Florian Zeller poursuit sa carrière théâtrale…

Si l’auteur des amants du n’importe quoi n’a publié aucun roman depuis près de 4 ans (avec Julien Parme en 2006), il n’en reste pas moins actif côté scène avec l’écriture de deux nouvelles pièces, après « L’Autre », « Le Manège », « Si tu mourais » et « Elle t’attend » :

Dans « La Mère », Florian Zeller qui compte parmi ses livres de chevet, « Le livre de ma mère » d’Albert Cohen, a décidé de s’intéresser à la figure maternelle et notamment à l’ingratitude dont elle peut parfois être victime.

L’histoire ? Anne, l’héroïne de « La Mère », a tout donné pour ses enfants, pour son mari, pour sa maison ; puis les années ont passé et les enfants sont partis, le fils, la fille, et maintenant le père. Elle se retrouve seule, dans un royaume qui fuit de toutes parts. Mais il suffit que le fils, en pleine rupture sentimentale, revienne passer quelques jours à la maison pour qu’elle se remette à vivre, à respirer, à danser – quitte à oublier qu’il faudra, une deuxième fois, le laisser partir. Qualifiée de « farce noire » par l’auteur, « cette pièce est pour moi la traduction d’un rêve, a-t-il expliqué au journal La Terrasse. Dans un premier temps l’image n’était pas précise : il y avait cette mère à qui on reprochait de trop aimer son fils. Aimer trop ? Pour elle, cela ne veut rien dire. On aime ou on n’aime pas. Puis les choses sont devenues plus nettes : elle s’appelait Anne, elle habitait dans une maison vide, et elle attendait un appel de ce fils qui ne venait pas. C’était quelques jours avant la fête des mères, mais personne ne semblait l’avoir remarqué. On ne pensait plus à elle. Elle était oubliée… » Un personnage de mère qui décide de « se battre contre ses fantômes avec férocité et mauvaise foi ».

Au casting de cette histoire de relation mère/fils, le metteur en scène Marcial Di Fonzo Bo a choisi Catherine Hiegel, Clément Sibony, Jean-Yves Chatelais et Olivia Bonamy.

En janvier 2011, on découvrira une nouvelle pièce du jeune auteur, au titre très kunderien, « La vérité », avec Pierre Arditi, jouée au théâtre Montparnasse.
Pour l’instant l’auteur se dit plus tenté par « l’aventure collective » qu’est le théâtre que par la solitude qu’impose l’écriture d’un roman.

4 Commentaires

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    • carissime sur 4 novembre 2010 à 1 h 12 min
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    Toujours sous le charme de cette écriture et de cette interprétation,je jugerais ma soirée parfaite si je pouvais savoir de qui est et où trouver le texte dit en anglais,dans le préambule de la pièce. merci à celui ou celle qui répondra!

  1. Chaque spectateur sort de cette pièce avec une histoire différente dans la tête grâce aux incessants retours en arrière organisés par l’auteur. Chaque scène est en effet jouée deux fois avec un point de départ différent et une modification, à la marge, mais fondamentale, de l’histoire. Ce double éclairage qui pourrait préciser la réalité des personnages vient en fait appesantir l’ombre qui les entoure. itsgoodtobeback.wordpress…

  2. Chaque spectateur sort de cette pièce avec une histoire différente dans la tête grâce aux incessants retours en arrière organisés par l’auteur. Chaque scène est en effet jouée deux fois avec un point de départ différent et une modification, à la marge, mais fondamentale, de l’histoire. Ce double éclairage qui pourrait préciser la réalité des personnages vient en fait appesantir l’ombre qui les entoure. itsgoodtobeback.com/2010/…

    • laurianne sur 28 décembre 2011 à 8 h 50 min
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    J’ai passé un très bon moment avec la pièce La vérité et Mr Arditi dans un rôle réjouissant de menteur à la mauvaise foi flamboyante.
    sur fond de tel est pris qui croyait prendre, les dialogues et les saynètes s’enchaînent avec habileté pour refermer le piège sur celui qui croyait mener le jeu.
    On ne s’ennuie pas une seconde avec tous ces chassés croisés, retournements de situation et répliques dignes d’un sacha guitry
    La morale de l’histoire ? peut-être que la vie de couple doit s’accommoder de quelques mensonges pour durer…
    A ne pas manquer, mieux sur scène qu’à la TV !

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