Des éditeurs pas comme les autres : Rencontre avec Mathias et François Richard, fondateurs des « Caméras animales »

Suite à la présentation de l’excellent recueil « Raison Basse«  publié par les énigmatiques Caméras animales, le Buzz littéraire a voulu explorer les coulisses du « plateau » en interviewant ceux qui se tiennent derrière les caméras : Mathias et François Richard. Ces deux trentenaires passionnés, basés à Tours (!) et à Montreuil, ont fait l’incroyable pari de créer une maison d’édition iconoclaste qui publie et défend une littérature alternative voire « déviante » selon leurs propres termes, et fait la part elle aux talents littéraires venus du Net (la « net écriture ») ou encore aux voix marginales qui renouvellent les « modèles littéraires connus et mortifères »… Une littérature de création en somme. Un projet ambitieux et généreux qui tente aussi de renouer avec l’esprit collectif de la littérature d’antan même si aujourd’hui comme le remarquent, à juste titre, les fondateurs : l’individualisme extrême rend difficile les travaux communautaires… Découvrez leur vision et leur approche de la littérature « nouvelle génération » particulièrement oxygénante et loin des petites jérémiades habituelles !

Buzz littéraire: Tout d’abord quelle est l’origine du nom insolite et mystérieux de votre maison d’édition ?
François Richard : C’est notre perception de l’humain, -l’humain réellement, profondément, intrinsèquement- que définit ce tatouage dans l’esprit, « Caméras Animales ». La chance, c’est que nous vivons à une ère charnière où l’on peut s’en rendre compte : percevoir ce que peut être l’extrême de la modernité et l’extrême de l’archaïsme dans l’histoire du corps vivant, que c’est cette évolution (de l’amphibien à l’androïde) qui montre la nature absolue du corps humain, et qu’il peut être synthétisé entièrement par une expression paradoxale, une union des extrêmes opposés. Et ce corps-charnière, conscient de l’être, peut dans l’art humain des œuvres totales, qui excédent tous les cercles connus. Dans l’art littéraire, qui nous passionne comme celui de la musique, nous avons voulu filmer ces excès, capter le point où une écriture explose la sphère de l’écriture même pour se confondre à la vibration phréatique qui traverse tous les arts, tous les moments forts de la vie, et qui nous fait aimer ces œuvres et cette vie pour leur insituabilité soudaine, cette sensation de dérapage hors-temps hors-cadre par le sublime-écorchant où, au fond, on ressent pleinement enfin ce que l’on est, en puissance, et où le décalage avec ce que l’on est ordinairement donne en ressac le vertige.

Mathias Richard : Pourquoi « Caméras Animales » ? Les écrits sont des films de mots. Mon cas : adolescent puis jeune homme, j’étais submergé par le réel, des magmas de sensations, une sorte d’hypersensibilité, de sentiments d’intensité dans les visions et sensations, et je me rappelle avoir souvent souhaité pouvoir « enregistrer » ces visions, ces regards (focales), ces sensations, afin de pouvoir les communiquer et les partager. Avoir une caméra dans l’œil. Mais c’était impossible, et le plus proche que j’ai trouvé fut l’écriture, la poésie. Quand un humain enregistre, note et restitue des visions, des pensées et des sensations par l’écrit, l’image, le son, etc. (tout support), il agit en caméra animale. Caméranimale est une certaine position de l’artiste, du poète, de l’écrivain.

Par ailleurs le rapprochement oxymoronique de ces deux termes, « caméras » et « animales », nous permet d’affirmer l’indissociation de deux aspects trop souvent séparés, voire perçus comme deux pôles antagonistes, deux grandes tendances, des humains que nous sommes : 1/ l’instinct, l’animalité, la nature et 2/ l’évolution, la technologie, la culture, ces pôles aujourd’hui cristallisés par les idéologies suivantes :

– les Primitivistes (qui sont pour la destruction de la technologie), les extrémistes verts (parfois terroristes), et de façon plus modérée ceux qui sont pour la décroissance ;

– les Transhumanistes (nombreux courants) tournés vers une accélération, une accentuation, de la technologie, dont les plus intéressants (qui d’ailleurs ne se font pas appeler Transhumanistes, jugeant cette appellation en deçà du changement radical à venir) sont les Singularitariens, ceux qui appellent de leur vœux la « Singularité technologique », le moment où émergera la première I.A. (intelligence artificielle) de niveau humain qui sera capable se dupliquer en s’auto-améliorant, ce qui en l’espace de quelques années pourrait mener à une intelligence supérieure remettant en cause tout ce qui est.

