Les auteurs se présentent : « Shoot again » de Vincent Bernière

Vincent Bernière est journaliste (Technikart, Beaux Arts, France Culture, Double), éditeur de BD pour les éditions du Seuil, et créateur du magazine « Bang », Shoot again est son premier roman inspiré de ses années universitaires baignées par le son des Dirk Polak, Polyphonic Size, Wall of Voodoo, Lili, Drop, Tuxedomoon… et surtout l’enfer de la drogue : sa descente désespérée dans un univers de plus en plus autiste où plus rien n’existait sinon la musique. « Un procès-verbal glaçant et fascinant », selon son éditeur les éditions du Panama. Il vous livre sa tribune libre originale sous forme d’une mini-nouvelle qui vous plonge, avec humour, aux prémices de cette aventure :

« Coincée entre deux serviettes en papier genre faux tissu, une fourmi canarienne débarquée d’on ne sait où navigue entre deux croûtons de pain blanc. Jacques, veste rayures tennis et badge de Marc Edito à la boutonnière, tire sur une drôle de clope minuscule et toute blanche. Devant lui, une assiette de foie de veau et un verre de Pouilly fumé. Devant son assiette, un verre à pied rempli de San Pellegrino et un autre plat qui contient des ris de veau grand-mère. Et devant ces reliefs, un autre type qui s’appelle Vincent se passe la main dans les cheveux.

– Putain, ça va mal au PSG, dit le jeune homme. À Monaco, vous avez plus de chance.

– Oui, mais on a connu ça il y a quelques saisons, répond Jacques. Il est possible que vous finissiez par descendre un de ces quatre.

– Tu sais ce qui va pas ? L’équipe n’a plus de milieu de terrain. Aujourd’hui, hormis les gros bourrins de défenseurs, les attaquants stars et les joueurs de couloir, il n’y a plus de meneur de jeu. N’importe quel joueur d’échec te dira pourtant que l’essentiel se passe au milieu du terrain. C’est là que se trouvent les passeurs. Les types qui font en sorte que d’autres marquent un but. Ce sont eux les vrais producteurs de jeu.

– Oui, dans le temps à Monaco on avait Henri Biancheri qui était comme ça. D’ailleurs, il est devenu agent de joueur à Marseille.

Jacques était éditeur. Un éditeur à l’ancienne, chapeau mou genre panama et long manteau noir les jours de grand froid. Il venait de publier un livre sur la Free Press, coédité par Actuel. Jean-François Bizot, l’ancien patron du magazine Nouveau et Intéressant était un peu le modèle de Vincent, qui était reporter dans un magazine de société branché. Adolescent, il ne ratait jamais un numéro d’Actuel nouvelle formule. Il demanda un service de presse de la Free Press, qui était en passe de s’épuiser. Il avait déjà travaillé avec Jacques, dans une autre maison, comme directeur de collection en bande dessinée, raison pour laquelle ils déjeunaient parfois ensemble. Ce qui l’avait frappé, c’est que toutes les fois où il avait débarqué dans le bureau de Jacques, celui-ci se tenait les pieds en l’air et le pouce à la bouche. Dans le genre patron d’une grosse maison, il se posait là. Et puis, aucune discussion ne portait jamais sur le travail. Entre eux, c’étaient des histoires de foot, de littérature ou de pop music, domaine dans lequel ils étaient plutôt pointus l’un et l’autre.

Une seconde fourmi rencontra la première au coin d’un cendrier Ricard. On passa au café, servi avec des touillettes en sucre. Vincent sorti de son porte-cigarette une Craven A sans filtre qu’il alluma avec un briquet vintage Cartier acheté à un Italien cocaïnomane au Saturday Night Market d’Anjuna, dans l’état de Goa, Inde. Et, tandis qu’un nuage de fumée âcre s’échappait de ses narines, il s’adressa dans le même souffle à celui qui allait devenir son éditeur.

