand même, je pense que si il y a de l’émotion qui passe.

    • Philippe sur 15 février 2007 à 11 h 14 min
    • Répondre

    Merci à Joest pour sa remarque ultra-pertinente, comme quoi Pete Doherty n’est pas la première rock-star à verser dans l’autodestruction et la consommation abusive de produits stupéfiants… Pffff.
    Pete s’inscrit dans la lignée, il n’a pas la prétention de révolutionner la musique ou le style qui va avec. Il est sincère, authentique, brut, ce qui est de plus en plus rare dans ce milieu de chanteurs en carton tout droit sorti d’un catalogue hype des 70’s.

    Pour les fans de romans liés au rock, jetez un oeil sur "Owen Noone & Marauder", de Douglas Cowie, paru chez Christian Bourgeois.

  13. Merci Cacao de ton avis, intéressant parce que divergent justement !
    Je ne le partage pas et je crois avoir compris ce qui me gêne dans cette écriture plate (qui est le pb de pas mal de romans actuels) : c’est que l’auteur "dit" au lieu de "montrer".
    Comme disent les américains : "Don’t tell, show !" Il fait exactement l’inverse à mon sens d’où la sensation de lourdeur qui émane. Je l’ajoute d’ailleurs dans l’article tiens.
    Il pourrait avoir la meilleure histoire du monde entre les mains, ça resterait insipide.

    • dd sur 23 février 2007 à 15 h 43 min
    • Répondre

    je me joins aux deux lecteurs qui ont aimé le bouquin de brun-lambert.

    je ne lis en ce moment que des livres dans ce genre : Blonde de Carol Oates, Bambi Frankenstein de Gailliot (une interview à mon avis très intéressante sur http://www.operadesdieux.fr), et le prochain sera Fondation Popa…

    je ne suis pas sur de comprendre la différence entre dire et montrer, et surtout quel genre de phrase dans Boys in the band vous laisse penser cela ? surtout que l’objet de l’auteur se place plus au niveau du sensible (découverte, amour, déchirement, …) que du doc (semblerait-il que les 3/4 du bouquin sont autobiographiques plus que docu).

    • Nico79 sur 3 mars 2007 à 14 h 48 min
    • Répondre

    On a le droit de critiquer ou de donner son avis….Mais quand on n’a jamais écouter une chanson des Libertines ou des Baby Shambles et que l’on ne connais Pete Doherty qu’en lisant Voici..Le silence est d’or !

  14. pour ce qui est de Todorov, Alexandra, lisez-le avant d’en parler..Pour le Brun-Lambert, je l’ai bien aimé parce que j’aime beaucoup les Libertines, mais j’ai trouvé que cela manquait cruellement de….musique ! En fait, il est question les 3/4 du temps de sex and drugs and friendship and frustration mais finalement on ne parle jamais de comment nait une chanson, de comment elle est composée…bref, c’est comme du Voici de luxe – même si au fond, j’ai quand même accroché à ce bouquin…je préfère quand même ce que propose Naive ( le Kerangal ou le Robic), pour un mélange équilibré entre texte et musique, justement

  15. Je viens de terminer le Todorov : bon, ok, et après, on peut enfoncer pas mal de portes ouvertes comme ça, les pages c’est mieux quand elles ont un numéro… le brun-lambert, je le trouve sympa, enfin non, ce n’est pas le mot, mais disons "pas prétentieux" mais un peu terne manque une gnak, un coup de folie, dans ce style le Robic, bien qu’un peu sage, est – pour moi – de meilleure facture, il s’y dit plus de choses, quand au livre sur m.jackson c’est "la fondation popa" en raté, manque la folie et le volume qu’il y a dans le ulysse même si pour ce dernier on ne sait pas toujours si c’est du lard ou du cochon, mais il y a des passages vraiment très forts.
    jj

    • max léon sur 13 mars 2007 à 0 h 07 min
    • Répondre

    On notera en même temps que les rockers s’adonnent eux-mêmes depuis un moment à des sortes d’autobio informelles et fictives. Ainsi, Morrison aimait à raconter qu’il était orphelin, ce qui ne manquait pas d’irriter ses parents, bien vivants (même encore aujourd’hui, je crois). Dylan est également connu pour être un grand raconteur d’histoires, la plupart tout à fait fausses.
    Qu’un autre s’en empare est discutable, bien sûr, sans doute pas exempt d’arrières-pensées commerciales, néanmoins, il aurait également été un peu stupide de penser aux Libertines et à Pete Doherty mais de les appeler les Aristocrates et Jack Filler juste pour la bonne forme.
    C’est un bon sujet, d’ailleurs.
    Au bout du compte, on ne peut pas reprocher à un auteur de faire de la fiction ni de s’inspirer pour cela de la réalité. Que ses inspirateurs soient connus ou anonymes, on peut candidement considérer que c’est accidentel. D’ailleurs, nul n’est jamais tout à fait anonyme, question d’échelle.

  16. J’trouve sa assez béte de comparer un génie du rock a un stupide candidat de " star’rac" Peter n’a pas était si bien tout compte fais, savie se réssumer a la scéne et a la drogue. Il étais seulement malheureux, comment le juger pour sa . Ouais bon je sais, mais Pete c’est mon amour j’le défendrais aussi souvent que possible cher amis :].

    • constance sur 16 novembre 2008 à 14 h 01 min
    • Répondre

    Comparé Les libertines au 2be3… vraiment n’importe quoi. Et après ca se dira cultivé… Si vous ne connaissez même pas c’est pas la peine de critiquer… Personne ne sait fredonner un air de Doherty ? Oui peut être parce qu’il ne passe pas à la radio ou a la télé et qu’on ne le voit que dans les journaux à scandale ? Sortez vos têtes de Voici et Gala et écoutez un bon album ça vous aidera peut être…

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