Cela met en évidence deux aspects de ce que nous sommes, l’animalité et la technologie, qui ne sont pas, qui ne devraient pas être séparés (l’élan de l’animalité est aussi précisément l’élan de l’évolution, l’élan de se dépasser), et qui le sont souvent dans les faits par les humains. L’extrême technologie et l’extrême animalité se rejoignent. Nous pensons que notre seule issue est de concilier ces deux aspects sans en nier un seul. Aujourd’hui c’est surtout l’animalité (et, avec elle, le sacré) qui est niée et qui souffre (point sur lequel j’insiste dans tous mes textes, par exemple dans l’avant-propos à « Musiques de la révolte maudite »). Nous ne sommes pas pour une société de contrôle froide et technologique. Nous sommes pour une technologie animale, amoureuse, nous sommes des caméras animales ; plus la science progresse, plus elle devient organique, et plus elle comprend que nous sommes déjà l’assemblage de milliards de machines, les ribosomes à l’intérieur de nous fonctionnent comme des micro-ordinateurs biologiques, les protéines-enzymes bruissent comme des robots miniaturisés, les cellules carburent comme des usines capables de fabriquer leurs propres machines. Il n’y a pas de conflit animal-technologie, nous constituons déjà des formes biotechnologiques de pointe ! Mais comme la plupart de nos titres (Raison basse par exemple), il est important que la signification reste ouverte, même si nous proposons des interprétations. La section « Idéologie » de notre site explore quelques sens de ce que peut être une « caméra animale », à travers des pré-manifestes.

Buzz littéraire: Comment est née « Caméras animales » ? Qui en sont les fondateurs ?
François : Un coup de fil un soir d’avril 2003, entre Paris et Tours et entre Mathias et moi, devant le vertige de constater le nombre de textes (ou plutôt d’auteurs) inouïs que nous connaissions et qui, comme par corrélation, étaient inédits. Il faudrait bien sûr remonter en amont, raconter nos parcours respectifs jusque là, qui avaient déjà comme point commun le côtoiement de personnes singulières, et entre autres d’auteurs singuliers. De mon côté, j’étais à ce moment-là sur le point d’abandonner une création de structure originale : une librairie de revues littéraires. L’idée de Caméras Animales a pris le relais. Il y avait à Tours une association qui s’appelait Pitéas (paix à son âme), dont le but était d’aider les montages de projets alternatifs, et qui a eu une importance notoire au démarrage des éditions, ainsi que dans mon cheminement personnel vers une réalisation concrète (même si j’ai repris assez vite mon naturel de poète). « Petit portrait rapide » : 30 ans, dans la musique bien avant d’être dans l’écriture, puis dans l’écriture bien avant d’être dans la lecture. Premiers émois littéraires : Novarina, Medhi Belhaj Kacem (1993), Maurice Regnaut, Hubert Haddad, Paul Auster, les premiers Le Clézio.

Mathias : Et moi, 32 ans et pas toutes mes dents.

