Une table de chevet et des livres… (billet un peu foutraque à l’image dudit chevet)

J’inaugure un nouveau type de billet où j’évoquerai donc, comme son titre l’indique, mes livres en cours ou en prévision de lecture… en direct de ma table de chevet enfin « tablettes » de chevet (oui, une vraie table de chevet prenait trop de place, j’ai donc eu « l’ingénieuse » idée de la remplacer par des « tablettes » qui présentent le léger inconvénient d’inondations livresques sur le parquet lorsque l’on ne lit pas qu’un seul livre à la fois…, le gain de place devient alors très discutable, certes, mais passons…).
Un petit nouveau fort attendu vient notamment d’y prendre place ce week-end, un certain Jean-René Huguenin !

Ce week-end, j’ai enfin acquis ce fameux Jean-René Huguenin (élève notamment de Julien Gracq, mort à 26 ans, collaborateur de la revue « Tel Quel » et ami de nombreuses grandes figures : Sollers…), je crois que c’est très snob de lire le journal de ce tout jeune-homme, je suis donc allée l’acheter à la Hune, cette librairie bien connue de Saint Germain des Prés entre les « Deux magots » et le « Café de Flore ». (J’ai repéré au passage un livre de Vian que je ne connaissais pas sur Saint Germain des Prés justement qui avait l’air très amusant mais bon stop, il faut parfois savoir se limiter !)
Enfin à l’origine, j’ai d’abord farfouillé chez les bouquinistes des quais Saint Michel puis chez Gibert Joseph en espérant le trouver d’occasion. Comme il ne l’avait plus ni neuf, ni d’occasion, je me suis donc dirigée vers le boulevard Saint Germain et atteri à la Hune, c’est un peu moins chic dit comme ça, mais au moins je ne l’ai pas commandé sur Amazon, ce qui est en général mon premier réflexe. Disons que là je le voulais tout de suite. C’est un peu étrange parfois ces impulsions, cela faisait longtemps que je préméditais de le lire et ce week-end j’ai senti que c’était ce we ou jamais ! Il me le fallait immédiatement ou j’aurais été très dépitée (et d’une humeur massacrante tout le we, même si je n’ai pourtant pas de quoi m’ennuyer question livres en cours…). Enfin bref, ça y’est, je l’ai depuis samedi donc il trône sur ma table(tte) de chevet ! Et j’ai même commencé derechef sa lecture. J’en ai lu une centaine de pages pour l’instant, c’est pas mal, moins bien que ce à quoi je m’attendais (les références à « Dieu », pas trop mon truc). Enfin je corne beaucoup de pages, c’est bon signe en général !
Une phrase : « Se créer. Comme un personnage de roman. Se créer. »

Qui m’a donné envie de le découvrir ? Je crois que le premier qui m’en a parlé c’est Philippe Lejeune que j’avais interviewé à l’occasion d’une enquête sur les journaux intimes ensuite Jérôme Attal (c’est sa lecture qui lui a donné envie d’écrire son journal en ligne) et… Florian Zeller (qui le cite en exergue de son roman « Neiges artificielles » et lui a écrit un hommage « Cher Jean-René Huguenin », dans le hors série de décembre 2006 de la revue Décapage, j’aimerais bien le lire d’ailleurs).

J’ai aussi acheté « Anna Karénine » de Tolstoï, poursuivant ma lecture des classiques dont je vous ai déjà parlé, cela viendra clôturer mes lectures de « Madame Bovary » de Flaubert (déçue) et « La princesse de Clèves » de Madame de La fayette (adoré), trois hautes figures féminines romanesques et femmes mal mariées.

En cherchant à acheter aussi les deux autres tomes du Journal de Simone de Beauvoir (« La force de l’âge » notamment et éventuellement « La force des choses ») qui n’étaient pas non plus dispos chez Gibert, je suis tombée (à la lettre B donc) sur un Benacquista d’occasion, « Quelqu’un d’autre », depuis le temps qu’Aurélia me vante ses mérites, je l’ai donc pris. Il m’a l’air très bien en effet.

