Vincent Ravalec, Philippe Jaenada, Nicolas Rey, François Bégaudeau racontent leur meilleur souvenir foot…

Le magazine Epok, l’hebdo gratuit de la Fnac, a sorti il y a quelques semaines dans son numéro du 19 au 25 mai un « 100% foot ». on y trouve un intéressant dossier sur les confidences d’écrivains (mais aussi d’acteurs, de chanteurs ou de politique…) sur leurs meilleurs souvenirs de coupe du Monde…

Dans ces pages, on apprend par exemple que Vincent Ravalec, le génial auteur de « Les clés du bonheur » et d ‘ »Un pur moment de rock’n roll », et « pas grand fan de foot » raconte par exemple une rencontre à laquelle il a participé peu avant la Coupe du monde de 1998 : un match entre journalistes et écrivains. « Les journalistes étaient tous des types surentraînés venant de TF1, L’Equipe… Les écrivains eux étaient plutôt de pauvres choses tabagiques ! Il n’y avait que les auteurs de BD, Bilal et Margerin pour élever le niveau. Quant à lui, c’était la troisième fois qu’il tapait dans un ballon. Un souvenir épuisant selon lui…

François Bégaudeau, ex footballeur lui même (il a écrit « Jouer juste » sur ce thème), est plus connaisseur. Il revient sur la défaite de la demi-finale France/Allemagne de 1986. Un match qui n’est pas resté dans les mémoires, regrette t’il.
Match médiocre perdu sur une toile du gardien Joël Bats : « A la fin je me suis retrouvé à la fenêtre de ma chambre. J’étais comme un jeune romantique qui écrit son poème au milieu des ruines. J’avais 15 ans et c’était ma coupe du monde la plus lucide, puisque j’étais assez jeune pour m’emballer et assez vieux pour conscientiser. »
Il a ensuite reporté son amour sur le FC Nantes.

Philippe Jaenada confie qu’il aurait volontiers joué à la place de l’avant-centre s’il avait dû choisir « parce qu’on ne court pas beaucoup, on tire souvent et quand on marque, c’est la gloire ! » Son meilleur souvenir, comme de nombreux français, est celui de la fameuse coupe du monde de 1998. « Je me suis retrouvé à hurler sur les Champs Elysées, parmi des centaines de forcenés hilares (pendant que ma femme se faisait grimper par un pilote de chasse).  » se souvient-il avec l’art du détail. Et d’ajouter « Maintenant si une voyante me prédisait : « Le mois prochain, tu vas danser en pagne à l’Olympia sur une musique de Francis Cabrel », ça ne m’étonnerait pas plus que ça. »

Maxime Chattam, le romancier à succès de « thrillers français à l’américaine », se souvient plus particulièrement des matchs contre le Brésil. Le premier concerne le match du siècle, le quart de finale de 1986 entre la France et le Brésil (victoire des Bleus aux penalties). éJ’avais 10 ans. J’hurlais tout seul, debout sur le canapé. Subitement j’ai pris conscience que le foot ne relevait pas seulement du plaisir, mais de l’ambition, du défi psychologique. »

Et enfin Nicolas Rey, grand amateur de foot également cite lui la fameuse demi-finale perdue contre l’Allemagne en 1982. « J’avais 9 ans et j’ai vu ce match extraordinaire chez moi à Vernon. A cette époque les français n’étaient pas du tout favoris, on les appelait « la bleusaille ». Et puis toute la magie de la rencontre brisée d’un coup par Schumacher, les Français qui veulent se mettre en grève, Hidalgo leur disant de continuer. Et Bossis qui manque le dernier but. Quelle injustice ! C’est facile de réussir une belle victoire, c’est plus dur de réussir une belle défaite. Et celle-là a été l’une des plus formidables de l’histoire, un acte fondateur pour ma génération. »

3 Commentaires

    • Laure sur 15 juin 2006 à 14 h 25 min
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    mon meilleur souvenir de foot a été celui où un orage inopiné a éclaté et a fait sauté les câbles TV :)))

  1. Sur le foot du peuple le vrai made in england lire John king "football Factory",voilà j’avaiis juste envie de le dire…

    dorian.canalblog.com

  2. Football Factory est un Roman que l’on peut trouver en poche dans toutes les bonnes crémeries

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