Amanda Filipacchi, la fille du géant des médias est romancière et plébiscitée par Bret Easton Ellis…

Peut-être avez-vous eu l’occasion de regarder hier soir, l’émission « Tout le monde en parle » du 13 mai 2006 ? Thierry Ardisson y recevait notamment la romancière Amanda Filipacchi (à ne pas confondre avec Aurélie Filippetti dont on entend aussi beaucoup parler ces derniers temps). Fille du magnat des médias Daniel Filipacchi et d’une mère mannequin, elle serait une « star » littéraire aux Etats-Unis et notamment la « chouchoute » de Bret Easton Ellis. Rien que ça ! Son dernier roman Love creeps vient d’être traduit en France aux éditions Denoël.


L’auteur d’American Psycho l’a notamment qualifié de « comédie érotico-surréaliste » traitant avec brio, humour et philosphie des névroses amoureuses.

La jeune femme (qui ne paraît pas ses 39 ans), a étudié à l’école américaine de Saint Cloud et a notamment expliqué que sa vocation d’écrivain était née très tôt, grâce aux cours de « Creative writing » (écriture créative) obligatoire dans l’enseignement anglo-saxon. Elle rédigeait ainsi une nouvelle par semaine principalement sur des thèmes assez sanguinolents qui horrifiaient ses professeurs tout en les réjouissant sur le talent de la jeune élève. Avant de s’engager complètement dans l’écriture de fiction, elle a expérimenté les joies du journalisme, à l’âge de 20 ans auprès de magazines américains (Rolling Stones, Us…), un chemin qui semblait tout tracé au vue de l’empire de son père. Mais celle-ci avoue qu’elle détestait ne pas inventer et c’est donc avec soulagement qu’elle a abandonné toute activité journalistique. Même si aux Etats-Unis, sa carrière n’a pu, selon elle, être avantagée par son illustre nom peu connu outre-Atlantique. Son éditeur croyait d’ailleurs que son père était un simple photographe…, dit-elle.

Love creeps (qui pourrait se traduire par « les désaxés de l’amour » ou encore « L’amour rampe » si l’on considère que « creeps » est employé dans le sens d’un verbe…) est son troisième roman après « L’homme déshabillé » et « Un nuage dans le placard « . Il traite du phénomène de la traque amoureuse à New-York, du manque de désir et des relations teintées de sadomasochisme qui s’ensuivent.

Le pitch (présentation de l’éditeur) ? Lynn Gallagher, bobo new-yorkaise galeriste à Manhattan, sait très bien ce que c’est qu’être désirée : comblée en amitié comme en affaires, elle a même un traqueur attitré qui ne la lâche pas d’une semelle. Ce qu’elle ne sait plus en revanche, c’est comment désirer. Et il lui faut bien admettre que l’inflexible désir de cet homme qui la suit partout est la seule chose qui lui fasse terriblement envie – elle qui n’a plus envie de rien. Persuadée que la réponse est dans le problème, Lynn se met à traquer à son tour. Sa proie, Roland Dupont, a tout pour plaire beau, riche, intelligent et féru de squash qu’il pratique avec Alan Morton… le traqueur de Lynn. L’infernal triangle amoureux est en place: Lynn, Alan et Roland vont tour à tour se traquer en une hallucinante course-poursuite et tenter, au fil de situations sans pareilles, de trouver la combinaison idéale de leur ménage à trois. Amanda Filipacchi dresse ici un tableau juste et savoureux de ces New-Yorkais en mal d’amour et décrypte avec brio les modalités contemporaines du désir et de la rencontre amoureuse. »

« Le monde d’Amanda Filipacchi est au croisement de celui d’une Dortothy Parker fricotant avec une Amélie Nothomb sous speed », ont dit certaines critiques.

Cette jeune femme très posée et sereine, semble encore une fois, s’inscrire dans un courant de « roman de fille » (promis on a pas fait exprès !) avec des thèmes de prédilection autour de la séduction (mondaine), la vie trépidante urbaine new-yorkaise et les chassés-croisés amoureux… Dans une veine satirique voire futuriste. Une plume féminine nouvelle génération qui attise la curiosité. A découvrir donc !
Si vous l’avez lue, n’hésitez pas à nous donner votre avis !

Pour plus d’infos : visitez son site officiel (en anglais)
Vous pouvez écouter une lecture d’Amanda Filipacchi ici

NB :Le doute peut être jeté sur la sincérité des appréciations de Bret Easton Ellis qui écrivait dans Lunar Park : « Il me fallait trouver une phrase pour la promo d’un livre banal et inoffensif, écrit par une connaissance à New-York, encore un roman médiocre et poli qui allait obtenir quelques critiques respectueuses et puis être oublié à jamais. La phrase que j’ai fini par concevoir était désinvolte et évasive, une suite de mots si vagues qu’elle aurait pu s’appliquer à n’importe quoi. » Mais était-ce réellement pour A.Filipacchi… ?

4 Commentaires

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    • Audrey sur 14 mai 2006 à 17 h 59 min
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    Elle me fait penser (physiquement) à notre Mazarine nationale.. Pour le reste, je l’ai trouvée simple, agréable à écouter et assez intéressante.
    Peut être la plus intéressante de ce TLMP assez pitoyable dans l’ensemble. En même temps pas très difficile de briller à côté de "Madame Paul Lou Sulitzer" complètement ivre morte apparemment.

  1. arrete! elle etait à mourir de rir la Sulitzer 🙂

    • Audrey sur 14 mai 2006 à 22 h 16 min
    • Répondre

    pa-thé-tique… j’avais honte pour elle.

    • mister big apple sur 16 mai 2006 à 20 h 07 min
    • Répondre

    je crois pas que -creeps- puisse se traduire par -désaxés-, mais plutôt par les monstrueux ou les monstres (cf : radiohead).

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