Sinon j’ai de nombreux livres en cours… J’ai la fâcheuse manie d’en démarrer plusieurs en particulier quand je n’aime pas trop celui que je suis en train de lire. C’est la technique dite de « la dilution » ! Je dilue un livre avec un autre et si celui-ci ne me plaît pas non plus, je dilue avec un autre et ainsi de suite. En ce moment, je lis donc « Moby Dick » de Melville (un peu chiant pour l’instant mais j’attends l’action avec les baleines !) dilué par « Lunar Park » de B.Easton.Ellis (stoppé pr l’instant, passées les premières pages réellement autobiographiques ça devient a priori chiant), dilué par « Le cosmonaute » de P.Jaenada (excellente surprise mais fini trop vite !), dilué par Joyce (« Portrait de l’artiste en jeune homme ») également stoppé pas dans l’humeur pour lire ça en ce moment, dilué par « Les hauts du Hurle-Vent » d’E.Bronté (morale religieuse pesante, terminé en comptant les pages, j’aurais sans doute adoré quand j’avais moins de 10 ans… ), dilué par Violette Leduc (« Thérèse et Isabelle », « L’affamée » er « La bâtarde », tous 3 adorés, quel style, quelle force, quelle poésie !, pour l’anecdote cette femme complexée par sa laideur était amoureuse de Simone de Beauvoir qui la « coachait » pour écrire mais la trouvait repoussante), dilué par Emily Dickinson (je commence là le recueil « Lieu-dit, L’éternité », me plait beaucoup pr l’instant, je convoite aussi beaucoup l’hommage que vient de lui écrire Christian Bobin « La Dame blanche »).
Ah, et j’ai aussi commencé (enfin !) un Dantec, « Les racines du mal », un de ses premiers succès. Pour l’instant, ça ne me rebute pas trop, bien que le héros nous décrit comment il ingurgite des litres et des litres de sang animal parce qu’il est victime de manipulation politico-génétique… (tout un programme je ne vous dis que ça !).
Je lis beaucoup de poésie, « la littérature de la littérature ». M’attendent encore Mallarmé et Eluard (« Capitale de la douleur »). J’ai beaucoup aimé Antonin Artaud et Théophile Gautier précédemment. Je relis sinon régulièrement les « Fleurs du mal » de Baudelaire et ces petits poèmes en prose, « Le spleen de Paris ». Tiens, ça me rappelle que j’ai aussi lu récemment une bio de Baudelaire, « Le soleil noir de la modernité » par Robert Kopp, simple et pédagogique, j’ai pu constater qu’il dessinait aussi très bien (nombreuses illustrations).

Parmi les nouveautés de la rentrée littéraire de janvier, je viens aussi de commencer « Un bref instant de romantisme » de Miranda July, la jeune auteur américaine dans le buzz littéraire du moment, un humour par l’absurde qui peut faire sourire mais pour l’instant je trouve ça bof… Je vous en reparle très bientôt.

Cela peut paraître très éclectique, voire anarchique, mais je fonctionne surtout au « feeling »… J’en oublie certainement mais l’essentiel du moment et des quelques dernières semaines a été brossé. To be continued ! [Alexandra]

26 Commentaires

Passer au formulaire de commentaire

  1. Si je peux me permettre…
    mais c’est un vrai foutoir!! 😉
    enfin je préfère voir trainer les livres que des chaussettes! 😉
    Bonnes lectures en tout cas!

  2. Wow j’adore cette nouvelle rubrique ! J’ai aussi un excès de gourmandise. Là je crois que je lis en ce moment 6 à 8 livres de littérature, sans compter 3 autres bouquins sur Internet, le patriarcat au moyen âge et l’esclavage transsaharien musulman. Tout un programme (avec le même procédé de "dilution") ! En passant, j’adore ton "chevet", ça m’a donnée envie de me procurer tous ces ptits bouquins et de les dévorer, surtout le Joyce ! Je commence même à me demander si je suis pas légèrement névrosée. Une auto-analyse s’impose : ma piste de départ : L’expérience de la lecture, ou comment canalyser son énergie sexuelle ? ohlala

  3. Perso je croise en ce moment La divine comédie et l’illiade (enfin un volume de chaque à la fois) oui je sais ça calme.
    Le pire c’est que ces deux livres sont fantastiques mais demandent d’avancer à pas de fourmis pour bien les comprendre (ca nous change de… et de … :)) )

    sinon qu’apprends je? tu n’as pas aimé madame bovary!!! Argh enfer et damnation!!! Perso bovary c’est moi!! Celui qui est toujours déçu par la réalisation de ses rêves… La scène du bal est vraiment exceptionnelle… et puis la fin (blurp!) quand elle vomit sur sa belle robe… jusqu’au bout elle a raté son coup; j’adore.

