La place d’Annie Ernaux : « Un jour, avec un regard fier: « Je ne t’ai jamais fait honte. »

L’écriture de La place, 5e livre d’Annie Ernaux, prix Renaudot 1984, marque un tournant dans l’œuvre de l’auteur, tout en lui apportant une notoriété accrue. En effet, en entreprenant le portrait sensible de son père mort en 1967, l’année où elle réussissait le concours de l’agrégation de professeur de lettres, elle a aussi décidé de basculer plus franchement dans une « écriture de vérité » avec l’usage du « je », de sorte à ne pas travestir sa mémoire, déjà « pervertie » par la reconstitution littéraire.
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Une rupture avec ses précédentes œuvres (comme « Les Armoires vides ») dont « l’écriture de dérision » se « plaçait du côté des dominants et creusait la distance avec ses ascendants. » De ce parti pris radical naîtra ainsi un style unique et puissant devenu sa marque de fabrique -ce qu’elle nomme « l’écriture plate », « sans affects exprimés, sans aucune complicité avec le lecteur »-, qui lui a permis de « rendre compte d’une vie soumise à la nécessité ».
Si l’exercice de l’hommage à la figure paternelle (ou maternelle) est devenu un classique de la littérature, il était clair dés le départ pour elle qu’il ne serait en rien un « La Gloire de mon père ». Mais pas non plus un règlement de compte.

« (…) je n’ai pas le droit de prendre d’abord le parti de l’art, ni de chercher à faire quelque chose de « passionnant » ou d' »émouvant »., a-t-elle déclaré.
Simplement une restitution la plus fidèle possible, vue de l’intérieur, d’un homme, d’une trajectoire, d’une condition sociale surtout, celle ouvrière, de la petite classe moyenne, « cette France d’en bas » selon l’expression moderne et qu’Ernaux utilisait déjà à l’époque (« monde d’en bas »), aux côtés de celle des « dominés » et de « honte sociale » qui lui aura tant pesé, héritée de ses parents comme on le réalise dans son livre. Le portrait d’un époux et d’un père enfin, tout en pudeur et ellipses dans un livre court mais dense et intense.

La culture, agent destructeur des liens familiaux : « Comme de l’amour séparé »

Aux fondations de ce portrait paternel, on trouve une blessure. Celle de la scission, la séparation qui s’est opérée insidieusement entre le père et la fille, au fur et à mesure que cette dernière « s’élevait » culturellement et intellectuellement et que son père restait « en bas » dans son café épicerie à lire son journal Paris-Normandie.
« Je voulais écrire au sujet de mon père, sa vie, et cette distance venue à l’adolescence entre lui et moi. Une distance de classe, mais particulière, qui n’a pas de nom. Comme de l’amour séparé. »

