Buzz rentrée littéraire 2011 : Marien Defalvard, un génie de 18 ans ?

Les premiers buzz de la rentrée littéraire de septembre 2011 se font entendre… Parmi eux, Marien Defalvard, son plus jeune auteur, commence à attirer l’attention par son âge précoce (il aurait commencé à écrire son volumineux roman de 1000 pages, « Du temps qu’on existait« , à l’âge de 16 ans) et sa prose romantique et précieuse, comparée à Radiguet. Ébloui par ce manuscrit d’un autre temps («Du temps qu’on existait») reçu par La Poste, Charles Dantzig, éditeur chez Grasset, a décidé de le publier :

Le Nouvel Observateur rapporte que ce dernier a aidé son jeune poulain à « resserrer » et affiner son récit. Etrangement, le jeune auteur a choisi de raconter une autre époque que la sienne à travers la voix d’un narrateur plus âgé, né en 1960, regrettant son enfance aristocratique dans son immense propriété (après Sacha Sperling en 2009 qui revient d’ailleurs avec un 2e roman pour cette rentrée – Les cœurs en skaï mauve-, on reste dans le sillon « jeunesse dorée »), avant de promener sa nostalgie de ville en ville (Saclay, Paris, Strasbourg, Brest, Lyon où «la neige fume des cigares épais»), autant de paradis perdus pour ce Des Esseintes moderne.
Un « talent fou » d’après le critique littéraire Jérôme Garcin, manifestement enthousiaste, bien que circonspect sur l’identité exacte de cet auteur singulier.

A lire : la chronique « Du temps qu’on existait » de Marien Defalvard : « Toute ma vie, j’ai traversé des paysages intérieurs »

Présentation de l’éditeur :
« Cela commence par un enterrement. Cela finit par un enterrement. Entre les deux, l’homme que l’on enterre prend la parole et raconte sa vie. Le récit commence dans les années 1970, où le narrateur est encore un enfant. Un fils de famille bourgeoise qui s’ennuie. Il combat cet ennui par des sarcasmes et des rêveries. Les années passent. Il promène à travers la France (Paris, Lyon, Brest, Tours), sa grande intelligence offusquée par la vulgarité des temps. Que l’on ne s’attende pas à des aventures picaresques : ce livre est l’étonnant récit d’une sensibilité, des premières amours adolescentes à la douceur des dernières heures, où le héros rencontre enfin la joie. Si la vie l’a oublié, le personnage n’a pas oublié de s’en moquer. Entre de grands passages mélancoliques où, avec toute sa virtuosité, le très jeune auteur décrit magnifiquement des paysages, des voyages en train ou la neige tombant sur Lyon, on trouvera des moments de satire, sur la vie de famille et les mères, par exemple, et de l’humour pur, comme la savoureuse description d’une partie de Monopoly. Un enchantement continuel. »

35 Commentaires

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  1. N’y aurait-il pas moyen, sur un blog qui se prétend littéraire d’écrire en évitant les fautes ? D’éviter de lire, je cite: "Le Nouvel Observateur rapporte que ce dernier à aider son jeune poulain à "resserrer"" ? "à aider" !?!? Et qui plus est dans un article sur Marien Defalvard, auteur à suivre, sans doute (mais à vérifier quand même)

  2. Merci, c’est beaucoup mieux comme ça.

  3. Bien, maintenant qu’est refermée cette coquille – et merci-chapeau, vraiment, au modérateur de publier nos échanges – parlons de Marien Defalvard.. Hélas pour n’en rien dire encore puisque son livre ne sort que le 1er septembre 2011. On souhaite seulement que le battage qui le précède est digne et signe de ce qui va suivre… J’ai hâte.
    D. Drouin
    scriptogram.free.fr

    • boudgato sur 25 juillet 2011 à 20 h 54 min
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    J’ai eu la chance de recevoir le service de presse, et Garcin a tout a fait raison. Le livre est absolument incroyable et l’écriture fine et si mature qu’on ne peut que se poser des questions quant a l’identité de l’auteur.

