« Les impasses mortelles du roman français » : Au secours, les bien-pensants de la littérature sont de retour !

Même s’il vaut sans doute mieux éviter les débats périphériques à la littérature (souvent stériles), voici tout de même une courte réaction à une nouvelle enquête très intéressante même si sans doute un peu vaine de Télérama. Enquête qui vient une fois de plus apporter de l’eau au moulin à la soi-disante « pauvreté » de la littérature contemporaine française, en dépit de quelques molles réserves…

Citons en particulier ses propos symptomatiques de l’essayiste Tzvetan Todorov auteur de « La Littérature en péril » qui « dénonce trois impasses mortelles dans lesquelles le roman, en France, se serait engouffré :
« Le formalisme (le roman ne se soucie plus d’être « l’incarnation d’une pensée ou d’une sensibilité », ni « une interprétation du monde », se contentant de devenir une construction formelle, un « objet langagier clos, autosuffisant, absolu ») ; le nihilisme (le roman, porteur d’une vision désastreuse de l’homme, devient une stricte « représentation de la négation ») ; enfin, le solipsisme (visée, ici, l’autofiction, la fascination pour le « moi » qui nie le monde alentour, « attitude complaisante et narcissique », pour tout dire autistique, estime Todorov). »

Lire l’article complet : Le roman d’une polémique sur le site de Télérama

Avec de tels raisonnements -qui sont eux mortels pour la littérature- sur ce que doit être ou ne pas être la littérature, on va bientôt devoir imposer un cahier des charges aux auteurs avec l’obligation de faire réfléchir les lecteurs sur le monde, d’introduire obligatoirement des références historiques, politiques ou économiques et de ne surtout pas parler de soi. Non mais franchement… Il ne reste donc plus qu’à censurer Michel Houellebecq, Régis Jauffret ou Chloé Delaume ! [Alexandra Galakof]

Lire aussi : Faut-il brûler la littérature « nouvelle génération » ?

Illustration : Jean-Philippe Delhomme pour Télérama

103 Commentaires

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  1. C’est vraiment incroyable ! En ce moment, le roman contemporain et ses enjeux sont au coeur des débats. Télérama revient sur ce thème et laisse la parole aux écrivains, aux théoriciens. TRès bien… On s’inquiète de la nouvelle littérature. Et pourtant… La maison des écrivains, grâce à un colloque qu’elle organise vendredi et samedi, va tenter de proouver que le roman actuel est en plein effervescence. Seront présents pour participer aux débats de nombreux auteurs comme Echenoz, Mauvignier, Rouaud… Vous pouvez consulter le programme complet de ces deux journées sur mon blog à l’adresse suivante : http://www.lalettrine.com/articl...

  2. S’il faut supprimer tous les auteurs nombrilistes, il ne restera plus grand monde dans les bibliothèques…

  3. Je vous rassure tout de suite : de là à ce que Télérama s’engage résolument pour une littérature un peu plus ambitieuse, il y a une marge…

    Bises.

  4. @ Anne Sophie : merci pour l’info mais attention, je crois qu’il faut s’inscrire.

    Pour ma part j’y serai vendredi

  5. Merci Nicolas,
    dès demain je téléphone à la maison des écrivains…. En revanche, travaillant le vendredi (eh oui…), j’assisterai samedi au colloque…

    • Anlor sur 24 janvier 2007 à 23 h 34 min
    • Répondre

    Comment les auteurs pourraient-ils ne jamais ou ne pas utiliser ces voies, ces moyens d’écrire ? La littérature se nourrit de l’homme. L’homme se nourrit de ce qu’il vit, quand il l’a vécu ou le vit. Et de l’homme, de lui-même ou des autres, mais vu à travers lui. L’auto-fiction… n’a-t-elle d’ailleurs pas toujours existé ?

    Quels sont les moyens alors, de "sauver" la littérature française ? Que trouverions-nous ou trouverons-nous sur les étals des librairies alors ?

    • Heautontimoroumenos sur 25 janvier 2007 à 13 h 35 min
    • Répondre

    Ce que j’attends le plus de la littérature contemporaine, pour reprendre le titre très seyant d’un livre que j’aime beaucoup moins, c’est d’être un laboratoire de catastrophe générale ; et peu m’en importent les formes.
    En tout cas, c’est peu dire que je me sens inexaucé.
    L’état de la littérature, à tout le moins en France, me paraît plus participer d’un pourrissement général que relever d’une entreprise esthétique, d’un effort de recherche ou de prospection. Et quand esthétisation il y a, elle est sans objet, d’un vide écœurant. A mon goût, Echenoz (entre tant d’autres) est peut-être un auteur, c’est surtout une honte.
    Je n’ai pas le sentiment que beaucoup de romanciers essayent de penser le monde, ni même qu’ils en aient l’ambition. Quant au style, c’est xanax et pipi de chat.
    Pour reformuler, je dirais que la littérature du moment sera plus utile aux historiens qu’aux esthètes, lecteurs ou écrivains du siècle prochain –s’il y en a un.

    NB : Dommage que vous arrêtiez vos articles transversaux. Je n’étais jamais d’accord ; ça ne veut pas dire que c’était inintéressant.

    • chien blanc sur 25 janvier 2007 à 16 h 01 min
    • Répondre

    Ne pourrait-on pas laisser ce genre de débats aux universitaires, qui le font très bien et y trouvent du sens? Todorov est loin d’être le dernier des cons. Mais s’il se met à parler à Télérama… son discours devient simpliste et moralisateur. Regarder et analyser, c’est la fonction de la critique universitaire, mais donner des leçons de littérature (comment elle doit être et quel est son destin)c’est vain et dérisoire. Même les écrivains les plus grands (et je tiens Echenoz pour un de ceux-là, ne vous en déplaise) n’ont rien à apporter à ces querelles de clochers qui n’intéressent que 126 personnes dans le 6ème arrondissement. Et si on laissait juste les écrivains écrire?

    • question sur 25 janvier 2007 à 16 h 48 min
    • Répondre

    Il a signé un contrat de citation avec télérama le bégaudeau ?

  6. Merci Anne Laure, oui en effet nous avions bien reçu le programme de ce colloque intéressant.
    Le thème de la littérature contemporaine et de son analyse sont régulièrement abordés.
    Je le sais vain, mais je ne peux jamais m’empêcher d’aller lire ce qui se dit même si systématiquement ça me vrille les nerfs ! Argh !
    En fait je ne vois pas l’intérêt de ce côté "le roman se regarde le nombril".
    Je signale quand même que Marianne vient de traiter aussi le sujet avec une enquête au titre bien racoleur : Le roman français est-il nul ?
    Divers auteurs étrangers sont interrogés et confirment (ben voyons !).
    A noter l’intervention de Colum McCann qui cite… Guillaume Chérel comme l’un des romanciers français dont il apprécie "l’énergie et le ton".
    Ce qui ne manquera pas de faire plaisir à nos amis de http://www.strictement-confident... !

    Max, Joest, je prends lequel pour taper sur l’autre ? 🙂
    Max, je ne savais pas que tu étais un lecteur assidu de Télérama, pour juger ainsi de leur choix littéraires… ??
    Ecoutez donc Anlor, la voix de la sagesse. J’ajoute que Bukowski doit se retourner dans sa tombe…

    Heauto, je garde et note précieusement ce "laboratoire de catastrophe générale" !!!
    Concernant les articles transversaux comme tu les appelles, il ne me semble en effet pas essentiel, du moins pas sous cette forme "masturbatoire" et stérile qui n’apporte rien à mon sens. Toutefois, cela ne sonne pas tout à fait leur glas : ces articles devront désormais puiser dans le cœur littéraire. A suivre !

    Chien blanc, 126 personnes, j’aime ta précision lol et ta pertinence aussi.

    Question, vous pouvez répéter la question (aon) ?
    Bon et puis sinon n’oublions pas que Mr Bégaudeau est le lauréat de Télérama
    buzz.litteraire.free.fr/d…

    Je signale aussi au passage (grosse flemme de faire un billet) la sortie au ciné du film « Les ambitieux » avec Karin Viard en éditrice -de charme- (rien que pour ça il faut sans doute voir le film) qui raconte l’histoire d’un auteur wanna-be (ils sont vraiment partout mon dieu !), sorte de Rastignac de l’édition. Par la réalisatrice de la géniale « Nouvelle-Eve » (Catherine Corsini) ! Le film semble sinon un peu germanopratin…

    Le pitch :
    Judith est une éditrice de renom qui a un certain pouvoir. Julien est un jeune auteur qui veut réussir. Il fait tout pour la conquérir, elle se laisse séduire. La curiosité de Julien l’entraîne à fouiller dans les affaires de Judith, il découvre l’histoire secrète de son père, mort en héros. Il en fait un livre, sans lui dire. Quand il lui avoue, elle se sent trahie. Elle lui interdit de le publier et rompt avec lui. Il passe outre. Judith veut se venger, elle ne voit pas que le geste de Julien est un geste d’amour qui va la réconcilier avec son père.

  7. Alexandra, c’est surtout à Chérel que ça va faire plaisir. La forêt sur sa tête va s’embraser!
    Pour ce qui est du truc sur le roman français je crois que le problème n’est pas le roman (y en a toujours des bons) mais le fait que le système croule sur des tas de livres qui n’ont rien à voir avec la littérature (un livre de Sarko, un de Morandini puis Steevy puis Alonso puis etc.).
    Cependant, je reproche à cette génération le manque d’engagement parfois, et l’unité, le courant etc.
    Mais on y verra plus clair dans quelques années et l’on pourra alors juger de l’époque

  8. Si la critique est constructive, pourquoi pas ? Le plus triste à mon goût dans ce "débat" qui se veut essai, c’est de nier le goût de chacun, car il y a de la place pour toutes les littératures, autofiction ou pas. Comme dit Alexandra, on tend vers un cahier des charges où il faudra de la flamboyance, du style (lequel ?), de l’impact, de l’imagination, de l’ouverture sur le monde dans lequel nous vivons.

    Yeah. On n’a pas reproché à Nizon ou Proust leur autofiction, mais bon le cahier des charges était par ailleurs bien rempli…

    Pourtant nous avons la chance en France d’avoir le choix (contrairement aux pays anglo-saxons notamment pour les traductions), le choix de nombreuses littératures, de nombreuses langues. A croire que ce débat — qui sent un peu le réchauffé — ne sert qu’à faire parler de la com’ pour la littérature, la vraie…

  9. Il est vrai que pour un assez grand nombre d’éditeurs dits "exigeants", tout récit autre que nombrilliste ou défaitiste est à jeter à la poubelle ou tombe dans la littérature de gare.
    Les Anglo-saxons n’ont pas ce travers. Et nos best-sellers sont de traductions de l’anglais.
    Par ailleurs, il semble bien qu’ils se refusent à fouiller cette mine qui a nom Internet. Il y a certes des scories et de l’or des fous dedans, mais aussi de vraies pépites.

  10. Aucune chance que Buk se retourne dans sa tombe parce qu’il est (encore) ivre mort… ah, ah… un débat Bukowski-Angot sur l’autofiction eut pourtant été si délicieux : son air indigné au moment où il lui aurait agité sa bite sous le nez en grognant : "suck it, whore, it’s sheer genius !" aurait sans doute fait un bon happening pour la méthode cauet.
    Pour répondre à alex (car je ne lis qu’elle et uniquement la partie parlant de moi étant donné que je ne suis qu’un petit con nombriliste): mon frère étant prof de français, il est obligé d’être abonné à Télérama, sinon ça lui fait des points en moins et on l’affecte dans un collège pourri du 9-4 (vous me direz, on l’affecte quand même dans un collège pourri du 9-4…).

    Je conseillerais enfin aux personnes qui écrivent, qui écrivent bien, des trucs pas dans la norme, de se concentrer sur leur écriture, sans se faire chier avec toutes les conneries liées à l’édition. En un sens, c’est une chance de ne pas être édité et de ne pas tremper dans toutes ses sphères grasses pour développer une oeuvre authentique et de qualité. A un moment ou à un autre, ce que vous aurez fait parviendra bien à atteindre ceux en mesure de l’apprécier et d’en faire bon usage.

    Bon w-e sportif !

    • jojo sur 27 janvier 2007 à 15 h 40 min
    • Répondre

    conczernant Colum mc Cann, y a quand même un petit problème à ce qu’il dit : il ne lit pas le français… par contre Guillaume chérel l’a bien interviewé il y a quelques temps… Le vrai problème de Télérama et de Marianne c’est jusqu’où peut-on prendre les lecteurs pour des imbéciles avec ce genre de papiers ? Quand on voit les ventes en librairie, on s’aperçoit que le public ne suit plus ce genre de papiers, et j’ai l’impression que c’est surtout ça qui les inquiète… Le buzz litt ou strictement confidentiel (je suis libraire) ont l’air beaucoup plus prescripteurs en proportion… Bon sinon, qu’il s’agisse de mr bégaudeau ou todorov, je ne comprends pas bien leur démarche ni l’endroit d’où ils parlent… mais il est vrai que je n’ai pas lu… Je me permets juste de rappeler que le dernier qui s’amusa à ce genre d’exercice est monsieur pierre jourde… on le retrouvait quelques mois plus tard dans marie-claire, en bon chroniqueur sympa… C’est bien joli de dire en gros que les auteurs français sont nuls pour, au final, publier un crétin patenté du style de bénier-burkel.

    • Chérel sur 27 janvier 2007 à 18 h 23 min
    • Répondre

    Le débat n’est pas nouveau… Ma tête forêt ne s’est pas enflammée, rassurez-vous, ça m’a aumusé surtout, et si je connais effectivement Colum MacCann pour l’avoir interviewé il est vrai, il y a une dizaine d’années après le Festival Etonnant Voyageur de Saint-Malo (je vous renvoie aux prises de position de Michel Le Bris sur le sujet, depuis… quinze ans ! Et son dernier édito annonçant le prochain Festival Etonnants Voyageurs que je reprends sur mon blog : pub !), il m’a fait l’honneur de s’intéresserr à mon travail… malgré son "pôvre" Français, il est vrai… Mais il connaît mes références : J. London, Kerouac, Bukowski, H. Miller, Cendrars… Bref, il y a évidemment de bons romans Français comme il y a plein de mauvais livres américains mais ne voir que nos auteurs, en général, ont tendance à se complaire dans le "nombrilisme" formaliste, effectivement, c’est être aveugle… Peu de souffle, peu de vision sur le monde. A ce titre, M. G. Dantec, s’il me paraît complètement barré souvent et réac, tente lui au moins de dire le monde… actuel et futur. Quant à moâ, je fais ce que je peux en écrivant sur la banlieue, la Guerre d’Espagne et les rapports H/F… et le monde du travail. Jugez sur pièce… Lisons et comparons. En gros, la littérature Française se repose sur ses lauriers depuis un bail et se remet peu en question. Pedant ce temps-là, le monde bouge et souffre et d’autres écrivais se coltinent à la langue poour dire ses bouleversements. Bise à Alexandra… qui me cherche depuis un petit moment : faudrait qu’on se parle un jour, je ne mords pas et aimle la lis-tes-ratures par-dessus tout. Voir mes articles dans Le Point et Regards… Quinze ans que je fais ce boulot. Ne me dites pas que Max Monnehay et Ariel Keoning, que vous semblez apprécier, représentent l’avenir de la littéraure Française ? Steevy prépare un livre au fait… Voilà où nous en sommes : il est question du livre-produit. Superficialité contre fond et forme… Résistons.

