« American Psycho » de Bret Easton Ellis, Le mausolée des vanités : « I feel like shit but I look great » (2/2)

2 partie de la chronique d’American psycho de Bret Easton Ellis : La dimension socio-politique et ses polémiques/Pornographie, violence et horreur des scènes de meurtre / La réflexion sur « le mal » / Bret Easton Ellis fait-il du remplissage : American psycho est-il « trop long » ? / Contexte d’édition : la polémique sur American Psycho / L’adaptation ciné d’American Psycho par Mary Harron.

La dimension socio-politique d’American Psycho et ses polémiques :
L’étude détaillée des mœurs de cette caste de Wall-Street prend parfois des accents politico-sociologiques. Ainsi l’omniprésence des clochards mourant de faim à la sortie des restaurants de luxe où se goinfrent les yuppies peut être interprétée comme une dénonciation des inégalités sociales et des ravages du capitalisme sauvage. Il livre aussi un portrait noir et électrique de la ville de New-York, sous Reagan dans les années 80, aussi trépidante et festive (ses comédies musicales, ses boutiques et restaurants de luxe…) qu’inquiétante et dangereuse (on pense ici à la façon dont Oscar Wilde a dépeint Londres dans « Le portrait de Dorian Gray ») :
« Au-dehors sur le trottoir, des pigeons noirs et boursouflés se disputent des miettes de hot-dog (…) sous le regard indolent des travestis, une voiture de police remonte silencieusement la rue à contre sens sous un ciel bas et gris et, dans un autre taxi bloqué par la circulation« …, « l’éclat fluorescent d’un réverbère« …, « les petits noirs défoncés au crack » ; « (…) le tourbillon des choses le saoule aussi, la ville elle-même, la pluie qui tombe d’un ciel de glace, mais tombe tiède sur la ville, sur le sol, et le brouillard qui dérive entre les passages aériens des gratte-ciel de Battery Park, de Wall Street… (scène de la course-poursuite policière).« 
Le spectre du Sida plane aussi avec toutes les idées reçues de l’époque : « Les mecs ne peuvent pas l’attraper c’est tout. Enfin pas les Blancs en tout cas. » Une remarque qui illustre aussi le racisme virulent des personnages. Les insultes fusent régulièrement : « espèce d’abruti d’enfoiré de nègre » (à un chauffeur de taxi), la « saloperie européenne » (en parlant d’une française) ou encore leur homophobie une « espèce de pédale effrayante » (à propos d’un masseur). Des propos qui n’ont pas manqué d’alimenter la polémique tout comme leur misogynie décomplexée qui a attiré les foudres des féministes. Les caractères féminins sont en effet peu flatteurs : écervelées la plupart du temps (à l’exception de Bethany, l’ex de fac de Bateman, qui remarquera que son tableau d’Onica est à l’envers… et qui le paiera cher !), elles ne sont appréciées que pour leurs « talons hauts et cul haut » :
« Aucune fille n’est humainement valable, faisons-nous d’une même voix, et nous éclatons de rire, échangeant de grandes claques.
– Une fille humainement, commence Reeves, c’est une fille qui a un beau petit corps et qui fait tout ce qu’on lui demande au lit sans être trop salope pour autant, et qui, avant tout, sait fermer sa putain de gueule.
 »