    Enfin puisqu’on en parle moi je dilue le livre en cours par des magasines… Quand un livre est trop chiant je l’abandonne point barre (dernier en liste montherlant "les jeunes filles" : 4 pages et vol plané au fond de la bibliothèque ;)) )

    A+

    yann frat

    • hanky punky sur 5 février 2008 à 10 h 09 min
    • Répondre

    quelques autres ouvrages "classiques" à mettre dans ta pal:
    "le maitre et marguerite" de boulgakov
    "lumiere d’aout" de faulkner

    des classiques contemporains, deux auteurs suicides et "reconnus" un peu trop tard:
    "la conjuration des imbeciles" de JKT (john kenny toole)
    "le seigneur des porcheries" de Tristan Egolf

    dans les "journaux intimes", mais d’un tout autre genre:
    "une vie bouleversee" d’Etty Hillesum
    "Pour Sganarelle" de Romain Gary

  4. Oui Valérianne… mais foutoir organisé (si, si !) 😉
    Je continue mes différentes lectures mais le petit Huguenin fait office de chouchou, dernier arrivé mais il passe devant tous les autres, oui je sais c’est injuste…
    C’est vraiment intéressant et souvent très beau en dépit de son arrogance et de sa misogynie (revendiquée). Il y a bp de réflexions sur l’écriture, l’acte d’écrire (il tenait ce journal parallèlement à l’écriture de son roman « La cote sauvage » mais aussi de ses cours à sciences-po et la rédaction de ses articles !).
    Un extrait : « Les grands romanciers sont ceux qui savent faire du mystérieux avec du quotidien, de l’extraordinaire avec du banal, du divin avec de l’humain – ceux qui savent faire quelque chose avec rien, comme l’espoir. »

    Savais bien que ça plairait à Kebina… Je me demande aussi souvent d’où vient cet appétit de lecture. Dans mon cas c’est bp par émulation car on lit bp ds mon entourage dc automatiquement ça donne envie. Je remarque d’ailleurs que j’ai bp de lacunes par rapport à mes amis sur les classiques.
    A ce sujet d’ailleurs, je serai très curieuse de savoir d’où vous en êtes ds votre culture littéraire de classiques (français et étrangers) ?
    Par ex, parmi ceux que j’ai cités, les avez-vous déjà tous lus ds « votre jeunesse » (gros guillemets pour la très jeune Kebina bien sûr) ? Et y’a t’il des classiques que vous n’avez pas du tout aimés ?? (ça m’arrive régulièrement…)

    Ouah beau programme Yann ! j’avais essayé La Divine comédie il y a quelques années (il faudra que je m’y remette…) !
    Côté Bovary, je m’explique car à chaque fois que je l’annonce je déclenche les foudres.
    En fait je l’ai entamé avec enthousiasme car je m’attendais à un « personnage romanesque » au sens où elle devait s’exalter de ses lectures, vivre dans ses rêves, son imaginaire, avoir une vie intérieure riche, etc. Résultat on la « voit » très peu lire, à quelques maigres allusions près, son romanesque se résume essentiellement à s’acheter de nouvelles toilettes auprès du père Lheureux (le marchand d’étoffes) et à endetter son mari. En gros c’est surtout une frivole et une matérialiste et non pas une romanesque au sens où je le croyais d’où la déception…
    La scène que j’ai préféré finalement était aussi son suicide (je crois qu’elle m’agaçait prodigieusement d’où un certain soulagement inconscient je suppose, enfin même Flaubert disait que Mme Bovary l’emmerdait donc bon… je culpabilise pas trop… )

    Merci Hanky de tes conseils, déjà lu pour Toole, pas adoré d’ailleurs (au vu de tout ce qu’on m’en disait encore une fois)
    Par contre je compte bien me (re)mettre très sérieusement à Gary. Je n’ai lu que « La vie devant soi » pour l’instant.
    Faulkner, j’ai lu « Le bruit et la fureur »… No comment 😉

  5. Au lieu de foutoir, je dis piles : pile du lit, pile à relire un jour,pile en cas d’insomnie, pile ça serait bien de les lire mais plus tard quand j’aurais le courage, pile sous le lit (faut les cacher), pile des pas terminés, pile des en cas de manque, pile des à rendre à leurs propriétaires, pile des à prêter absolument, etc… Au final, ça fait pareil, un foutoir…

  6. le nom de ton blog était pré-destiné Sophie ! Ca ferait un chouette sujet de livre de photos je trouve, le désordre des tables de nuit…, un peu à la Martin Parr 😉
    Sinon j’ai vu sur ton blog que tu avais mis en lien Chevillard, qui devrait aussi se retrouver un jour ou l’autre sur mes tablettes (ou mon parquet à défaut…). Son meilleur cru selon toi ? Je crains juste que ce ne soit trop "exercice de style" (je ne raffole pas…).

