La trilogie new-yorkaise de Paul Auster/Cité de verre, Revenants et La chambre dérobée : « Rien n’est réel sauf le hasard », romans existentiels à élucider…

Refusé par 17 éditeurs: c’est ainsi que « Cité de verre » (ouvrant sa trilogie new-yorkaise), le chef d’œuvre de Paul Auster (complété par la suite de « Revenants » et « La chambre dérobée » parus en 1988) a commencé sa carrière littéraire. De quoi redonner espoir aux nombreux aspirants écrivains qui tentent désespérément de trouver éditeur à leur manuscrit ! Lorsqu’il paraît enfin, en 1985, c’est le début de la consécration pour son auteur (qui aura bien tiré « le diable par la queue » auparavant, comme il le raconte dans un essai éponyme) qui est sélectionné pour le prix Edgar Allan Poe du roman à suspense, l’une des plus importantes distinctions, et considéré comme la grande révélation littéraire de l’année. C’est en France que l’accueil sera le plus enthousiaste : ses ouvrages sortent d’ailleurs dans l’hexagone avant d’être publiés aux Etats-Unis. Poète, traducteur, essayiste, Paul Auster acquiert ici ses galons de romancier. Un romancier singulier, inclassable qui émerveille et fascine avec ses histoires baignées de surréalisme, entre le conte philosophique et le faux polar (made in NYC !). Des romans à lire comme un jeu ou une rêverie, une sorte de puzzle à reconstituer indéfiniment, une énigme imaginaire à élucider sans fin. Le lecteur doit accepter de s’abandonner à son univers « hors des lois de la nature » et au fil des pages se laisser envoûter…

« La vie ne peut durer qu’un certain temps, comprenez-vous ? Tout le reste est dans la chambre avec le noir, avec la langue de Dieu, avec les hurlements. »

Des trois romans qui composent cette trilogie, le premier, « Cité de verre », apparaît comme le plus fouillé et le plus marquant. Sa force réside notamment dans sa capacité à fourmiller de pistes et de thèmes -en peu de pages (moins de 200)- et surtout conserver malgré tout une grande cohérence et un vrai sens derrière son apparence farfelue voire fouillis (par ses nombreuses digressions). Tout cela est en fait savamment orchestré et travaillé et cette vaste plaisanterie s’avère bien plus sérieuse et complexe que de prime abord. L’intrigue est en fait très sophistiquée et incroyablement riche !
Progressivement tout se met en place et finit par se rejoindre, contre toute attente, et se faire écho pour jeter une lumière nouvelle sur les évènements et les différents dénouements. Cette mécanique narrative, portée par une écriture toute en symboles, fait ainsi beaucoup penser aux films de David Lynch.

Tout comme chez ce dernier, ne vous attendez pas à avoir de réponse claire et définitive à toutes les interrogations ici soulevées : Paul Auster nous donne des clés mais nous laisse ouvrir les portes que nous voudrons bien ouvrir et y voir ce que nous voulons y voir. C’est ce qui est passionnant, chaque lecteur a ainsi sa propre interprétation et perception du récit. La « perception », un des mots clé de son œuvre, qui renvoie aussitôt à un autre celui de la réalité et son corollaire, les illusions, leur frontière floue. Qu’est ce qui est réel ? Qu’est ce qui est vrai ? Dans la cité de verre, tout n’est que reflet… « Il n’y a pas de faits, il n’y a que des interprétations », nous disait Nietzsche, « Le vrai est un moment du faux » affirmait pour sa part Guy Debord, c’est aussi ce que nous dit Paul Auster, à sa façon, en créant des personnages fantomatiques aux identités multiples, entre imposture, duplicité et malentendu, qui s’engagent dans des aventures improbables et des quêtes sans issue dont la teneur et le sens varient au fil des pages.
Il déstabilise le lecteur dans ses certitudes ainsi que celles de ses personnages, en les plongeant dans des errances et des labyrinthes urbains et mentaux, en les privant de lumière, de nourriture, de confort matériel, de sécurité…

« Un mensonge ne peut jamais être effacé. Même la vérité n’y suffit pas. »

