« Véronica » de Mary Gaitskill et « Rétro » d’Olivier Bouillère, les trash romans dans le buzz littéraire d’avril

Misère et splendeur du rêve new-yorkais : A signaler la parution du second roman « Véronica », de la new-yorkaise Mary Gaitskill (voir la chronique-tribune libre sur ce roman). Souvent rapprochée de Jay McInerney et de Bret Easton Ellis, elle a d’abord été remarquée pour ses talents de nouvelliste dans The New Yorker ou Harper’s Magazine. En 1988, elle publie un premier recueil, Mauvaise conduite (Flammarion).

L’histoire ? Dans les années 80, Alison a connu son heure de gloire comme mannequin à New York. Mais le rêve a tourné court et s’est transformé en ballade de la dépendance. La drogue, l’argent facile et les succès éphémères l’ont détruite. Vingt ans plus tard, Alison subsiste à New York en faisant quelques heures de ménage chez un ancien amant. Elle replonge dans le tourbillon de ses souvenirs. L’enfance, les relations avec son père, l’amitié rédemptrice avec l’excentrique Veronica, morte du SIDA… Tout revient, tout s’entremêle. Alison nous entraîne à sa suite dans ce « conte de fées pour adultes » brillant et pervers.

Frédéric Beigbdeder, qui se revendique adepte de la « trash littérature », est très enthousiaste sur le premier roman « Rétro » d’Olivier Bouillère (voir sa chronique dans le magazine Playboy, avril 08) qui vient de paraître chez P.O.L.
Résumé de l’éditeur : Nous sommes en 1998. Un homme encore jeune, désœuvré, se drogue et boit dans une sorte de compulsion nihiliste. Une aisance financière héritée, qui va s’amenuisant, lui permet de faire à peu près ce qui lui plaît. Mais il semble que rien ne lui plaise plus vraiment. Et puis, parce qu’il l’a souhaité si fort, ou parce que quelque chose s’est détraqué, en lui, hors de lui, ce même homme se retrouve transporté en 1978, enfant, mais avec la connaissance des temps qui vont suivre et de son histoire, comme de celle des autres, avec son esprit et sa sensibilité d’adulte. Années ante-sida, années du Palace, années de fêtes et d’insouciance. Une famille fantasque et désinvolte, Amanda Lear et Roger Peyrefitte et puis aussi de plus dangereux personnages peuplent ce monde suspendu. Un commissaire de police par exemple qui, au prétexte de coincer un organisateur de réseaux pédophiles, commence par abuser du héros avant de le pousser dans les bras de sa proie.
Retour en 1998 où, rêve ou cauchemar, il semble que la réalité se soit dégradée. Le narrateur est mêlé à une affaire de meurtre dont on ne sait plus à ce stade si elle est fantasmée comme il semble que l’a été toute la partie qui se déroule en 1978, ou si elle est réelle. Ce premier roman, entre cauchemar et nostalgie, joue de la confusion des temps et des niveaux de réalité, il impose un univers incertain, profondément troublant.

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