– Tu sais Jacques, j’ai été toxicomane quand j’étais plus jeune. Je me suis shooté à l’héroïne pendant plusieurs années et puis j’ai arrêté à l’âge de vingt-cinq ans. Ça fait douze ans que j’ai rien pris. Ni drogue, ni alcool, ni médicament. Que pouic. Pourtant, je garde une certaine tendresse pour le petit junkie que j’étais. J’ai envie de raconter tout ça sous la forme d’un roman, une autofiction si tu veux.

– Oui, je vois ce que tu veux dire. Tu ne sais d’ailleurs pas à quel point je vois ce que tu veux dire.

– Et… tu serais d’accord pour me publier ?

– Oui. Passe à 17 heures au bureau qu’on te fasse un contrat. Mais à une seule condition.

La tête de Vincent s’inclina de quelques millimètres vers l’avant. Un mouvement très léger qui trahissait tout de même quelque chose qui ressemblait à de la peur.

– Ah oui ? Et c’est quoi ?

– Que tu me racontes pas la fin de l’histoire. »

Ses références et influences littéraires (hallucinogènes) :
« Moi Christiane F » de Kai Hermann et Horst Rieck, «  »Flash ou le grand voyage de Charles Duchaussois, « Moins que zéro » de Bret Easton Ellis, « Le livre de Caïn » d’Alexander Trocchi, « Un jeune homme chic » d’Alain Pacadis

1e extrait :
Le RER avait quitté les tunnels de la Défense et filait à présent en direction de Nanterre Université. Vincent avait le casque de son Walkman Sony vissé sur les oreilles, le son réglé au maximum, si bien que les gens qui montaient dans le train régional jettaient sur lui un regard désaprobateur. Souvent, il écoutait la même cassette. Une compilation home made de quatre-vingt dix minutes sur laquelle il avait mis bout à bout quelques-uns de ses morceaux préférés. Il y tenait comme à la prunelle de ses yeux et lui avait même donné un nom : la cassette miraculeuse. C’était une cassette rouge de la marque Agfa sans aucune autre indication. V2 avait bien tenté de lui emprunter pour la dupliquer mais dans son esprit, cette compilation devait rester unique et son auditeur toujours le même. Le matin, à peine descendu de chez lui, il allumait le premier joint de la journée et, simultanément, appuyait sur la touche lecture de l’appareil japonais. Comme il prenait toujours le même chemin pour se rendre à la gare, les morceaux de la cassette miraculeuse s’enchaînaient au fur et à mesure que le paysage défilait autour de lui et composait, avec l’effet du haschich, une architecture mentale extrêmement précise. Dès le premier titre, par exemple, il était capable d’évaluer si son rythme de marche était le bon. Ça commencait par un morceau de Meccano – pas le groupe espagnol de variété – issu du premier album. C’étaient des Hollandais emmené par un personnage énigmatique, mi-gourou, mi-artiste, Dirk Polak, qui avait également produit One by One de Minimal Compact. Leurs pochettes d’album étaient invariablement composées par des peintures de construction Meccano, pratiquement sans note ni parole de chanson ni rien. Le titre Note of a Stroll in Spring était scindé en deux. Lorsque la voie de Dirk Polak intervenait en son milieu, Vincent devait avoir dépassé la rue commercante du bas de Bougival. À la fin du morceau suivant, un instrumental du groupe Belge Polyphonic Size, produit par Jean-Jacques Burnel, il devait avoir traversé la route départementale. Si ce n’était pas le cas, il accélérait ou ralentissait son pas de façon à poser son pied sur le trottoir d’en face au moment précis où Karl Biscuit déclammait le premier couplet des Mêmes histoires, sur le mini LP Regrets Éternels : « On a pas tous les jours vingt ans, ça n’arrive qu’une fois seulement. »