  11. Le scoop de tout cela c’est quand même que notre Max Léon national est le frère caché de François Bégaudeau !
    Mais je me demande… pourquoi "l’autofiction" de Christine Angot (je suis curieuse de savoir quels ouvrages tu as lu d’elle ?) serait-elle inférieure à "l’autofiction" d’un Bukowski par ex ?
    Est ce parce que c’est une femme (vivante de surcroît : shame on her !) ?

    Oui tout à fait Jojo, le débat est récurrent mais je crois qu’il y a un petit plaisir masochiste à s’auto-flageller. Je réflechis à un truc en répondant. Beaucoup se lamentent que nous n’avons plus de "grands écrivains" et citent en boucle Balzac, Proust, Zola ou plus près Sarthe, Beauvoir, etc.
    Mais à leur époque il n’y avait pas plus d’une dizaine de grands noms qui se détachaient.
    A peu près autant que de nos jours finalement, tout le monde peut citer entre 5 et 10 auteurs français qui ont vraiment créé une oeuvre. Pas de mauvaise foi là-dessus SVP ! Donc finalement d’un point de vue statistique, on est dans la moyenne. C’est marrant comme les critiques aiment mieux s’attarder sur ce qui est mauvais que sur ceux qui sont bons.

    Et pour finir Guillaume, je ne te "cherche" pas, rassure toi.
    J’ai juste porté à la connaissance de tes acolythes un article où tu étais mentionné, croyant naivement que tu avais été traduit en anglais. Il n’y avait aucune ironie dans ma citation.
    Je respecte ton travail littéraire, toutefois, je me permettrai juste de remarquer que le fait d’écrire "sur la banlieue, la Guerre d’Espagne et les rapports H/F… et le monde du travail." comme tu le soulignes, n’est pas, pour moi, un gage de valeur littéraire. Simple opinion personnelle…

  12. PS : j’ajoute qu’avec ces raisonnements sur la littérature doit faire réfléchir sur le monde, blabla, il faudrait aussi mettre au rebut toute l’oeuvre de Colette et de Virginia Woolf… Et tant d’autres…

  13. Bukowski est plus intelligent et il a de l’humour. ça fait une sacrée différence au final. Non, non, non, tout ne se vaut pas…

    • PhJ. sur 30 janvier 2007 à 1 h 16 min
    • Répondre

    Et son écriture est magnifique.
    Et il sait voir, traduire, le monde, l’humanité.
    (Oui, ça fait un petit paquet de différences, euh, importantes.)

    • MonsterJack sur 30 janvier 2007 à 8 h 46 min
    • Répondre

    La Littérature c’est la Magie des Mots. Point barre.

    The Magical MonsterJack Tour

  14. Excellente te blaguouze sur Bukowski/Angot. Vraiment, elle va me faire la journée celle la.

  15. Vous savez quand même qu’il y a des lecteurs qui adressent exactement les mêmes louanges (style magnifique, humanité, intelligence, sensibilité, etc) à votre bouc émissaire préféré i.e Christine Angot ? A part peut-être le coup du "plus d’humour" (est-ce un critère de qualité littéraire ?? Et l’humour n’est-il pas un trait d’esprit très personnel ; je t’assure qu’il y a bien des gens qui ne rient pas à l’humour de Buk… )…

    PS : Messieurs qui venez de mépriser en bloc Madame Angot, pouvez vous me dire quel livre vous avez lu d’elle ? Je serai curieuse… Max a déjà éludé la question une 1e fois (dois-je soupçonner un délit de « J’ai pas lu mais j’ai détesté« )

    PS2 : je précise qu’à titre personnel, je suis plus attirée par l’œuvre de Bukowski –lue- que celle d’Angot – non lue- mais je reste lucide et relative et évite de prendre mes goûts pour une généralité littéraire absolue et irrévocable… 🙂

    PS3 : on a cité Christine Angot, on aurait pu aussi citer Philippe Jaenada qui m’arrêtera si je me trompe mais qui a toujours puisé dans son propre vécu pour écrire ses romans. Dans une de ses interviews, il disait d’ailleurs avoir éclusé tous les grands thèmes de sa vie (le célibat, les rencontre amoureuses, la vie en couple, le mariage…) puisque du jour où il avait fondé une famille sa vie était devenu "stable" et sans événement majeur pouvant être source d’inspiration romanesque. Il semble que de nombreux lecteurs apprécient pour autant sa prose…, sans se plaindre d’un quelconque caractère « nombriliste » (terme qui ne veut rien dire).
    D’ailleurs scoop : son prochain roman sera davantage fictif – du moins en apparence- puisqu’il devrait partir sur l’idée d’un jeune homme sequestré dans une chambre jusqu’à sa majorité et qui découvrirait notre monde avec les yeux d’un Candide. Si je ne m’abuse ?

    PS 4 : Ce qui me choque en résumé c’est que l’on puisse prendre l’argument de « l’autofiction » comme critère de mauvaise qualité littéraire car nous le voyons, les contre-exemples sont multiples.

    PS 5 : Bon et pis maintenant paraît-il qu’il faut aussi que les romanciers puisent dans la SF pour écrire de "bons" romans…A ce train là je crois que je vais finir par arrêter de lire d’ici peu moi…

  16. Pour moi, oui, l’humour est un critère de qualité littéraire, c’est aussi et surtout une des formes les plus évidentes d’intelligence. Nietzsche, par exemple, est plein d’humour et ça participe pas mal à la qualité de sa pensée et de son oeuvre.

    ps pour alexandra : je ne réponds pas à ta question car je la trouve hors de propos (si c’est toi qui commence à chercher la polémique, où allons-nous?). Il se trouve qu’elle n’est pas pertinente.
    ps2 pour alexandra : tu fais une bien mauvaise pub à jaenada… si les grands thèmes de sa vie se résument à ça, le gars a une vie bien pauvre !
    ps 3 pour alexandra : tu sais que je t’aime quand même…

  17. Attends, deux secondes, je commence à douter, là. On parle bien de la nana qui se promène avec Doc baltringue et raconte ses fourrages avec un banquier des beaux quartiers, d’un côté? Et de l’autre de C.B, et de ses expériences hummanistes à la chaîne, de l’autre?
    Restons sérieux.

  18. L’autofiction, oui, mais il faut avoir quelque chose à raconter!

    Sur Christine Angot, il faut rappeller que depuis l’Inceste (que j’ai lu et que j’ai aimé), elle n’a plus eu de succès littéraire. Alors, je ne vois pas pourquoi on la citerait en "figure de proue" de la littérature de 2007.

    Enfin, la littérature en péril, c’est un marronnier. Dans le même style, je paris qu’en septembre Lire titrera qu’il y a trop de livres dans la rentrée littéraire…

    • PhJ. sur 30 janvier 2007 à 22 h 02 min
    • Répondre

    Ah oui mais je n’avais pas compris le débat. Je croyais que tu disais, Alexandra : "Je ne vois pas pourquoi il faudrait préférer Bukowski à Christine Angot." (Dans ce cas, pourquoi faudrait-il préférer Georges Brassens à Patrick Bruel, Jeanne Moreau à Michael Youn, Schubert à Pascal Obispo ?) Mais bon, apparemment (ouf), je m’étais trompé, ce n’est pas ce que tu disais. (Et pour répondre à ta question à la cantonnade, j’ai lu trois livres d’Angot : L’inceste, Quitter la ville et Pourquoi le Brésil, et je m’arrêterai là : c’est sans intérêt, pour moi, à aucun point de vue (j’en ai lu trois, quand même, bel effort). C’est écrit n’importe comment, c’est pesant, et surtout, c’est pathétiquement nombriliste, oui, ce qui n’est pas dû au principe de l’autofiction – Bukowski, par exemple, est vraiment ouvert sur le monde, il parle de lui pour parler de la vie.) Le sujet était, donc, l’autofiction en général. Et là, bien sûr, je suis entièrement d’accord avec toi, il est aussi crétin de dire "l’autofiction c’est nul" que "le polar c’est nul" ou "les films d’action c’est nul".
    Tout ce que tu dis sur mes livres est exact – sauf la fin, justement : j’ai abandonné mon projet de fiction (le jeune homme séquestré), pour revenir à quelque chose de beaucoup plus proche de ma vie. (Max Leon, tu sais ce qu’elle te dit, ma vie bien pauvre ? – restons-en là, parce qu’il y a écrit au-dessus : "l’agressivité n’est pas utile".)

  19. N’empêche, je comment plus tard que toi, phj, on peut donc légitimement penser que je suis plus cool…
    Tout bien réfléchi, j’ai l’impression que l’aigreur et l’agressivité n’est pas vraiment de mon côté; ça me rappelle le lycée, les gars trop lisses, les filles qui avaient grossi, tout ça, tout ça.
    Qu’est-ce que je fous là? serait néanmoins une question relativement légitime.

  20. Max : je ne cherche pas à faire de la pub à qui que ce soit et encore moins à créer la polémique (j’ai horreur de ça !). Je me base sur des faits concrets pour argumenter.
    Puis-je savoir en quoi ma question de savoir si tu as lu ou non Angot n’est elle pas pertinente ?? C’est la base pour juger de la qualité littéraire d’un roman non ?
    Il me semble qu’il y a aussi beaucoup de romans "pas très drôles" qui sont pourtant des chef d’œuvre ou vivons-nous sur deux planètes différentes ?

    Le fait d’être "cool", "drôle" ou de "bien aimer qqn" ne change rien à la problématique… Il n’y a rien de personnel contre toi dans tout ce qui est dit là. On peut ne pas être d’accord et en discuter.

    Fabien, il faut rire là j’imagine ? Depuis quand une œuvre littéraire doit elle être jugée sur la base de la vie privée de l’auteur ????????????????????

    Je répète ma question à Fabien et à Max : Avez-vous lu l’un ou l’autre cet auteur que vous calomniez avec virulence ?

    Que vous me disiez : "Non je ne l’ai pas lu car ça ne me tente pas", ça je l’accepte sans pb ; je suis ds le même cas d’ailleurs. Mais acceptez (et respectez) le fait que beaucoup de lecteurs (et pas des abrutis) apprécient son style, son univers et son œuvre. Bien plus que celle de Bukowski pour reprendre l’exemple donné.

    Ce qui me gêne, c’est de faire de ses goûts personnels une généralité.
    Ce qui me gêne c’est d’utiliser l’attaque du "nombrilisme" et de "l’autofiction" pour dénigrer le roman français alors que de l’autre côté on porte aux nues un Bukowski par ex.
    Ce qui me gêne c’est cette intolérance chronique et dictatoriale qui revient systématiquement.
    Et qui se traduit en général par de l’agressivité dés qu’un avis divergent s’élève.
    ;

    Philippe et Joest, j’apprécie vos réponses éclairées de lecteurs (émérites !) de Christine Angot. Et merci de cette confirmation sur l’autofiction (ouf !).

    • JOJO sur 31 janvier 2007 à 12 h 25 min
    • Répondre

    je n’aime pas spécialement les livres de christine angot, même si elle est quand même d’un autre niveau que les écrivains journalistes qui pêtent les plombs toutes les cinq minutes parce qu’on est pas en admiration devant leur petit bouquin aux éditions du rocher mais ce qui me choque, c’est que ces petits messieurs donneurs de leçon (d’où ils parlent ? du journal le point c’est ça ?) tappent à bras raccourci sur une femme qui n’est pas un top-modèle (selon les classiques masculins), essaye de s’imposer, d’écrire (quand même un peu mieux que chérel et compagnie, désolée) est peut-être crispante ou tout ce que l’on veut, mais elle assumme, ne se fait pas pipi dessus toutes les cinq minutes sur son blog, ne cherche pas à manipuler, elle "brute de décoffrage" et franco de port, comme si cette qualité – classiquement masculine – en dérangeait certains. J’aime Bukowsky mais j’ai souvent remarqué qu’il y un nombre infini de mecs un peu crades, un peu stériles, qui se réfugiaient derrière-lui pour s’exprimer. Un débat angot-buke réserverait sans doute quelques surprises, j’imagine, et je pense que christine angot est tout aussi respectable que bukowsky, le seul problème, visiblement pour certains, c’est qu’elle ne sort pas sa queue toute les cinq minutes, ne boit pas trois litres de rouge par jour, ne baise pas des minettes… c’est en tout cas l’impression que laisse certains commentaires
    JJ

  21. Jojo…. DANS MES BRAS !!!!!

  22. Nan, mais attends 2 secondes, Alexandra, quand donc t’as lu que j’avais écrit que l’autofiction c’était de la merde. On croit rêver là. Tu digresses.
    JJ: je passe, et t’inquiète je n’ai rien de cradingue et j’aime autant Bukowski que d’autres comme Vian ou Kundera. J’aime beaucoup Joncour par exemple. J’aime autant Céline que Sartre. Alors qu’on vienne pas me coller des étiquettes douteuses de type qui n’aime que ceux qui montrent leur bite. Un peu stériles? Tu peux éclairer ta pensée là? Et pour ce qui est de Chérel, je crois qu’il répondra seul. J’ai rien à voir là dedans.

  23. Et pour finir, hein, j’ai jamais écrit ne serait-ce qu’une ligne sur un livre que je n’ai pas aimé. J’ai trop peu de temps à perdre.
    Alexandra, tu t’excites toute seule.

  24. Je ne m’excite pas Fabien.
    J’essaie de comprendre (toi ou d’autres, encore une fois ça n’a rien de personnel).

    Dis-moi qui a écrit précédemment ?