    • laurence Biava sur 28 juillet 2011 à 12 h 53 min
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    Defalvard,​ "du temps qu’on existait",​ au travers des quelques passages que je viens de lire, laisse la promesse d’un étonnant premier roman virtuose. M’enfin, mon 1er point de vue ne change pas : vous connaissez​ beaucoup de jeune Radiguet de 18 ans d’Orléans qui savent seulement ce que signifie "bouloire"​ ou "sacierges​" ?. Ma chronique arrive ! Je vous dirais tout ! A bientot

    Extrait :
    « Si les mots retranscrivent, ce n’est qu’à l’imparfait; maladroitement, donc. Ils coupent les angles de leurs visages, ils suturent, ils abîment de plis leurs justaucorps impeccables… A la réalité odoriférante et rouge, vigoureuse, les pages opposent leur minéralité, leur sécheresse… De la beauté, on ne tire pas le meilleur, l’écriture ne remet pas sur les rails. » (Marien Defalvard, – Du temps qu’on existait -)

    • critique sur 1 août 2011 à 12 h 39 min
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    Bon, je viens de le terminer.
    manifestement, Grasset n’a pas perdu la main question marketing. Jeunesse + talent = génie. l’équation est facile à comprendre et donc à vendre. je ne doute pas que ce livre recoive le Goncourt du premier roman. Il semble prévu pour ça. Maintenant, ça m’a fait pensé à du Satriani. les amateurs de rock comprendront. Certes, il a du talent, mais purée, qu’est ce que c’est chiant ! Maitrise et sensualité de la langue, mais qui ne servent à rien, tournent à vide, ne vont nulle part, ne portent aucun projet. Je suis très sensible au style, entendons nous bien, mais lorsque’il véhicule quelque chose; là, c’est le vide d’un adolescent, certes virtose, mais qui ne sait pas (encore ?) quoi faire de son talent. Je ne crois pas du tout au canular, ou à l’imposture. on retrouve bien là l’exaltation propre à la jeunesse, avec ce bémol cependant qu’on ne peut être exalté en permanence, au risque de lasser et ce’est bien ce qui se produit ici. Pas un nuage, pas un brin d’herbe sans qu’une demie-page de métaphores ne soit nécessaire pour rendre les tourments de l’âme blessée. Au bout de cinquante pages, on n’en peut plus ! et le calvaire dure 400 pages. Il y a des fulgurances poétiques dans ce livre, j’en conviens tout à fait, mais qui cotoire également des poncifs hallucinants de niaiserie : "la mort, c’est la fin du voyage", ou bien "le soleil dardait ses rayons sur la colline", etc…Aucun écrivain confirmé n’aurait osé cela.
    Je souhaite à Marien Defalvard que son livre n’est pas trop de succès, ce qui lui permettrait peut-être de mettre son véritable talent au service d’un projet, dans le futur. Dans le cas contraire, il prendra la grosse tête et continuera de tourner à vide comme une machine folle.

  4. Merci Critique de cet avis en avant-première 🙂
    C’était un peu ce que je craignais à vrai dire au vue des premiers échos : quelque chose d’assez pompeux. Toutefois pour le côté exalté, n’oublions pas que Goethe (et la plupart des écrivains assimilé au courant romantique) avait essuyé les mêmes critiques pour "Les souffrances du jeune Werther" donc…

