Les jeunes auteurs évoquent « l’héritage Sagan » (David Foenkinos, Christian Authier…)

Le magazine « Lire », dans le cadre de son numéro de février 2008 consacré à Françoise Sagan, a interrogé quelques écrivains contemporains sur l’influence de celle dont le succès a fait fantasmer des générations de jeunes auteurs…

Extraits :

Christian Authier
(Dernier livre paru: Une si douce fureur, Stock, 2006)

« Blondin et Sagan sont les deux écrivains qui allient la mélancolie et la légèreté de manière remarquable. Ils sont des emblèmes de ma sensibilité et me touchent infiniment. Chez Sagan, tous les clichés ont une part de vérité. Elle a son propre style jusque dans les titres de ses romans qui sont comme des oxymores pleins de promesses. J’aime son écriture classique et indémodable, son côté petite-cousine de Scott Fitzgerald, avec cette élégance dans la façon de présenter les blessures tout en étant dans l’élan. »

David Foenkinos
(Dernier livre paru: Qui se souvient de David Foenkinos?, Gallimard, 2007)

« A la différence de ceux qui ont découvert Bernard Frank dans le sillage de Françoise Sagan, je suis venu à elle par Bernard Frank. C’est lui qui a été déterminant dans mon écriture, alors qu’elle est pour moi en périphérie. Mais j’ai lu tant de choses sur lui que j’ai l’impression de la connaître aussi. Quand, très vite, elle est devenue célèbre, il a cessé d’écrire des romans; il a été journaliste, a écrit des essais. Il disait: « Françoise Sagan est célèbre pour nous deux. » Sa vie de romancier est restée dans l’ombre. J’ai lu Sagan comme tout le monde, mais ce n’est pas un écrivain qui compte pour moi. Même dans le style de vie, je serais plutôt son opposé: je ne suis pas le genre à acheter une maison après avoir raflé la mise au casino, mais plutôt à voir quinze banquiers avant ! »

Lire tous les témoignages des écrivains sur Lire.fr
Lire aussi l’article : « Bonjour tristesse » de Françoise Sagan, influence de la littérature nouvelle génération ?

1 Commentaire

  1. hors sujet people : wow je viens d’apprendre l’arrestation du plus grand critique des deviances de notre société : Mr Beig ! J’ai rien contre la coke et les drogues en general, m’enfin, voilà de la nouvelle !
    On en saura plus dans sa prochaine autofiction !!!!!!!!

    Quand à Sagan, j’ai été très charmée par Bonjour Tristesse, même si l’aspect polémique du livre s’est bcp perdu avec l’évolution des moeurs (tt comme c’est le cas avec bcp d’autres romans qui ne choquent plus)…Son style à la fois décalé, léger, désabusé, et ironique à souhait, ainsi que ses thèmes (sexualité décomplexée et assumée, oiseveté de la ptite bourgeoisie, culte du plaisir et de la liberté etc…) en auront inspiré plus d’un…
    Et puis ce qui est bien chez elle aussi, c’est qu’elle sait toucher le lecteur, dans ses sentiments, dans ses convictions, sans toutefois être chiante ou ennuyante. C’est une artiste des mots, pas une intellectuelle pseudo écrivaine comme on en voit trop, beaucoup trop, dans les médias…

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