    "Attends, deux secondes, je commence à douter, là. On parle bien de la nana qui se promène avec Doc baltringue et raconte ses fourrages avec un banquier des beaux quartiers, d’un côté? Et de l’autre de C.B, et de ses expériences hummanistes à la chaîne, de l’autre?
    Restons sérieux."

    PS : Au fait quel livre as-tu lu de C.Angot ?

  25. Mon dieu, on a ouvert la boite de pandorre en disant qu’on trouvait qu’angot c’était pas top-top (rien de plus virulant, pour ma part)!?
    Des passages du comment de jojo sont néanmoins affligeants.
    Pour ma part, je suis un grand laudateur de Pagnol et j’ai une certaine tendresse pour Bobin, alors…

    • JOJO sur 31 janvier 2007 à 15 h 29 min
    • Répondre

    Eh, ho, Max, s’agit pas d’ouvrir le débat ni la boite à pandore sur christine angot, s’agit juste de pas se tromper de débat. Qu’une femme, puisque c’est bien de ça qu’il s’agit, se comporte à la même hauteur que ne le ferait n’importe lequel de nos chers auteurs mâles… et ça devient très vite un gros problème. ça, c’est pour le premièrement.
    Le secundo, c’est "ras-la-casquette" des zorros littéraires qui voient la brindille chez les autres sans même avoir conscience de la pourte – et je suis sympa – qu’ils ont chez eux. Lecteur ou lectrice, on a dans cet espace le même droit, au même niveau, d’exprimer les jérémiades d’un auteur qui vient donner des leçons sur un autre auteur. Le net est libre pour les auteurs, il peut donc l’être aussi pour les lecteurs. Y en a un peu marre des leçons de morales de certains qui sont très vite oublieux de leurs petis manque de morale à leur endroit. Je sais pas, ils ont qu’à monter un syndicat des écrivains aigris et distribuer des tracts aussi, pendant qu’on y est. Enfin, je ne sais pas, un écrivain, il parle (ou pas de son boulot), pas de temps à perdre sur celui des autres.
    JJ

    • MonsterJack sur 31 janvier 2007 à 17 h 54 min
    • Répondre

    Alexandra à propos d’Angot :
    "Mais acceptez (et respectez) le fait que beaucoup de lecteurs (et pas des abrutis) apprécient son style, son univers et son œuvre."

    Oui mais n’importe qui (sans talent) pourrait publier, il se trouverait toujours quelqu’un pour l’apprécier.

    Pas très pertinent tout ça !

    MJ

    • PhJ. sur 1 février 2007 à 0 h 55 min
    • Répondre

    Je suis, moi aussi, assez consterné par le post de Jojo. (Et plus encore – parce que je ne connais pas Jojo – par la réaction enthousiaste d’Alexandra.)
    D’abord, quoi, on n’a pas le droit de ne pas aimer Angot ? C’est, euh, parce que c’est une femme ?? (Tu aurais été aussi virulente et outrée si quelqu’un avait dit qu’il n’aimait pas Florian Zeller ou Nicolas Rey ?)
    Ensuite, vous avez parlé ici, il y a quelque temps, d’une certaine misogynie dans le milieu littéraire, du problème de l’apparence (jolie fille etc…) auquel beaucoup s’arrêteraient bêtement, mais alors là, tu bats tous les records dans l’autre sens. Les hommes aiment Bukowski parce qu’ils sont un peu crades et stériles ? Les hommes aiment Bukowski parce que ça parle de cul et de bière ? Au secours.
    (Quant à la phrase sur l’écrivain qui doit parler de son boulot mais pas de celui des autres, mystère et boule de gomme. C’est quoi, une sorte de loi ?)

    • G. Chérel sur 1 février 2007 à 10 h 36 min
    • Répondre

    M’ouais… merci Ph. (Jaja ! j’tai reconnu), je passais par là pour voir si Alexandra avait réagi à mon invitation (à propos, je viens de lire ton "papier" sur les Intellos précaires et j’ai trouvé ça intéressant, forcément, je me sens concerné, je suis devenu un intello précaire, même en pigeant au Point de temps en temps, n’en déplaise à Jojo qui semble me détester à un point suspect (même question que toi, Alex, à Ory sur Angot: a t-il lu mes livres ?). J’ai lu L’inceste d’Angot, son meilleur je crois, et d’autres survolés parce que j’ai compris ce qu’elle faisait, je comprends qu’on aime mais je ne supporte pas qu’on la mette plus haut qu’elle n’est sous prétexte qu’elle a une grande gueule agrssive et qu’elle squatte chaque coin de rue de Saint-Germain des Près. Jojo tu t’exprimes comme un mauvais libraire, l’aigri agressif c’est toi. J’ai rien contre la prétendue autofiction, Kerouac en faisait à ce compte là… et même Marcel the grand Proust. S’agit d’être bon ou pas… Angot est chiante. Mégalo et caricaturalement germanno-nombrilisto-pratine… Si ça vous plait, tant pis pour vous. Me résumer à des pauses de mecs viril poivreau c’est débile… Suis fils de féministe et féministe moi-même… quasi féminin tiens ; lire "Les pères de famille ne portent pas de robe", Julliard 2005 sur les rapports H/F peu après l’affaire Cantat… Avoir du style ou pas… Angot a son style… c’est vrai, de névrosée, ok, qu’elle aille voir un psy et ne fasse plus passer des vessies pour des lanternes… En résumé : as-tu lu autre chose qu’Angot, Alexandra ? On se demande… Le débat sur la sempiternelle" crise de la lis-tes-tatures Française ne se résume pas à Angot. Elle cristallise le phénomène ok, mais elle sera oubliée après sa mort au contraire de Duras. Avoir du style, c’est ça la vraie question ? Dire le monde avec style… entendre une voix. On l’entend la sienne, ses lectures sont bien je crois, mais le thème de ses livres sont aussi fin qu’un papier de cigarette : Rendez-vous… On a tout pigé dès le titre. Le prochain racontera sa relation avec Doc Gynéco… La belle affaire ! Désolé pour vous, Jojo le libraire… éh hé… et Alexandra, si vous ne pouvez pas faire la différence entre un véritable bon écrivain, un bon livre, et les impostures actuelles… bien de leur époque. Je renonce.
    Suis pas prof de letres… seulement crtique à mes heures.
    Lisez Lucia Etxebarria, tiens, puisque vous me croyez miso… Lisez la différence.
    Vous ne voyez toujours pas ?
    Tant pis pour vous.

  26. Je vais faire des posts séparés pour répondre car j’ai remarqué que certains de mes arguments étaient éludés et ça m’ennuie…(attention ça va être long !)

    1/ Philippe, tu dis être consterné par les posts de Jojo mais le post de Fabien que j’ai cité en commentaire n°35, ça ne te consterne pas ??

  27. 2/ Monster, en dépit de tout le respect que je te porte à toi le doyen du Buzz littéraire (!), n’est ce pas de la pure mauvaise foi ?? Il me semble que ce n’est pas « quelqu’un » qui plébiscite Christine Angot mais un vrai lectorat dense et fidèle. Sont-ils tous des cons ? (pour en connaître quelques uns, je peux t’assurer que ce n’est pas le cas).

  28. 3/Max, il ne s’agit pas d’ouvrir la boîte de Pandore. D’ailleurs le fond du sujet n’est pas C.Angot mais le fait que certains donnent des leçons sur ce que doit être la littérature contemporaine en tapant systématiquement sur le soi-disant pb de l’autofiction/roman nombriliste (je recadre le débat ici). Il se trouve que C.Angot est en général la 1e visée par ce type d’attaque puisqu’elle s’est trouvée, malgré elle, l’égérie (comme l’a bien dit Guillaume (Chérel) en commentaire n°40) de ce « mouvement » inventé par les médias (et ridicule en soi puisque absolument pas nouveau mais bon passons).

    Jojo, comme moi-même, ne cherchons pas à défendre l’œuvre de C.Angot, dont nous ne sommes pas des adeptes non plus (Jojo tu me diras si je me trompe ?). Nous sommes objectives face à un pb d’amalgame entre la personne de l’auteur qui agace certains comme en témoigne le post de Fabien qui fait l’amalgame avec sa vie privée et celui de Max qui lui reproche de ne pas être « drôle » (!). Ni Fabien ni Max n’ont semble t’il du reste lu l’auteur.

  29. 4/ Sur les lecteurs de Bukowski et le 1e post de Jojo :

    Le 1e post de Jojo (commentaire n°31) est très intéressant d’où mon enthousiasme (même si je reprocherai juste une pointe d’agressivité dans le message).
    Certes elle a mis les pieds dans le plat (je n’aurais pas osé) et je comprends que cela ne fasse pas plaisir à ces messieurs même si cela n’a rien d’une attaque personnelle encore une fois. Mais force est de constater que cela rejoint des impressions que j’avais eues précédemment (pas sur le Buzz littéraire, en général dans mon entourage). On remarque que l’attachement -voire idôlatrie- à certains auteurs tels que Bukowski, Kerouak et dans une moindre mesure Bret Easton Ellis ou Palahniuk de certains (jeunes) hommes, sous-tend en général une certaine misogynie, puérilité et intolérance (en général alimentées par certaines déceptions sentimentales ou professionnelles). Il y a je pense là un espèce de fantasme sur la domination féminine et le mec hyper-virile, violent, libre de tous ses actes, le vagabond « rebelle » qui « emmerde » la société. D’ailleurs j’ai aussi remarqué que souvent ces jeunes hommes sont souvent des fils à papa ou des petits cadres assez friqués (sortant d’HEC, ingénieur ou autre), ayant une vie assez dorée finalement.

    > JE PRECISE QUE CECI N’EST PAS UN REPROCHE MAIS UN CONSTAT OBJECTIF A LA LIMITE DU CLINIQUE (désolée si ça fait un peu psy de comptoir c’est avant tout empirique).
    J’espère que cela ne vous blessera pas (Alexandra innocente) : je trouve ça même assez attendrissant d’une certaine façon.

    Autre point très intéressant et auquel j’adhère à 2000% avec Jojo :
    « Un débat angot-buke réserverait sans doute quelques surprises, j’imagine, et je pense que christine angot est tout aussi respectable que bukowsky. »

    Cette analyse est pleine de sagesse et encore une fois objective puisque Jojo n’est pas une fan de Christine Angot.

  30. 5/ Je répète mon message précédent qui résume mes idées clé sur le débat présent et j’espère qu’elles ne seront pas ignorées cette fois :

    Ce qui me gêne, c’est de faire de ses goûts personnels une généralité.
    Ce qui me gêne c’est d’utiliser l’attaque du « nombrilisme » et de « l’autofiction » pour dénigrer le roman français alors que de l’autre côté on porte aux nues un Bukowski par ex.
    Ce qui me gêne c’est cette intolérance chronique et dictatoriale qui revient systématiquement.
    Et qui se traduit en général par de l’agressivité dés qu’un avis divergent s’élève.

  31. 6/ Max : si tu n’est pas parti bouder après ces différents messages, j’aimerais que tu m’en dises plus sur Christian Bobin. On ne cesse de m’en parler depuis 2 ans environ !
    Quels livres me conseillerais tu ? Et pourquoi éprouves tu une certaine « tendresse » à son égard ? Détails bienvenus ! (j’aime finir sur une note positive 🙂

  32. Il faut aussi que je réponde à Guillaume (commentaire n°40)
    Je suis une fervente lectrice de Lucia Etxebarria (surtout son 1e roman, après elle tourne un peu en rond) : Ca nous fera au moins un point commun !
    Merci pr l’article sur les intello-précaires 🙂
    Non je n’ai pas lu tes livres : je respecte ton travail et tes convictions mais ton univers ne me tente pas.
    Du moins pas pour l’instant. On ne sait jamais ?

    Tu dis au sujet d’Angot : « Je ne supporte pas qu’on la mette plus haut qu’elle n’est sous prétexte qu’elle a une grande gueule agrssive et qu’elle squatte chaque coin de rue de Saint-Germain des Près. » « Angot est chiante. Mégalo et caricaturalement germanno-nombrilisto-pratine… »
    > Ca s’apparente plus à de la jalouise et de l’aigreur ça… Il faut rester objectif et éviter les amlagames je pense. Un vrai pb en France !

    Tu demandes : « as-tu lu autre chose qu’Angot, Alexandra ? On se demande… »
    > Je n’ai pas lu Angot comme je l’ai dit précédemment. Ca ne me tente pas.
    Mais comme pour toi, je respecte son travail et ses convictions littéraires ainsi que le lectorat qui la suit. La littérature n’a rien d’universel contrairement à ce qu’on veut bien nous faire croire.

    Tu dis : « Le débat sur la sempiternelle » crise de la lis-tes-tatures Française ne se résume pas à Angot. Elle cristallise le phénomène ok »
    > Oui c’est pour cela que je l’ai prise en exemple parce qu’elle cristallise le phénomène mais j’aurais pu prendre bien d’autres exemples d’auteurs taxés « d’autofictionnistes » et insultés à ce titre.

    • tsquaron sur 1 février 2007 à 11 h 57 min
    • Répondre

    J’ai déjà entendu ça quelque part, cette antienne selon laquelle "certains" (les lecteurs forcément misogynes et friqués de Buk, Ellis et autres « crades ») critiquent Angot, "une femme". Comme si le fait qu’il s’agissait d’une personne munie d’un utérus et de nichons (pas très gros certes, mais des nichons quand même) primait, quand bien même on parle de sa littérature, sur le fait qu’elle est un écrivain, un écrivain qui, du reste et par ailleurs, ne lésine pas sur l’étalage public de sa personne (ce que je trouve détestable chez elle, comme je trouve ça ridicule chez Beigbeder – indépendamment de leur qualité ou de leur insignifiance littéraire putatives). Moi ça me gêne parce que j’ai l’impression que l’on sous-entend qu’il faut prendre des pincettes, qu’il ne faut pas égratigner une femme qui fait comme un homme, non pas pipi, mais de littérature ; en somme, qu’il faut bien considérer qu’une femme qui écrit, c’est une femme, une Femme, pardon, et qu’une femme on ne peut pas la taper, même avec une rose, gnagnagna, etc. Bref Angot est une femme, c’est incontestable, mais elle est aussi, et avant tout quand on parle de ses livres, un écrivain (une écrivaine si on veut), donc une personne qui, indépendamment de son sexe, occupe une place plus ou moins importante dans l’espace public, qui immanquablement, il me semble, doit s’attendre à être jugée, en bien ou en mal, sur ce qu’elle fait, dans ses livres ou sur la scène. J’ai lu « Inceste », « Quitter la ville », j’ai, avant ça, avec un pote, adapté « Même si » au théâtre (amateur) – du temps où sa verve me séduisait ; du temps où je n’avais pas encore vraiment lu une ligne. Rapidement, pourtant, ça m’a paru ennuyant, creux, ultra-répétitif, surjouant de l’apposition, de la mise en exergue d’un mot ou l’autre, qui reviennent ponctuellement marquer le coup comme un coup de gong qui (a) fini, moi, par me casser la tête. Dernièrement, j’ai parcouru son dernier bouquin. Une amie qui était plutôt favorable à cet auteur, l’a lu et m’a avoué que hormis les quelques recettes habituelles, qui séduisent autant qu’elle agacent, le livre était d’un vide abyssal sidérant : il n’y a juste rien, du vent ; elle parle pour ne rien dire. Je veux bien le croire. Bref, je suis vacciné pour longtemps. Je préfère nettement (c’est en fait incomparable) relire le Journal d’A.Nin, même si ça sent un peu la poussière.