Buzz littéraire: Avez-vous une ligne éditoriale précise ? Et si oui comment la définiriez-vous ?
François : Notre nouvelle et cinquième publication, « Raison basse », est emblématique de cette ligne éditoriale, nous présentons l’ouvrage ainsi : « Cette anthologie déviante, regroupant en une tension continue et contrastée les voix de trente auteurs (non cités sauf à la fin), agit en paysage circulatoire de voix, chacune insituable et toutes placées sous le même principe d’irréconciliabilité singulière. Elle cristallise en un livre notre vision d’une éthique éditoriale admissible, en ces temps de paupérisation de l’esprit séculaire (et entre autre, « littéraire ») : au lieu de perpétuer les modèles connus morts et mortifères, montrer des écritures qui ne se définissent que par leur marginalité exploratoire, leur appel d’une modernité ultime/initiale par la transe, le désir possédé, des libérations de l’intériorité hors de son rapport muet à la conscience. »

Buzz littéraire: Question annexe, comment choisissez-vous les ouvrages et les auteurs que vous publiez (critères) ?
François : Le désir du corps rassemblé de tout temps, l’attaque terminale, la libération possédée. « Nos bibliothèques personnelles se constituent dans l’ombre des vôtres, dans l’attente du jour où elles deviendront les arsenaux d’Armaggedon » (Sylvain Courtoux in Raison basse).

Mathias : Pour la qualité (et l’originalité) du travail d’écriture et de pensée.

Buzz littéraire: Quels sont vos coups de coeur récents ?
Mathias : A part Raison basse ? 🙂 En littérature, Pancake, de Philippe Boisnard (éditions Hermaphrodite). Un des meilleurs livres que j’ai lu ces derniers mois. En pensée prospective, Scruter la singularité, de Eliezer S. Yudkowsky, lisible ici); ainsi qu’Un Manifeste Hacker, de Mac Kenzie Wark (éditions Critical Secret).
Et la fin de l’épisode 3×20 de la série de SF Battlestar Galactica ! En effet je me suis récemment beaucoup intéressé au phénomène des séries TV et de la SF (ai par exemple visionné les 90 épisodes de Farscape, la seule série à ma connaissance dont les héros sont des aliens), qui proposent des immersions longues dans des fictions de plus en plus complexes et intéressantes préfigurant l’immersion totale dans les réalités virtuelles alternatives : les séries télévisées sont une forme de drogue hallucinatoire de masse dont la synthétisation est en cours d’évolution et d’amélioration radicale, rendant le cinéma presque obsolète, du moins lui donnant un coup de vieux. Meilleures que pas mal de films de cinéma, et surtout beaucoup plus longues, les séries permettent une immersion prolongée dans des univers et des personnages extrêmement détaillés. Je ne dis pas que c’est un bien (c’est un outil de distraction -et donc de domination- de masse), mais certaines d’entre elles sont si riches qu’elles fécondent l’imaginaire et la créativité ; le risque de se pencher sur ce phénomène est de devenir accro, un drogué fictionnel.

François : La Horde du Contrevent de Alain Damasio, et Un printemps d’éternité de Claude Tannery. Pancake a aussi été important. Et puis des morceaux épars, dans cette intermittence du cœur que l’on voudrait évacuée avec le néant collatéral.

Buzz littéraire: Vous semblez davantage pencher sur l’essai que sur le roman/la fiction à proprement parler. Pourquoi ce choix ?
François : Nous n’avons pas publié d’essai et ne revendiquons que l’écriture, inétiquetable !