C’est par ce prisme tragique que se fait toute sa description finalement. Les détails, les bribes, les petits faits du quotidien qu’elle rapporte sont choisis par rapport à cela, consciemment ou non. Pour montrer que la culture du père n’est plus celle de la fille. Pour montrer tout ce qu’ils n’ont plus en commun, même si au détour de quelques rares pages, un peu de complicité partagée et d’insouciance, alors que ce dernier l’emmenait, petite, se balader dans la campagne, les champs, les hêtrées, au feu d’artifice…
« J’écris peut-être parce qu’on n’avait plus rien à se dire », confesse-t-elle.
Un couple filial brisé par l’école, machine démocratique qui donne sa chance à chacun, quelque soit son milieu, à coup d’éducation gratuite et de bourses, qui fait le don magnifique de la culture et de la connaissance, mais effet pervers insoupçonné, déséquilibre l’union des familles voire les désintègre au nom de la mobilité sociale chère à Bourdieu.
Ce « déracinement » social, même s’il est ascendant et donc supposément positif, laisse toujours à l’enfant, aux origines humbles, un malaise, celui d’avoir trahi sa famille (pour accéder au monde dit « bourgeois ») et se trouve en décalage ensuite avec ses proches à la fois admirateurs et réprobateurs, une ambigüité et une déchirure dépeintes avec subtilité tout au long du livre.
Ernaux l’évoque notamment à travers le regard de son père sur l’école, à la fois respectueux de l’institution, sésame pour « devenir mieux qu’eux », mais aussi toujours un peu suspicieux et teinté d’incompréhension.« L’école était pour lui comme un univers terrible (…) comme l’île de Laputa dans Les Voyages de Gulliver… »
« Il s’énervait de me voir à longueur de journée dans les livres, mettant sur leur compte mon visage fermé et ma mauvaise humeur. » ou encore « Les livres, la musique, c’est bon pour toi. Moi je n’en ai pas besoin pour vivre. »
Cette école, ces « objets culturels raffinés » creusent l’écart, le fossé entre eux et deviennent une source d’incompréhension, de conflit même.
Son « élévation culturelle » se fait donc dans la douleur, celle de devoir presque « faire le deuil », au sens imagé, de ses parents et se trouver ainsi isolée (on repense au personnage de Jack London, Martin Eden qui issu d’un milieu populaire se retrouve complètement coupé par la suite de ses amis d’autrefois après qu’il se soit instruit et ait commencé à écrire, ).
Un éloignement qui rime avec bouleversement et s’avère donc aussi destructeur : « J’émigre doucement vers le monde petit-bourgeois (…). Tout ce que j’aimais me semble « péquenot ». L’univers pour moi s’est retourné. »
Car pour devenir « cultivée » et « raffinée », il faut abandonner ses anciennes passions, ses premières émotions, ses premiers bonheurs trop simplets, de « mauvais goût » tout simplement : « Je me suis pliée au désir du monde où je vis, qui s’efforce de vous faire oublier les souvenirs du monde d’en bas comme si c’était quelque chose de mauvais goût.
Elle décrypte aussi très bien l’appropriation par ses classes dites « défavorisées » du cinéma populaire d’un Bourvil par exemple qui agissent comme des catharsis où évacuer leurs complexes d’infériorité sociale.

Il y a aussi en filigrane cette notion aussi impalpable que fondamentale qu’elle retranscrit avec justesse, que lire, écrire, étudier ce n’est pas vraiment « travailler » aux yeux de son père reflétant l’opinion de la classe dite « travailleuse » (comme dirait Arlette Laguiller !) : « Il disait que j’apprenais bien, jamais que je travaillais bien. « Travailler, c’était seulement travailler de ses mains. »
Ces activités qui laissent les mains blanches et intactes sont encore assimilées à une forme d’oisiveté ou de luxe pour les riches.
Elle joue d’ailleurs joliment sur les deux sens du mot culture pour exprimer cela : « Au retour, il n’a plus voulu retourner dans la culture. Il a toujours appelé ainsi le travail de la terre, l’autre sens de culture, le spirituel, lui était inutile. »
C’est ce que traduit aussi la honte paradoxale du père devant ses clients d’avoir une grande fille toujours à l’école qui ne travaille pas, d’être pris pour « un riche ».
Si elle dit la souffrance du père, elle passe sous silence la sienne, propre mais qu’il n’est guère difficile de deviner, et qui ne s’échappe qu’au détour d’une phrase vers la fin du livre lorsqu’elle lui offre un after-shave (« Mon envie de pleurer comme autrefois « il ne changera donc jamais »).
Alors qu’elle devrait faire sa fierté, elle sent toujours peser sur elle un climat de reproche larvé.