  33. Ben, justement, c’est assez difficile de parler de Bobin… Je l’ai découvert tout à fait par hasard en cherchant un livre à offrir à ma mère (séquence "tranche de vie"). Je suis tombé sur La plus que vive, sorte d’autofiction, ou plutôt, d’essai autobiographique, évoquant principalement l’amour, le deuil, la vanité de l’existence. Aprés en avoir lu pas mal d’autres, je crois que c’est un de ses meilleurs. En même temps, il n’y a rien qui ressemble plus à un bobin qu’un autre bobin. Le style fait un peu penser aux arbres peints par Corot, aux contours flous, qui se fondent dans le paysage mais tout en restant bien présents. ça peut faire dire à certains que ses livres sont un peu vides, ce qui n’est pas complètement faux, mais je crois que c’est justement son propos : une vie est si peu de chose, comment en serait-il autrement d’un livre? En même temps, dans ce presque rien, il y a tout. Il est tout à fait du genre à parler des nuages, d’un café qui fume dans un mazagran ou ce genre de truc. Au bout du compte, il le fait avec une sensibilité intéressante. La nostalgie, le temps qui passe sont également à la base la plupart de ses textes.

    Par leur nature même, on peut aisément confondre ses livres dans sa mémoire aprés les avoir lus. Néanmoins, je conseillerais de ne pas commencer par ses plus récents, un peu plus poussifs selon moi. Outre La plus que vive, je citerais plutôt L’inespérée, Une petite robe de fête ou La part manquante. Il y a aussi toute une partie de son oeuvre qui est consacrée à la religion, en particulier aux figures des saints et saintes (Le Trés bas, notamment), pour lesquels il nourrit une ferveur presque érotique, mais, personnellement, c’est moins mon trip.

    Le personnage de Bobin a aussi des côtés sympathiques : retiré au Creusot où il habite depuis toujours et qu’il quitte rarement, il évite l’exposition médiatique mais ne manque jamais de relever la vanité du petit milieu parisien. En même temps, il a publié chez gallimard (entre autre) et la plupart de ses livres (et ils sont nombreux) sortent en poche chez folio; je crois d’ailleurs que ça se vend pas mal. D’ailleurs, le format de ses livres, courts et déconstruits, se prêtent trés bien au marché actuel. Aprés avoir été enseignant, autant que je me souvienne, il vit désormais de sa plume mais, comme il l’avoue lui-même, il ne fait finalement pas grand-chose.

    Bref, je ne dirais pas que Bobin est un grand écrivain mais lire un de ses livres c’est un peu comme faire une belle balade, ce qui est parfois salvateur. En définitive, il représente un assez bon compromis entre dépression et douceur de vivre, c’est ça qui est intéressant.

    • folantin sur 1 février 2007 à 12 h 59 min
    • Répondre

    à noter que madame Todorov à la ville (Lire dans Voici) avait commis il y a 2-3 ans un ridicule petit essai selon lequel l’autofiction contemporaine se plaçait sous l’égide, non de proust, mais de beckett, cioran ou encore schopenhauer.
    Vraiment édifiant, à tous les sens du terme, si on s’intéresse aux conditions de production psycho-idéologique de cette discalification morale récurrente.

    • JOJO sur 1 février 2007 à 13 h 37 min
    • Répondre

    bain, désolé de consterner… c’est vrai qu’il faut se méfier de la réaction compulsive sur le net, ça laisse des traces… je crois qu’alexandra, tête froide, explique beaucoup mieux que moi ce que j’ai voulu dire.
    écoute, philippe, sur les garçons crades, je ne sais pas, regarde le commentaire 48, c’est un bon exemple et le garçon est sûrement sympa, intelligent et tout mais, quand même, c’est plus fort ou malgré lui faut qu’il y ait un petit truc crasseu à l’encontre de la dame, là où ça devient grave – et malheureusement pas que dans l’écriture, à tous les niveaux de notre quotidien – c’est que c’est exprimé en toute innoncence ou bonne conscience.
    maintenant pour ce qui est du fait de parler du travail des autres au lieu d’être sur le sien… pour ma part, ce n’est pas ce que j’attends d’un écrivain. Je ne sais pas, tu construis une voiture, une belle voiture, unique, la tienne, pour des passagers comme moi, je ne vois pas bien l’intérêt que tu aurais à aller soulever le capot de la voiture du voisin pour commenter publiquement ; moi, en tant que passager, ce que j’attends de toi, c’est que tu me consuises dans la tienne pour voir tes paysages, pas un rapport sur les capacités de la voiture d’à côté.
    chérel… non rien contre toi. J’ai lu tes deux derniers livres, désolé, ça me tombe des mains, ça m’intéresse carrément pas – je te le dis dans la mesure où tu passes ton temps à dire ça des auteurs que tu n’aimes pas, français comme par hasard, dans ta catégorie – re comme par hasard _ tu n’es sans doute pas méchant et je souhaite vraiment que tu trouves du boulot. Mais si personne ne te l’a encore fait remarquer, je me permets de le faire, j’ai bien relu ton blog avant de revenir ici : pas un, je dis bien pas un de tes avis littéraires ne se termine, d’une façon ou d’une autre, par un sous entendu induisant que d’une façon ou d’une autre, ce que tu fais toi, c’est mieux, que tu es plus beau, que… C’est idiot parce que lorsque tu dénonces par exemple djamel debouz, on comprend aussi que s’il ne t’avait pas envoyé baladé, tu n’aurais pas écrit ça… bon maintenant de grands écrivains de l’amertume, ça existe aussi, thomas bernard (pas sûr que ça s’écrive comme ça) en est un exemple… Bobin, justement, il y a quelques années, les gens se moquaient pas mal de lui… alors que c’est un auteur loin de la ville, dans son univers, moi en tout cas je l’aime vraiment bien.

    • tsquaron sur 1 février 2007 à 14 h 14 min
    • Répondre

    C’était même pas innocent le truc crasseux, c’était pour enfoncer le clou et plagier ça : "une femme qui n’est pas un top-modèle (selon les classiques masculins)".

    • tsquaron sur 1 février 2007 à 14 h 24 min
    • Répondre

    Mais d’accord, ceci dit, c’était pas très malin.

    • PhJ. sur 1 février 2007 à 15 h 25 min
    • Répondre

    Alexandra : oui, je suis d’accord, le truc de Fabien sur les vies privées respectives d’Angot et Buk ne veut rien dire. C’est ce qu’on en fait qui compte. Un grand cuisinier fera quelque chose de bien meilleur avec trois tomates et deux morceaux de fromage qu’un incapable avec un chevreuil et du caviar. Mais ce n’est pas plus idiot que les considérations sur le cul, la bière, les femmes et tout ça dans l’oeuvre de Bukowski. (Et, à mon très humble avis, Angot fait avec ses ingrédients quelque chose de bien moins intéressant, de bien moins beau, de bien moins fort que Bukowski. Je sais bien que mon très humble avis n’est que le mien, que le politiquement correct est la règle majeure, mais enfin, ceux qui pensent le contraire, je suis désolé, n’ont rien dans le cerveau ni dans le coeur (pardon). De toute façon, ton système ne tient pas. Tu ne m’as pas répondu : ne peut-on pas dire, pour schématiser, que le travail de Mozart est plus intéressant, plus beau, plus fort, que celui de Jean-Michel Jarre ?)
    (D’autre part, le fait que tu défendes Angot sans l’avoir lue souligne, il me semble, ce que certains reprochent à ton site. Ce postulat que, a priori, tout est bien, du moins tout est défendable.) Quand tu dis que tu "adhères à 2000%" au post de Jojo selon lequel "Angot est tout aussi respectable que Bukowski", c’est-à-dire ? Humainement ? Sans doute, oui, mais presque tout le monde est respectable, humainement, et là c’est toi qui mélange la vie et l’oeuvre. Si tu parles de son travail, qui est respectable, moi je veux bien, puisqu’il ne faut jamais, paraît-il considérer son goût personnel comme une généralité, mais donc tous les écrivains sont aussi respectables les uns que les autres ? On peut critiquer des réalisateurs, des hommes politiques, des chanteurs, mais pas des écrivains ? Et quand tu fais référence à ses lecteurs, ça sous-entend que Marc lévy est dix fois plus respectable qu’elle. Ou du moins, car je sais que tu ne fais de hiérachie, que Marc Lévy est aussi respectable que Proust ? Ben non.
    D’autre part, je ne comprends pas quand tu dis que "l’univers" de Cherel ne te tente pas. Qu’est-ce que ça veut dire ? Ça n’a pas un rapport avec la vie privée, ça ? Qu’est-ce que c’est, son univers ?

    Jojo : je comprends ce que tu veux dire sur l’écrivain qui doit bosser, mais bon, on fait ce qu’on peut mais on n’écrit tout de même pas 24 h/24. On a le droit, pendant son "temps libre" (si c’est autorisé) de lire les autres et de dire ce qu’on en pense, autant que toi. On n’est pas au service de la collectivité. On ne peut pas nous dire : "Bossez pour nous, et taisez-vous."
    Quant au "truc crasseux" de Tsquaron sur Angot : et alors ? Encore une fois, s’il avait fait une remarque sur un homme, personne n’aurait rien dit. C’est énervant ce truc de : "Il faut considérer les femmes comme les hommes, mais quand même, être plus respectueux envers les femmes." (Combien de fois on entend parler des hommes qui se laissent aller, bedonnants, dégarnis, qui n’ont que des occupations triviales (comme le cul et la bière) ? (Je me sens hyper concerné, là, je dois dire.))

    • JOJO sur 1 février 2007 à 16 h 12 min
    • Répondre

    t’es buté et têtu mais je t’aime bien.
    Bein l’univers, c’est la couleur, comment on dispose ses mots, ce que ça donne comme évocation, comme couleur.
    J’aime beaucoup buko, bien que je pense, à son sujet, que ce n’est pas la bonne expression, adorer ou détester correspondrait mieux, j’aime beaucoup, voila.
    Bien sûr que l’écrivain n’est pas au service de la collectivité mais peut-être seras-tu d’accord avec moi pour reconnaître que c’est parfois gavant quand x ou y te donnent l’impression de vouloir marcher sur tout le monde de façon compulsive "eh moi, maitresse, je suis au fond de la calsse mais regardez comme je suis beau, comme je suis fort" ça peut-être touchant… et puis au bout d’un moment c’est gavant.
    Les filles : je pense que c’est propre à ta génération d’écrivains, enfin pas tous j’espère, il y a un truc avec les filles… Là encore je veux bien entendre le désarroi et tout ce que tu veux, on voit des débris humains (talentueux ou pas, c’est pas le problème) vraiment des garçons à vilaines têtes, qui portent toute la haine du monde et dont le propos (pas que bien sûr) est de dire aux fille : t’es vieille, t’as les seins qui tombent, de toute façon, à quarante ans, une femme, c’est plus pareil… je crois pas qu’il y ait besoin de balancer des noms… après tout, je ne suis pas mieux ni mieux placé, je ressents juste qu’il y a un drôle de truc dans le sens garçon fille, qui serait, pour la faire courte, quelque chose qu’on pourrait appeler "l’hystérie masculine"… Comment dire ça, je n’ai peut-être pas assez de billes pour en parler, mais enfin des mecs assez mal élevés, assez centrés sur eux, dont tu peux penser en les regardant "putain, sa mère lui a pas filer assez de taloches quand il était petit, c’est pas possible"… je prends comme exemple – même si j’aime bien certaines de ses chansons – un chanteur comme philippe katerine… un truc de beauf déguisé en affranchi… mais peut-être que c’est pas clair

    • folantin sur 1 février 2007 à 17 h 28 min
    • Répondre

    "des mecs assez mal élevés, assez centrés sur eux, dont tu peux penser en les regardant "putain, sa mère lui a pas filer assez de taloches quand il était petit, c’est pas possible"… "

    pardon d’y revenir mais quel beau post Nancy Huston style

    • JOJO sur 1 février 2007 à 17 h 39 min
    • Répondre

    Je ne te comprends pas…

    • folantin sur 1 février 2007 à 17 h 48 min
    • Répondre

    Disons qu’en défendant Angot tu reproduis la fine analyse psychanalytique de Nancy à l’encontre des écrivains nihilistes : des petits mal élevés.

    ce qui n’est pas un petit paradoxe, compte tenu de ce que Nancy balance sur Angot.

    • PhJ. sur 1 février 2007 à 18 h 58 min
    • Répondre

    Jojo,

    Pour l’univers, je m’adressais à Alexandra, qui parlait de celui de Chérel. Je veux bien que ce soit la couleur, l’évocation, tout ça, je veux même plus que bien, mais comment connaît-elle l’univers de Chérel ? Il ne faut pas se fier à son blog. Le roman, ce n’est pas juste une extension de l’écriture (tiens, j’ai vu qu’il y avait un papier "60 millions d’écrivains" dans Technikart), c’est un genre, le roman, romancier c’est "un métier" – il n’y a qu’à voir les poèmes pathétiques de Proust, les petits mots consternants à sa gouvernante, son essai miteux sur Sainte-Beuve, pour se convaincre qu’il est un romancier de génie, mais pas un, je ne sais pas comment dire, écriteur.
    Au sujet de l’écrivain qui ne doit pas trop donner son avis, c’est quelque chose qui me touche parce que, quand je vais sur des blogs de façon anonyme, disons que je m’appelle "Bébert", on lit normalement ce que j’écris, on s’y intéresse normalement. Quand je vais sur des blogs où je suis Philippe Jaenada, il y a, je t’assure, un a priori très fort, tout ce que j’écris est décortiqué (pourtant, je ne suis pas Houellebecq ou Despentes, hein, mais on sait que je suis "écrivain", donc on filtre mes interventions à travers ce prisme), on me reproche illico d’être partisan, ou corporatiste, ou aigri, ou envieux, ou méprisant… Sans vouloir chouiner, c’est chiant, j’te jure.
    Pour la suite de ton post, tu t’en rendras compte toi-même, j’espère : tu parles d’hommes qui sont "des débris humains à vilaine tête" et tu leur reproches de parler de filles "vieilles avec les seins qui tombent". C’est un peu comme si tu disais : "Ce vieux con de Popaul a osé traiter Gigi de vieille conne."