  7. lol Alex en sachant que j’aurai 22 ans cette année et que si j’ai bien compris tu en as à peine 30, eh bien nous sommes quasiment de la même génération ! hehe (bon quoique… la tienne, désenchantée et sans repère dans ce monde de vipère, est entrain de porter la croix pr nous ! enfin si j’ai bien compris comment ça marche…)

    Pr ce qui est des romanciers classiqs que j’aime :

    – France : Flaubert (mais ai pas encore lu l’Educ. Sent.), Maupassant, Stendhal, Voltaire, Rousseau (mon ptit coeur à moi), Céline (le prophète), Proust, Romain Gary, Jean Genet, Gide (mon double masculin), Breton (quand il fait pas de théorie à deux balles en langage hautement soutenu sur l’art), Boris Vian…

    Pas encore lu Colette, Balzac, Malraux ,Duras, et bien d’autres…

    littérature Ouest-Africaine : Amadou Kourouma, Cheikh Amidou Kane ,Amadou Hampate Ba, Aminata Sow Fall, Camara Laye, Djibril Tamsir Niane (Soundjata ou l’Épopée Mandingue : roman epique et historique tres populaire en afrique de l’ouest et qui est un très bel exemple de la sagesse et des traditions du peuple mandingue: mon ethnie en passant…)
    …et pleins d’autres bouquins ouest-africains à lire cette année pcq ayant fait l’ecole française, j’y connais pas grand chose, la honte…!

    Angleterre : Virginia Woolf, Oscar Wilde. Pas encore lu tous les autres…

    Ailleurs : J’adore Dostoievski (je me demande même si c’est pas mon préféré celui là…), Edgar Poe, Hemingway, Kafka, Jack Kerouac (dernier grand coup de coeur), William Burroughs, Don Delillo, Nicole Brossard (Québec)…

    Mais j’ai tellement d’auteurs classiques à découvrir, que j’ai un peu de mal à suivre l’actualité littéraire pr le moment…

    Une oeuvre classique que j’ai détesté c’est A l’Est d’Eden de Steinbeck (j’ai trouvé ça mal écrit et d’une naiveté somme toute nauséabonde… mais c’était peut être la traduction qui était mauvaise…)
    Et le classique que je veux lire coûte que coûte avant de mourir c’est Gravity Rainbow de Thomas Pynchon…ptète même cet été…

    Bon je vais dodo moi

    ps : Madame Bovary n’est qu’une matérialiste ? wow ! t’es pire que ma prof de critique féministe toi !

  8. Bon.
    En tous cas pour les livres j’avance, j’ai passé l’enfer et je fais une pause avant le purgatoire ; d’un autre coté les daneens sont sous les portes d’Ilion en train de se rendre compte que zeus ne les soutient plus (alors qu’il avait promis!) et ce salaud d’Achille rentre chez lui…
    La suite ce soir…

    Pour bovary, ok j’entends ce que tu dis, je respecte tout ça, mais franchement je ne suis pas d’accord. Et puis je trouve un peu étrange ta définition de "romanesque" qui me semble plus proche de "romantique" non? Par exemple mon cher pat bateman est totalement romanesque non? pourtant il ne correspond pas à ta description.

    Et emma ma pauvre emma il faut l’aimer pour sa noirceur, pour son inconstance, pour les films quelle se fait dans sa tête; pour l’impression aussi tenace de ne pas être où il faudrait être, de ne pas être qui elle devrait être. Emma c’est la wrath du 19° siècle ;)); c’est aussi un personnage, noir, dépressif, désespéré et donc un peu insupportable… mais c’est pour ça qu’on l’aime… Comme wrath donc ;)))

    Bref enfin kebina pas mal mais je pense qu’il serait plus logique de parler de texte précis que d’auteur en général… qu’est ce que ça veut dire j’ai lu hugo par exemple? Ou mauriac?

