Les « mecs-à-vélo » vus par Candace Bushnell (auteur de « Sex and the city », extrait)

Si à Paris le vélo devient relativement tendance avec l’invasion des « Vélibs » dans la capitale, particulièrement d’actualité en ces période de grève RATP et SNCF, à New-York il n’a pas encore gagné ses lettres de noblesse auprès des New-yorkaises branchées de Manhattan ! La pétillante et impitoyable Candace Bushnell trace dans l’une des chroniques de son excellent recueil « Sex and the city » , ayant inspiré la série à succès du même nom, un portrait drôlatique de cette espèce particulère des « mecs-à-vélo ». Une vraie petite sociologie du guidon masculin en milieu urbain :

« Les mecs à vélo sont une race particulière de célibataires new-yorkais : intelligents, drôles, romantiques, minces et séduisants, ils peuplent les rêves des adolescentes attardées. Un type en tweed sur une bicyclette a quelque chose d’incroyablement… charmant. Surtout s’il porte des lunettes qui lui font des yeux de hibou. il inspire aux femmes un mélange de passion et d’affection maternelle. Mais la médaille a son revers : la plupart des mecs-à-vélo ne sont pas mariés et ne le seront sans doute jamais, du moins tant qu’ils n’abandonneront pas le vélo. »

(…) « Comme les petites amies, les bicyclettes se font sans arrêt piquer à New-York. »

« La bicyclette peut s’avérer un accessoire utile pour séduire une femme. « C’est pratique pour engager la conversation. Et on peut la tripoter pour cacher sa nervosité. » (…)
C’est apparemment aussi un bon indicateur des chances qu’on a de finir au lit. « Une fois je me suis fait incendier quand j’ai proposé de venir à un rendez-vous galant à vélo. A l’inverse, si une femme te dit : »Rentre-le à l’intérieur », c’est drôlement prometteur.
 »

« Les types à vélo, très peu pour moi, dit Magda. S’ils baisent comme ils pédalent, merci bien, la vitesse, c’est pas ça qui compte. »

Lire la chronique du recueil « Sex and the city »

15 Commentaires

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    • max léon sur 16 novembre 2007 à 15 h 03 min
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    Madame Bovary, il faut prendre parti. C’est un personnage ambigu qui doit interroger ta propre posture existentielle.

    Carry Bradshow c’est amusant et dans l’air du temps mais ça n’a pas une grande portée universelle. Les mecs qui font du vélo à Manhattan dans les années 2000, ne sont pas les mêmes que ceux qui en feront dans 20 ans, ou même que ceux qui en font dans l’arkansas.

  1. Oui je lis en effet bp de classiques ces tps-ci mais le Buzz littéraire traite avant tout de littérature contemporaine )))) Justement, on ne peut être moderne sans avoir été classique. Il faut donc peut-être éduquer nos enfants (lol) sur les chef d’oeuvres que sont ces classiques. Savoir pourquoi Bret Easton Ellis a pour livre de chevet l’Éducation Sentimentale, c’est bien comprendre la littérature d’aujourd’hui.
    Mais ce n’est pas une critique du Buzz, j’ai appris beaucoup sur quelques uns des grands écrivains (anglos) de hier en venant ici.

    Et juste une question : pourquoi tu trouves Madame Bovary ennuyant ? Tsss

  2. et franchement de l’avis de lectrices certifiées du Buzz littéraire SATC est bien plus éclatant (avec un vrai ton ds une veine « beigbedérienne ») ! )))))) Grand dieu ! Est-ce donc ça la décadence !?

  3. bonjour je viens de visionner votre site je le trouve génial, j’ai fais pleins de découvertes littéraires, des auteurs que je ne connaissais pas. Pour ma part je lis murakami, Jean michel Maulpoix et bien d’autres. J’aime la littérature et l’écriture.
    Amicalement

  4. Et qui te dit que Candace Bushnell et son double de Carrie n’est pas une Madame Bovary moderne ?!

    Tu dis "c’est amusant et dans l’air du temps mais ça n’a pas une grande portée universelle." > Tu dois faire référence à la série et pas au livre que tu n’as pas lu j’imagine (tu ne seras pas blamé cette fois-ci exceptionnellement !). La série est différente du livre qui est vraiment très original et complémentaire finalement. Mais la série est peut-être encore plus riche. Je crois au contraire que l’une et l’autre ont une vraie portée universelle sur la féminité moderne et peuvent être interprétés sur de mutliples niveaux. Ce n’est pas que « divertissant », il y a vraiment matière à réflexion sur beaucoup de thèmes, même si l’humour domine. Et ce n’est pas du niveau « chick lit’  » contrairement à ce que l’on pourrait craindre.

