Pour vivre heureux, vivons fauchés !

Oui vous avez bien lu ! C’est plus précisément le titre d’un article publié dans le magazine Glamour du mois de mars 2006. L’enquête pointe un nouveau phénomène en plein essor outre-rhin. Plus précisément à Berlin. Nom de code : « le Mouvement de la décroissance festive »…

En d’autres termes la tendance à une paupérisation volontaire (aidée par un taux de chômage atteignant les 18.5% de la population) de la tranche des 25-35 ans au profit d’une vie humainement et culturellement plus riche. Une vraie « alternative à la consommania » en somme.

Se contentant de mi-temps ou multipliant les petits boulots demandant peu d’investissement, les jeunes berlinois fonctionnent au système D et à la solidarité communautaire (achat d’une voiture à plusieurs que l’on se partage ensuite, colocation, achats sur les flee-markets plutôt que chez Ikéa, friperies, bons plans sorties « fête à zéro euro »…). « Nous avons d’autres habitudes de consommation, estime l’un des témoins de l’enquête. « On se passe petit à petit de pleins d’objets que l’on se procure par réflexe, plus que par nécessité (portable, réfrigirateur…). »

Bref une préférence affichée au verbe « être » qu’au verbe « avoir » ! En conlusion une autre témoin nuance quand même ce portrait quasi idyllique : « A trop se laisser bercer, collectionner les petits jobs sans vraiment envisager l’avenir, j’ai vu certaines personnes se perdre. Ils atteignent aujourd’hui la quarantaine, ne savent toujours pas ce qu’ils veulent faire, n’ont pas de famille ni d’enfants. Le danger c’est de confondre déconsommation et laisser-aller« .

Le sujet fait écho aux aspirations de la nouvelle génération « adulescente-idéaliste » (aussi bien en Allemagne qu’en France où un phénomène similaire s’observe) tout en faisant écho au livre « 

  • 1 Commentaire

      • globulo sur 24 mars 2006 à 18 h 11 min
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      Le phénomène n’est pas bien nouveau, on parle déjà depuis plusieurs années des "furitas" : de l’anglais « free » (libre) et de l’allemand « arbeit » (le travail) dont la définition est :
      Ce nouveau mode de vie vient du Japon. Lassé par une économie en panne et une idéologie productiviste datant des années 60- 80 encore bien ancrée dans les esprits, les 15- 29 ans tentent de révolutionner les institutions. Pour 40% d’entre eux, le travail est un moyen simple de gagner sa vie et non plus une fin en soi. Le salarié modèle en costume cravate gris, c’est t-e-r-m-i-n-é !
      Les jeunes Japonais sont en rupture avec le modèle dominant. Ce qui compte à leurs yeux, c’est de vivre en adéquation avec leurs envies, quitte à vivre modestement. Les meilleurs diplômés acceptent des emplois précaires de serveurs, travaillent 6 mois, puis partent 6 mois à la découverte du monde. Ils seraient déjà 1,7 millions dans le pays selon les statistiques officielles. Fustigés par certains qui regrettent la perte du sens de l’effort, les Furitas pourrait bien débarquer rapidement en France.
      Vivre en harmonie avec soi, découvrir l’autre, une philosophie de vie plus enrichissante que de se regarder le nombril en s’assommant de questions pseudo- existentielles." (trouvée ici :www.legraindesable.com/html/bobos.htm, 2001)

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