Le réalisateur (belge) Lucas Belvaux qui a adapté « Pas son genre » de Philippe Vilain qui abord dans un autre contexte des thèmes similaires disait à très juste titre :
« La violence culturelle est la pire car elle a à voir avec le plus profond de chacun ». Ce commentaire résonne parfaitement avec le livre d’Annie Ernaux et probablement avec toute son oeuvre qui brode ce motif à l’infini. Dans leur confrontation qui ne dit pas son nom, père et fille attaquent leur identité même, avec une force peut-être accrue que la seconde est une part du premier dont elle vient…

Le clivage du « bien parlé »

Cruelle également est cette remise en question des parents, de ce qu’ils sont face au modèle « dominant » qu’on lui tend à l’extérieur, ce qui est « bon », ce qui est « bien ».
« Plus tard j’ai voulu reprendre mon père », »Je lui faisais des remarques sur sa façon de manger ou de parler. »
Comme à son habitude, elle se contente d’énoncer ces faits sans rien dire de ses intentions et répercussions, mais on peut y lire l’humiliation, la frustration probablement du père, sa colère à elle de ne pas avoir de parents conformes à ce qu’on lui enseigne, et en même temps sans doute des remords.
D’autant qu’elle relate que son père avait une « peur indicible du mot de travers, d’aussi mauvais effet que de lâcher un pet » et se remémore notamment sa honte mortelle pour une faute d’orthographe chez le notaire : « Gêne, obsession de cette faute, sur la route du retour. L’ombre de l’indignité. »
Elle s’attarde à plusieurs reprises sur cette tension verbale entre langue vernaculaire et « bon français » : « Tout ce qui touche au langage est dans mon souvenir motif de rancœur et de chicanes douloureuses, bien plus que l’argent ».
La maîtrise et le rapport au langage occupent en effet une place cruciale dans l’œuvre et lui tient particulièrement à cœur pour ce qu’il peut avoir de clivant, d’autant que le patois était l’unique langage de ses grands-parents.
Cela donne d’ailleurs lieu à quelques passages truculents même si ce n’est pas son but, mais l’on ne peut s’empêcher de sourire quand elle rapporte par exemple comment sa mère était soucieuse de faire « évoluée », ou que son père ne savait pas comment la disputer « en distingué » alors qu’il voulait faire bonne figure devant des notables, ou qu’il se sentait rasséréné quand il entendait des « gens chics » user de l’argot et réaliser qu’ils avaient « quelque chose de commun avec eux, « une petite infériorité ».

Ambiguïté de la honte sociale chez Annie Ernaux

Elle donne ainsi à voir que les ressorts de la honte sociale se jouent sur plusieurs niveaux parfois paradoxaux. Il y a à la fois la honte d’être pauvre, de présenter des lacunes d’éducation, de ne pas savoir « bien parler », mais aussi la honte de « passer pour riche » en ayant une fille qui fait des études par exemple (« Craignant qu’on ne me juge toujours trop privilégiée, qu’on ne les imagine riches pour m’avoir ainsi poussée »), d’aiguiser la jalousie des voisins ou de la famille.
Cela se traduit par une « obsession » du quand dira-t-on, de leur réputation, la nécessité d' »être bien vu », du côté des parents.
Et donc une constante maîtrise d’eux-mêmes et de leur apparence, gages de leur valeur individuelle, comme le soin de son jardin par son père : « Avoir un jardin sale, aux légumes mal soignés indiquait un laisser-aller de mauvais aloi, comme se négliger sur sa personne ou trop boire. »
Le passage de statut d’ouvrier au statut de « patrons » de leur café-épicerie marque aussi une étape importante dans leur estime d’eux-mêmes, là où le premier semble symboliser tout ce qui est répréhensible. Sa mère se félicite par exemple : « Mon mari n’a jamais fait ouvrier. » ou leur peur de « retomber ouvrier » (la restitution de ses mots authentiques donnant une force saisissante au texte et se passent alors de tout commentaire).
Ceci se marque aussi par des symboles matériels de classe bien spécifiques qu’Ernaux relève avec une précision sociologique comme lorsqu’elle décrit leur premier logement : « Pour ma mère surtout, le rêve réalisé de « la chambre en haut ». », « une chambre avec une armoire à glace. »

