Frédéric Beigbeder repose sa casquette d’éditeur… et régle ses comptes !

Toujours dans le dernier numéro de Lire de juillet 2006, la chronique de Frédéric Beigbeder, intitulée « Plaidoyer pour les éditeurs« , attire l’attention puisqu’il y annonce son départ de Flammarion, après 3 années passées : « Je viens de quitter Flammarion car je n’arrivais plus à écrire. » Et ce faisant, dresse un portrait au vitriol des relations auteurs-éditeurs. Ces derniers seraient selon lui « des saints ». « Jamais je n’ai vu une telle patience, une telle abnégation aussi peu récompensée. », déplore t’il…


Il tire néanmoins un bilan positif de ses publications dont il est fier.
Rappelons que le premier roman qu’il avait choisi de publier était  » Une fièvre impossible à négocier  » de Lola Lafon (récemment sorti en poche), sur son engagement alter-mondialiste, puis environ 25 livres ont suivi dont Pierre Mérot, Paul Jimenes, Simon Liberati ou encore Bénédicte Martin, mais a perdu Houellebecq parti chez Fayard. Avant son départ, il a pris le temps de publier le premier roman du réalisateur Philippe Pollet-Villard, dont le titre est prometteur : « L’Homme qui marchait avec une balle dans la tête ».

Sa conclusion de cette expérience ? « Plus jamais je n’emmerderai mon éditeur. Mon expérience aura au moins servi à cela. »

Comme dans un écho ironique, dans son dernier livre « Belange« , Patrick Cauvin donne la recette pour être un grand éditeur parisien : « Une bonne dose de mauvais goût, une grande absence de scrupules, le sens du marketing et un bon comptable… »

La guerre serait-elle déclarée entre auteurs et éditeurs ?

Lire la chronique Plaidoyer pour les éditeurs de Frédéric Beigbeder

8 Commentaires

Passer au formulaire de commentaire

    • Lou sur 29 juin 2006 à 20 h 02 min

    2 interrogations : la revue Bordel va t’elle continuer après ce départ et Frédéric va t’il vraiment se remettre à écrire ? Rien n est – sur…

    • dk sur 30 juin 2006 à 10 h 41 min

    Il y a toujours l’atelier du roman comme revue chez Flammarion ?

  1. Beaucoup d’éditeurs écrivent… Mais existe-t-il des exemples d’éditeurs qui seraient aussi bons romanciers ?
    Je n’y crois pas.

    (NB : bien, la nouvelle version technique du buzz!)

    • Cuné sur 1 juillet 2006 à 11 h 39 min

    Si ! Hubert Nyssen, par exemple.

  2. Si ! Pascale Gautier. Editrice chez Buchet-Chastel, romancière (8 ou 9 à son actif, je crois) ailleurs.

  3. Lou, bonnes questions !
    A la première, voici la réponse qu’a eu la gentillesse de nous faire Stéphane Million :
    La revue continuera d’exister avec ou sans Frédéric Beigbeder (selon ses souhaits). En revanche, l’éditeur du prochain numéro est encore un point d’interrogation…
    Elle pourrait bien déménager chez les éditeurs avec lesquels Stéphane monte des collections actuellement ( Scali…)
    Et (très bonne) surprise : Stéphane confie qu’il tente actuellement aussi de monter sa propre maison !
    A suivre de près donc…

    L’atelier du roman est bien chez Flammarion en effet.

    Concernant les éditeurs qui seraient aussi de bons auteurs. Un exemple récent en tête Lionel Tran (éditions « Terre Noire ») !
    Ou encore Stéphane Million justement qui a une excellente plume comme il l’a démontré sur son « journal live fom Touquin ». Ne lui reste plus qu’à franchir le cap ! Il avait écrit un roman qui n’a pas encore été publié…

    • Joest sur 29 août 2006 à 22 h 46 min

    Sur les éditeurs, je conseille de relire les "entretiens avec le professeur Y" de Céline, qui restent encore d’actualité…

    • michel C sur 5 septembre 2006 à 13 h 07 min

    A trop courrir en avant on en oublie d’où l’on vient….

Les commentaires sont désactivés.