Pornographie, violence et horreur des scènes de meurtre :
Elles auront fait grand bruit car Ellis ne les coupe pas au montage. Pas d’ellipse ou de fondu enchaîné. Il nous emmène dans la chambre ou dans la rue avec lui et ses victimes. Le lecteur devient le témoin (complice ?) voyeuriste de son intimité sexuelle décrite explicitement sur un ton assez clinique (« Excité, je l’attrape par la taille et la fais pivoter, mettant son sexe à hauteur de mon visage, sur lequel elle s’assoit avec reconnaissance. propre, rose, mouillé, dilaté, le clito gonflé, gorgé de sang, son con est à présent au-dessus de moi, et j’y plonge mon visage, ma langue…« ) ou de ses actes abominables et insoutenables (« Retour dans la chambre. Christie est allongée sur le lit japonais, attachée aux pieds du lit, ficelée avec une corde, les bras au-dessus de la tête, des pages du Vanity Fair du mois dernier enfoncées dans sa bouche. Deux câbles électriques, reliés à une batterie, sont fixés sur ses seins, qui ont pris une teinte marron. »). Qu’il s’agisse de sexe ou de massacre, ces scènes sont toutes très chorégraphiées et assez « techniques ». Comme le disait Norman Mailer : « Il nous oblige à regarder en face l’intolérable. » Car Bateman tue mais pas seulement, il torture sadiquement, infligeant les pires sévices (crucifixion, décapitation, « dépiautage » des chairs…) qu’il prépare méthodiquement (achetant avec soin ses couteaux, scies et allant jusqu’à « adopter » un rat pour tourmenter davantage ses proies).

A l’image d’une Poppy Z.Brite qui a aussi été très loin dans la description meurtrière (et de la douleur), il n’hésite pas à décrire avec précision, sans pour autant avoir le lyrisme de la première. Certains critiques ont vu dans ce dépeçage au sens littéral l’allégorie d' »un dépeçage des valeurs et un curetage idéologique« .
Ces scènes, bien que difficilement lisibles, sont néanmoins importantes car sans elles on ne prendrait pas pleinement conscience de ce qu’est le personnage. Elles ne sont pas là uniquement pour faire sensation mais font au contraire sens. Et encore moins pour faire « l’apologie de la violence » comme il en a aussi été accusé. Bret Easton Ellis l’explique : « American Psycho est, au contraire, un roman contre l’hyperviolence. Mais si vous voulez détourner un avion, il faut monter dedans… Pour dégoûter les gens de la violence, il faut leur montrer ce qui arrive si l’on va jusqu’au bout de la violence. Kubrick l’avait fait au cinéma avec Orange mécanique. Certaines scènes d’American Psycho étaient tellement insoutenables que je les ai écrites d’un jet, les unes après les autres, enfermé dans une chambre d’hôtel, avant de les replacer dans telle ou telle partie du roman. Ecrire ces scènes brutales, presque surréalistes, m’a beaucoup remué et dégoûté, parce que j’ai commis tous ces meurtres par le biais de mon imaginaire.« 
L’auteur a été choqué des parallèles qui ont pu être faits avec certains massacres : « Cela ne sert qu’à occulter les vraies raisons qui poussent à de tels actes : les problèmes sociaux, la démission des parents, la drogue, et une société qui donne aux gens l’impression qu’ils sont inutiles. La thèse que je développe dans American psycho, c’est qu’on ne peut s’éjecter d’un monde où l’émotion est absente, où seuls comptent les apparences et les objets qu’avec un acte ultime comme le meutre.. »

La polémique a été d’autant plus vive que ces crimes restent impunis jusqu’à la fin du roman qui se refuse à toute morale. Une nuance quand même avec le doute que fait planer l’auteur sur leur caractère fantasmatique potentiel (voir 1e partie de la chronique). C’est d’ailleurs ce qui fait aussi tout son intérêt et pose la question des notions de bien et de mal, d’innocence et de culpabilité/responsabilité : Le mal est-il une chose que l’on fait ou que l’on est ? s’interroge-t-il.

