Le dilemme de « la bonne éducation »

Dans son chef d’oeuvre « Tendre est la nuit », Francis Scott Fitzgerald s’exprime à travers la voix de son héros Dick Diver, au cours d’une discussion mondaine avec sa belle-soeur Baby Warren sur les inconvénients des gens « bien élevés ». Mais réalise ensuite qu’hélas « être bien élevé » est souvent préférable à l’honnêteté pure et directe…

« Etre bien élevé, c’est admettre que les gens sont tellement fragiles qu’il faut prendre des gants pour les manipuler. Le respect humain interdit de traiter quelqu’un de menteur ou de lâche, mais si on passe sa vie à ménager les sentiments des gens, et à entretenir leur vanité, on finit par ne plus savoir ce qui, en eux, mérite d’être respecté. »

Puis plus tard après avoir tenté d’être franc avec l’un des convives qui s’en est aussitôt montré offusqué, il pense : « Voilà tout ce que je récolterai, si je commence à dire ce que je pense. » murmura Dick en lui-même.

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