Et le hérisson de Muriel Barbery devient film et sort en poche !

Comme nous vous l’annoncions précédemment, le best et long-seller, L’élégance du hérisson de Muriel Barbery (un million cent quarante-six mille exemplaires s’étaient vendus en France fin 2008 à un rythme moyen de 7 500 par semaine selon le Figaro) sort en poche et passe sur grand écran le 3 juillet prochain, sous le titre de « Le hérisson ». En avant-première découvrez la bande-annonce de ce film avec dans le rôle titre de la « concierge érudite » Renée, Josiane Balasko, ainsi que les commentaires de sa réalisatrice, Mona Achache, sur cette adaptation littéraire :


Mona Achache déclare avoir été été particulièrement fascinée par « la superposition, due au hasard, de vies si différentes » et par les deux personnages principaux de L’élégance du hérisson: « Je me suis complètement identifiée à cette petite fille et à cette concierge« , confie-t-elle. De même, le conte de fée moderne vécu par Paloma et Kakuro a intéressé la cinéaste qui a tenté d’en souligner les facettes « réalistes mais en même temps décalé(e)s, intemporel(le)s et hors norme« . L’immeuble dans lequel vivent les personnages, empreint selon elle d’une « atmosphère énigmatique, sombre et écrasante« a ainsi été filmé de façon quasi onirique, tel « un immense bocal« , ajoute t-elle.

Afin de traduire l’écriture « très littéraire » de L’élégance du hérisson qui se présente sous la forme d’un journal de bord tenu par chacune des héroïnes, la cinéaste qui ne voulait pas avoir recours à la voix-off, a choisi de remplacer l’écrit de Paloma par le dessin et la caméra : « La caméra de Paloma devait être le support de sa voix« , explique t-elle. Soucieuse de rester fidèle au roman, elle a choisi d’exprimer la maturité de la jeune fille à travers les plans structurés, pensés et imaginatifs qu’elle capture avec sa caméra. Enfin, le calendrier qu’elle crée a été l’occasion de rendre « crédible et visuelle » son envie de mourir. Pour Renée, elle a privilégié le mutisme, préférant sous-entendre sa finesse plutôt que de la rendre « audible ». Mona Achache a en outre tenté de préserver un bon équilibre entre l’alternance des points de vue des deux femmes afin de les faire exister indépendamment l’une de l’autre.
Ne voulant pas situer l’histoire dans le temps, la réalisatrice a tenu à recréer un univers sans artifice, sans technologie, marque ni affiche, sans référence à une époque déterminée, assez proche au final, du réalisme un peu décalé de Mary Poppins.

Affublée d’une perruque grisonnante et de faux sourcils, Josiane Balasko a abordé son personnage instinctivement, en se fiant aux Renées qu’elle dit avoir croisées dans sa vie et en imitant la démarche rapide de sa mère. Après avoir discuté certains points du scénario avec la « brillante » Mona Achache, elle a accepté le rôle avec plaisir: « Je trouve ça plus confortable et moins angoissant [de s’enlaidir] que d’être obligée de faire semblant d’être sexy ou belle, commente t-elle avant d’ajouter: « Souvent dans la rue, on me dit « oh mais vous êtes bien mieux que dans les films. » Et là c’est un vrai compliment parce que, finalement, les films c’est une petite partie de ma vie. Reste l’autre, la plus grande, la privée. »

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2 Commentaires

    • laurence biava sur 18 juin 2009 à 14 h 12 min
    • Répondre

    J’attends de voir : j’avais particulièrement aimé le roman.

  1. En règle générale, le film surpasse rarement le roman. A voir cependant!

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