    • Marien Defalvard sur 2 août 2011 à 18 h 09 min
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    En effet, je crains que ce style : "Sur la petite prairie qui surplombe le demi-tonneau, le chant plus clair, la montagne plus lisse, le ciel moins poudroyant. Parmi l’étalage vert qui dévale largement les pentes pour aller mourir en bas. Le trublion de leur pitié, de leur croyances, de leur piété, né comme la gangrène magnifique de leurs jours, promu comme une fleur superbe et tentatrice au cœur des reliefs de l’ignorance, comme les dernières bouffées de l’absurdité des guerres qui les avaient ensevelis déjà. Comme ils revoient, derrière les trublions, derrière la nage du temps et des glaces qui ont fondu, derrière les petits clochers d’amour propre, le regret splénétique et infirme, ils se sentent bancals, imparfaits, modelés dans le dégoût poussé et grossi au gré des ciels poussiéreux, alcooliques et finissants dans les tout derniers frissons des jours, ils ne se sentent plus bien alors que leurs pupilles se perdent dans les coups, les rayures, les impuretés qui se démènent devant leur regard dans le spectacle orange et terminal du viaduc.

    Par la prairie, donc, le cœur plus frais, les sens plus sucrés, les évocations moins sèches.

    Se sentent-ils comme des reliques, par-delà les demi-tonneaux, les réminiscences jaunies et dépassées, les triomphes toujours tus, jamais accomplis, érigés sans comprendre et effondrés sans gloire ? N’ont-ils plus donc que leur mémoire, leurs intériorités insignifiantes, pour redire, comme en souffle, la thésaurisation, les enluminures, les dénigrements de la logique, les montagnes, tellement essoufflées qu’elles en semblent exsangues, et ce temps qui fouettait et fouettait encore, comme l’église immortelle bâtie au cœur d’un embryon de félicité rouge et blanc, toutes les fins, les ailes foudroyées dans les barbelés, les treillis déchirés, les espérances formulées par le passé et les regrets, brûlées, consumées, anéanties sur les bûchers ?" ne contrevienne au goût artistique majoritaire de l’époque actuelle. Mais il est plaisant d’être ainsi considéré par des gens pour qui la littérature semble être née dans les années 1970, et qui idolâtrent l’infâme M. Houellebecq. Poursuivez, poursuivez.

    • Critique sur 3 août 2011 à 11 h 50 min
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    Cher Monsieur Defalvard,

    Ne le prenez pas mal. Je suis convaincu que vous avez du talent. C’est déjà quelque chose. Allez, vous aurez un prix à l’automne, je vous le prédis !
    Je suis libraire, et ne pourrais véritablement recommander votre livre pour les raisons que j’évoque un peu plus haut et dont vous venez de faire la démonstration.
    Personnellement, je préfère de loin Proust et Chateaubriand à Houellebecq qui ne m’intéresse pas. Suis-je assez conservateur pour vous ?
    Vous savez déjà comment dire, ce qui n’arrive pas à tous les écrivains. En vieillissant, vous découvrirez certainement quoi dire – L’âge est un facteur malheureusement irréductible.
    Vous me trouvez méprisable et vulgaire pour avoir critiqué votre travail; Dans dix ans, vous reconnaitrez avec justesse qu’il s’agissait d’un brouillon. Quant aux années 1970; qui sont pour vous de la préhistoire, je les ai bien connues et n’y ai pas trouvé mon bonheur littéraire.
    Bien à vous.

  5. Merci Marien de votre passage et de cet extrait supplémentaire, je crois qu’il faut accepter la critique lorsqu’on écrit et ne pas s’en formaliser.
    Vous avez votre style, vos influences et convictions, c’est l’essentiel.
    Du reste, personne n’a évoqué Houellebecq dans cet échange et cela n’a pas lieu d’être…

    • Josée sur 5 août 2011 à 11 h 04 min
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    ça a l’air un poil chiant.

    • amusée sur 11 août 2011 à 23 h 06 min
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    C’est aussi indigeste qu’une purée de truffes au caviar. La première bouchée péniblement avalée, on abandonne à regret un tel gâchis de beaux produits : goncourt ou renaudot, parfait objet marchand pour les hypocrisies de réveillon… Espérons que ce futur succès de parvenu n’empêchera pas l’auteur d’apprendre à cuisiner ce formidable garde-manger.