Bret Easton Ellis fait-il du remplissage : American psycho est-il « trop long » ?
Parmi les détracteurs de l’œuvre et de son auteur, on entend souvent parler de « logorrhée » interminable ou de « verbiage » façon catalogue, qui est en réalité la marque de fabrique stylistique de l’auteur (voir la partie 1 de la chronique sur « Trame narrative et nouvelles « figures de style » à la Bret Easton Ellis »).
Il est vrai qu’Ellis ne se soucie guère des contraintes romanesques classiques et cherche plutôt à les exploser à travers une forme iconoclaste au service de son propos. Pour autant, chaque scène, chaque énumération ou dialogue a son utilité, apportant un nouvel éclairage ou venant renforcer une impression. Même si parfois on peut être tenté de sauter quelques lignes (en particulier lors des scènes gores), on s’étonne de ne pas voir le temps passer grâce à la verve extraordinairement vivante de l’auteur et le dosage très travaillé des scènes fortes avec les plus triviales et le semblant de « normalité que Bateman tente de maintenir. Il arrive ainsi à surprendre le lecteur en permanence et à ne pas perdre son attention même en le noyant par intermittence… [Alexandra avec JFH]

Contexte d’édition : La polémique « American Psycho » et paroles de l’auteur :
Lorsque le livre est sorti, des comités féministes se sont ligués pour en dénoncer l’insoutenable violence dont sont victimes les personnages féminins, et plus généralement pour s’élever contre la perversité de Patrick Bateman. La société d’édition Simon & Schuster a abandonné les droits de American Psycho malgré une coquette avance versée à son auteur, au profit de Vintage Books, qui a saisi l’occasion, mais qui s’est toutefois bien gardé de mener une campagne publicitaire lorsque le titre est paru et Bret Easton Ellis n’a pas eu l’occasion de dédicacer son ouvrage. Certaines librairies ont tout bonnement refusé de distribuer le livre à sa parution, et Bret Easton Ellis prétend même avoir reçu des menaces de mort et de nombreuses lettres indignées.

« Rétrospectivement, la polémique à propos de American Psycho formait une histoire qui fait sens, bien qu’à l’époque j’en fus considérablement choqué. Cette succession de malheurs – les éditeurs de chez Simon & Schuster refusant de bosser sur le manuscrit, la lâcheté de la presse, les articles négatifs bien avant la publication, les huiles du milieu le boycottant, tout comme The National Organization of Women et enfin les menaces de mort – tout cela me paraît très clair maintenant. Moins que zéro fut sujet à controverses uniquement parce que j’étais jeune et que j’abordais des sujets très sensibles. Je n’ai jamais été à la recherche de la polémique – lorsque je travaille sur un livre, ce n’est pas quelque chose que je recherche. En revanche, je dois admettre que cette polémique a du m’apporter un lectorat plus important. Le revers de la médaille est que maintenant beaucoup de gens ne me prennent plus au sérieux du fait de tous ces scandales –ces « cris » qui ont eu tendance à estomper ce que sont mes véritables intentions en tant qu’auteur.« , a déclaré Bret Easton Ellis à ce sujet. Il a ajouté : « C’est montrer à quel point on me lit mal et on me comprend mal: je mets en scène des gens qui ne me ressemblent pas parce que tel est le rôle de l’écrivain: écrire sur ce qui lui est étranger, et non décrire son milieu ou raconter sa vie. »

Chronologiquement, American psycho a été écrit lorsque l’auteur, une fois son diplôme (études musicales) obtenu en 1987, part s’installer à New-York et se lie d’amitié avec trois autres auteurs, Jay McINERNEY, Jill EISENSTADT et Tama JANOWITZ. La bande d’amis, surnommée « The Literary Brat Pack », est de toutes les soirées new-yorkaises. Une source d’inspiration fabuleuse pour le jeune Ellis, fasciné par l’immatérialité de la profession des yuppies et la vacuité de leur discours. Il passe ainsi beaucoup de temps à les observer et à les écouter.