Enfin, ayant marché quelques instants dans la forêt au son de Lost Week End de Wall of Voodoo – un morceau d’une tristesse infinie –, il apercevait le Rallye et la gare de Bougival. À ce moment, Olive, le chanteur de Lili Drop et compagnon de route de Jean-Louis Aubert, répondait au propos de Biscuit dans un couplet du titre Foutoir : « À chercher le temps des cuillers et cracher son sang au vestiaire ». À la fin du morceau, Vincent traversait le hall d’attente et prenait le train qui venait d’entrer en gare. Après, c’était plus compliqué pour respecter un planning, mais la cassette miraculeuse suivait son cours jusqu’à la moitié de la seconde face au moins, au moment où Winston Tong, le chanteur de Tuxedomoon, affirmait dans No Tears que les créatures de la nuit ne pleuraient jamais. Finalement, le train atteignait la gare de Nanterre Université.

2e extrait :
Vincent alluma une bougie. On lui avait coupé l’électricité. Il était quatre heures du matin, Peggy dormait. Il avala une gorgée de la bouteille de whisky qui traînait sous son lit puis se releva. Dehors, quelques véhicules grouillaient sur la nationale treize. Il souleva un coin de son matelas, pris une seringue à insuline deux centimètres cube, une cuiller à soupe couverte de matière grasse et un vieux bout de citron pourri. Il fouilla dans une pile de Buck Danny et mis la main sur des cotons noirs et bruns, enveloppés dans un cellophane de paquet de cigarettes, qu’il placa dans la cuiller. Il pressa les cotons à l’aide du capuchon orange de la seringue. Un jus vaguement foncé en sorti, qu’il fit bouillir avec le citron sous la flamme de la bougie, ajouta un coton neuf et aspira le mélange dans la seringue. Elle était tellement usagée qu’on apercevait à peine les graduations sur le cylindre. L’aiguille était élimée, si bien qu’il fallait forcer pour percer la peau. Il choisit le poignet, dans le prolongement du pouce, car ça faisait un moment qu’il n’y était pas allé. Mais dans la pénombre, il ne trouva pas la veine, tapa du côté de l’avant bras, en repliant son coude. Du sang commençait à couler depuis son poignet qu’il aspira avec la bouche. Puis il essuya son coude blessé contre les draps et inspecta ses bras. Ses veines étaient couvertes de thromboses. Vers le haut des cuisses, il aperçut une jugulaire saillante et planta sa seringue dedans. Un mince filet de sang envahit la canule. Vincent pressa délicatement je piston jusqu’au bout. Un vague ersatz d’opiacés envahit son corps. Il se leva, franchit la porte du salon puis dormi sur le canapé jusqu’à dix heures. Au matin, Peggy avait quitté l’appartement. Il s’habilla, fouilla les poches de son 501 et en sorti quelques pièces jaunes. Son ventre grouillait, ses muscles lui faisait mal, il avait de la fièvre. Il était en manque.

Vincent ferma sa porte à clef, descendit péniblement l’escalier et salua Furmin, le patron du 421, depuis l’entresol. Sur la nationale treize, il pris un bus pour Rueil-malmaison puis le RER jusqu’à Auber. Il se déplacait difficilement dans les couloirs, le dos vouté, si bien qu’il avait l’impression d’une énorme activité autour de lui. Dehors, les cadres prenaient leur pause déjeuner. Il entra aux Galeries Lafayette, repéra les vigiles qui gardaient les entrées principales et se dirigea vers le rayon des cosmétiques. Quelques Japonaises piaillaient dans les étals. Un rapide examen du personnel lui dicta que la voie était libre. Il fourra rapidement plusieurs boîtes de Chanel numéro cinq dans son sac à dos, fila vers une sortie perpendiculaire au boulevard Haussmann, descendit dans le métro, enjamba le portillon, entra dans une rame au moment où les portes se fermaient et descendit à la station Pigalle. Là, il se rendit directement dans un sex shop de sa connaissance. Une bonne femme entre deux âges tenait l’établissement. Elle appela un type, qui déboula en costume rayé, sortit de sa poche un Pascal et le tendit au jeune homme. Vincent ressortit du peep show, repris le métro jusqu’à Auber, changea à la Défense, descendit à Nanterre Université. Sur l’échangeur du RER, il croisa le vendeur de disques d’occasion de l’université.

