François Bégaudeau et Joy Sorman dissertent sur « l’invention de la jeunesse » et le Diable Vauvert ausculte la jeunesse des grands écrivains

L’auteur d’Entre les murs et le Prix de Flore 2006 pour « Boys, boys, boys », tous deux membres du collectif des éditions Incultes, co-signent un essai sur le thème de la jeunesse. Dans « Parce que ça nous plaît – L’Invention de la jeunesse », les auteurs tentent de décrypter la jeunesse et la représentation que la société s’en fait. Les éditions du Diable Vauvert lancent une nouvelle collection sur les 20 ans des grands écrivains…

« Penser la jeunesse, c’est se frayer un chemin parmi des discours, nombreux et forcément approximatifs, qui s’articulent autour d’elle. Discours lyriques, souvent. Au prix d’une sorte de lapalissade, la jeunesse est exaltée comme le moment de perfection de l’individu« , écrivent -ils. D’après leur éditeur (Larousse), la jeunesse racontée et décrite ici est celle qu’une séquence politique, un mouvement esthétique, une collusion alternative rendent parfois visible, mais dont le métier durable est la jeunesse même. Celle qui remonte un mois par an des avenues fleuries de banderoles revendicatives, mais se manifeste toute l’année, manifeste soi, promène partout sa tronche avec elle-même en étendard. Sur des bancs, sur des marches, sous des abribus, dans des caves, elle se retrouve, se regroupe, s’agrège, fait bloc. Pour quoi faire ? Rien d’autre qu’exercer et actualiser sa jeunesse.
Observant cette faune, l’adulte flaire à juste titre une sécession tacite, une envie inconsciente d’ajourner le moment de le rejoindre dans l’âge mûr, un diffus refus qui passe par les fringues, les fêtes, les têtes qu’on se compose, les danses, la musique, le vautrage sur la moquette. Il y a donc comme une gageure, pour deux auteurs bientôt quadragénaires, à tenter de cerner une multiplicité que définit sa capacité à désarmer la compréhension des plus vieux. Au moins le ratage programmé de ce livre vaudra-t-il validation de son postulat.
Qu’est ce qu’est réellement la jeunesse ou la représentation que l’on s’en fait ?
Dans une écriture bienveillante et joueuse, François Bégaudeau et Joy Sorman s’attèlent à un sujet bien vivant.

A paraître en mars 2010.

De son côté, les éditions du Diable Vauvert lance une nouvelle collection visant à éclairer la personnalité et l’œuvre d’un grand écrivain, à la lumière de ses vingt ans. D’après le communiqué de l’éditeur : Hommage à la jeunesse et à notre patrimoine littéraire, une collection qui donne à découvrir un écrivain sous un angle inédit, celui de sa jeunesse et de l’époque qui l’a vu se former. Chaque livre éclaire la personnalité en train de se construire, l’environnement familial et la formation intellectuelle dans le passage de l’adolescence à la vie adulte. Et le lecteur découvre que, pour que ces jeunes gens deviennent plus tard de grands classiques, il fallait d’abord qu’ils soient des originaux. Ces portraits sont aussi les récits de leurs combats et leur rupture, souvent aventureuse, avec leur milieu et leur temps.

Depuis le 4 février en librairie, les trois premiers tomes de la collection :
Louis-Paul Astraud, Gustave Flaubert à 20 ans, Un vieux garçon
Jean-Pascal Mahieu, Marcel Proust à 20 ans, Le temps de la recherche
Claudine Plas, Boris Vian à 20 ans, J’avais vingt ans en 1940

Lancement de la collection le mercredi 17 février à 18h aux Trois Baudets, 64 bd de Clichy, 75018 Paris.

1 Commentaire

    • pompognette sur 31 mars 2010 à 9 h 40 min
    • Répondre

    rassurant et éclairant sur la jeunesse qu’on croit toujours comprendre et en fait, on est parfois à côté de la palque!!!

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.