Tristan Garcia rend hommage à Ray Bradbury et sort un livre de science-fiction

Suite à la mort du célèbre auteur de science fiction américain, Ray Bradbury, l’auteur de Fahreinheit 451, Tristan Garcia, jeune auteur star de la rentrée littéraire 2008 pour son premier roman « La meilleure part des hommes », lauréat du Prix de Flore, analyse son héritage, son influence littéraire ou encore sa technophobie revendiquée. L’écrivain publiera d’ailleurs à la rentrée un roman de science-fiction « Les cordelettes de Browser » :

« Bradbury fait partie des quelques écrivains qu’on peut lire enfant et adulte avec un plaisir égal, quoi que très différent. (…) Quand j’ai écrit Mémoires de la Jungle et surtout le roman de science-fiction que je sors en septembre, Les Cordelettes de Browser, j’ai souvent repensé à ses manières de peintre naïf du futur. Comme le corps de son célèbre Homme illustré, ses ouvrages sont tatoués de visions scintillantes, de paysages bariolés : « Il y avait des prés jaunes et des rivières bleues, des montagnes, des étoiles, des soleils et des planètes éparpillés en une voie lactée qui lui barrait la poitrine.« , explique-t-il dans une interview du magazine L’Express.

Il considère que « chez Bradbury, c’est moins l’avenir que nos rêves d’avenir qui sont l’enjeu de la littérature d’anticipation. » Une caractéristique qui a permis à ses livres de bien vieillir, exempts de scientisme. Il inspire la génération suivante, de Robert Silverberg à J.G. Ballard qui privilégie « l’aventure intérieure, le mythe ou l’inconscient » aux nouvelles technologies.

L’auteur de « La Foire des ténèbres » (que Garcia chérit) était aussi très attaché au passage de l’enfance à l’adolescence à l’âge adulte, rappelle Garcia, ayant inspiré Spielberg, de Rencontres du Troisième Type à IA, ou encore Joss Whedon, le créateur de Buffy, aussi. Il indique, dans le magazine des Inrocks, que « Stephen King a plusieurs fois reconnu que son œuvre entière s’était nourrie à la source de ce roman crépusculaire, encore miroitant des derniers feux de l’insouciance« .

Enfin la technophobie de l’auteur, anti-ordinateurs et anti-Internet, aura aussi alimenté son oeuvre. A commencer par Fahrenheit 451 qui imagine une société futuriste confisquant la culture écrite. Il aime aussi souvent se moquer des engins. « Bradbury envisage le progrès, et le contemple depuis ses conséquences, avec mélancolie. »

Ne reste plus qu’à attendre le nouveau roman SF de l’auteur, « Les cordelettes de Browser », publié à la rentrée de septembre 2012, pour y découvrir peut-être une veine bradburienne ?

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