Résumer l’histoire de Cité de verre n’a que peu d’intérêt car l’essentiel se trouve précisément entre les lignes. Mais pour situer tout de même quelque peu, donnons quelques indices : tout commence par ce coup de téléphone destiné à un certain Auster, détective de son état (du moins le croit-on), qui arrive par erreur chez un dénommé Quinn, écrivain de polar écrivant sous pseudo, lui confiant une étrange affaire de filature : « l’affaire Stillman ». Débute alors une (en)quête qui prend rapidement une tournure identitaire, il y a aussi le baiser fougueux que donne sans explications et sans suite Virginia Stillman à Queen, il y a aussi les errances dans New-York, il y a aussi le cahier rouge où l’on consigne les faits et gestes, il y a les appartements où l’on sonne et où personne ne répond ou pas forcément celui qu’on croit, il y a les chambres vides, solitaires, noires et silencieuses, la séquestration passée d’un enfant…
Bref, c’est dans ce dédale mystérieux et fuyant que Paul Auster nous entraîne avec poésie mais aussi, on le ne souligne pas assez, humour ! Un humour kafkaïen basé sur l’absurde et l’incongruité des situations (Quinn suivant à pas de tortue le vieux Stillman dans les rues de New-York, tentant de comprendre à quoi rime son ramassage de détritus quotidien ou finissant par devenir un clochard en se mettant en tête de ne plus quitter l’entrée de l’immeuble du couple Stillman fils !).
Auster s’amuse aussi à s’incarner dans un personnage portant son nom qu’il n’hésite pas à brocarder !

C’est aussi un roman émouvant et poignant en particulier le dernier chapitre qui marque l’isolement total de Quinn. Enfermé dans son obsession pour l’affaire Stillman, il dérive lentement vers la folie. Il finira par se replier jusqu’à l’impossible sur lui-même et son imaginaire, dans les ténèbres grandissantes, dans un très beau final : « Cette affaire avait servi de pont vers un autre lieu de sa vie, et maintenant qu’il l’avait franchi Quinn en avait perdu le sens. Il ne s’intéressait d’ailleurs plus à lui-même. Il parlait des étoiles, de la terre, de ses espérances pour l’humanité. Il avait l’impression que ses mots avaient été détachés de lui et qu’ils appartenaient maintenant au monde en général, qu’ils étaient aussi réels et spécifiques qu’une pierre, un lac, une fleur. (…) Rien d’autre n’importait maintenant que la beauté de tout cela. »

Le rôle du cahier rouge prend ici toute son importance symbolique : alors qu’il touche dangereusement à la dernière page (ce qui rappelle Effing peignant dans le désert sur ses meubles dans « Moon Palace »), il se demande « que se passera-t-il lorsqu’il n’y aura plus de pages dans le cahier rouge ? » avant d’envisager de trouver « assez de ressources [en lui] pour écrire sans stylo », « apprendre à parler au lieu d’écrire, à emplir les ténèbres de sa voix, à lancer les mots dans l’air, dans les murs, dans la ville, et cela même si la lumière ne devait jamais revenir. »

Métafiction : Les différentes interprétations possibles de « Cité de verre »
« Cité de verre » suscite de nombreuses réflexions et interprétations.
Au premier rang desquelles l’allégorie, la parabole sur la condition humaine et plus particulièrement sur l’écrivain. Auster livre ici une belle analyse du langage, de l’écrit, de la mémoire et de la mort. Le Verbe est en effet ce qui nous fait humain et nous différencie de toutes les autres espèces terrestres. « La mémoire est une grande bénédiction. La meilleure chose après la mort. » Le mythe de la tour de Babel (à travers le livre fictif écrit par Stillman père) en est l’illustration. Il évoque notamment le Paradis comme une idée immanente à l’homme, une utopie qui ne se situe nulle part sinon dans le langage qu’il rapproche avec une certaine virtuosité de l’enfermement de Stillman (recherche de la langue de l’innocence). L’évocation de Lewis Carroll et de l’oeuf « Humpty Dumpty » (« l’incarnation la plus pure de la condition humaine ») est aussi passionnante.
Le fameux cahier rouge en est un autre symbole (laisser une trace par l’écrit, enrayer notre disparition prochaine inéluctable) : « Il serait utile d’avoir un endroit à part où il noterait ses pensées, ses observations et ses questions. Ce serait peut-être une façon d’empêcher les choses de lui échapper entièrement. »

Le récit baigne ainsi dans une ambiance onirique et métaphysique. Quinn a une conscience aiguë de la fin de toute chose, y compris la sienne : « Un mur blanc devient un mur jaune devient un mur gris, se dit-il. La peinture perd ses forces, la ville s’infiltre avec ses suies, le plâtre se désagrège à l’intérieur. Des changements, et puis encore des changements. » Cette dimension est renforcée par son rapport étroit au hasard, aux coïncidences, ce que l’on appelle philosophiquement les contingences, ce qui est devenu la marque de fabrique de l’auteur. Dans le chaos de sa vie, le héros austérien va trouver sur son chemin une série de « signes » qui redonnent une logique à l’illogique (comme le téléphone des Stillmann qui se met à être mystérieusement occupé et qui est un moyen de l’empêcher de rompre avec eux officiellement, les trajectoires dans New-York, ville échiquier, qui finissent par former des lettres de l’alphabet…). Sans oublier les différents clins d’œil et allusions qui parsèment l’ouvrage : Christophe Colomb, le voyage sur la lune de 1969, l’histoire dans l’histoire (avec notamment l’évocation de Don Quichotte et de Cervantes encore autour du thème de l’illusion et de la fausse identité)