    Je n’ai pas fait exprès mais finalement le rapprochement de ces deux héroïnes peut être intéressant.
    Je n’en suis qu’à la moitié du roman de Flaubert mais la sensation d’ennui est je pense liée au fait que son personnage me paraît "datée". Tout le monde parle au contraire de sa grande modernité mais j’ai plutôt l’impression inverse. Et c’est une grande rêveuse qui s’exprime ici !
    Ensuite il y a l’écriture, certes magnifique, brodée de fil blanc, très classique mais à laquelle je ne suis finalement pas très sensible.
    Ce ne sont que des impressions toutes relatives.
    Emma Bovary s’ennuie et l’on s’ennuie avec elle…
    Bien sûr il y a toute l’analyse de l’ambiguité psychologique fine, etc mais bon… bof quoi…

    Bon sinon j’en déduis que l’extrait ci-dessus t’a quand même fait sourire ?

    Kébina, la décadence on ira pas jusque là mais un bon moment de lecture oui sans doute… 😉 PS : j’aimerais en effet vraiment savoir ce qui a tellement marqué BEE ds l’éducation sentimentale ?

    Bienvenue Gentle !

    • max léon sur 19 novembre 2007 à 14 h 09 min
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    Effectivement, je me suis arrêté à la série. J’ai déjà lu Harry Potter et Bridget Jones, je peux qd même pas me taper toute la girly litterature… Avec tout le respect que je te dois, alex, j’ai du mal à ne pas penser que toutes tes lectures "modernes" ont fini par gâter ton goût. Tu vas finir par nous dire que les vers creux de Grand Corps Malade valent bien Rimbaud ?

    Je ne suis pas un grand défenseur des classiques par principe mais quand même… qu’on me dise que Dostoievski ou Musil ne sont pas forcément hyper faciles à lire, je veux bien, mais en arriver à avoir du mal à lire Madame Bovary, c’est quand même être retombé assez bas dans la qualité de lecture. En même temps, ce processus déletère expliquerait pas mal de choses sur le goût littéraire actuel.

    Quant à l’extrait, ça m’amuse parce que j’ai eu l’occasion de traîner un peu dans central park et dans l’upper est, je vois donc ce qu’elle veut dire. M’enfin, déjà, les gars qui vont faire du vélo à longchamp, c’est pas exactement les mêmes…

    Au final, tout ceci me plonge dans une (petite) mare de perplexité et de mélancolie.

    • Marc sur 19 novembre 2007 à 14 h 23 min
    • Répondre

    Elitiste !

  5. Max Léon, je pense surtout que ce n’est plus la même époque. Les lecteurs veulent du fast food aujourd’hui. Les longues descriptions période pré-hollywoodiennes n’ont plus la côte. On lit les livres aujourd’hui comme on regarde les films.
    Mais je ne vois cependant pas de problème à trouver Madame Bovary ennuyeux. On peut pas tous aimer la même chose !

    PS : Alex j’ai pas encore lu L’éducation sentimentale ! Je pensais justement que tu pourrais m’expliquer pourquoi !

    Ellis en parle dans la plupart de ses interviews quand il est question de ses auteurs ou romans préférés, comme là :

    "pold asks: Do you in any way feel related to the realists I mentioned above (Balzac, Zola, Flaubert)? Have you read them? To me it seems as if you’re trying to do what they did for the late 20th century – or at least that’s what my PhD is about.

    Ellis: You’re totally right. Flaubert is one of my all time favorite writers. Sentimental Education is one of my five all time favorite books. Zola, so-so, Balzac, OK, but Flaubert, pretty major. "

    Et j’ai trouvé ça (un commentaire fait sur amazon.com pour The Sentimental Education)

    "We are presented with a world in which hedonism, materialism and narcissism take precedence over truth, and care and respect for others – the only value system is self-gratification. Other people have no intrinsic worth.

