Le prix de Flore 2009 est décerné : Frédéric Beigbeder favorise son ami

Et voilà après plusieurs semaines de pronostics acharnés (!), le verdict vient de tomber en ce 5 novembre : le prix de Flore 2009 ne sera pas encore cette année un choix audacieux sortant du sérail de Saint Germain des prés…

C’est en effet Simon Liberati, ami de Frédéric Beigbeder qui a publié son premier roman (« Anthologie des apparitions ») du temps où il officiait chez Flammarion en qualité d’éditeur qui est le lauréat cette année avec son roman L’Hyper-Justine (la confrontation entre un homme qui a perdu sa mère et celle qu’il soupçonne de l’avoir vendue à ses bourreaux). Frédéric Beigbeder, le président du jury, l’a aussi mis en scène dans « Un roman français », sous le surnom du « poète », dans l’épisode où il se fait arrêter pour usage de stupéfiant sur la voie publique.
Il l’a emporté à 7 voix (contre 3 voix pour Jean-Marc Parisis, 2 pour Michka Assayas).

Résumé de l’Hyper-Justine :
Décembre 2007, Pierre Al-Hamdi, un petit escroc cogneur de femmes, cherche une fille à aimer ou à rançonner dans le Faubourg Saint-Honoré. Fasciné par une jeune Anglaise à son balcon, il découvre qu’elle est mêlée à un curieux projet cinématographique : le scénario du film, librement inspiré de Sade, raconte l’histoire de la mort de sa mère, mannequin volant, assassinée au Yémen…

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Le Flore a annoncé, jeudi 15 octobre, sa dernière liste en vue du prix qui sera décerné le 5 novembre. Cinq auteurs restent en lice. A vos pronostics ! Solo, de Michka Assayas (Grasset)
Parquet flottant, de Samuel Corto (Denoël)
L’hyper-Justine, de Simon Liberati (Flammarion)
Fake, de Giulio Minghini (Allia), notre favori
Les aimants, de Jean-Marc Parisis (Stock)

Première sélection complète :
Les membres du jury de Flore ont annoncé, vendredi 11 septembre, leur première sélection en vue du prix qui sera décerné le 5 novembre, avec pour grand absent le premier roman de Vincent Message « Les veilleurs » et la surprise d’y retrouver Aurélia Aurita (premier roman graphique sélectionné pour un prix littéraire) qui n’aura apparemment pas vexé le président du jury avec sa caricature… Un roman paru en mars 2009 (Fake, sur l’univers des sites de rencontres) y figure également.

Solo, de Michka Assayas (Grasset)
Personne, de Gwenaëlle Aubry (Mercure de France)
Buzz-moi, d’Aurélia Aurita (Les Impressions nouvelles)
Un homme louche, de François Beaune (Verticales)
Parquet flottant, de Samuel Corto (Denoël)
L’hyper-Justine, de Simon Liberati (Flammarion)
Fake, de Giulio Minghini (Allia)
Les Aimants, de Jean-Marc Parisis (Stock)
Délectations moroses, de Frédéric Schiffter (Le Dilettante)
Mes illusions donnent sur la cour, de Sacha Sperling (Fayard) (en photo ci-dessus, notre prévision !)

43 Commentaires

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    • laurence.biava sur 12 septembre 2009 à 16 h 00 min
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    Moi, je pense que c’est Solo de Michka Assayas qui l’emportera.
    Suivi de Liberati. ou Jean-Marc Parisis.
    Non, sacha Sperling n’aura rien. le prix de flore ne réptera pas, à mon humble avis, l’expréience Boris Bergman (auteur très jeune, etc…).
    A ce sujet, pourrais je faire la chronique de Liberati, j’ai des choses à dire…
    A bientôt.

  1. Simon Liberati ou Jean-Marc Parisis…

    • Fleur sur 14 octobre 2009 à 12 h 18 min
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    A non pas Parisis!
    Ce livre n’est pas bon , monté en mayonnaise par la presse. Mais ce n’est RIEN tout comme son auteur.
    Circulons vers de la vraie littéraire!