    • JOJO sur 1 février 2007 à 20 h 20 min
    • Répondre

    Je pas sûr d’être toujours d’accord avec ce que tu dis mais j’aime vraiment bien comment tu le dis.

  34. Le genre de remarque à laquelle bébert n’aurait pas eu droit…

    Bon, au finale on est donc tous d’accord que l’autofiction, comme tout, ça peut être plus ou moins bien fait et que angot le fait plutôt pas génialement.

    Allez, zou, à table !

    • PhJ. sur 1 février 2007 à 21 h 42 min
    • Répondre

    On est d’accord, Max Léon.
    (Pour ta première phrase, par contre, c’est l’inverse : c’est le genre de remarque à laquelle Bébert à plus souvent droit que moi. En revanche, ta réflexion ("le genre de remarque etc…"), c’est justement ce à quoi Bébert échappe, et pas moi (quand tu vas sur un blog et que quelqu’un écrit "j’aime vraiment bien comment tu le dis", tu trouves quelque chose à y redire, en général ?)

  35. Tu sous-entends, PhJ, que ton grand talent d’écrivain n’est salué à sa juste valeur que quand tu le pratiques de manière anonyme… t’es bon quand même ! on dirait moi, sauf que quand je dis ce genre de truc, au fond, je n’y crois pas vraiment. Toi, j’ai un doute, là.
    Histoire de te dégonfler (peut-être) un peu le melon: ton génie m’a pas tout de suite sauté aux yeux dans ces quelques lignes mais, bon, à l’occasion, j’irai bouquiner un de tes bouquins, histoire de…

    • PhJ. sur 2 février 2007 à 0 h 54 min
    • Répondre

    Tu fais exprès, Max Léon, ou c’est naturel ? Où j’ai parlé de mon grand talent d’écrivain ? Je ne parle pas de livres, là, je parle de commentaires sur des sites internet. Ecrivain, pour toi, c’est poster des trucs sur les blogs ?
    (Qu’est-ce que je te disais, Jojo ? C’est pas de l’agressivité gratuite et débile, ça ?)

    • PhJ. sur 2 février 2007 à 1 h 06 min
    • Répondre

    (Je précise parce que tu es encore capable de comprendre de travers, Max Léon. Ce que je disais n’avait rien à voir avec une quelconque notion de talent, ou d’écriture, de style, de ce que tu veux. Je disais simplement (c’est pourtant pas compliqué) : si je vais poster des commentaires sur des blogs sans dire que j’ai publié des livres, personne ne me fait chier, on me laisse dire ce que j’ai envie de dire, on est d’accord ou pas mais bref. Si on sait que je suis untel qui est édité par bidule, ce n’est plus du tout pareil, je reçois des retours bizarres comme les tiens, qui parlent de melon etc… C’est, je t’assure, quasiment automatique. Et je ne suis pas le seul, bien sûr. Quasiment tous les auteurs que je connais qui ont osé commenter, sur des blogs ou des forums, sous leur nom, se sont pris les mêmes réflexions tordues dans la poire. C’est pour ça, d’ailleurs, que la très grande majorité ne s’y risque plus.)

  36. Franchement, PhJ, tu devrais prendre des vacances et, de manière générale, un peu de recul. Je te rassure, je ne te critique pas parce que tu es un auteur publié, pour tout dire, je te connais principalement parce que tu as ta photo avec ton nom dessous dans la colonne de droite du présent blog. Je critique (tout le monde et n’importe qui) quand je trouve qu’il y a matière à critiquer, parfois c’est pertinent (j’ose croire), parfois moins (on peut pas tjs être au top), c’est tout. D’ailleurs, mon comment 61 s’adressait plutôt à jojo…

    Accessoirement, je trouve plus enrichissant de débattre avec des personnes ayant des avis différents du mien.

    Enfin, et une fois pour toute, ne voyez aucune agressivité dans mes propos, il n’y en a pas (imaginez-moi plutôt avec un petit sourire amusé et une grande balafre toute moche en travers du visage).

    • JOJO sur 2 février 2007 à 8 h 59 min
    • Répondre

    mais, pardon, Max, t’es franck ribéry, c’est ça ? Sinon, Jaenada a 1000 fois raison : blogger c pas écrire, quand on est écrivain (je veux dire "pro", avec des revenus en tant qu’écrivain, et pardon si l’appelation pro choque ou peut passer pour de la prétention) j’imagine qu’il vaut mieux avoir un pseudo, on devient un commentaire comme les autres, au même niveau, en tant qu’auteur, quelle que puisse être la notoriété, c’est du bourrage de gueule assuré, d’où le courage comme jaenada ou chérel de se pointer tel que (même si je ne partage forcément leur direction)
    JJ

    • Last Chérel... sur 2 février 2007 à 10 h 19 min
    • Répondre

    "Toute oeuvre littéraire qui aspire, si humblement soit-il, à s’élever à la hauteur de l’art doit justifier son existence à chaque ligne".
    Joseph Conrad.
    Difficile à ce compte là d’écrire "Passe moi le sel".
    Je conclue, pour ma part, parce que j’ai autre chose à faire : l’affreux Jojo si t’as lu mes livres et que tu ne les aimes pas… j’y peux pas grand chose et je préfère cela vu, semble-t-il, tes goûts littéraires. Si tu n’as pas compris que je déconne en tapant sur mon poitrail en clamant : c »est moâ le meilleur !", façon Arthur Cravan ou papa Hemingway, c’est que t’es pas très futé, pour ne pas dire plus. L’affaire Jamel est trop longue à développer, c’était une nouvelle que Bordel époque Beigbradé n’a pas osé publier : il ne m’a pas "envoyé baladé", il s’est mal comporté, sans respect, c’est moi qui l’ai envoyé ch… ça m’a déçu, parce que venant à peu près des mêmes quartiers (pas fils à papa, Alex… rien à voir, et j’aime aussi bien Toussaint que Kerouac qui n’a pas grand chose à voire avec Bukowski, enfin bref…).
    Pas à me justifier, j’essaie juste de rétablir certaines vérités.
    Impossible de continuer à dialoguer avec quelqu’un qui dit : je n’ai pas lu Angot, je n’ai pas lu Chérel, son univers ne m’intéresse pas… Comment tu peux savoir ?! J’ai au moins la curiosité, le professionnalisme de lire les autres, de les ouvrir au moins…
    En résumé, pour finr : les écrivain Français, en général, se regardent écrire; ils écrivent avant d’avoir vécu et n’ont pas grand chose à dire… Et quand ils le disent ils écrivent scolaire, universitaire… chiant.
    Se fient à d’illustres auteurs encore plus chiant… pour étaler leur science, leur culture.
    En conclusion, je dirais : l’affreux Jojo j’emm… et Alexandra… rendez-vous dans dix ans. Quant t’auras lu un peu plus de (bons) livres; et je ne parle pas des miens… bananes !

    • MonsterJack sur 2 février 2007 à 10 h 36 min
    • Répondre

    Oh, ma « tendre » Alexandra, quelle … explosion ! Mais attention, pense à préserver de temps à autre ton petit cœur. N’oublie pas que tu viens de franchir le Cap Horn de la trentaine !

    Avec quelques années de plus de recul, tu pourrais soupçonner que « l’œuvre d’un écrivain » est intimement lié au plus profond de lui-même. Qu’elle est indissociable des évènements, des expériences qui ont traversé sa vie. Qu’une œuvre a pris naissance ou a été infléchie par la conséquence de faits marquants vécus et ressentis par l’auteur. Mlle Angot, puisque la polémique tourne autour d’elle sur cette page, en est la parfaite illustration.

    Pour autant, cela n’induit pas la Littérature. L’écriture romanesque, quelque en soit sa forme (narrative, auto-fictive, éruptive, historique etc.…) ne mène pas nécessairement à la Littérature.

    Mais comment définir alors la Littérature ?

    Modestement, nous pourrions avancer la notion, dans un premier temps, de richesse du vocabulaire, de diversité des mots usités.
    Dans un second temps, nous scruterions le style de l’écriture, l’agencement des mots dans les phrases.
    Et enfin, dans un troisième temps, la façon d’aborder les thèmes, de l’angle de vue et non de leur intérêt.
    Bien entendu ces critères ne sont pas exhaustifs, mais donnent une approche, une idée plus précise de ce que pourrait être une définition de la Littérature.

    Mais, rassure-toi, j’aime tes révoltes juvéniles. J’aime ta façon d’être et de crier à la face du Buzz Littéraire tes convictions !

    Tout amicalement,

    The Magical MonsterJack Tour

    • Re-Chérel en fait... sur 2 février 2007 à 10 h 42 min
    • Répondre

    Last but not least, comme on écrivaqit dans Libé, l’affreux Jojo j’t’emm… avec le "t", c’est ça qu’il fallait lire… Tu sais pas lire : d’une part je ne comprends pas comment on peut lire des livres que quelqu’un alors qu’ils "tombent des mains", enfin : affirmer que je passe mon temps à dire que je suis le plus beau et le meilleur est une grosse bêtise – pour rester poli – ou une malhonnêteté puisque je traverse au contraire une période de doute hivernale évoqué sur my beautiful blog… et que je publie de nombreuses critiques littéraires postives, laudatives, apologétiques… ma mère ! Ou il n’est jamais question de moâ… Je me demande pourquoi je te réponds.. peux pas m’en empêcher, l’injustice et la connerie me révoltent, me foutent en boule… Allez, lisez Chevillard, Ndiaye et compagnie et faites pas ch… Nom d’une pipe ! Tonnerre de Brest ! éh hé… M’en fout, j’continue quand même… glop ! glop ! pas glop ! Libraire, va ! éh éh… bis.

  37. Je réponds à Philippe commentaire n° 54 :
    Oui voilà à TON très humble avis. C’est ton avis (et sans doute celui d’autres) mais ça ne reste que le tien. Il faut relativiser et ne pas imposer comme norme absolue ce qui n’a pas lieu d’être. C’est de l’orgueil mal placé.

    L’art et pour en revenir au sujet la littérature ne devrait pas être dogmatique.

    Toutefois je respecte ton avis, si tu estimes le contraire et ne cherche pas à te convaincre de la véracité absolue de ma façon de voir les choses, mauvais réflexe masculin hélas…

    Je ne pars pas du postulat que tout est « bien ». J’estime que mes goûts n’ont pas de valeur universelle.

    Tu ne comprends pas le terme « univers ». C’est pourtant bien toi qui l’employais dans le post sur Virginie Despentes au sujet du diktat du physique non ?
    Quand je parle d’univers, c’est bien sûr de ses thèmes littéraires (que G.Chérel a développés plus haut d’ailleurs).

  38. Oui je revendique le droit de ne pas avoir envie de lire un livre, faut-il que je m’en excuse ?
    C’est un droit de lecteur/ice élémentaire qui doit être respecté même par les auteurs.

    Cela n’a rien de personnel.

    • Chérel presque fin... sur 2 février 2007 à 11 h 26 min
    • Répondre

    M’avez agacé, là… suis pas agressif mais offensif, suis pas aigri mais en colère, je râle, je peste, je ne pleurniche pas et ne parle pas pour moi (suis déjà content d’avoir réussi à publier, pas une mince affaire, du travail, beaucoup de travail, et un peu de talent à défaut de génie…), moi aussi t’ai relu Jojo l’affreux, tu as écrit au début de ce débat, à propos de Tordoof et consort : d’où écrivent-ils en gros. Vieeux discours gauchard que mes cocos de parents moquaient… D’où tu écris toi ? D’une librairie… T’es dans la paperasse et les cartons à longueur de journée, tu crois savoir ce qu’un un bon livre, moi j’essaie de les écrire… ces livres. Et je suis éclectique, contraiement à ce que vous semblez croire. Lisez Padura, le Cubain, sait raconter une histoire… Raconter une hsitoire ! Le béa-ba d’un bon roman, mes chers collègues sectaires élitistes formalistes et chiants ne se la pose même plus : revenir à la base, raconter une histoire, au moyen d’une plume alerte, imagée, si possible, avec du souffle, une vision du monde, des descriptions de personnages, de lieux, décors… pas seulement jouer avec les mots, faire des effets de plume. On oublie l’écrivain, comme on oublie le cinéaste, quand c’est bon… Stevenson, Conrad, des maîtres… savaient raconter des histoires avec un style sans pareil, Flaubert, Dostoïevski… en Angleterre Martin Amis sait raconter une histoire en tentant des trucs… Dave Eggers aux Etats-Unis, Murakami je Jap… ou Kuramkami je sais plus… Littel nous a raconté une histoire… Ne pas écrire que pour soi-même. Comme hors du monde… Enfin bon, affaire de goût et de culture, d’éducation, forcément… Blaise Cendrars plutôt que le Nouveau Roman en gros… Henri Miller et même Kessel, Monfreid, putain ! C’est quand même plus excitant… Ou alors faut être Proust. Becket… Joyce… Faulkner… Je rêve d’être lu par tous les genres de lecteur… D’écrire le Grand Roman Français… Une saga foisonnante et pleine d’énergie, dee souffle… Bon, j’arrête, t’inquiète pas pour moi Jojo le libraire, du boulot j’en ai et en trouve toujours, j’ai tendance à m’épancher, je m’en sors, pas un loser… pas jaloux du succès des autres… J’étais déjà comme ça à vingt ans, offensif… pas agressif. Je bouscule, provoque, faut que ça bouge, que ça pète, brûle, dérange… Je reçois pas mal de lettres et vois revfenir les lecteurs, surtout des lectrices, Jean-Claude Izzo m’avait dit que ça pouvait se passer comme ça, comme Didier Daeninckx, faut faire avec l’époque, plus celle des poètes, celle de l’argent, du paraître, pas du fond, de la forme, de la superficialité… Je suis Guillaume le persévérant, je continue. Et heureusement qu’il y a plein d’autres libraires qui me soutiennent : Gérard Collard, Griffe Noire; Jean-Marie Ozane, Folkie d’encre; Roselyne Guttierez libraiire de la Renaissance à Toulouse; etc… pas ce prétentieux Thorel d’Ombres Blanche, ni ces intello-chiants de libraires qui ne lsient que du Minuit-POL-Verticales… sans avoir la curiosité d’ouvrir autre chose… Des écrivains ratés souvent… Etudiants attardés… sectaires… élitistes et déjà morts dans l’âme : vive Jean-Bernard Pouy ! J’ai dit.