L’adaptation ciné d' »American Psycho » :
En 2000, Mary Harron (ironie que l’adaptation de ce roman si misogyne soit finalement l’oeuvre d’une femme !) réalise l’adaptation au cinéma de American Psycho, avec Christian Bale (vu entre autres dans Velvet Goldmine, Le songe d’une nuit d’été, ou encore dans le rôle de Batman ( ! ) dans Batman Begins). Le film, à l’instar du livre dont il est tiré, fait scandale mais aussi recette : plus de 13 millions de dollars de recette en cinq semaines d’exploitation seulement aux Etats-Unis. À l’origine, c’est Leonardo DiCaprio qui avait été pressenti pour camper le personnage principal d’American Psycho. Suite à son refus, la réalisatrice Mary Harron (I Shot Andy Warhol) a choisi un jeune comédien britannique de 26 ans, Christian Bale (ANG) pour le remplacer. A propos du film elle commente : « Pour souligner l’essence satirique du propos, nous avons concentré l’histoire originale, en sélectionnant les moments cruciaux et en mettant l’accent sur l’humour du comportement des personnages par le choix des éléments clés des dialogues brillants et très drôles d’Ellis. En outre, la majeure partie de la violence se déroule hors du cadre. Elle est d’abord suggérée. Nous étions conscientes dès le départ que si nous ne trouvions pas l’approche juste, le film pouvait aisément se transformer en un film d’horreur, sanguinolent et écoeurant. C’était bien la dernière chose que nous souhaitions. Au contraire, ici, c’est ce que l’on ne voit pas qui est le plus terrifiant. »
L’avis de Bret Easton Ellis sur cette adaptation : « American psycho est un très bon film, meilleur que « Moins que zéro » à bien des égards, et Christian Bale y est stupéfiant. C’est un livre difficile à adapter et Mary Harron a sans doute fait au mieux. »

Retour à la 1e partie de la chronique d’ « American Psycho »

7 Commentaires

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  1. Ayant vu le film avant de lire le livre, j’ai mesuré à quel point cette adaptation était ratée et pahétique… Elle retranscrit très peu l’esprit du roman, même si on se doute qu’un tel texte est une gaguere à adapter, mais là je ne parle pas des questions de pornographie ou de gore. Plutôt du rythme très étuié des textes et des phrases. A noter que les dialogues sont mille fois plus hilarants dans le livre alors qu’ils sont reproduits à l’identique dans le film…

  2. Encore moi…
    Euh alex, à mon avis ce poser la question du al après AP c’est n’avoir pas compris l’esprit du livre; nihiliste par essence.
    😉

    et pour le film je ne me remettrais jamais que ce ne soit pas cruise qui ait eu ce rôle…

    tsssss…

    bises

    yann

  3. Andouille, Tom Cruise n’aurait jamais pu avoir le rôle, puisqu’il habitait dans le même immeuble que Patrick Bateman! Bon sang, c’est une des scènes du début du livre!

  4. Excellente d’ailleurs cette scène ds l’ascenseur entre Bateman et ses gaffes foireuses et Cruise impassible ! Cela n’aurait pas été gênant néanmoins que Cruise interprète le rôle ds la mesure où cette scène n’a pas été reprise ds le film. Il aurait été en effet très bien. J’ai bien aimé pourtant Bale, il a le physique de l’emploi, j’imaginais à peu près Bateman comme ça, un visage anguleux et nerveux (il ressemble un peu au mec de la couv’ du livre américain). De plus je trouve qu’il se démerde plutôt pas mal ds son jeu, il incarne bien le mal-être et le malaise qui déchirent le personnage.
    Globalement, il est vrai que l’on peut tout de même être déçu par cette adaptation qui est très faible par rapport au livre malheureusement. Le principal pb réside je pense dans le fait qu’il manque tout le crescendo qu’Ellis a su si bien orchestrer ds son roman, et la part d’ombre et de mystère qu’il a su préserver jusqu’à la fin.
    Dans le film, dés les premières minutes on sait déjà qu’on a affaire à un déséquilibré (scène avec la serveuse).
    La voix off va même jusqu’à reprendre ce que l’on découvre notamment à la toute fin du livre (et qui d’ailleurs est un peu de trop à mon goût, trop justificatif).
    Ce qui est intéressant c’est justement de découvrir progressivement Bateman et d’en suivre le cheminement.
    Ensuite, il y a le pb des scènes de meurtre. J’ai préféré qu’elles soient suggestives (trop de réalisme n’aurait pas apporté grand-chose je pense) mais elles sont malheureusement trop « cartoon ». La hache a l’air d’être en carton pâte, etc, etc…
    De plus, elles sont mal rythmées ds le film et trop peu nombreuses. Du coup le générique de fin arrive sans qu’on ait vraiment l’impression que Bateman soit un monstre.
    L’humour noir du livre n’a pas aussi été suffisamment exploité même si quelques scènes restent malgré tout drôles. Le fait par exemple de réciter les fameuses digressions/exposés sur Genesis ou Whitney Houston en prélude des meurtres est une bonne idée.
    Autre point positif tout de même, l’esthétique du film qui reflète assez bien l’atmosphère du livre, en particulier l’appartement de Bateman. Par contre la poursuite policière est ratée de ce point de vue. Alors que dans le livre elle est très forte en terme d’ambiance hallucinogène avec la pluie, les lumières, les fumigènes, les gyrophares et les sirènes de police, là elle est réduite à sa plus simple expression. Par contre Bale est assez poignant quand il fait sa confession sur le répondeur de son avocat (idem quand il le retrouve le lendemain au club).
    Voilà en vrac mes impressions sur cette adaptation ciné…