    • France Oie Bigot d'Eau sur 13 août 2011 à 12 h 32 min
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    Marien renie son époque mais se cherche sur la Toile, s’y trouve et s’y mire avec fierté, et quand il n’est pas content il sort les dents ; Marien, souriez la bouche fermée, c’est tellement plus élégant, laissez hurler la meute et, de grâce, n’arrachez pas les pages de votre beau livre pour nous les jeter en pâture de cette manière, le procédé est un peu moche.

  6. Une sorte de Giono sans soleil intérieur ?
    🙂

    • F. Machine sur 16 août 2011 à 10 h 53 min
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    La réaction de l’auteur, si c’est bien lui, correspond bien à ce que laissent attendre les extraits. Le monde n’est pas prêt pour M. Defalvard, voilà tout.

    • M.D. sur 16 août 2011 à 22 h 51 min
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    Je suis intriguée par les demi-tonneaux, suis-je la seule?

    • Marien Defalvard sur 20 août 2011 à 17 h 16 min
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    Oh ! ils m’ont beaucoup intrigué, moi aussi. Et je crois bien n’en jamais venir à bout.

    • Donnadieu sur 22 août 2011 à 7 h 33 min
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    Dans une classe, y’en a toujours un ou une qui se démarque ; pas forcément un génie. Il est juste sous observation, alors il donne le meilleur de lui: dans la folie destructrice ou dans un travail intense. Souvenons nous de dujardin, magnifique héros chez pivot
    Ben cette fois ça sera marien, et c est bien comme ça

    • Benjamin sur 23 août 2011 à 23 h 36 min
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    De la littérature qui tourne à vide, satisfaite de sa propre préciosité, pour ne finalement signifier rien d’autre que l’arrogance vaine d’une écriture sans but.

    Mais continuez. La suffisance des jeunes génies ne survit généralement pas au second opus.

    • Mimi chèchè lele sur 26 août 2011 à 15 h 18 min
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    de la prose vous dis-je, de la prose prolixe, dirai-je mieux, foisonnante, à foison. C’est la saison des moissons, appelons la moissonneuse et coupons.

    • Delbavard sur 29 août 2011 à 16 h 56 min
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    Pioché au hasard dans "L’été", Albert Camus
    … Voici la petite pierre, douce comme un asphodèle. Elle est au commencement de tout. Les fleurs, les larmes (si on y tient), les départs et les luttes pour demain. Au milieu de la journée,quand le ciel ouvre ses fontaines de lumière dans l’espace immense et sonore, tous les caps de la côte ont l’air d’une flotille en partance. Ces lourds galions de roc et de lumière tremblent sur leurs quilles, comme s’ils se préparaient à congler vers le soleil. Matins d’Oranie… Du haut des plateaux, les hirondelles plongent dans d’immenses cuves où l’air bouillone. la côte entière est prête au départ, un fremissement d’aventure la parcourt. Demain peut-être, nous partirons ensemble."

    Albert Camus, écrivain français d’avant 1970, style, clarté, simplicité. Certainement pas une construction marketing boursoufflée d’orgueuil.

    • Denis sur 1 septembre 2011 à 14 h 36 min
    • Répondre

    Bonjour a tous.

    Pardonner ma jeunesse et mon manque de culture littéraire, en effet j’ai découvert il y a peu que lire pouvait être un plaisir et non calvaire, comme je l’ai pensé durant les 22 premières années de ma courte vie.

    Ce jeune homme, Marieme, fait preuve de grande qualités d’écriture. Verbiage, syntaxe, référence et culture de "qualité", ce que j’entends par "qualité"? Grammaticalement tout est bon! Cependant, je trouve les quelques extraits fournis quelque peut…indigeste (pardon a l’auteur si l’avis que je diffuse aujourd’hui ne lui semble pas qualitatif), et très sincèrement je pense que le reste du livre pourrait me faire replonger dans mes 22 premières années littéraire, le suicide culturel, poser le livre avant la fin et n’en rouvrir un que lorsque mon saint siège sera dans cette fameuse pièces sans fenêtre, non pas la buanderie, l’autre, autant dire un "torchon-passe temps". Je ne désire pas repartir dans de mode de fonctionnement, abrutissement et inculture. Donc je n’ouvrirai pas ce livre.