  39. Aie… ça risque d’être encore long là…
    Allez hop c’est reparti :

    En préambule, je voudrai dire que Jojo est une personne, homme ou femme, pleine de bon sens et c’est bien la 1e fois que je suis (presque) d’accord sur tout avec ses idées.
    Je pourrai presque dire, à quelques détails près, quand vous lisez Jojo, considérez que ça vaut aussi pour moi (il faudrait juste bien sûr rajouter un peu d’enrobage diplomatique autour de son discours assez "brut" de décoffrage !).

    Préambule n°2 : je suis aussi très impressionnée par Max. Quelle belle description de l’univers (je vais revenir sur ce terme pour les "mal-comprenants") de Christian Bobin. Très lyrique et poétique ! Cela confirme les impressions que j’avais de cet auteur, j’avais ouvert une page d’un de ses ouvrages au passage et j’ai eu la sensation de partir en ballade dés les premières lignes. Il y avait juste le côté "religieux" qui m’embêtait.
    Dommage que Max qui avait fort bien résumé en commentaire le débat soit ensuite parti en cacahuète en reprenant ses bonnes vieilles obsessions d’"écrivain wanna-be vengeur"…

    Préambule n°3 : il faut rester très calme quand on lit certains commentaires… n’est ce pas Mr Guillaume… ? (!!!!)

    Préambule n°4 : je suis contente de voir que nous parvenons sans trop d’agressivité (sauf les derniers posts) même si des petites piques demeurent à échanger nos points de vue, qui je le crains resteront divergents 🙂

  40. 1/ Je réponds tout d’abord au jeune homme Tsquaron au billet très symptomatique.
    Jojo a réagi avant moi mais bon je reprends quand même

    "Comme si le fait qu’il s’agissait d’une personne munie d’un utérus et de nichons (pas très gros certes, mais des nichons quand même) "
    > Comme tu l’as reconnu avec intelligence plus bas, cette réflexion n’était pas très maligne et vraiment gênante. On parle de littérature ou bien ?

    "Moi ça me gêne parce que j’ai l’impression que l’on sous-entend qu’il faut prendre des pincettes, qu’il ne faut pas égratigner une femme qui fait comme un homme, non pas pipi, mais de littérature"
    > Le pb n’est pas du tout qu’Angot soit une femme (bien que certains en profitent pour taper un peu plus fort au passage à l’aide d’injures sexistes ou graveleuses mais bon passons ) mais que comme je l’ai dit précédemment elle est devenue malgré elle le "symbole" de l’autofiction d’où l’utilisation de son nom comme exemple. Je rappelle que le débat c’est la littérature française contemporaine en péril (avec en ligne de mire la soi disante littérature nombriliste/narcissiste pointée par Todorov et reprise en écho par nombre de commentateurs). Nous ne sommes pas sur un débat homme/femme (ça c’était ici : buzz.litteraire.free.fr/d…

    "et qu’une femme on ne peut pas la taper, même avec une rose, gnagnagna, etc."
    > totalement faux mais l’expression est drôle

    « Bref, je suis vacciné pour longtemps. » (d’Angot)
    > Mais pas de pb ! Je respecte ton point de vue de lecteur. Par contre je refuse d’en faire une généralité littéraire. D’autres ont aimé et ça c’est un fait indéniable (j’en ai marre de me répéter aussi).

  41. « Je considère que les propos de Todorov (ceux que j’ai entendus, régurgités par Télérama, et autres – ai pas encore lu le bouquin) sont inopérants parce qu’ils procèdent de généralités abusives et ne s’ancrent pas dans une exemplification concrète… tout le monde peut avancer n’importe quoi sans donner d’exemples, c’est assez facile… mais ça ne veut rien dire… ça ne représente rien, parce que c’est invérifiable, parce que ce n’est pas tangible »

    Oui, discours très sain, honnête et objectif !

    • tsquaron sur 2 février 2007 à 13 h 23 min
    • Répondre

    Mais bien sûr qu’on parle de littérature, mais différemment, c’est pourquoi je disais – un peu brutalement sans doute dans ta perception, pour moi c’est de l’humour – qu’il me paraissait étonnant que l’on allègue toujours (enfin je pensais surtout à Josianne Savigneau du Monde par exemple) de son statut de femme, et du respect bon chic bon genre qu’il faudrait lui témoigner à ce titre, plutôt que de considérer qu’elle est un écrivain comme un autre et qu’elle a le droit de bénéficier de quelques vulgarités bien grasses, comme on pourrait parler du menton en galoche et du ventre bedonnant de certaines stars du paf littéraire qui se promènent de plus en plus dans les pages de Public… j’ai l’impression qu’on la fait poser en victime, alors qu’elle a tout d’une idole (attention je critique pas, je constate)… en fait, dans mon idée, ça s’apparente à de la caricature (genre qui n’a pas la côte non plus dans les pays où les prophètes sont rois (– voilà une remarque à la con, mais je la laisse quand même, pour la polémique)) – par exemple, j’aime beaucoup de travail d’André Gil, un hydropathe, donc un fumiste, qui s’amusait à caricaturer Hugo, Zola, etc. ; c’est encore parler littérature, à mon sens (mais c’est mon avis, hein) – bref qui s’apparente à de la caricature, et non pas à une pseudo attitude machiste de derrière les fagots que tu sembles, en accord avec Jojo, voir partout chez ces jeunes hommes que tu traites un peu avec mépris… Je suis pour l’égalité des injures sexistes et des remarques graveleuses… Mais passons.
    Personnellement, je ne fais pas d’Angot l’égérie, volontaire ou non, de l’autofiction, et je ne trouve pas que l’autofiction soit d’abord un critère pertinent de jugement, ni, ensuite que cette étiquette puisse rassembler de manière cohérente plus de deux ou trois écrivains français… c’est une tendance, un substrat, un filtre, pas un école… je considère que les propos de Todorov (ceux que j’ai entendus, régurgités par Télérama, et autres – ai pas encore lu le bouquin) sont inopérants parce qu’ils procèdent de généralités abusives et ne s’ancrent pas dans une exemplification concrète… tout le monde peut avancer n’importe quoi sans donner d’exemples, c’est assez facile… mais ça ne veut rien dire… ça ne représente rien, parce que c’est invérifiable, parce que ce n’est pas tangible (suis indécrottablement un Thomas (le t. de tsquaron pour faire les présentations), qu’a besoin de toucher les plaies) … je m’embrouille… bon… mais voilà : d’où l’intérêt de causer d’auteurs qui sont non pas représentatifs d’un courant littéraire qui relève plus du fantasme de quelques critiques en manque de repères que de la réalité, mais qui ont suffisamment de visibilité – là je parle d’Angot – pour occulter les autres (à mes yeux plus intéressants) et de prendre position de manière radicale, critiquer tant cette visibilité que cette littérature, sans doute aussi de manière injuste, mais nécessaire pour se créer une ligne de conduite, défendre, en creux ou dans d’autres contextes, des valeurs littéraires auxquelles on tient (et je crois que c’est l’optique de Philippe Jaenada autant que de Guillaume Chérel, si je ne m’abuse… il(s) m’enverra(ont) bien paître si je me goure)… bon je suis dans le débat là ?
    Je suis par ailleurs d’accord que chacun peut – doit – avoir son avis, et je ne vais pas mépriser les gens qui aiment Angot, bien au contraire, je trouve ça stimulant, émulsionnant de pouvoir jeter des arguments dans un sens, en recevoir d’autres complètement opposés, que je vais essayer de comprendre, et je vais même parfois y adhérer et revoir ma position (ben oui je change d’avis quand je fini par considérer que ce que j’avançais, je n’y crois plus)… par contre je trouve toujours un peu chiant et stérile que l’on me renvoie ma subjectivité à la figure comme fin de non recevoir… bon évidement c’est pas le lieu ici, je préfère une bonne vieille table, un bon petit vin, etc.
    Voilà si j’ai l’air agressif, prétentieux, vulgaire, potache, morveux, ce qui est fort probable, ou n’importe quoi, je m’en excuse d’avance…

    • tsquaron sur 2 février 2007 à 13 h 38 min
    • Répondre

    Ah merde je suis pas réveillé, moi.
    Je parle d’Angot au début, bien sûr ; le "ça" de "ça s’apparente" se réfère à mes propos liminaires sur Angot dans mon premier commentaire… et définitivement la cote et la côte, ce n’est pas la même chose ; pour le reste, j’abandonne, suis trop con…

    • tsquaron sur 2 février 2007 à 13 h 42 min
    • Répondre

    "sinon discours très sain, honnête et objectif : j’aime !"

    >cool, j’avais peur de m’enfoncer… 😉

  42. A mon niveau la lecture doit rester un espace de liberté tant de choix que de goûts.
    Non aux diktats et aux dogmes ou aux tentatives forcenées de faire lire contre le gré. Ce n’est pas respectueux.

    • PhJ. sur 2 février 2007 à 15 h 59 min
    • Répondre

    Au sujet de l’univers, Alexandra, bien sûr que je sais ce que c’est qu’un univers (pour tout dire, c’est ce qui m’intéresse avant tout dans un livre, chez un auteur, plus que l’histoire ou le contexte), mais je voulais dire : comment peut-on évoquer l’univers de quelqu’un qu’on ne connaît pas ? A fortiori en disant qu’il ne t’intéresse pas ? Tu dis que les thèmes des livres de Chérel ne te tentent pas. Mais quels sont les thèmes des livres de Chérel. Tu les connais ? "Les enfants rouges", tu vas peut-être me dire que c’est la banlieue, mais non, ce n’est pas la banlieue. "Les pères de famille ne portent pas de robe", tu vas peut-être me dire que c’est le problème de la paternité, mais non. Tu ne sais pas de quoi parlent ces livres (attention, je précise – parce que ça ne se voit pas toujours, à plat, comme ça – qu’il n’y a aucune agressivité dans mes propos, là), mais tu dis que ce dont ils parlent ne t’intéresse pas. Ce que je pensais, c’est que plutôt, mais tu ne voulais pas le dire par diplomatie ou crainte de ne pas paraître "correcte", tu n’aimes pas ce que tu vois dans son blog, le fond ou la forme ou les deux, et que donc tu n’as pas envie de lire ses livres. Mais il n’y aurait aucune honte à dire ça. Moi par exemple, je vais de temps sur le blog de Wrath, elle m’énerve, donc je n’ai pas envie de lire ce qu’elle écrit. Ça me semble normal, on ne peut plus humain. Mais je ne pourrais pas dire que l’univers de ses livres ne m’intéresse pas, je ne le connais pas.

    • Moâ Big G Chérel sur 2 février 2007 à 16 h 00 min
    • Répondre

    Décidément… Ppppffffffffffff, si t’avais été plus loin, quelques pages à peine, tu aurais constaté que le ton et "l’univers" de Prends ça… changeait totalement, il s’agit d’une histoire d’amour en fait, d’une déclaration d’amour à sa fille… En outre, j’ai écrit d’autres livres et romans avant, au style différent, celui-ci est spécial, engagé, rentre-dedans… mais sentimental. Me résumer à l’agressivité est une méconnaissance, enfin bon, je préfère rester dans le débat : "Il n’y a pas un projet de roman mais des langues, différentes à chaque livre. Ce ne sont pas les mots qui font vocabulaire mais les formes narratives, une langue littéraire qui cherche sa liberté"… Nicole Calligaris au colloque sur l’avenir du roman organisé par ma Maison des Ecrivains, voir Monde des livres de ce vend 2 février.
    La liberté, de ton, de style évoqué par Voltaire, déjà…
    Même journal, même colloque : "Que le roman ou la littérature ne soient pas des citadelles austères mais bien des lieux de vie, traversés par des discours parfois contradictoires et liés avant tout par une énergie (…)" le reste parle de collectif, ça j’adhérez pas, un écrivain est seul, c’est une voix : il s’agissait de la sacralisation de la littérature.
    Nos petits Français se croient sur un piédestal… Je ne prêche pas pour ma paroisse c’est la littérature qui m’intéresse. Je préférerais voir plus souvent Jean-Claude Pirotte que la folle Angot, c’est tout… Ce serait plus juste (on voit et entend toujours les mêmes !)… S’agit pas de réfuter son droit à la publication ou à la parole, manquerait plus que ça… Mais Débat stérile, dialogue de sourds comme souvent… Pas envie d’être à leur place, suis bien où je suis, j’aime pas la télé je veux dire en plateau et j’ai pas à me plaindre de la couverture critique de mon dernier livre réimprimé, j’avance step by step à mon rythme… No problem. Seulement, le bourrage de crâne me gonfle, sans parler du manque d’ouverture d’esprit, on vous fait gober porntninouake et vous aimez ça, c’est affligeant. Je ne pense pas que le roman Français soit nul, comme le suggère Marianne, je le pense chiant, répétitif et sans souffle, là c’est le critique et le lecteur qui parle… Anne-Marie Garat est passée sous silence, Gavalda sympa mais succès disproportionnée, comme Marc Lévy, s’agit pas de jalousie, d’aigreur mais de dire au même moment sont publiés Mac Carthy… Percival Everett, lisez la différence… Quant à mon blog, c’est mon blog… donc mon journal intime impudique donc je parle de moâ… Tu ne sais pas que j’ai publié deux essais sous forme de recits de voyage sur les pas de London et Hemingway, ni "le" roman qui annonçait les émeutes des banlieue (Flammarion 2001), puis "Les pères de famille… " (Juliard), sur les raports H/F, la Guerre d’Espagne, la seconde guerre mondiale : des univers qui ne t’intéressent pas… Rendez-vous c’est plus intéressant forcément… Tu réponds à mes questions, Alexandra. En son temps, Louis-Ferdinand Céline fut mal reçu par nombre de détracteurs obtus; John Fante mourrut incompris, sans parle de John Kennedt Toole.. La Conjuration des Imbéciles est toujours d’actualité… Et ça suffit le discours : on peut être en désaccord sans se fâcher, ça fait partie de la vie ma poulette ! Un volcan te pète au nez… éh hé… what a shame ! Y cause pas comme un nécrivain cuilà… le cuistre… méchant-jaloux-aigri-pas content. Ppppfffffffff… fatigant.

