Que lit Barack Obama ?

Le président des Etats-Unis s’est fait remarquer par son éloquence et son goût des lettres, allant jusqu’à convier une poétesse (Elizabeth Alexander) lors de son investiture. On ne sait pas si La princesse de Clèves fait partie de ses lectures mais quelques indices sur ses « romans de chevet » ont percé à travers les discours, interviews ou encore la page Facebook de ce grand orateur. Un bel éclectisme :


Avec en tête de liste, le « Moby Dick » de Melville, ample roman d’aventures et fable métaphysique sur la puissance des éléments et la condition humaine, la célèbre course à la baleine blanche l’aura profondément marqué.
C’est aussi le cas du « Chant de Solomon » de Toni Morrisson, un hymne à la culture afro-américaine, roman des origines où la chasse au trésor d’un jeune-homme un peu paumé se transforme en quête identitaire pour tout un pays. Barrack Obama avait d’ailleurs demandé l’appui de l’auteur, prix Nobel de littérature, lors de sa campagne (voir article d‘ActuaLitté).
Ce goût pour la mémoire, le testament et la transmission se retrouve dans « Gilead » de Marilynne Robinson (prix Pulitzer en 2005), récit engagé d’un pasteur qui retrace pour son fils la destinée de sa famille et l’histoire de l’Amérique sur trois générations d’hommes, portés par la foi, bousculés par le doute.
Un récit spirituel à la beauté imagée qui rejoint l’autobiographie pleine de sagesse du Mahatma Gandhi, « Mes expériences de vérité », qu’Obama confie avoir lue et relue.
Et pour retrouver son âme d’enfant, il plonge dans l’imagination débordante de « Max et les Maximonstres ». Sur sa page Facebook, ce sont encore les pièces de Shakespeare ou les classiques américains, comme Emerson (et la Bible). Il s’est aussi intéressé aux romans de Doris Lessing, aux oeuvres de Derek Walcott. Mais encore James Baldwin, Ralph Ellison, le poète Langston Hughes, Richard Wright ou W.E.B Du Bois – les plus grands auteurs de la cause noire ou des civil rights.

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1 Commentaire

  1. Il ne lit pas Sollers ?

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