– C’est quand tu veux pour tes vinyles, dit le freak.

Plus loin, Christian était debout devant la cafétéria, les mains dans les poches, la tête baissée, adossé à un distributeur de barres chocolatées. Sa saharienne beige était noire de crasse, ses pupilles énormes.

– J’attend Duje, dit-il, il doit passer à trois heures.

Trois heures passèrent. Puis quatre. Vincent sorti un flash de sa poche intérieure et avala quelques gorgées de whisky bon marché. Le flash était vide. À cinq heures, il se rendit dans une superette qui jouxtait l’université, décrocha une fiole de Porto de l’étalage, la déconditionna à l’aide du canif de son porte-clefs et s’enfila cul sec le vin cuit derrière une gondole. Puis il retourna dans le hall. Christian était toujours là, seul, à scruter les portes battantes du bâtiment B. Vincent s’assit près de lui et se mit lui aussi à scruter les portes battantes du bâtiment B. Un instant, il crût apercevoir la chevelure brune de Duje, mais c’était le Christ Libanais qui bavardait à présent avec un membre de la fédération anarchiste. À la vision de n’importe quel type qui portait une veste en jean délavé, les battements de son cœur s’accéléraient. Carlos était assis derrière son stand et lisait Mille Plateaux de Gilles Deleuze. Vincent sorti de son sac un carnet à spirales sur lequel il avait commencé à écrire une nouvelle, l’histoire d’un type, rabbateur à Barbès. Il griffonna quelques mots d’une main tremblante puis referma le carnet. Christian s’assit, non sans quitter des yeux les portes battantes du bâtiment B.

– Le voilà, dit-il.

Vincent se leva d’un coup, ragaillardi par la seule vision du dealer. Il n’avait plus mal au crâne ni au ventre ni rien. Duje passa rapidement près d’eux, fit un bref signe de la tête et fila vers les toilettes pour handicapés du bâtiment A. C’était une vaste pièce dans laquelle on pouvait tenir à plusieurs, avec un lavabo. Les adolescents sortirent leur seringue, les cuillers et le citron. Puis il se shootèrent sans prononcer une parole. Vincent redevint normal, à peine défoncé, mais normal. On se salua. Vincent reprit le RER, colla son Walkman Sony sur ses oreilles, baissa la vitre du compartiment et jeta par la fenêtre son carnet à spirales.

22 Commentaires

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    • Axl sur 13 avril 2007 à 3 h 04 min

    sympa les extraits, en plus c’est cool les livres avec du son dedans… je connais pas tous les titres mais no tears de Tuxedomoon est une satanée chanson.
    Merci le Buzz

    • JOJO sur 13 avril 2007 à 12 h 10 min

    Moi aussi, je peux essayer ? …

    "Les cheveux de Jojo se hérissèrent sur le sommet de son crane… Non, vraiment, il n’en croyait pas ses yeux… Il ne savait pas s’il fallait rire ou pleurer…

    – La prochaine fois, ça va être quoi ? (se dit-il en parlant tout haut)

    Jojo quitta son écran et se dirigea vers son armoire. Il savait bien qu’il les avait rangés quelque part… Ah, voila… Son petit fouet et son petit costume de Zorro littéraire…

    – C’est de pire en pire !(fit-il en riant tout seul)La prochaine fois, ils vont nous balancé une pigiste de Marie-Claire qui a fait une overdose de thalassothérapie pour les besoin d’un article… Et vous allez voir qu’elle va nous mettre les chant des baleines en bande-son, la grosse vache !

    Jojo fit claquer son fouet. Il était content : il n’avait pas perdu la main.

    – Mais où donc s’arrêterontles limites de l’égo-trip franchouillard ? (dit Jojo en se regardant dans la glace… Il avait un peu grossi quand même)

    Et Jojo sortit dans la rue.