    Cependant, je souhaite a Mr Defalvard un succès suffisant pour pouvoir découvrir son évolution.

    • syelle sur 1 septembre 2011 à 23 h 03 min
    • Répondre

    Ce livre est un pavé dans la mare de la nullité contemporaine.
    Il était grand temps que cela arrive.
    Bravo, Marien, continuez !

  7. Pourtant à la lecture (je l’ai enfin eu entre les mains), il est assez conforme à ce que disait un commentateur avisé sur je ne sais plus quel site: on dirait unpastiche écrit par Patrick Rambaud (qui est très fort dans ce domaine) tellement c’est ampoulé, prétentieux et mon dieu que tout cela sonne faux! C’est ça, faut le lire comme un pastiche et c’est vacement sympgpa comme bouquin 🙂

    • Laurence.biava sur 3 septembre 2011 à 12 h 11 min
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    Ce livre est absolument remarquable. Et honte à vous. Point.

    • Denis sur 3 septembre 2011 à 13 h 43 min
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    Honte à nous? Je pense que la littérature, est un art (comme tous les autres arts (cinéma, Peinture, gravure, …) est propre a chacun, ce livre ou en tout cas les extrait ne sont pas a notre goût, en tout cas au miens, donc je n’ouvrirai pas cette oeuvre comme dis précédemment. Si ce livre vous plait, je vous souhaite du plaisir a le lire si ce n’est deja fais.
    Amicalement.

  8. J’avais perdu le fil de ce débat, et le reprends ici à un point où la condamnation semble arrivée à maturité ! Le voile est largement levé, en effet. J’ai la réputation d’un style léché et complexe, mais à la lecture de l’extrait servi sous le nom de l’auteur, là, vraiment, je me sens petit !..
    Quel galimatias ! Quelle tartinade confiturière !

    Faut-il donc aujourd’hui que la littérature dont on parle soit cantonnée à ce jeu de billard exigu, où la boule passerait d’un repoussoir à l’autre, percutant une nullissime Angot la rejetant sur un Jauffret insipidissime la chiquenaudant à son tour sur un Defalvard n’ayant retenu du style que l’ampoule où noyer tout propos. Pour ne parler que d’eux… mais j’aurais pu citer d’autres triplettes médiatiques.
    Mieux vaut s’intéresser, vraiment, à la littérature dont on ne parle pas : celle qui parle d’elle-même. Milan Kundera, Sylvie Germain ou Pierre Michon pour ne citer que quelques-uns parmi les taiseux : franchement, lisez-les si ce n’est déjà fait : vous m’en direz des nouvelles…

    • Laurence Biava sur 6 septembre 2011 à 8 h 23 min
    • Répondre

    Milan Kundera, Michon, Germain, je lis et j’adore. Comment pouvez vous faire un parallèle entre ces auteurs confirmés et un jeune premier de 19 ans au talent épatant, intemporel, désuet à souhait, mais si vivant. C’est si rare, un tel talent, par les temps qui courent. Je ne comprends pas toutes ces indélicatesses à l’égard de Defalvard et cela m’offusque.