    PS : Yann, que signifie « la question du al après AP » ??

    • folantin sur 29 février 2008 à 13 h 38 min
    • Répondre

    nan fallait filmer au moins 50% du film comme un snuff.

    Faire un vrai film gore mais dans un environnement casual, justement pour se démarquer des films gore (qui prennent toujours place dans des fermes abandonnées, friches industrielles etc…).
    Fallait y aller de front, comme dans l’exorciste quand on entre dans la chambre de la gamine. Avec des grosses élipses au milieu de tout (retour à l’appartement nikel, tout ça a t il eu lieu ?)

    edit : cet anti spam est défectueux, le nom de famille de houellebecq c’est Thomas

  5. Andouille? Moi ? De qui elle me parle la saucisse ?

    ;))) (blague etc…)

    Et pour tomy, j’insiste je crois que le rôle est pour lui car il a ce charme typiquement américain et imparable que Bale… n’a pas. Je trouve que Bale n’est pas assez séduisant/fascinant pour être un PB convaincant.
    Mais ce n’est que l’avis d’une andouille hein…

    Et sinon quand je tape avec mes gros doigts, je voulais dire "la question du mal après american psycho"

    Voili voilou, my 2 cents.

    • Hammond sur 6 mars 2009 à 13 h 11 min
    • Répondre

    Très bonne critique ! L’auteur de la chronique déplore l’acuité de Bateman lors de sa confession dans les derniers chapîtres du bouquin ("il existe une idée de Patrick Bateman"); je trouve au contraire qu’elle recadre bien le propos, puisqu’elle tend à démontrer que Bateman est loin d’être perdu ou embrouillé: il est parfaitement lucide sur sa vie, nettement plus que les veaux qui l’entourent (McDermoot et Van Patten, etc) et même que Price.

    Personnellement, j’ai été frappé par le personnage de Price, qui se démarque nettement des autres, dès le début, et dont on pourrait penser que l’évasion est une alternative viable au chemin qu’a choisi Bateman.
    Or,Bret Easton Ellis nous montre que l’évasion physique, elle est impossible dans le monde moderne, et l’on voit Price revenir à la fin, vaincu.
    Comme le dit Bret Easton Ellis, cité par l’auteur de la chronique: "la thèse que je développe dans American psycho, c’est qu’on ne peut s’éjecter d’un monde où l’émotion est absente, où seuls comptent les apparences et les objets qu’avec un acte ultime comme le meutre.."

    Ce qui me fait penser qu’in fine, Price et Bateman sont les deux seuls êtres vivants du roman: simplement, le premier croit encore pouvoir s’évader physiquement, tandis que le second a compris que seul le meurtre pouvait le maintenir vivant, c’est à dire capable d’avoir des émotions.

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