    – Et quand est-ce qu’on fera un livre, fit-il en penchant sa grosse tête vers celle du kiosquier ébahi, sur les gens qui ont beaucoup souffert en lisant Teknicart ?

    Et Jojo partit en vrille.

    – On est dans un pays qui va devenir d’extrème-droite ou blairiste, et il y a encore des blaireaux pour venir nous raconter leur égo-trip à deux balles !

    Jojo s’éloigna dans la rue. Les passants se retournaient sur lui, un peu intrigués, un peu rigolards. Certains le contournaient en regardant ailleurs. Encore sa voix, au loin…

    – La littérature c’est de la vie, pas de la mort !

    — Plus ils sont vilains, plus ils doutent de rien !

    Et quelques autres considérations très intelligentes, comme ça, dans la ville, jusqu’au crépuscule…

  1. heu… Jojo, tu es le ou la même Jojo que précédemment (désolée suis pas douée dans les pseudos !) c’est à dire libraire ?
    Si oui, je ne comprends pas où tu veux envenir au regard de tes précédentes interventions…

    • JOJO sur 13 avril 2007 à 14 h 44 min

    Toujours le même, égal à lui même… Devait faire un peu chaud dans le magasin, ce matin… Ecoute, franchement, Alexandra – bon, et je sais que pas même génération, pas forcément mêmes goûts ni mêmes envies, et ce n’est pas un problème de mon point de vue, je ne fonctionne pas dans ce type de hiérarchie – là, ce livre-là, alors que par exemple j’aime bien le Joy Sorman (je trouve qu’il y a des tics, des facilités, mais il y a vraiment un style, ça décoiffe) autantlà je trouve que le garçon n’est pas étouffé par la modestie… Ce descriptif de la dope, ça date un peu, non ? Sans entrer dans la sociologie, il y a eu Ravalec et Transpoting il y a un moment… Moi j’aimerais bien un témoignage plus frais sur l’addiction et la dope (il y a eu le crac et autres joyeusetées depuis, dans d’autres couches sociales) Là, un jeune homme propre sur lui de Teknicart, pour faire ça… L’intuition que celui-là on va le retrouver au prix de Flore, non ? C’est d’autant plus décevant que les éditions Panama nous avaient bien déroutés – dans le bon sens – avec ses derniers choix d’auteurs. Il y avait une prise de risque (Delerm excepté) qu’on ne retrouve pas avec ce texte un peu facile… Et si en plus l’auteur se présente comme ça…

    JJ

    • Juliett sur 13 avril 2007 à 17 h 08 min

    Je lis ce blog depuis peu de temps, j’ai trouvé sympa de pouvoir lire des extraits mais…pour le reste, Jojo l’a très bien mis en scène. Je veux bien comprendre le projet de l’auteur, à la rigueur m’intéresser à ce sujet un peu blet si au moins c’était écrit, vraiment écrit, relu et tout, avec un vrai travail de réécriture, de recherche, d’écrivain quoi. Bon allez, c’est pas grave, juste un livre de plus.

    • JOJO sur 13 avril 2007 à 19 h 42 min

    Mademoiselle vous avez droit à toute ma considération… Mais effectivement, rien de grave : c’est un livre de plus et on passe, ou pas, à autre chose.

    JJ

  2. Côté livre traitant de la drogue, parmi les derniers ouvrages lus, je citerai « Les bonbons chinois » de Mian Mian, très poignant.

    • Kebina sur 16 avril 2007 à 11 h 20 min

    Eh bien je vois que tout a déjà été dit par mes 2 camarades ! Tant mieux !