  9. Comment puis-je ..? demandez-vous, Laurence (un brin naïve ?). Mais tout simplement parce que je ne suis pas là en vue de rédiger des délicatesses (c’est quoi cette délirante injonction à la caresse de tout poil ?), mais pour développer un point de vue critique. Parce que la critique procède par examen du texte en vue d’en dégager sa valeur esthétique, sémantique, philosophique, politique, artistique, sociologique, etc. Parce que la critique est notre droit à tous ! Parce que, comme l’assène Pierre Jourde, nous n’avons pas à encenser systématiquement tout ce qui paraît. Parce que je n’ai pas de temps à perdre avec de la pseudo-littérature prétentieuse. Parce que, en l’occurrence, le style de l’extrait proposé est de la plus pure esbroufe ! Vous avez lu ? « gangrène magnifique », « fleur superbe », etc. ! C’est un gag ?! Et le rendu sémantique (que je préfère au « rendu émotif » de Céline), je vous prie ? Et les « demi-tonneaux », vous avez élucidé ? Non ? L’auteur, non plus apparemment ! Un peu d’humour aurait pu sauver la mise. Mais que nenni ! On est sérieux quand on a dix-neuf ans !..

    Faut-il vous faire un conte ?

    Il était un fois un chasseur à pied qui arpentait seul une grande futaie clairsemée. Les arbres était vieux, leurs frondaisons altières portaient haut ! Le chasseur se dit : – Ce n’est pas là que je vais trouver gibier ; la forêt ici est trop claire, trop aérée, rien ne trouverait à s’y cacher. Ce disant, en continuant à marcher, il parvint à un taillis beaucoup plus serré, exubérant, un beau fouillis sans structure, et il se dit : – Là, je vais faire le guet et épier le gros gibier qui s’y cache sûrement. Ce qu’il fit : il passa la journée dans ce fourré. La seule chose qu’il ramena dans sa gibecière fut un tout petit mulot, capturé par dépit au terme de ce vain affût. Rentré chez lui, il se dit : – Plus jamais, je ne me mettrai à l’affût là où mon chien ne passe pas. Rien ne s’y cache, en vérité, que mulots et infimes songeurs !

    Décodage du conte : voyez le gibier comme le sens débusqué de la phrase et voyez ce que vous pouvez tirer d’un style « fourré », un rien abstrus, un rien bancal, tout ampoulé de soi.
    Bref, apprécier le rendement sémantique de phrases comme « N’ont-ils plus donc que leur mémoire, leurs intériorités insignifiantes, pour redire, comme en souffle, la thésaurisation, les enluminures, les dénigrements de la logique, les montagnes, tellement essoufflées qu’elles en semblent exsangues… » etc.

    Totalement d’accord avec le libraire « Critique » : peut-être, quelque chose de valable finira par émerger de la plume de Defalvard. Mais, pour l’instant, ayons la clairvoyance du péché de jeunesse que restera alors ce premier texte. Proust, lui, s’était bien gardé de publier son « Jean Santeuil ». Et même ceci : "Jean Santeuil" a été publié en… 1954. Jamais il ne l’aurait été si Marcel Proust n’avait écrit, plus tard « A la recherche du temps perdu ». Autre époque, autres exigences ! D’ailleurs, finissons-en avec la comparaison proustienne, elle est vraiment hors de propos : on est très loin du style de Proust (plein de sens, Proust pétille d’humour, etc..). Les prétentions seraient plutôt ici Rimbaldo-Radiguetiennes.

    Mais, soit, puisque vous l’entendez ainsi : louanges totalement sincères, bien sûr, à notre nouveau Rimbaldiguet !

    • Paul Tergaiste sur 25 septembre 2011 à 19 h 11 min
    • Répondre

    J’ai eu l’occasion de voir ce jeune homme sur le plateau d’une émission télé… Une caricature, jusqu’au physique, du khâgneux bouffi de prétention, se vautrant dans la cuistrerie à toutes ses phrases. Côté modestie, BHL fait figure d’ermite athonite par comparaison. A lire les extraits présentés de ci de là, je ne suis pas étonné de constater combien la production de ce Rimbaud d’opérette correspond à son image. Pauvre gamin parfois touchant de naïveté s’il n’était totalement horripilant, tant il se prend les pieds dans la verbosité qui lui tient lieu de paravent avec une assurance qui n’est que d’autant plus ridicule. Effectivement, la littérature n’est pas née en 1970, faut-il pour autant avoir un style susceptible d’enthousiasmer les dames patronnesses ? Il n’est point besoin de sacrifier à la misérable autofiction pour donner dans le narcissisme le plus contemporain, que l’on soit coiffé comme Berlioz et photographié comme par Nadar ou pas.