La quête de l’identité* est bien entendu au cœur de toute cette trilogie (et de tous les romans de Paul Auster). Elle est abordée plus particulièrement par le prisme de l’écrivain et son double fantasmé, le détective. « (…) Le détective est quelqu’un qui regarde, qui écoute, qui se déplace dans ce bourbier de choses et d’évènements à l’affût de la pensée, de l’idée qui leur donnera une unité et un sens. En fait l’écrivain et le détective sont interchangeables. »

La question que pose ainsi l’auteur pourrait être : Jusqu’à quel point peut-on se mettre dans la peau de l’Autre (celui que l’on dépeint comme personnage et celui que l’on prend en filature) et encore plus loin jusqu’à quel point est-on vraiment soi ? « Depuis déjà longtemps il avait déjà cessé de se penser comme réel. » écrit-il au sujet de Quinn ou encore « Quinn ne se sentait pas plus proche de Stillman que lorsqu’il avait commencé à le suivre. Il avait vécu la vie de Stillman, il avait marché à son rythme, vu les mêmes choses que lui, et la seule chose qu’il ressentait à présent était l’impénétrabilité de cet homme. »

Il interroge en filigrane la notion de perception d’autrui et la sienne ; il décrit ainsi, tel un Magritte, la multitude des réalités potentielles qui existent dans l’esprit de chacun : « (…) Quinn regardait par la vitre et se demandait si c’étaient les mêmes rues que voyait Peter Stillman lorsqu’il sortait à l’air et à la lumière. Percevait-il les mêmes choses où le monde était-il pour lui un lieu différent ? Et si un arbre n’était pas un arbre, qu’était-ce donc en réalité ? » Il y aussi l’idée de se soulager de soi, de se débarrasser de son fardeau existentiel en se fondant dans l’Autre, de même que l’errance des personnages dans la ville (« Errer était donc une façon de se soustraire à son esprit. »).

Auster va donc très loin dans son intrigue en foisonnant les thèmes et les problématiques qui peu à peu convergent les unes vers les autres tout en élargissant le champ de réflexion. Il y explore subtilement les relations entre vérité et mensonge, réalité et invention/fiction (le propre du romancier). Et nous montre que le réel et le fictionnel sont infiniment interchangeables.
In fine, c’est la relation entre l’être et l’esprit qu’il dissèque en tentant d’établir la suprématie de l’esprit sur le physique, sur la matière. La victoire de l’esprit, du mental sur l’environnement, la matière (on pense encore à la phrase d’Effing – « C’est l’esprit qui domine la matière Fogg. Nous avons enfin réussi ! Nous avons percé le secret de l’univers ! »quand il est sous la pluie encore dans « Moon Palace »), de l’intérieur sur l’extérieur. C’est ce qui sous-tend sa fascination faite d’attraction-répulsion pour la solitude**.
La peur de manquer et la nécessité de combler ses besoins physiologiques sont autant de cadenas de l’âme.
C’est l’une des obsessions fortes de l’auteur -et peut-être la principale-, qui n’a de cesse de dénuer matériellement ses personnages pour leur permettre de dépasser et de vaincre leurs limites physiques jusqu’à atteindre le stade de pur esprit… et se dissiper…

Dessins ci-dessus : extraits de l’adaptation graphique de « Cité de verre » par Paul Karasik et David Mazzucchelli, aux éditions actes sud BD (1999)