    Et des grands classique qui m’ont gonflé, non je ne vois pas… désolé…

    a+

    yann frat

    • Gwenaël sur 6 février 2008 à 22 h 06 min
    • Répondre

    Bien, bien ; du coup, j’ai acheté JOURNAL de Huguenin… Si tu cornes les pages… et cette seule citation me convient. et si on parle de Dieu, alors ! (rires)

    De mon côté, sur mes PAL, il y a beaucoup de livres des Hussards, L’HOMME QUI MARCHAIT AVEC UNE BALLE DANS LA TETE (Pollet-Villard), JOURNAL D’UN ATRABILAIRE (Jean Clair), CE QUE PEUT LA LITTERATURE (Entretiens dirigés par Finkielkraut), SA MAJESTE DES MOUCHES (Golding), CLAIR DE FEMME (Gary), les derniers livres de Gendarme, Delecroix, Foenkinos, LA FILLE DU CAPITAINE ( Pouchkine)… Les autres peuplent la bibliothèque et peuvent surgir…

    • half a person sur 7 février 2008 à 9 h 24 min
    • Répondre

    Faut pas flipper pour Eric Chevillard, c’est un des 5 meilleurs écrivains français, il défonce tout, avec élégance. C’est une honte qu’il ne soit pas plus relayé dans la presse et les blog.

    Sinon, la Côte Sauvage, de Huguenin, c’est insupportable, un sale truc de droite. Mais bon ça dépend de quel côté on amarre son bateau.

    • freaks sur 7 février 2008 à 9 h 39 min
    • Répondre

    dans le genre grosse bouse de gauche,on a aussi François Begaudeau… 😉 pour relayer les bouses de droite,
    perso, les editions de Minuit, c’est a petite dose, les Christian Oster, Jean Echenoz, Eric Chevillard, Marie Ndiaye, etc., ils sont vite saoulants a vouloir te montrer comment ils sont trop "achhement" de style…
    moi, suis plus terre a terre, j’aime bien les Belletto, Houellebecq (1ere periode),Carrere…
    et ceux sur lesquels je me prononce pas ou peu: Laurent Gaudé, Daniel Pennac, Philippe Claudel… je cite exprès des têtes d’affiches…
    par contre, la derniere bouse française qui semble faire consensus, c’est le truc du Herisson de je ne sais plus qui… m’a pas marque…

  9. Yann, géniale ton amorce, j’ai presque cru que tu allais être d’accord avec moi ! (bon après suis retombée un peu forcément, lol)
    Effectivement je pense qu’il faut bien s’entendre sur le sens du terme "romanesque" ayant donné lieu à l’expression "bovarysme". Emma Bovary est romanesque au sens où c’est bien un personnage de roman certes, mais elle ne m’a pas paru représenter cette personne rêveuse, passionnée et éprise de littérature que l’on dépeint souvent. Elle m’a paru sans éclat, un peu bête, même dans ses amours cela reste terne. Anaïs Nin par exemple, autre femme mal mariée, est autrement plus romanesque ou même Jeanne dans le roman d’"Une vie" de Maupassant est plus exaltante… Enfin voilà quoi…
    Par contre je comprends mieux maintenant l’admiration de B. Easton Ellis pr Flaubert notamment dans la construction des dialogues et des ambiances.

    Merci Kébina de partager ton univers littéraire. Il y aurait tant à dire, je vais manquer de temps je le crains…
    En littérature ouest africaine, j’aime beaucoup la plume de Calixthe Beyala (ses premiers surtout).
    Suis contente de lire un classique que tu n’as pas aimé (ça me décomplexe un peu).
    J’avais bp aimé par contre "des souris et des hommes" de Steinbeck
    J’en profite pr faire mon coming-out : j’aime pas non plus Jane Austen (sorry mum’ !)

    Ah Gwen, je savais que c’était un livre pour toi, j’espère que tu me donneras ton avis, j’en reparlerai sans doute sur le Buzz. Sinon je constate que tu es aussi éclectique que moi. Golding, un (rare) excellent souvenir de lecture scolaire… (au fait en aparté, je voulais te dire que ta tribune libre sur F.Z est conservée précieusement et sera publiée dés que possible, ça prend du temps mais ça arrive !)