  2. bof ! pour l’instant juste essayé de lire "les veilleurs" qui heureusement ne sont plus sur la liste… même pas sûre de le terminer !
    et je ne me souviens plus pourquoi j’avais sélectionné Parisis et Liberati !
    finalement, aucun de la liste ne me tente vraiment…

  3. Les veilleurs les deux cents premières pages sont très bonnes. On sent qu’un bon polar typé The Cell va se mettre en place, c’est un peu lent mais ça ne manque pas d’envergure. Et là patatras puisque Nexus se met à raconter ses rêves et c’est chiant comme la mort. Ecrit platement. Sans enthousiasme. Impossible d’avancer dans le texte…

    (Pour le le Flore, j’aimerai beaucoup que Fake l’obtienne!)

    • Martha Sello sur 20 octobre 2009 à 17 h 29 min
    • Répondre

    Je me réjouis aussi que "Les Veilleurs" ne soient pas sur la liste du Flore, car ce roman que j’ai adoré mérite beaucoup mieux que ce prix qui reflète tous les mauvais côtés de l’esprit Saint Germain des Prés.

    "Les Veilleurs" sont ce que j’ai lu de mieux en littérature française depuis des lustres.

    Mais évidemment, si on s’attend à un polar classique, planplan, on est déçu : le livre dépasse largement ce genre, c’est un panorama des formes de l’imaginaire dans notre société, du virtuel à la folie et au rêve.

    • laurence.biava sur 21 octobre 2009 à 14 h 06 min
    • Répondre

    Pas d’accord du totu avec l’analyse sur Parisis. Au contraire, c’set un roman excellent, super bien écrit, à l’écriture sèche, possédant un vocabulaire intéressant. ça change de Bencfhetrit et de Lévy. J’ai beaucoup aimé, et puis, j’ai trouvé cela très émouvant.

  4. Je tiens à apporter mon entier soutien à Fake de Minghini, premier roman maitrisé, bien écrit et avec un sens de la formule au couteau. D’ailleurs un comité de soutien existe sur Facebook… Le Prix de Flore est censé récompenser un jeune auteur au talent prometteur. Donc Fake est le candidat idéal… Si vous n’avez pas lu Fake, non content d’être un regard cru et lucide sur les rencontres via internet, c’est une oeuvre d’une qualité rare, puissante. On est en présence de Littérature, chers lecteurs…

    • Mona sur 22 octobre 2009 à 17 h 31 min
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    Etonnamment, personne ne parle de Parquet flottant de Samuel Corto, pourtant en lice pour le prix. Premier roman sur notre magistrature, il possède d’incroyables et d’évidentes qualités : écriture dense et nerveuse qui tient l’attention du lecteur jusqu’au bout, humour décalé et désabusé qui porte un personnage déroutant, encombré de son humanité. Bref, un vrai sujet, un vrai style, une vraie surprise. Mais il est vrai que l’élégance de la légèreté est désormais mal vécue en littérature. Je vote pourtant pour ce livre-là les yeux fermés.

  5. Ce même Parquet flottant?

    http://www.chronicart.com/livres...

    • Mona sur 24 octobre 2009 à 11 h 43 min
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    Cette critique de Chronicart fait peine à voir. On n’y peut rien si son rédacteur ne comprend pas cequ’il lit. On ne peut pas l’aider. Quant à ses histoires d’adverbes, on rêve littéralement. C’est à cause de types comme ça que Proust a dû s’éditer à compte d’auteur !…

  6. Bonjour,

    Mais connaissez vous le premier prix littéraire de l’année, organisé depuis 2003 ? Vous ne connaissez pas ?

    PREMIER car… Décerné le premier janvier, à la première seconde, à une oeuvre publiée l’année précédente…

    SEPTIEME EDITION EN COURS… EN ATTENTE DE LIVRES…

    Merci de votre soutien…

    http://www.salondulivre.net

    • laurence.biava sur 28 octobre 2009 à 15 h 21 min
    • Répondre

    Okay avec Mona sur la mauvaise critique de Tecknicart. Pour le Prix de Flore, je ocntinue de pencher pour Assayas bien que Fake soit un candidat très sérieux. Ai approté mon soutien à la page Facebook de Duvalec. Si Parisis passe à coté du Flore, c’est parce qu’il aura eu le Renaudot à la place de Beigbeder, ce qui s’avère de plus en plus probable. Bien que le roman français reste mon préféré en la matière. A plus