Mathias : La classification actuelle des genres littéraires (essai, roman, nouvelle, poésie, critique, philosophie, interview, récit de voyage, historiographie, etc.) ne nous apparaît pas pertinente. Nous sommes plus intéressés par la notion d’écriture, de texte. C’est la façon dont nous percevons l’apport de la littérature du 20e siècle. Mettez des sauts de ligne dans Proust, cela devient de la poésie. On dit que Lautréamont (ok lui il est 19e siècle) c’est de la poésie, c’est vrai, mais cela relève aussi du récit, du conte, de la nouvelle, du roman, de l’épopée, etc. Lester Bangs et Greil Marcus ça serait juste du journalisme rock, de la critique, de l’historiographie ? Leurs textes hybrides, en plus de tous ces aspects, tiennent aussi de la pensée, du récit, de la poésie. Emblématique de ce craquement et de cette dissolution des genres, l’œuvre de Georges Bataille qui mêle philosophie (devenue pensée), poésie, critique, récit (souvent pornographique), anthropologie, essai, mysticisme (voire iconographie dans Les Larmes d’Eros), il suffit de lire son article sur le gros orteil pour saisir dans un éclat de rire l’inanité de toute catégorisation figée (et aussi l’œuvre de Maurice Blanchot, dont la connaissance est nécessaire (en particulier L’Espace littéraire et L’écriture du désastre), mais dont je me sens moins proche). Ou pourrait continuer la liste avec Burroughs, Kerouac, Artaud, K. Dick… et plus près de nous Surya, Guyotat, Koltès, Prigent (Le Professeur), Bernard Noël (Le Château de Cène), Mehdi Belhaj Kacem (3 premiers livres), Paul Auster (City of Glass), le premier livre de Houellebecq (Lovecraft : contre le monde, contre la vie), Le Clézio (Le Procès-verbal), et de nombreux autres auteurs, une véritable liste prendrait plusieurs pages. La seule classification qui me semble tenir, c’est entre les textes qui sont faits pour 1/ être lus et entendus par les yeux, et 2/ les textes qui sont faits pour être dits par la bouche et entendus par les oreilles. Des textes pour les yeux, des textes pour les oreilles. Tout est une question de moyen et d’effet.

Buzz littéraire : Sur votre site, votre adresse de localisation indique « Tours ». De nombreux éditeurs se développent en province. Serait-elle le nouveau souffle de la littérature en France ?
Mathias : Oui, en même temps, comme cinq Français sur six habitent en Province ou dans les DOM-TOM, il semblerait normal qu’il s’y passe beaucoup de choses… Il semblerait, car le domaine de l’édition française reste tout de même plutôt centralisé à Paris (même si, peu à peu, pas mal d’éditeurs s’installent en Province). D’ailleurs si nos éditions sont basées à Tours, chez François, l’un de nous deux (moi) habite à Paris (Montreuil), et c’est très utile d’y avoir un pied pour mener une aventure éditoriale, étant donnée la densité de librairies, d’auteurs, de lecteurs, d’éditeurs, de journalistes, de diffuseurs, etc., cela facilite les contacts et les démarches.

François : Dans l’Histoire Tours a été deux fois la capitale de la France et je pense qu’au fond, c’est toujours le cas.

Buzz littéraire : Quel regard portez-vous sur la littérature contemporaine française actuelle souvent décriée, accusée de nihilisme ou de nombrilisme par ex (cf. : essai récent de Todorov) ?
François : Les termes que vous employez sont les bons et se rejoignent : le nombrilisme fait le nihilisme. De notre côté, partant de la peau, nous forons donc le nombril jusqu’au centre du corps, la jalousie microcosmale des viscères et de leur mémoire, la part secrète effervescente, sacrée et commune, le… totalitisme ? « Je tournerai le temps qu’il faut pour que ça vienne du bas » (Keny Arkana)

Mathias : Il est normal que la littérature soit traversée par le nihilisme, qui est peut-être le fait majeur de notre époque. On a remplacé les églises par les supermarchés (et les curés par les télévisions !). Nous éprouvons néanmoins une gêne quand la littérature (ou l’art) se fait le vecteur du nihilisme (qui certes, à son meilleur, à la beauté du vertige : c’est une drogue) et le relaie avec complaisance. Nous recevons de nombreux textes clairement nihilistes, parfois de grande qualité, mais nous pensons que produire un hurlement nihiliste aujourd’hui, c’est un peu glapir avec les loups, c’est une facilité (une faiblesse) de pensée. Ou alors nous sommes intéressés par un nihilisme fort, créateur de valeurs, qui ne soit pas un cri de faiblesse, mais c’est rare. Je n’ai pas lu l’essai de Todorov (quand même fait une recherche Google sur son livre avant de répondre), mais je me méfie des trop grandes généralisations, je préfère parler œuvre par œuvre. Accuser la littérature de nombrilisme est absurde, puisque depuis toujours les écrivants ont puisé dans leur expérience pour en extraire des matériaux d’écriture ; après tout dépend ce qu’ils en font, le plus souvent des livres médiocres, mais c’est plutôt un problème d’écriture, de style. Et il y a aussi beaucoup de très mauvaises « sagas » et épopées américaines, aussi vite lues (consommées) qu’oubliées… La littérature sort perdante de ce genre de débat thématique et moralisateur. Todorov ferait mieux d’écrire le texte de littérature dont il rêve, plutôt que de l’appeler de ses vœux.