    • Encore Moë... Big Little Chérel sur 2 février 2007 à 16 h 15 min
    • Répondre

    Je dirais même plus, comme Eric Chevilard, tiens… qui m’intéresse du coup : " Toute création est d’abord une réaction, une contre-proposition. (…) Je rêve de livres mouvants, instables"… Bien dit l’intello gâté par la critique bienpensante, Libé, Le MOnde, Télérama. Bien dit… Bien dit aussi gros Jaja qui garde son calme au contraire de moi (j’ai du sans Cantonien dans les veines, lui le retiens dans ses pieds… poil au nez !). L’humour… tiens, l’humour, la légèreté, ça manque chez nous ma bonne dame, le gros Jaja sait bein faire ça; comme Pennac le fit avant de se prendre au sérieux, comme Picouly : légèreté synonyme de manque de profondeur, encore une connerie, je parle cash ma poulette et fait exprès de te causer macho pour t’agacer un peu. Notre lis-tes-rature se prend très au sérieux, à cause des universitaires sectaires qui prennent encore Jack London pour un écrivain pour enfant, comme toi j’en suis certain… Lis Le Loup des mers; Radieuse Aurore; Martin Eden; Le Vagabond des étoiles"; la Vallée de la lune"… Et "Le jardin d’Eden" du gros Ernest Hemingway, étonnant… pas macho du tout, au contraire, tu serais surprise… Mettre Bukowski face à Angot c’est comme mettre Zidane face à… Mazeratti; Mozart face à… Obispo… Y’a des coups de têt qui se perdent… De la coinfiture donnée aux cochonnes… éh éh… Et toi, Jojo l’affreux, reste où tu es, au fond du magasin, avec le dernier Dan Brown dans les mains; faut que tu vendes mon gars, vend, vend; moi j’écris…

  43. Ce qui est amusant c’est que sur ce topic, les 2 plus remontés sont des écrivains publiés. L’occasion de réviser tes vieilles images d’épinal sur les "écrivains vengeurs", alex…

    > jojo : ribéry ? -non, sûrement pas ! Mon trip footbalistique à moi, c’est les petits hommes verts du forez.

    • JOJO sur 2 février 2007 à 16 h 50 min
    • Répondre

    Cool Alexandra, merci.
    Chérel, quand tu t’oublieras un peu, peut-être que tu seras crédible un jour. Relis toi à tête froide, tu trouveras toutes les réponses dans ta prose à ce qui fait que ça ne marche pas pour toi.
    Comme beaucoup d’autres, tu es un auteur sûrement respectable mais voila avec moi, ou d’autres ça ne le fait pas. Je t’ai lu, pardon bof, et c’est mon droit, comme j’ai le droit de dire la même chose sans te lire, parce que c’est le jeu et la liberté qui va avec.
    Je n’ai fait que reprendre au mot près ton expression" ce livre me tombe des mains" parce que tu l’utilisais justement sur ton blog lorsque tu chroniquais – si charitablement, preu chevalier de la vraie littérature que tu es -d’autres livres que les tiens, qui étaient dans la rentrée de janvier 2007.
    Ta réaction prouve juste que tu n’es pas conscient au même niveau de ce que tu dis sur les autres et de ce que les autres disent sur toi.
    Pas facile à admettre.
    "Looser", tu devrais le savoir, ne veut pas dire grand chose chez des écrivains ou des artistes… Si tu résonnes comme ça, tu devrais changer de vocation sinon tu risques d’être très malheureux… On est toujours le looser de quelqu’un et j’ai bien peur que toi aussi. En tout cas, je ne juge pas ton travail sur ces critères, j’ai plus de respect que ça.
    Outre le gout qui fait qu’on a envie ou pas, je n’ai pas envie de lire un bonhomme qui pête les plombs toutes les cinq minutes, qui s’en va, qui revient en disant "mais c’était pour rire." ça ne me fait pas rire, justement. Je trouve ça navrant, c’est tout. Je n’irais pas au-delà de ce post pour te répondre. Pour moi, tu es un bon petit auteur français comme plein d’autres et – même si c’est difficile à vendre – on est content,car pour nous c’est de la vie. Il y a des pays – pardon pour le politiquement correct – où il n’y a pas autant de livres, pas possible tout simplement. A partir du moment où tu fais quelque chose de public, le jeu est d’en assumer les conséquences pour le bien et le moins bien. Je vends des livres oui et tu as tout à fait le droit de me dire ce que tu penses de moi, de mon boulot, de ma corporation (maladresse sympathique : ça va pas t’aider vraiment à en vendre plus).
    Je te confirme – ce qui surprend de la part d’un esprit aussi engagé et très soucieux de justice, d’égalité, d’intégrité comme toi – que tu n’es plus très intègre quand il s’agit de vanter les mérites de ceux qui te lisent avec plaisir… J’espère pour toi, puisque ça a l’air de te faire horriblement souffrir, que tu seras un jour un bon écrivain, moins soucieux de justifier toutes les deux secondes pourquoi il est bon, et plus au fond dans son écriture, sans auto-commentaires qui traduisent sur tout ton avidité, ta frénésie, à être reconnu.
    Vouloir etre calif à la place du calif ne donne pas pour autant le statut de calif.
    Je suis de l’autre côté de la barrière et je vends des auteurs comme toi toute la journée. Dès fois, il y a de bons moments, des rencontres, et dès fois on lève les yeux au ciel en attendant que ça passe. Je suis pas là pour battre l’article ou exposer mes gouts, mais peut-être ferais-tu bien de prendre exemple sur d’autres auteurs, plus discrets, plus distanciés, plus entiers dans leur univers. Moi, comme lecteur j’aime ça… La liberté de la création, c’est aussi d’aller là ou pas, d’ouvrir un livre ou pas. Franchement : crois-tu que c’est avec ton état d’esprit qu’on a envie d’ouvrir un seul de tes livres ?
    Crois-tu qu’on ait forcément envie de suivre un type qui croit, de façon un peu scolaire – question d’éducation comme tu dis, mais aussi de finesse, d’ouverture, d’imagination, de sang-froid en ce qui te concerne – que ce coller au monde c’est forcément faire du hemingway ou du mac carthy ? Pour le coup, c’est toi qui manque d’ouverture et de tolérance… L’institut Benjaminta, Bartleby, le Feu follet, ((pardon pour l’ortho je suis claqué)pour citer des classiques, ne parlent pas à priori du monde, au sens où tu l’entends pourtant ils aident à mieux l’appréhender même s’ils semblent loin, chiants pour certains,pas assez "couillus" selon ton expression.
    Cette rentrée, même si elle est un peu molle médiatiquement, comme un truc qui arrive en trop après le dessert, je dirais qu’elle vraiment intéressante chez les auteurs français : il y a des surprises, des premiers textes, des auteurs confirmés qui nous prennent totalement à contre-pied en se renouvelant, d’autres qui sont en progression constante de roman en roman, même la revue Bordel – que je n’aimais pas trop avant – essaye de faire mieux et c’est réussi, pour moi et quelques autres qui vendont des livres. C’est tout.
    JJ

    • folantin sur 2 février 2007 à 16 h 54 min
    • Répondre

    "Quand j’étais jeune j’avais l’ambition de devenir un grand journaliste, ou n’importe quoi de grand. Je ne suis pas aigri ni déçu. Je suis heureux de travailler dans cette librairie, j’ai des contacts intéressants avec les écrivains du quartier. Ils me réclamment des ouvrages rares, des livres étrangers dont je dois passer commande. Nous discutons de politique, de spectacle, et nous nous écoutons parler avec une attention réciproque. Je ne les envie pas, ils sont désanchantés, et ils se jalousent comme des enfants."

  44. Je retiens la (encore très bonne) phrase de Jojo :
    "On est toujours le looser de quelqu’un"
    qui fait écho à un de mes films culte (Le goût des autres : à voir et à revoir en particulier pour Messieurs Phj et Chérel. Ca permet de relativiser un peu et de descendre de son cocon de Saint Germain des prés…)

    • Môssieur Guillaume Chérel... sur 2 février 2007 à 17 h 48 min
    • Répondre

    Jojo tu fais bien de rester libraire t’écris comme un pied, c’est emmerdant, c’est long, ça donne pas envie d’aller au bout : qui t’as dit que ça ne marchait pas ? Je ne me plains pas, bordel ! Je peste contre la marchandisatioin du livre… et prêche pour ta paroisse sans que tu comprennes. Bartelby, forcément j’adore, Melville… suis pas à plaindre. Me suis laissé entraîné dans ce débat stérile parce qu’on me citait et qu’on (qui est un con, c’est bien connu) se foutait de gueule, en gros (Colum MacCann ne pouvait pas vraiment aimer Chérel puisqu’il lit pas anglais et que Chérel n’est pas traduit dans la langue de Shakespeare… nana nèèèreeee !!! Je le suis en espagnol et ça m’a fait plaisir, putaing, cong…). A propos, loser s’écrit avec un o pas deux… Je ne me sens pas loser et je ne veux pas être calife à la place du calife, je dis juste que celui, ou celle, qui plane en écoutant Obispo davantage que Mozart est un ou une pauvre type… éh éh… me fait rire tout seul… Suffit de voir les auteurs, outre quelques rares exceptions de quadras, comme Jaenada et Despentes, défendus par ce blog générationnel (n’est-ce pas dogmatique ça ? Le talent n’attend pas le nombre des années… pépé, et jeunette) pour comprendre où on va : Audrey Diwan… Matilda May… bientôt.
    Je prône tout le contraire de ce que vous semblez croire : j’aime tout du moment que c’est bon. Ou plus précisément je peux parler de tout du moment qu’il s’agit d’artistes, de bons écrivains… Oui il y a une échelle de valeur. Jamais il ne me viendrait à l’idée de dire que Faulkner est mauvais ou Céline comme certains osent le faire… Voire Hemingway : cela prouve une méconnaissance totale de ce qu’est un livre dense… aux valeurs narratives, etc… Trop long à expliquer ici. Je passe plus de temps à parles des autres que de moi, la littérature était un des derniers territoires de liberté et de découvertes, il est en train d’être gagné par le nivellement par le bas… Nous sommes quelques uns à essayer de départager le bon grain de l’ivraie… On ne compare pas des choux et des carottes… Lisez Panaït Istrati, Albert Cossery… exctéry… Bon, allez, j’vous lèche… De visu, tu verras, suis charmant, Alexandra… Jojo, continue de Jojoter… éh hé…

    • PhJ. sur 2 février 2007 à 19 h 01 min
    • Répondre

    Gros Jaja, gros Jaja… Dis donc, j’ai vu tes dernières photos, tu fais pas pitié non plus, Bouboule.
    (Bon, je ne réponds qu’à ça, parce que je l’aime, Chérel, au moins il déborde, c’est bon signe, c’est signe de trop plein de vie. (Jojo aussi, d’ailleurs, n’en déplaise au grossissant Guigui (oui, je sais, t’as encore de la marge avant de monter en face de moi sur la balance). Mais Alexandra… Ce mélange de politiquement correct à haute dose en surface, et au fond toutes ces choses que tu n’as pas envie de lire (évidemment je parle de mes livres mais, j’espère qu’on me le concèdera, pas seulement – Angot, Chérel et plein d’autres), c’est ce que je fuis inlassablement dans la vraie vie (pas sur le net, je veux dire). Donc je m’éclipse, bonne suite.)

    • MonsterJack sur 2 février 2007 à 21 h 26 min
    • Répondre

    Brrrr!!! Ce post fait plutôt froid dans le dos. Si vous voulez nous dégoutter de la littérature, vous avez parfaitement réussi.

    Y en a marre de ce corporatisme. C’est soulant de vous entendre défendre votre petite prétention de passer à la postérité. On s’en fout que vous n’aimez pas machine ou truc.
    On prend un livre et on s’en fout de savoir pourquoi on l’a aimé ou pas. On n’est pas obligé de justifier pourquoi on ne lira jamais tel écrivain alors que son travail est reconnu, parce que notre choix se fait d’une manière souvent irrationnelle et souvent on a des préjugés. Oui tout le monde a des préjugés et on a le droit d’avoir des préjugés.

    Alors la querelle entre le libraire et l’écrivain qui a réussi à être publié puis à être consacré en poche, allez la faire sur un plateau télé chez Ardisson ou consors, vous trouverez votre public.

    Et Alexandra, arrête de te justifier. Tu n’es pas obligée de le faire. Tu es comme tu es, avec tes choix, ta façon de voir les choses, de les appréhender. Maintenant qu’on soit d’accord avec tes vues ou pas n’a pas d’importance. On peut dire "moi je vois plutôt les choses comme ça", mais on n’est pas là pour dresser un procès.

    Arrêter de vous prendre trop au sérieux, arrêter de croire que vous détenez la vérité. Vous faites chiés tout le monde!

    Retrouvez un peu de légèreté…

    MonsterJack

    • JOJO sur 2 février 2007 à 23 h 06 min
    • Répondre

    Euh, pardon d’abuser, je me permets deux trois petites bricoles pour en finir :

    "Jojo tu fais bien de rester libraire t’écris comme un pied, c’est emmerdant"

    les libraires apprécieront… je pense à peu près pareil de ce que tu écris.

    ", c’est long, ça donne pas envie d’aller au bout"

    voir plus haut

    " : qui t’as dit que ça ne marchait pas ?"

    toi, toute la journée sur ton blog… mais tu dois pas être trop conscient de ce que tu écris… tu sais, on se parle aussi entre libraires analphabètes.

    "Je ne me plains pas, bordel !"

    bien sûr…

    " Je peste contre la marchandisatioin du livre…"

    heureusement que t’es là, t’es top convainquant… si tu trouves qu’il ya trop de livres, pourquoi écrire les tiens ?

    "et prêche pour ta paroisse sans que tu comprennes."

    ta bonté te perdra

    "Bartelby, forcément j’adore, Melville…"

    cool

    " suis pas à plaindre."

    j’étais inquiet : t’avais pas parlé de toi pendant une ligne.