A propos de « Revenants » et de « La chambre dérobée » :
Les deux autres récits qui complètent « Cité de verre » pour composer la trilogie new-yorkaise tissent aussi les thèmes de la filature, de la quête d’identité, des errances dans New-York, de la mise en abime, de la solitude (par l’isolement volontaire), de la lutte contre le manque, le repli intérieur, sur l’imaginaire, la réalité qui se confond avec l’invention et les faux-semblants, la condition de l’écrivain condamné à ne jamais réellement vivre et jamais très loin le vertige de soi à travers l’autre, la folie et la mort…
« Revenants » surprend par sa forme abstraite, très conceptuelle où les personnages sont réduits à des figures avec pour simple nom, une couleur (« Rouge », « Bleu », « Blanc », « Noir »…). Il est aussi question ici d’un détective chargé d’espionner un homme par un de ses clients, sans que la cause en soit déterminée. Progressivement les deux hommes, le surveillant et le surveillé, se font miroir jusqu’à se superposer dangereusement… « Car en épiant Noir de l’autre côté de la rue, c’est comme si Bleu regardait dans un miroir, et au lieu de simplement observer quelqu’un d’autre, il découvre qu’il s’observe aussi lui-même. »
Dans « La chambre dérobée », il explore plus particulièrement la question des destinées (directement liée aux contingences). Pourquoi devient-on celui qu’on est ? Qu’est ce qui peut faire basculer, « éclater » une vie ? Il prolonge le thème de l’imposture et de la vie par procuration (vivre sa vie à travers l’autre en se fondant dans son identité) mais aussi fait encore un écho (inversé ici) à l’histoire de Cervantes et de son Don Quichotte dont il niait la paternité. « Les circonstances dans lesquelles les vies changent de cours sont si diverses qu’il paraît impossible de dire quoi que ce soit sur un hmme avant sa mort.« 
Ce thème nous renvoie aussi à une belle scène de « Cité de verre » où Quinn (qui a perdu femme et enfant) compare sa vie à « Paul Auster » et jalouse son bonheur conjugal et familial.
Ici, c’est l’amitié entre deux hommes, le narrateur et Fanshawe son ami d’enfance que nous suivons par flash-backs au fur et à mesure que le héros en dresse la biographie. Le premier est appelé par la femme du second des années plus tard pour le rechercher après sa mystérieuse disparition. Elle lui confie notamment la lourde responsabilité de faire éditer son oeuvre « posthume » (sans savoir s’il est réellement mort, ce que l’on découvrira -entre autres- au fil du récit). Insidieusement le narrateur va alors s’emparer de la vie de son meilleur ami, de sa femme, de son enfant et même de son œuvre dont on croit qu’il est l’auteur…
Hanté par ce dernier, il tente malgré tout de le retrouver. In fine, cette quête impossible nous ramène encore une fois à la dimension virtuelle inhérente à nos vies, à nos constructions intérieures (on repense aussi au mythe du Paradis dans « Cité de verre ») et à l’impossibilité de se fuir : « Après tous ces mois où j’avais essayé de le débusquer, j’avais l’impression que c’était moi qui venais d’être découvert. Au lieu de chercher Fanshawe, je m’étais en fait sauvé de lui. (…) Fanshawe était précisément là où je me trouvais. (…) Fanshawe seul dans cette pièce, condamné à une solitude mythique (…) Cette chambre je m’en apercevais à présent, était située sous mon crâne.« 
Ce récit annonce le roman « Léviathan » (1993) qui aborde aussi le thème de l’amitié masculine, de l’échange et du basculement de leurs vies réciproques.

A propos des trois récits composant la Trilogie new-yorkaise, Paul Auster écrit (dans « La chambre dérobée ») : « Ces trois récits au bout du compte sont la même histoire, mais chacun représente un stade différent de ma conscience de ce à quoi elle se rapporte. (…) Il y a maintenant longtemps que je me démène pour dire adieu à quelque chose et, en réalité, seule cette lutte compte. L’histoire n’est pas dans les mots, elle est dans la lutte. »

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Paroles de l’écrivain Paul Auster :
* « Dans la vie, on fait rarement l’expérience de pénétrer le cerveau d’un autre. Seule la littérature offre cette possibilité: habiter l’esprit de gens qui ne sont pas nous. C’est pour ça que nous aimons lire. C’est pour ça que la lecture est si belle, si provocante, si humaine: parce qu’elle nous permet de partager avec les autres quelque chose d’intime. Un livre, c’est le seul lieu au monde où deux étrangers peuvent se rencontrer de façon intime. »

« On n’écrit bien que sur ce que l’on ne comprend pas. »

« Un roman doit casser le mur entre la fiction et la réalité. »

« Mes histoires n’illustrent pas mes idées. C’est l’inverse. L’histoire me vient à l’esprit et je la prolonge. Quand on écrit, dans l’acte de travailler, on découvre l’essence de ce que l’on fait. Mais c’est l’histoire qui précède le sens. Toujours.« 
A propos de Kakfa, une de ses références littéraire : « (…) ses contes, ses récits sont très symboliques, pourrait-on dire. A première vue. Car, à la fin, ces histoires sont irréductibles: on ne peut pas les interpréter. Je n’ai jamais lu une bonne interprétation d’une histoire de Kafka. On ne peut le réduire à quelques formules philosophiques.  »

« Mon travail est d’écrire des livres, pas de les commenter. »

** »L’anglais possède deux mots pour définir la solitude: loneliness, qui renvoie à l’abandon, et solitude. J’explore tour à tour ces deux zones.« 

2 Commentaires

    • sharpay sur 26 février 2009 à 21 h 34 min
    • Répondre

    trés bon malgré un résumé assez vague

    • ENTALUVE sur 14 janvier 2012 à 19 h 52 min
    • Répondre

    Cité de verre donne à réflchir et ne peut laisser la Pensée indifférente..son écriture vous possède, traçant dans votre cerveau des dédales de pensées d’ou on se perd à en vouloir suivre la logique…
    Merveilleux

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