  10. Ladite séquence, que tout le monde en profite:

    http://www.youtube.com/watch?v=C...

    • Dany sur 27 septembre 2011 à 16 h 34 min
    • Répondre

    Quand on lit un auteur il vaut mieux parfois ne pas le connaître et mieux encore ne pas le connaître avant de le lire. Dans tous ses interviews Marien Defalvard apparaît comme un être égocentrique, très imbu de sa personne, bref antipathique. C’est tout simplement rebutant.

    • neb sur 28 septembre 2011 à 14 h 37 min
    • Répondre

    Toutes les critiques de Falvard sont superficielles !! Vous ne lisez pas ! vous êtes embarqués par le flot de mots qui vous submergent, vous ne savez pas nagez… c’est pas indigeste ça !? Robbe Grillet l’est ! assurément, pas Marien… Et puis le comparer à BHL est encore une fois superficiel ! vous y voyez la même prétention soit, mais vous oubliez l’essentiel, à savoir qu’il lèche les bottes de Ségogo, le BHL, et ça fait toute la différence… le sens, mes amis, le sens… Donc pour résumer, vos commentaires, votre jalousie sont une honte… mais c’est tellement pas étonnant…

    • Crisou sur 12 octobre 2011 à 21 h 12 min
    • Répondre

    Tiens ! c’est étonnant. Il y a beaucoup plus de commentaires ci-dessus de la part de lecteurs n’ayant pas encore lu le livre qu’après sa parution, et tout s’arrête au 28 septembre, à peine un mois plus tard… Serait-ce un signe d’un désintérêt précoce ?

    • Loïc Berteloot sur 15 janvier 2012 à 0 h 31 min
    • Répondre

    Monsieur Defalvard, votre égotisme en devient risible. Lorsque l on est sur de soi et de sa valeur, on ne vient pas, tel un enfant appeuré, se justifier et se défendre de ce que l´on juge médiocre ; quel ridicule hypocrite.
    C´est là qu apparait ce qui se cache derriere le fard trompeur du formalisme. Quand tous ces discerneurs de prix et ces abrutis de critiques auront compris que savoir déballer le dictionnaire ne fait pas le génie, que le style ne fait pas l intelligence, et que son hermétisme ne cache bien souvent qu une absence total de propos, ils auront tout compris. Le problème en France, c est que tout le monde avec un minimum d exercice, peut apprendre à écrire correctement, ce qui en soi n´est pas un soucis mais devient problématique lorsque styliste et intellectuel se retrouve confondue. Manier les mots n est pas penser et n´est en rien synonyme de grandeur d´âme, c´est toute l illusion littéraire. Quand les gens sauront enfin voir en face que Proust ou le dernier Musso ont la même valeur sur le plan intelectuel et que c ´est le sens, et pas le contraire, qui donne de la valeur à la forme, une once de sagesse aura infusée la conscience collective.
    Je ne peux que vous souhaitez que l incroyable inconsistance de votre "trame de fond" comme vous dites, vous saute à la gueule et vous désillusionne quelque peu non pas sur votre qualité d écriture, mais sur la valeur de votre personne. Quant à moi qui suis affublé du même nombre d années que vous, je m´en retourne à des créations plus significatives et concrètes que cet amas de verbiage fomdamentalement inutile que vous osez offrir au monde. Vous etes un exemple frappant de ce que je ne fais que constater chaque jour un peu plus : que la litterature occidentale malgré toute sa prétention, ne vaut rien.
    Bien à vous.

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