Quand la mauvaise critique dope les ventes d’un livre…

La mauvaise critique, qui vexe tant les auteurs, peut malgré tout leur être profitable en suscitant une hausse des ventes de leur livre. Une étude de deux professeurs américains s’est penchée sur la question :

Les mauvaises critiques peuvent-elle stimuler les ventes d’un livre ? C’est la question à laquelle ont cherché à répondre les professeurs Alan Sorenson, de la Stanford Graduate School of Business et Jonah Berger, de la Wharton Business School. Et contrairement à ce que l’on pourrait penser, cela peut en effet les favoriser ! Mais uniquement pour les auteurs méconnus en attirant l’attention et la curiosité des lecteurs. Jonah Berger a ainsi expliqué au journal Stanford Daily : « Toute publicité n’est pas forcément bonne, contrairement à ce que dit le vieil adage. Mais il y a des cas où même de la publicité négative semble faire progresser les ventes, il était donc intéressant de comprendre ce qui pénalise versus ce qui favorise. »

Basée sur les critiques du New York Times et les ventes de 244 romans, l’étude démontre ainsi qu’à court terme, une bonne critique favorise la vente de tous les livres quand une mauvaise critique aidera uniquement la vente des auteurs moins connus voire obscurs.

Selon le professeur Baba Shiv, le taux de familiarité d’un produit influence beaucoup la décision d’achat d’un client. La mauvaise publicité sur un produit connu engendre une diminution des ventes car le consommateur qui connaît déjà le produit, sera sensible à la critique. Sur un produit inconnu, le consommateur retiendrait plutôt la découverte d’une nouveauté et chercherait à s’y familiariser d’abord sans prendre vraiment garde à l’avis négatif. Ainsi, alors que le premier est victime de son empathie déjà acquise auprès du lecteur, le second bénéficie uniquement de la visibilité.

Par ailleurs, l’étude remarque qu’une mauvaise critique va peser longuement sur le livre d’un auteur connu, tandis qu’elle s’estompera plus vite pour un livre moins connu ne nuisant pas à ses ventes à long terme.
Et ce ne sont pas les célèbres langues de vipère, Zemmour et Naulleau de l’émission « On est pas couché » sur France 2, qui font décoller les ventes de leurs invités malgré tous leurs sarcasmes !

(Source : Stanford Daily)

4 Commentaires

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  1. intéressante, cette distinction entre auteurs connus et auteurs moins connus… Ca me fait penser aux critiques, très violentes, qu’a affrontées christine Angot avec son avant-dernier roman. Je ne sais pas comment elle l’a vécu, et si cela a affecté durablement sa carrière, mais si l’on s’en tient aux analyses citées ici, l’effet n’a sans doute pas été bénéfique, loin de là, pour la suite de son parcours

  2. Christine Angot est un peu une habituée des mauvaises critiques et lynchages en tout genre, avec en prime un procès pour son dernier roman! Je ne connais pas les chiffres de ses ventes mais il semble qu’elle parvient malgré tout à conserver un noyau dur de lecteurs fidèles indifférents aux critiques (qui de toute façon ne l’aiment pas et ne supportent pas l’autofiction) !

    • laurence biava sur 1 mars 2011 à 14 h 18 min
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    Désolée, mais si Angot a du s’habituer aux lynchages en tout genre, c’est avant tout par ce qu’elle ne sait même pas écrire français. Ce n’est même pas une question de style ou de non style, c’est juste qu’lle ne sait même pas faire la différence, par exemple, entre le sens propre et le sens figuré, ce que parviennent à faire ss difficulté des élèves en classe de cinquième. Donc, faut arrêter les conneries. En plus, visisblement, cette personne est visiblement très incorrecte. Ma prochaine critique ici à son sujet ("la si petite") et au sujet de son dernier roman. A PLUS TARD

  3. article pertinent mais il ne faut pas négliger l’impact du clash et de la polémique qui est un super boosteur de ventes…..

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