Pour la jeune Annie, d’autres détails que « seule une mémoire humiliée avait pu [lui] faire conserver » traduisent ce malaise social : sa frustration matérielle d’abord de ne pas pouvoir s’acheter tous les disques, livres, robes qui lui font envie et puis plus sous-jacent, les comportements -compatissants- de ses amies à l’égard de ses parents qui eux se mettaient en 4 pour les recevoir et en faisaient trop, signe de leur infériorité. Il y a encore cette image qui serre le coeur de ses parents venus maladroitement la chercher à la fin d’une colo de vacances, qu’elle décrit avec un laconisme presque brutal : « Ils ressemblaient à tous ceux qui n’ont pas l’habitude de sortir. »
Une honte sociale dont elle n’a eu de cesse de s’affranchir en s’échappant de la classe de ses parents pour accéder à celle des élites intellectuelles d’abord de professeur agrégé puis d’écrivain.
La phrase la plus puissante du livre qui résume peut-être tout est celle prononcer par son père luttant pour conserver sa dignité sous le regard impitoyable de sa fille : « Un jour, avec un regard fier: « Je ne t’ai jamais fait honte. »
Tandis que sa mère y faisait écho en martelant comme pour mieux s’en convaincre sa phrase favorite aux relents de défiance: « Je vaux bien ces gens-là. »
Enfin, elle évoque leur pudeur/honte sentimentale de gens habitués à refouler leurs émotions et à encaisser qui ne parvenaient pas à exprimer l’amour pourtant manifeste qu’ils avaient l’un pour l’autre : « Elle a toujours eu honte de l’amour. Ils n’avaient pas de caresses ni de gestes tendres l’un pour l’autre. »

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Portrait d’un français moyen, d’une vie de besogne

Au fur et à mesure de ses souvenirs, anecdotes, bribes, fragments de vie rapportées, se reconstitue sous nos yeux, par petites touches, d’une façon extrêmement vivante, le portrait d’un homme, d’un français moyen dans la France profonde des années 40-50, avec l’épreuve de la guerre. Son itinéraire « à la dure », depuis ses débuts comme garçon de ferme, retiré de l’école avec tout juste le certificat d’études, puis comme ouvrier et enfin consécration ultime avec l’ouverture de son café-épicerie en tant que « patron », avec entre temps son mariage et la venue de ses enfants (dont une première fille décédée évoquée à demi mots, tabou familial qu’Ernaux explorera plus en profondeur dans « L’autre fille »).
Ce qui frappe tout du long, c’est le courage, la ténacité, le labeur intense et continu sans jamais de vraies vacances ou de jours pour souffler. La volonté inébranlable de « tenir » de se « tenir » dignement malgré l’adversité, les dettes de leurs clients, les travaux supplémentaires pour ne pas sombrer et subvenir correctement aux besoin de la famille (On avait « tout ce qu’il faut ») et offrir le meilleur qu’ils pouvaient à leur fille. Et surtout tenir à tout pris à distance le spectre du fléau de l’alcool du milieu ouvrier ou du laisser-aller (« Il était sérieux, c’est-à-dire, pour un ouvrier, ni feignant, ni buveur, ni noceur. »). Un mélange de stoïcisme et de bon sens malgré les épreuves violentes de la vie, le pillage de leur épicerie pendant la guerre ou la perte de leur enfant : « Il fallait bien vivre malgré tout. » Une philosophie de vie de « savoir faire avec », « se contenter », parvenir à trouver du bonheur là où ils pouvaient : « On était heureux quand même. Il fallait bien. » ; « Il y avait plus malheureux que nous. » Une capacité de résilience qui force le respect.