En revanche, nous ne pouvons nier que nous souffrons concrètement de l’extrême individualisme de l’époque, qui rend difficile toute entreprise communautaire, de constitution de groupe, de mouvement, ou simplement d’entraide entre auteurs. Nous y travaillons malgré tout, et heureusement, des amitiés et des alliances se créent, qui ont par exemple permis la constitution et l’émergence du livre « Raison basse » (et la création par Nikola Akileus du blog collectif de création Iinviidatiion).

Buzz littéraire : Que pensez-vous apporter de nouveau, de plus dans ce paysage ?
François : « De nouveau », « de plus » : c’est en moins. Nos livres se mesurent j’espère par l’importance des livres qu’ils annulent, selon la formule de Joë Bousquet. Nous karcherisons la connerie du sarcophage de l’esprit séculaire par le déjet de grenades OLNI kamikazes dans l’humeur vitrine comme la guitare de Woodie Guthrie tuait les fascistes, comme les chefs d’œuvres qui d’un coup font apparaître la caducité, l’inanité et la faiblardise des œuvres qui les entourent et les précèdent, qu’on pensait indépassables. Le vertige que nous proposons, c’est voir que l’incomparable à l’ectoplasme de vie qu’on nous propose existe, que lui seul est la vie et qu’elle n’est jamais vécue, pour l’instant réservée à l’art. A l’exception des frissons intermittents, où l’on est rappelé à la vibration inouïe démesurée qui précède et fonde nos corps, notre tribalité, la sensitivité hyperlucide du big bang, une trace d’o en soi, une larme.

Buzz littéraire : N’avez-vous pas l’impression que le marché de l’édition est déjà saturé (avalanche des livres publiés à chaque rentrée littéraire?) ?
François : C’est peut-être pour l’attaquer que nous allons vers la poussée maximale du canal saturation, en nos caisses enceintes. La force qualitative dépasse la force numérique (« Toujours la même rengaine. Le nombre fait force. Collabo. » (Raison basse) ; « Ne combattez jamais un homme qui n’a rien à perdre ») Raison basse

Mathias : Oui, on aime la saturation, et si on pouvait foutre de la disto sur le marché de l’édition on se gênerait pas. On a sorti 5 livres en 3 ans, tous longuement travaillés au millimètre (des syntextes*), donc autant dire qu’on ne se sent pas concernés par les histoires de surproduction. Il n’y a jamais eu autant de livres, et jamais aussi peu de place pour la littérature de création (le mot « poésie » est presque devenu obscène). La plupart des gros éditeurs sont des tâcherons et ne font pas leur boulot en littérature, ils ont lâché l’affaire, comme on dit. Je crois aussi qu’on a trop valorisé l’écrivain par rapport au lecteur. Aujourd’hui, pour grossir le trait, tout le monde écrit, veut écrire, et personne ne lit. Or c’est le lecteur qui par son geste recrée, réinvente les textes. La lecture de littérature est un art, un mode de vie et de recherche, une tradition, un satori, une mystique de la pensée et des sensations.

*syntextes = textes concentrés qui contiennent et condensent dix livres, vingt livres, voire plus (Crevard, Vitriol, Danse-fiction, Raison basse ont été constitués à partir de coupes et condensations de masses textuelles beaucoup plus importantes).

Vous pouvez commander « Raison basse » ici ou sur le site des Caméras animales

Crédit photos : Mathias Richard (à droite), et Nikola Akileus (à gauche), par Vladhello
François Richard, par Tristan Félix.

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