Auteur : Arnaud Cathrine

Politique et littérature (2) : Arnaud Cathrine, Louis Ferdinand Céline, Richard Millet et Jean-Marc Roberts

Quelques propos intéressants extraits du texte rédigé par Arnaud Cathrine pour le hors série de Technikart « Les 10 écrivains de demain » (mars 2007) qui font écho au billet Politique et littérature précédemment publié. En complément une citation de Céline qui rejoint aussi cette approche en prônant la suprématie du style sur les idées en littérature et un extrait d’une interview sur ce thème donnée par Richard Millet et Jean-Marc Roberts au Figaro en réaction à ces discours inquiétants sur la « littérature-monde » ou l’occupation du terrain politico-politicien des romanciers…

Arnaud Cathrine : Entre cicatrices d’enfance et désespoir élégant… (1)

Arnaud Cathrine, 33 ans (né en 1974), fait figure de chef de file de ce courant de « jeunes auteurs impressionistes », aux côtés d’Olivier Adam avec lequel il partage un éditeur (« L’école des loisirs » pour qui il a écrit une dizaine de livres pour enfants et adolescents). Apparu sur la scène littéraire en 1998 à l’âge de 24 ans, avec un premier roman hallucinant « Journal d’un coeur sec », un huis-clos éprouvant sur la peur et l’abandon de deux orphelins en pleine guerre civile, il faisait déjà entendre une voix singulière, à la fois distante et tenue. Huit romans plus tard, un scénario (« Le Passager » récemment sorti au cinéma, adapté de son roman « La Route de Midland »…), la mise en paroles de titres de Florent Marchet ou de Claire Diterzi (il se destinait initialement à une carrière musicale), cet ancien élève de Khâgnes, a tracé son sillon et imposé son style épuré, à la fois fluide et acéré :

Sweet home d’Arnaud Cathrine (sortie poche) : Entre cicatrices d’enfance et désespoir élégant… (2)

Sweet home est le cinquième roman du prolifique Arnaud Cathrine qui vient de sortir en poche et publié initialement aux éditions Verticales lors de la rentrée littéraire de septembre 2005. Son éditeur le décrit comme « une saga intimiste, un tombeau lumineux pour une mère défunte, un exercice de deuil et d’émancipation. » Et pour une fois on peut faire confiance à la 4e de couv », fidèle à l’oeuvre. Dans ce sweet-home, plus bitter-sweet que réellement sweet comme on peut s’y attendre, l’auteur nous entraîne au coeur d’une famille en voie de décomposition…

A propos d’un (premier) baiser : Nicolas Rey, Arnaud Cathrine, Niccolo Ammaniti, Anna Rozen, Lola Gruber, Jeffrey Eugenides, Matzneff, Fitzgerald, Bukowski, Djian, Sagan…

A l’occasion de la Saint Valentin, fête des amoureux, commerciale certes mais à laquelle on aime se prendre au jeu, Buzz… littéraire s’intéresse plus particulièrement au (premier) baiser, version littéraire. Celui sur lequel une existence peut basculer. Un homme, une femme, un premier rendez-vous et l’espoir brûlant de lèvres qui se scellent et se goûtent enfin. Mais avant ce baiser décisif, le prélude délicat et sensuel, hésitant, timide, maladroit ou au contraire fougueux, brutal… Des préliminaires qui s’éternisent parfois avant « d’oser » : Les écrivains « nouvelle génération » et leurs prédecesseurs nous offrent quelques belles scènes « d’avant baiser » et ses conséquences… Lyrique, blasé, émouvant ou poétique. Florilège :

La Disparition de Richard Taylor d’Arnaud Cathrine : Portrait en ombres chinoises d’une déroute masculine

Le prolifique Arnaud Cathrine revient en cette rentrée littéraire de janvier avec La Disparition de Richard Taylor, sixième roman qui rompt quelque peu avec son style au spleen élégant pour une écriture plus pragmatique voire humoristique. Inspiré d’une nouvelle initialement écrite par l’auteur pour la revue Remix, il fait écho aux premières pages du livre de la romancière écossaise A.L. Kennedy « Le Contentement de Jennifer Wilson » qui en constituet le point de départ.

Interview Arnaud Cathrine : « L’émotion n’a pas bonne presse en France, pour moi c’est le plus important ce côté humain. »

En quête d’espaces chaleureux et sincères, d’atmosphères épurées et cotonneuses ? Pour vous mettre à l’abri, on ne peut que vous conseiller Sweet home d’Arnaud Cathrine. Les traumatismes y côtoient des intentions douces et les violences de la vie la délicatesse d’un phrasé subtil. L’univers d’Arnaud se tient là, dans ses ouvrages et collaborations -musicales et cinématographiques- sensibles et éclairés.

Les vies de Luka d’Arnaud Cathrine : La vie rêvée des anges de Liverpool…

Les vies de Luka, quatrième roman (adulte) d’Arnaud Cathrine, publié en 2000 aux éditions Verticales, poursuit son exploration des thèmes de l’adolescence, de la famille et de la mort. Situant l’intrigue à Liverpool, l’auteur se glisse dans la peau d’une jeune fille de 17 ans, Luka, qui aspire plus que tout à prendre son envol, à « devenir elle-même » et à vivre enfin loin de l’ennui sclérosant de sa ville natale et de ses mornes habitants.