    Non, non Half je flippe pas, bon un peu quand même j’avoue. Je ne sais vraiment pas à quoi m’attendre. Alors avec quel Chevillard je débute pour être certaine de ne pas être déçue ?!
    sinon concernant l’appartenance politique d’Huguenin, je t’avoue que cela ne m’importe guère, je fais passer la qualité et l’émotion littéraires avant tout ça (voir mon billet sur les liaisons entre politique et littérature)
    En l’occurence ds son journal, il a l’air de détester la politique, il y a des phrases très drôles là-dessus (il fait sc-po contraint et forcé a priori).

    Freaks, oh c’est pas gentil ça (pour Bégau) ! Bon j’avoue j’adore pas ce que fait Bégau, mais suis contente de son succès néanmoins.
    Sinon pareil que pour tout ce qui est appartenance politique, je n’ai pas d’a priori sur les maisons d’édition, je raisonne plus en auteur, en univers.
    Et un Oster m’apparaît bien différent d’un Ndiaye par ex. J’aime bien Oster d’ailleurs. Tout à fait mon style !
    Mais que trouve-t-on exactement en ce moment à ton chevet ??

    N’hésitez pas à lâcher vos photos de foutoirs (ou piles très bien ordonnées) de livres sinon, on les ajoutera à vos billets… Histoire que je ne sois pas la seule à passer pour bordélique…

    • freaks sur 7 février 2008 à 15 h 26 min
    • Répondre

    actuellement sur ma table de chevet: trois bouquins qu’on pourrait dire a la lisiere des genres, entre SF & mainstream anticipation sociale aussi…
    "la servante ecarlate" de Margaret Atwood classe en mainstream (ci-joint lien avec critique: http://www.cafardcosmique.com/La...
    "Jack Barron ou l’éternité" de Norman Spinrad classé en SF (http://www.cafardcosmique.com/SP...
    "Sous la peau" de Michel Faber, classé en mainstream…
    trois livres intéressants & qui donnent une vision décalée de notre réalité,

  10. mon dieu, mais je crois qu’à part ces phrases de site, je n’ai rien lu de chevillard… Mais ça doit être dans la pile de "un jour peut-être…" Par contre, je me régale souvent de ces impressions fugitives. Je veux bien le conseil aussi : on commence par lequel ?

    • Gwenaël sur 8 février 2008 à 20 h 20 min
    • Répondre

    Ah ! Alexandra ! Tu savais que ce livre était pour moi ! Amusant… Pour F. Z. ; entendu !
    Je viens de finir UN PARFAITE JOURNEE PARFAITE de Page. Comparer peut-être à "99 Frcs".

  11. merci Freaks, oui la servante écarlate d’Atwood a l’air très intéressant, je l’avais repéré aussi depuis un moment, et prévu aussi Le tueur aveugle, le livre qui l’a révélé je crois.

    J’ai fini (à regrets) il y a qques jours le journal d’Huguenin et ce livre sera définitivement important pour moi, sans aller jusqu’à parler d’un "choc littéraire" (terme que je réserve plutôt aux romans), il y a vraiment de très nombreux passages/réflexions très forts (et que j’avais parfois étrangement consignés dans mon propre journal quand j’avais la vingtaine !, mais pas ds les mêmes termes).
    Une personnalité vraiment singulière et passionnante. Etonnante aussi cette omniprésence de la mort à un si jeune âge. J’essaierai d’en reparler plus en détails.
    Sinon le Dantec avance bien. Ecriture à l’américaine efficace et loin d’être de basse qualité comme j’avais pu l’entendre à son sujet.

    Martin Page ? Jamais lu encore.
    tu as aimé ? Je pensais que c’était plutôt dans une veine loufoque à la Foenkinos ?

    Bonnes lectures à tous !

    • folantin sur 16 février 2008 à 13 h 44 min
    • Répondre

    les racines du mal, supplice des dialogues entre le professeur très intelligent(dont on te rappelle à chaque phrase qu’il prononce qu’il est très intelligent tellement qu’on l’entend penser comme un microprocesseur) et la hongroise glacée à gros seins (dont a chaque phrase qu’elle prononce on te rapelle qu’elle est très belle et glacée et très bonne avec des gros seins).

    enfin de mémoire.

    • Gwenaël sur 17 février 2008 à 12 h 53 min
    • Répondre

    Ah ! Le Dantec, quand même !!