    "Me suis laissé entraîné dans ce débat stérile"

    les méchants

    " parce qu’on me citait et qu’on (qui est un con, c’est bien connu) se foutait de gueule"

    perdon, qui écrit mal ?

    ", en gros (Colum MacCann ne pouvait pas vraiment aimer Chérel puisqu’il lit pas anglais et que Chérel n’est pas traduit dans la langue de Shakespeare…"

    et c’est pas vrai ?

    " nana nèèèreeee !!! Je le suis en espagnol et ça m’a fait plaisir, putaing, cong…)."

    donc Mac Cann lit l’espagnol si je suis ton raisonnement.

    " A propos, loser s’écrit avec un o pas deux…"

    tu es sûr que tu peux donner des leçon d’ortho, chérel ?

    " Je ne me sens pas loser"

    et ceux que tu traites de looser ils se sentent looser ?

    et je ne veux pas être calife à la place du calife, je dis juste que celui, ou celle, qui plane en écoutant Obispo davantage que Mozart est un ou une pauvre type…

    belle leçon de tolérance

    "éh éh… me fait rire tout seul…"

    c’est bien ça le problème

    "Suffit de voir les auteurs, outre quelques rares exceptions de quadras, comme Jaenada et Despentes, défendus par ce blog générationnel"

    c’est à dire qu’on ne parle pas de chérel, c’est bien ça le fond du problème, non ?

    "(n’est-ce pas dogmatique ça ? Le talent n’attend pas le nombre des années… pépé, et jeunette)"

    mal écrit

    "pour comprendre où on va : Audrey Diwan… Matilda May… bientôt.

    tu connais matilda may ? son travAil ? D’où te vient ce mépris à son endroit ?

    "Je prône tout le contraire de ce que vous semblez croire :"

    voila, l’incompris qui revient

    "j’aime tout du moment que c’est bon."

    ah, super…

    "Ou plus précisément je peux parler de tout du moment qu’il s’agit d’artistes, de bons écrivains…"

    au nom de quoi ? Vu comment tu parles d’autres artistes, on a pas trop envie de savoir ce que c’est l’art pour toi.

    " Oui il y a une échelle de valeur."

    attention, ça va venir

    "Jamais il ne me viendrait à l’idée de dire que Faulkner est mauvais ou Céline comme certains osent le faire…"

    au moins ça serait original

    " Voire Hemingway : cela prouve une méconnaissance totale de ce qu’est un livre dense.."

    prouve à qui par qui ?
    .

    "aux valeurs narratives, etc… Trop long à expliquer ici."

    of course

    " Je passe plus de temps à parles des autres que de moi,"

    un peu de lucidité

    "la littérature était un des derniers territoires de liberté et de découvertes, il est en train d’être gagné par le nivellement par le bas…"

    avec chérel et parisis
    c’est bien parti

    "Nous sommes quelques uns à essayer de départager le bon grain de l’ivraie…"

    j’espère que c’est une blague

    " On ne compare pas des choux et des carottes…"

    ah ?

    "Lisez Panaït Istrati"

    de la famille de mon ancien éditeur le gros sorin

    ", Albert Cossery…"

    oui, pour une fois, mais tu as oublié guillaume chérély

    " exctéry… Bon, allez, j’vous lèche…"

    classe

    "De visu, tu verras, suis charmant, Alexandra…"

    un peu ingrat, avec un vilain cul et une petite bite en plus (désolé mon pote, même traitement qu’angot, hein ya pas de raison… en plus comme tu as l’air d’aimer te montrer à poil sur ton site, pas de problème)

    "Jojo, continue de Jojoter… éh hé…"

    bybye bouf(f)on

    JJ

    • PhJ. sur 3 février 2007 à 0 h 17 min
    • Répondre

    Beurk. Ce post de Jojo est vraiment à vomir. Après ça, on s’étonne que les gens commandent leurs livres sur Amazon. Tout vaut mieux qu’entrer chez de sales gens comme ça. Et dire que ce sont eux qui conseillent et vendent les livres… Toute cette bile, beurk.
    (Bon, c’était la dernière, juré.)

    • Der aussi promis juré... de Big G sur 3 février 2007 à 8 h 49 min
    • Répondre

    C’est bien pourquoi j’avais réagi quand j’ai la manière dont ce mauvais libraire méprisant (j’en plein de bons, d’enthousiastes, passionnants, passionnés et je ne les méprise évidemment pas, heureusement qu’ils sont là), chez Philippe : la manière dont cet affreux Jojo se foutait de ma gueule, suivie par l’ironie parisianniste d’Alexandra, qui a le public qu’elle mérite : comment peut-on passer autant de temps à lire le blog d’un mec (oime) qu’on aime pas et à chipoter parce qu’il est cité par un bon écrivain anglosaxon ? A croire qu’il passe plus de temps que moâ sur "mon" blog, qui me prend une heure, grand maximum, par jour, dix minutes la plupart du temps, banane ! Même pas vrai, d’abord !… comme les mômes, ça relève de ça, à chaque fois… Je me suis réveillé en pensant que mon intro à "Prends ça dans ta g…" avait fait son oeuve, en fait : éloigner les pisse-frods et les buses du Buzzz… comme dit John Doe sur my blog ce matin. J’en fini en disant que je me place, carrément mégalo, oui, du côté de Rimbaud le poète pré-punk, d’Artaud le Momo, de Cendrars le bourlingueur plutôt que du côté de cu-cul-la-praline ("faut de tout pour faire un mondeuuu !!! et les goûts et les couleurs, heiiiiinnn) et de l’afreux Jojo le bileux, parce j’ai vraiment mais alors vraiment autre chose à foutre. J’étais visé j’ai répondu. Ter-min-né. Lâche-moi la grappe, Jojo, t’a des livres à trier… éh éh.

    • JOJO sur 3 février 2007 à 10 h 20 min
    • Répondre

    "C’est bien pourquoi j’avais réagi quand j’ai la manière dont ce mauvais libraire méprisant"

    vis à vis de ton oeuvre : oui… bon et alors ?

    " (j’en plein de bons, d’enthousiastes, passionnants, passionnés et je ne les méprise évidemment pas, heureusement qu’ils sont là)"

    Ceux que tu citais comme te soutenant, ok…

    ", chez Philippe : la manière dont cet affreux Jojo se foutait de ma gueule,"

    oui, c’est ue véritable agression et un crime de lèse majesté vis à vis de quelqu’un qui ne dit jamais de mal sur ses collègues

    "suivie par l’ironie parisianniste d’Alexandra, qui a le public qu’elle mérite"

    ça tourne au sketch : tu veux dire l’autre ignoble personne qui ne souscrit pas à ta prose

    ": comment peut-on passer autant de temps à lire le blog d’un mec (oime)"

    oime : au cas où on aurait pu l’oublier plus de deux secondes…

    "qu’on aime pas et à chipoter parce qu’il est cité par un bon écrivain anglosaxon ?"

    simplement, parce que tes interventions m’intriguaient… j’ai donc pris la peine de lire ton blog sur tout janvier pour savoir de quoi je parlais.

    "A croire qu’il passe plus de temps que moâ sur "mon" blog"

    ça, je crois que personne ne peut passer plus de temps que toi sur toi

    ", qui me prend une heure, grand maximum, par jour, dix minutes la plupart du temps,"

    je crois que tu as un problème avec le temps.

    "banane ! Même pas vrai, d’abord !… comme les mômes, ça relève de ça, à chaque fois… Je me suis réveillé en pensant que mon intro à "Prends ça dans ta g…"

    tu n’as pas autre chose à penser qu’au livre que tu as déjà écrit ?

    "avait fait son oeuve, en fait : éloigner les pisse-frods et les buses du Buzzz…"

    cool

    "comme dit John Doe sur my blog ce matin."

    un peu de pub au passage, ça peut pas faire de mal

    "J’en fini"

    non, le problème, le drame, c’est que tu n’en finis jamais avec toi-même.

    "en disant que je me place, carrément mégalo, oui, du côté de Rimbaud le poète pré-punk, d’Artaud le Momo, de Cendrars le bourlingueur"

    du côté, tu es trop modeste… tu devrais dire à-côté, voir au-dessus…

    "plutôt que du côté de cu-cul-la-praline ("faut de tout pour faire un mondeuuu !!! et les goûts et les couleurs, heiiiiinnn)"

    alors que les gens bien l’ont compris : faut que de chérel pour faire un monde…

    "et de l’afreux Jojo le bileux, parce j’ai vraiment mais alors vraiment autre chose à foutre."

    ça se voit, effectivement

    "J’étais visé j’ai répondu."

    combien de post par réponses déjà ?

    "Ter-min-né. Lâche-moi la grappe,"

    je ne fais que de te répondre depuis quelques post

    "Jojo, t’a des livres à trier… éh éh."

    oui, et toi tu as des leçons a donner sur toute la blogosphère.

    Pour toi jaenada, désolé, je traite juste quelqu’un – je pense – au même niveau qu’il passe son ttemps à traiter les autres… D’autre part, je suis bien d’accord avec toi : mon dernier oposte est franchement dégueu : c’est juste comme ça que certains traitent des femmes qui écrivent depuis un moment, c’est sûr que rapporter les mêmes arguments au garçon ça doit vous faire bizarre.
    cette fois c’est le der de der promis… de toute faççon, je pense que chérel malgré ses professions de foi à répétition, ne pourra pas se retenir et reviendra bien vite, ici ou à un autre niveau sur ce site pour tenter pathologiquement de se faire aimer, accepter, ou simplement convaincre alexandra qu’il est pas un type si bien et que "tu vois, t’aurais été jusqu’à la page 125, tu aurais compris toute la fragilité de ma masculinité, parce que je suis violent, tu vois, mais je suis vachement sensible, tu sais… blabblablabla"
    enfini chérel, un dernier pour la route : je remarque en te relisant que tu ne réponds jamais aux questions qu’on te pose… c’est peut-être qu’l y a un problème non ?
    bye et pardon du squat intempestif

    • myrtille sur 3 février 2007 à 14 h 41 min
    • Répondre

    que d’orgueil, que d’orgueil ces écrivains
    Ca fait vraiment froid dans le dos, oui

    • MonsterJack sur 3 février 2007 à 17 h 57 min
    • Répondre

    Y a personne qu’a un flingue???

  45. Un roman n’est pas une histoire, bande de cons ! Ou s’il n’est que cela à quoi bon en parler ?
    extraits des commentaires sur ce blog :
    passouline.blog.lemonde.f…
    D’ici que ça amuse Chérel qui saura y répondre avec la verve qui s’impose

  46. En conclusion, je retiens "le mépris", une certaine misogynie latente et les egos surdimensionnés auxquels s’ajoutent l’agressivité permanente et l’intolérance à toute opinion/goût divergent. Je crois que ce sont les problèmes majeurs – les impasses mortelles pour reprendre le titre initial de ce billet- d’un certain « milieu littéraire ».

    Par ailleurs, je vous invite à la lecture du Dictionnaire égoïste de littérature française de Charles Dantzig qui casse les codes obligés d’admirer tel ou tel grand nom de la littérature et démontre à merveille le caractère subjectif du jugement d’une œuvre littéraire : de Beauvoir à Sartre, Céline, Paul Claudel ou Flaubert…

  47. Oops, désolée, Alexandra. J’ai oublié les guillemets qui auraient dû entourer cette citation péremptoire d’un certain Miller (le psy d’On a tout essayé ? pourquoi pas, c’est bien digne de lui.) J’ai donné l’adresse où l’on peut trouver cette citation et j’espère que Chérel, qui a laa verve qu’il faut, lui clouera le bec. (c’est dans les tout derniers commentaires)

  48. Ok, pas de soucis, par contre je ne vois pas le rapport entre la verve de Guillaume Chérel et le fait qu' »Un roman n’est pas une histoire » ?

  49. Je fais référence à son post n° 71

  50. Ok, merci de cette précision Marc.
    Je n’avais pas fait le rapprochement. Si je comprends bien, tu fais donc partie de ces opposants à "l’autofiction" ?
    Quoique "autofiction" peut rimer aussi avec "histoire".
    J’ai un pb avec ce terme "d’histoire" j’avoue… Je ne le comprends pas bien.
    Qu’est ce qu’une histoire après tout ?
    Si je reprends le post de Guillaume auquel tu fais référence, c’est je le cite : "revenir à la base, raconter une histoire, au moyen d’une plume alerte, imagée, si possible, avec du souffle, une vision du monde, des descriptions de personnages, de lieux, décors… pas seulement jouer avec les mots, faire des effets de plume."

    Bon alors là, je crains de ne pas être d’accord. Encore une fois beaucoup de chef d’œuvres littéraires (reconnus en tant que tels) ne suivent pas cette "règle" (mais comme je l’ai dit dans mon billet initial, il me semble qu’il n’y a pas de "règle" en littérature.)
    J’en citerai deux qui me viennent immédiatement à l’esprit et qui font partie de mon panthéon littéraire : « Mrs Dalloway » de Virginia Woolf (si on devait la juger sur le critère de l’histoire –les pensées d’une femme pendant la journée des préparatifs d’une soirée- la pauvre aurait été mise au rebut direct !) ou « Les belles endormies » de Kawabata, –un homme vieillissant paie pour dormir auprès de jeunes filles et raconte les émotions que cela lui procure-.
    Une histoire qui tient en une ligne et pourtant le sublime est bien là en partie grâce aux "effets de plume" comme les appelle Guillaume et que j’appellerai, la beauté de la langue et du style.
    Je peux comprendre que pour certains lecteurs ce soit ennuyeux ou rébarbatif et qu’ils recherchent une histoire avec plus de "moyens", un peu comme au cinéma d’ailleurs (certains adorent les effets spéciaux tandis que d’autres préfèrent les films minimalistes).
    Mais de là à en faire une règle absolue et à l’ériger comme condition sine qua non d’un "bon" roman, non ! L’inverse se vérifie aussi. J’en reviens à ma théorie de la relativité.

  51. tout ça mérite bien un 104ème comment.

  52. Je ne suis en effet pas trop autofiction, mais celle-ci se cache parfois où on l’attend le moins. Tenez, SAS n’est-il pas l’auto-fiction de Gérard de Villiers qui se voit sous la défroque de son héros, y met ses fantasmes et raconte ses voyages et ses rencontres.
    (je sais, c’est un paradoxe)
    P.S J’attends le prochain livre d’Angot avec Doc Gyneco et avec impatience

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