    • JOJO sur 16 avril 2007 à 15 h 05 min

    Bien d’accord pour les bonbons chinois…Sinon, désolé, Alexandra, je n’ai pas pour ambition de changer de sexe tout de suite (après bien sûr, "fontaine je ne…")
    Ce n’est pas une critique sur l’autofiction en tant que style, je pense que ça ne voudrais pas dire grand chose… Ce qui est gavant, c’est l’intention qu’on voit venir à 100 kilomètres et, surtout, le positionnement, la pause… Il y a un truc un peu "épais", un peu vulgaire, violent bêtement (à sup. qu’il y ait une violence intelligente ; enfin, parfois on peut penser qu’elle est légitime et pas là)C’est écriture qui donne l’impression que tout est fait pour "attraper" le lecteur… Sur un sujet comme ça, c’est gênant quand même, c’est en fait ça que j’appelle "vulgarité"… Mais pas grave, y a tellement d elivres bien à découvrir… je file…

    JJ

    • JOJO sur 16 avril 2007 à 15 h 05 min

    Et puis j’avais oublié, pardon d’en rajouter une couche, mais son pull, il l’a acheté à Goa, aussi ?

  3. Je pense que Vincent a essayé d’écrire sur un sujet qui lui tenait à coeur. Certains n’ont pas été touchés, d’autres le seront peut-être ?

    • JOJO sur 17 avril 2007 à 16 h 02 min

    Dans la mesure où l’auteur écrit qu’il a acheté un briquet Cartier vintage à un italien cocaïnomane à Goa, le lecteur qui passe peut demander si le pull sur la photo faisait aussi parti du package…

    JJ

    • JOJO sur 17 avril 2007 à 19 h 13 min

    En fait, non, la vérité est plus simple, Alexandra : à la librairie, on voudrait tous s’acheter le même pull pour que les clients puissent nous reconnaître

  4. Où est cette mythique "Jojo’s librairie" ?? 😉

    • JOJO sur 18 avril 2007 à 13 h 46 min

    Non, pas d’acharnement, juste de la rigolade… La Jojo’s librairie, comme tu peux t’en douter, chère Alexandra, est à Jojoland,le pays où tous les libraires sont par conséquent d’affreux jojo.

    JJ

    • JOJO sur 19 avril 2007 à 8 h 30 min

    … De toute façon, on a tout démonté cette nuit, et on se lance dans la pizzéria littéraire depuis ce matin… On verra bien… (il y a aussi de l’humain derrière ceux qui tournent les pages d’un livre, on y pense pas assez)

    JJ

  5. Quels sont les livres des éditions Panama que tu as appréciés ?

    • JOJO sur 20 avril 2007 à 13 h 19 min

    Aller, je te donne un indice : notre pizza librairie se trouve dans le XI ème… Mais n’y revient pas… Pour répondre à ton "PS"… Comme le mec de Culture-café, je pense que le Ulysse était l’un des gros trucs de cette rentrée… En même temps, quand on voit comment ils parlent de la prestation de l’auteur au salon sur Strictement confidentiel, on comprend qu’il y a de quoi être dérouté mais ce qui compte c’est l’écriture… Ici, on suit également Défossé et Lecasble, ainsi que Chambaz dans un registre plus grand public… On chambre ou on shoote parce que jusqu’à présent Panama paraissait sortir complètement des critères français, il y avait ce machin "hors-norme" qui, maintenant que ça marche bien pour eux, semble osciller vers un truc plus "branchouille" et convenu, c’est tout.

    • mahosssss sur 22 mai 2007 à 11 h 48 min

    putain quel retour en arrière. TOUPIL!

    • emile-roger.goumy.@wanadoo.fr sur 31 juillet 2007 à 22 h 32 min

    bravo continues tu as de l’avenir
    ton petit cousin PH R

    • ramatussi sur 2 août 2007 à 12 h 47 min

    Bonjour,

    j’ai adoré "Shoot again" que j’ai lu d’une traite. Normal, ça se passe chez moi et ça parle de gens que j’ai connu ou cotoyé et des lieux : Veuï… les grottes, Elysée II, Saint-françois, Nanterre. Marrant de voir ces anecdotes imprimées, de lire les années 80dans la banlieue ouest. Et puis sinon j’ai un faible pour les livres sur l’addiction. Ca me change des histoires d’amour à 3 balles.

    • ramatussi sur 2 août 2007 à 13 h 39 min

    et j’oubliais le loca-celle de l’avenue des puits

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