    Martin Page ; ce n’est pas le meilleur : UNE PARFAITE JOURNEE PARFAITE dessine en creux le retrait de la société de consommation-deshumanisation avec de multiples suicides réels et symboliques à la fois, le personnage travaillerait dans la Publicité (?).
    Martin Page, je dirais que c’est sympa, il y a une belle idée de départ à chaque fois (j’en ai lu 4) mais cela s’enlise en dépit d’un humour souriant et merveilleux. Une impression de fantaisie, d’une douceur, qui me semble étrangère à Foenkinos. Il y a un décalage poétique qui n’existe pas chez Foenkinos, ce dernier davantage drôle et "joueur" (maximes/jeux de mots…)…

    Pour Huguenin, je l’ai ; j’ai lu quelques pages, quelques phrases. Mais je ne sais pas quand/comment le lire. Impresson étrange de devoir l’avoir près de soi, afin de le lire de temps en temps ; d’être attiré comme le papillon par une lampe, sans cesse, et de se brûler à la Force.

    Sinon, j’ai acheté le récit de Le Guillou, FLEURS DE TEMPETE et LE PETIT OISEAU BLANC de Barrie… Des connaisseurs ?….

  12. hé hé, très juste Folantin !
    J’entame la dernière partie du livre et franchement… entre les dialogues interminables et creux, les parties d’échec avec le thé, les théories fumeuses sur les sciences cognitives et l’intelligence artificielle, sans parler de l’intrigue construite de bric et de broc (je crois qu’il avait une idée au départ qui s’est ensuite asséchée et il est reparti sur autre chose en essayant de lier le tout tant bien que mal…). Enfin je découvre le style Dantec !
    il y a qd même du bon dans ce livre (notamment sa plume qui est quand même expressive en particulier pr décrire les atmosphères ou les lieux), mais il reste pas mal de choses qui prêtent à (sou)rire…

    Sinon Folantin, as tu lu Huguenin ou entendu parler et quel est ton avis ? Et question inévitable : que trouve-t-on sur ton chevet en ce moment (et en permanence) ???
    Je serais très curieuse de le savoir.

    Merci de ces précisions Gwen sur M.Page. J’ai du mal à me faire une idée sur lui. Quel est son meilleur alors selon toi ? (comment je suis devenu stupide, non ?)

    Le petit oiseau blanc de Barrie, je me souviens de cette blogueuse qui en est fan et l’a traduit je crois ? A voir ici et là :
    http://www.sirjmbarrie.com/
    rosesdedecembre.blogspot….

    Oui, pr Huguenin, ça peut se picorer au fil des jours. Mais moi je l’ai lu d’une traite !

    PS : pouvez-vous me donner l’adresse de vos blogs (si vous en avez un), j’aimerais vous ajouter à la Buzz-list !

    • folantin sur 23 février 2008 à 14 h 00 min
    • Répondre

    Je connaissais pas hugolin mais en même temps je lis très peu de livres (la playstation c’est bien plus épanouissant).
    sinon en ce moment j’essaie de lire des bouts de kierkegaard dans le recueil sorti en bouquins.

    trouvé ceci notamment, dans le traité du désespoir :

    "A peine une chose se montre elle possible qu’une nouvelle apparait comme telle, et ces fantasmagories finissent par se succéder si rapidement que l’on dirait que tout devient possible, et c’est justement à ce dernier instant que l’individu est comlêtement devenu un mirage à ses propres yeux."

    😉

  13. Après "professeurs de désespoir", le traité du désespoir, c’est ce qu’on appelle une idée fixe 😉
    Ca m’a l’air très intéressant (je vais méditer sur ta citation) ! Je lis peu de philosophie pour ma part mais j’ai vraiment envie de m’y mettre très sérieusement. Qu’est ce qui t’as décidé/poussé à le lire ? As-tu lu aussi son « Journal d’un séducteur » (tiens ça me rappelle un certain Soral, un de tes gds amis si je me souviens bien…
    As-tu lu qques romans (marquants) ces derniers temps ?