    Given its take on life, I found this a novel to have a curiously modern feel – it reminded me in parts (in approach if not style)of Bret Easton Ellis. "

  6. Les BOBOs sont une race universelle
    de New York au Marais, ils sont identiques !!!

  7. Oui j’aime bien l’oeil de Candace Bushnell pour capter des détails a priori anodins, tel que "faire du vélo" en ville par exemple et d’en retirer toute une petite analyse avec son humour narquois qui appuie là où ça fait mal, mine de rien… 😉

    Sinon un ami me fait remarquer à juste titre qu’Emma Bovary serait plutôt une "desesperate housewife" moderne pr rester dans les héroïnes d’aujourd"hui.

    Heu sinon Kébina je réfute ton analyse sur "les lecteurs qui veulent du fast food etc". J’aime les écritures descriptives et j’attache une grande importance au style. C’est juste que là je n’accroche pas et je n’ai pas d’explication rationnelle…

    Bon quand même histoire de ne pas être cataloguée aussi promptement ("en arriver à avoir du mal à lire Madame Bovary, c’est quand même être retombé assez bas dans la qualité de lecture"), je précise qu’il y a un certain nombre de classiques qui m’ont marquée (mais aussi beaucoup qui m’ont laissée de marbre voire carrément dégoutée !).
    Parmi mes favoris : woolf, colette (énormément, à peu près tout), beauvoir, kafka, camus, montherlant (énormément), kawabata (énormément aussi et à peu près toute son oeuvre, sais pas si on peut le considérer comme un classique ?), goethe, wilde (énormément aussi), steinbeck, orwell, cohen… etc, etc

    il n’y avait pas plus de chef d’oeuvres hier qu’il y en a aujourd’hui. les mêmes débats qui agitent certains lecteurs aujourd’hui avaient lieu à l’époque de Balzac et Zola, etc. Il y a de vrais chef d’oeuvre dans la littérature contemporaine. En 2080, on regrettera les années 90/début 2000, tu verras…

    Enfin je termine sur une tentative de réponse à la question sur BEE et "L’éducation sentimentale", peut-être est-ce la vacuité existencielle qui l’a fascinée dans cette oeuvre ?

  8. il n’y avait pas plus de chef d’oeuvres hier qu’il y en a aujourd’hui. )))) C’est vrai. Tout à fait vrai. C’est d’ailleurs pour ça que je pense que l’art a qqch de très objectif. Le temps lui donne cette objectivité. Personne ne discute le talent de Camus ou de Woolf aujourd’hui. Qu’on aime ou pas. Mais à l’époque…

    Pour ce qui est du fait que les lecteurs veulent du fast food, je réitère ce que j’ai dit , mais je te ciblais pas DU TOUT. Je comprends tt à fait qu’on puisse ne pas aimer Mme Bovary. Seulement, plus généralement, je pense qu’on ne lit plus les livres comme avant. Le cinema a eu une influence profonde sur la façon d’appréhender le livre. Il semble qu’on tolère moins les livres chargées de descriptions. C vu comme chiant, lourd, etc… Mais comme t’es jamais d’accord avec moi… 😉

  9. peut-être est-ce la vacuité existencielle qui l’a fascinée dans cette oeuvre ? ))))) Qui sait ? Il faudrait que je lise…

    • max léon sur 22 novembre 2007 à 18 h 56 min
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    La subtilité c’est qu’il ne reste aujourd’hui du XIXème et du début du XXème que les chefs d’oeuvre. Les autres textes ont sombré dans les limbes, dont certains des plus populaires d’alors.

    • daly sur 19 décembre 2007 à 17 h 25 min
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    http://www.pivoine-ink.blogspot.com
    Quand la littérature pue le scandale…

    • daly sur 19 décembre 2007 à 17 h 26 min
    • Répondre

    j’aime Candace Bushnell, elle a toujours ce brin de provocation ironique qui fait d’elle l’une des meilleures ecrivains actuels.

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