Les valeurs, principes simples de ses parents, élevés à la morale chrétienne de manuels scolaires (dont elle livre quelques extraits), servent de colonne vertébrale à leur petite famille.
Attachés à leurs petites habitudes (comme les rituels de son père qu’elle retraduit avec acuité, sa façon de couper son pain, son menu de petit déjeuner, « dormir avec son tricot de corps »…., détails hautement signifiants d’un autre temps), croyances, dans un monde en pleine mutation auquel ils tentent de s’adapter tant bien que mal tout en s’accrochant à leurs repères. Ainsi pour leur futur gendre « il suffisait d’être bien élevé, c’était la qualité que mes parents appréciaient le plus » note l’auteur avant d’ajouter « Conviction profonde que le savoir et les bonnes manières étaient la marque d’une excellence intérieure, innée ».
Elle dépeint aussi ce que c’est que d’être un petit commerçant (« Il gardait ses idées pour lui. « Il n’en faut pas dans le commerce » »), la crainte continuelle de la concurrence qui leur « faisait du tort », la rénovation du magasin courir après la fidélité de sa clientèle, l’évolution du métier au fil des décennies et l’apparition des premiers supermarchés qui vont les tuer progressivement.
Et nous replonge, ce faisant, dans l’ambiance typique des cafés de quartier de l’époque, avec sa faune d’habitués et son folklore comme « tremper des boudoirs dans le mousseux » lors des enterrements de vie de jeune fille, le « grincement de la sonnette », « l’odeur de melon trop mûr » de l’épicerie. Le plus truculent reste la myriade de petites expressions populaires typiques qu’elle retranscrit minutieusement et dont elle émaille savamment La place. Chacun les reconnaîtra, qu’elles aient été prononcées par nos grands-parents ou entourage d’une génération plus ancienne comme « C’est du beau ! » ou encore son énumération des conversations de tout et de rien, rythmant le quotidien : « la pluie, les maladies, les morts, l’embauche, la sécheresse. Constatation des choses, chant alterné de l’évidence, avec, pour égayer, les plaisanteries rôdées, c’est le tort chez moi, à demain chef, à deux pieds. »
On sourit aussi, avec bienveillance, quand elle rapporte la petite guéguerre que s’est toujours livrée ses parents, dignes représentants du « français aimablement râleur » que nous sommes tous plus ou moins :-), ou encore à leur fierté de « se faire photographier avec ce qu'[ils étaient] fier[s] de posséder, le commerce, le vélo, plus tard la 4CV… », témoignage de leur ascension sociale aussi.

On l’a dit ce qui rend unique et particulièrement poignant La place ce récit d’un homme simple vu par sa fille c’est son style singulier fait de phrases volées, remémorées, bribes du quotidien mais aussi de silences, de non-dits, d’ellipses. Il restitue la sève, l’essence intérieure de leur vie et de leur relation avec une acuité qu’aucune description plus détaillée ou longs discours n’auraient pu rendre. Annie Ernaux a l’art de puiser au cœur même des choses et de reconstituer, via l’apposition de citations en italique en queue de paragraphe, sans transition, sans verbes de dialogue, avec une profondeur inégalable. Chaque mot, chaque virgule sont minutieusement pensés, ordonnancés et choisis pour parvenir, avec une économie de moyens remarquable, à faire résonner une multitude d’émotions. L’auteur commentait d’ailleurs à ce propos: « Le seul moyen d’évoquer une vie, en apparence insignifiante, celle de mon père, de ne pas trahir (lui, et le monde dont je suis issue, qui continue d’exister, celui des dominés), était de reconstituer la réalité de cette vie, à travers des faits précis, à travers les paroles entendues. »
Et en filigrane, derrière ce ton faussement neutre, elle dévoile, en clair obscur, le drame de la déchirure qui se joue entre son père et elle. Si l’on ressent de l’amour pour ce père qui n’a pas su la comprendre, il y a aussi une absence de complaisance qui peut paraître dure parfois. Et une question qui demeure : ont-ils été vraiment heureux comme ils se l’imposaient par injonction familière ? Il semble que l’auteur ne parvienne pas non plus à y répondre : « il n’est même plus possible de me demander où était le bonheur »[Alexandra Galakof]

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