    J’ai fini le Dantec (j’ai sauté des pages à la fin qd même), impression très mitigée donc, mais qques pistes « idéologiques » pas inintéressantes ; sinon je maintiens : il écrit pas mal du tout.
    J’ai entamé un Christine Angot (enfin). Je n’avais encore jamais rien lu d’elle (enfin à part des bribes peu encourageantes), aussi étrange que cela puisse paraître.
    J’ai pris « Quitter la ville » (j’ai hésité avec « Pourquoi le Brésil » que m’avait recommandé Ariel Kenig, j’ai vu le film de Masson qui était pas mal mais bien différent du livre je suppose étant donné qu’elle s’y projetait elle-même aussi en tant que réalisatrice). Je n’aime pas du tout pr l’instant (c’est un peu du règlement de compte et de la justification nombriliste, ds le mauvais sens du terme pr le coup, sans intérêt littéraire à mon avis… sauf le respect dû à Madame Angot of course…). Y’en aurait-il un autre mieux à me conseiller si vous l’avez lu (sauf « l’Inceste », le sujet m’est insoutenable) ?

    Je reviens plus tard sur les scènes d’American psycho, etc ci-dessus… encore à court de tps…

    PS : ce n’est pas Hugolin (ça c’est Manon des sources !) mais HuGUEnin … 😉

    • folantin sur 27 février 2008 à 23 h 06 min
    • Répondre

    Le journal du séducteur, pour ce que j’en ai lu, il était question des botines des demoiselles qui descendent de calèche… après je sais pas, je me suis assoupi.

    C’est là que je réalise que je ne lis plus du tout de fiction. En fait je ne lis plus rien qui ne me renvoie encore a mes lubies mortifères. Dernière fiction que j’ai du lire, c’était les montagnes hallucinées de Lovecraft. Ca remonte à une éternité il me semble.

    • folantin sur 27 février 2008 à 23 h 11 min
    • Répondre

    novembre 2007 quand même

    (exégèse désordonnée ici isleofid.com/forum/index….

    • Gwenaël sur 28 février 2008 à 1 h 25 min
    • Répondre

    "Journal d’un séducteur" ? J’ai bien aimé, j’ai bien corné. Mais je n’ai pas encore ouvert" Le Traité du desespoir"…
    ET DU COUP grande attention à la litté de Delecroix !

    Pour Page : "comment je suis devenu stupide" (mais c’est le premier lu, mais le buzz marche bien pour celui-là aussi…)

    Merci pour Barrie.

    Et désolé, Alexandra, pas de site ou plutôt plus de blog… merci pour l’invite ! comme on dit ! lol

    Dantec : ah ah tu vois !

  14. amusant cette coincidence entre Delecroix et kierkegaard, décidément tout finit par se rejoindre !
    Je ne sais pas pouquoi j’ai une réticence sur Page et sur ce "genre littéraire", j’en reparlerai…

    Sinon merci du lien vers ton forum (c’est fou le nombre de forums qui existent et dire que je n’en lis aucun, je manque certainement pas mal de choses !).
    Lovecraft ne me tente pas, même pour l’amour de M.Houellebecq…
    Je n’aime pas la SF, reconnaissons-le.
    Enfin je m’apprête qd même à lire le nouveau William Gibson (Code source) qui vient de sortir au Diable Vauvert. A ce sujet, que pensez-vous de cet auteur si vous l’avez déjà lu (Neuromancien, Identification des schémas, etc) ?
    Je donne mon avis après 🙂

    Voici le descriptif éditeur pour Code source :
    Hollis, ancienne chanteuse de rock dans les années quatre-vingt-dix, travaille pour un magazine d’art en cours de création pour lequel on lui demande d’enquêter sur des artistes virtuels. Son enquête la conduit à Chombo, un ancien ingénieur de systèmes de guidage devenu « producteur ». Il est paranoïaque, reclus, très secret.

    Tito a la vingtaine. Sa famille vient de Cuba. Il parle couramment le russe, habite un studio dans un entrepôt de Manhattan et remplit des missions sensibles dans le transfert clandestin de données.

    Milgrim est un drogué de première, accro aux calmants et braqueur de talent. Il ne survivrait sans doute pas vingt-quatre heures si Brown, un homme mystérieux qui l’a sauvé d’un malentendu avec son dealer, cessait de lui fournir ses médicaments. Milgrim ignore ce que cherche Brown, mais le soupçonne d’être un espion.

    Sur la trace d’un mystérieux container pisté par Chombo, tous vont converger et se retrouver à Vancouver, Canada…

    Artistes en réalités virtuelles, trafiquants de technologies, anciens espions de la guerre froide, leurres et écrans de fumée : une guerre de l’information et du contre-renseignement à l’heure des réalités virtuelles !

Répondre à Alexandra Annuler la réponse

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.