    • Mona sur 28 octobre 2009 à 20 h 30 min
    • Répondre

    C’est curieux mais j’ai l’impression que les prix consacrent plus les auteurs que les livres eux-mêmes. En ce qui me concerne, je m’assoupissais en lisant Assayas. Liberati se perd dans un verbiage interminable. Le livre de Parisis est beau mais je n’ai pas compris ce long deuil final au regard de la relation. Je trouvé tout ça un peu artificiel. Je n’ai pas encore lu Fake. Aucun donc n’a, à mon sens, la force jubilatoire de Parquet flottant. Je ne disais rien de plus, finalement.

    • Marie sur 4 novembre 2009 à 21 h 08 min
    • Répondre

    Bravo Mona, vous avez raison de parler de deuil artificiel, c’est tout à fait ça! quand on connait comment ça c’est passé en vrai…
    Parisis est un faiseur! sans aucune sincérité!
    "Parisixième"!
    Il faut que la VERITE éclate!
    Et que les gens cessent de tomber dans le panneau!

  7. Quelle déception, aucun membre du jury n’ayant voté pour Minghini. C’est une honte, on est loin de l’époque où le Prix récompensait des œuvres originales, des auteurs de talent. Le degré zéro de la littérature. Triste résultat que voilà. Les lecteurs jugeront: depuis la remise de ce Prix à Angot, rien ne va plus. Ce Prix de Flore devient chaque année un peu plus consternant dans ses choix, faisant montre d’une incohérence flagrante. Le Prix de Flore va devenir pour Flammarion ce que le Goncourt est à Gallimard. Message au jury du Prix de Flore: vous les lisez un peu ces livres que vous récompensez?

  8. Oui pour donner le change… C’est encore un mauvais cru. Je veux juste rappeler quelques romans primés:
    Cantique de la racaille
    Le sens du combat
    Nicolas Pages
    Rapport sur moi
    Mammifères…
    On est désormais loin de ce calibre…

    Prix de Flore

    Le prix de Flore, du nom du célèbre café de Saint-Germain-des-Prés, a été créé en 1994. Il s’est donné pour mission de couronner un jeune auteur au talent prometteur. Les critères de sélection sont l’originalité, la modernité et la jeunesse. Le jury est composé de journalistes et se distingue par son indépendance, sa liberté, son insolence. C’est au mois de novembre que le Prix est remis lors d’une soirée au café de Flore.
    Tu parles d’un jury indépendant, libre et insolent! Un simulacre de Prix littéraire, voilà le vrai visage.

  9. A noter que Beig est membre de pas moins de trois jury de prix littéarires (et encore, je suis sûre que j’en oublie, s’il y en a d’autres notez-le):
    -Prix de Flore
    -Prix Sade
    -Prix Décembre

    Je suis également très déçue du résultat, là c’est tellement "Hey Simon, quand je pense que je t’ai toujours filé aucun rix alors que c’est moi qui ai publié ton bouquin en 2004 – rewrité en partie par Alain Soral mais bon on va pas chipoter – vu que t’es mon pote et que tu es déjà en partie glorifié par mon roman actuel, on peut ptet pousser le bouchon plus loin, non?" C’est digne du Prix de Flore 2003 qui passe sous le nez de Tristan-Edern Vaquette à la faveur de Pierre Mérot parce que c’est le poulain de Beig alors éditeur chez Flam à cette date…

    Le roman de Giulio Minghini est un premier roman, drôle, grinçant, un des meilleurs textes écrit sur les simulacres et comportements engendrés par les rencontres du virtuel. Les autres livres de la sélection sont ceux d’auteurs qui n’en sont pas à leur coup d’essai et qui bénéficient déjà de sacrés appuis-presse… Quel putain de dommage.

  10. Oui enfin pour le Pierre Mérot c’était mérité. D’ailleurs je trouve que le narrateur de Fake est tout à fait dans la veine du héros de Mammifères (http://www.buzz-litteraire.com/i...
    Ne soyons pas amers, après tout il est déjà bien que Fake soit arrivé dans la short list et (me) permette de découvrir ce jeune auteur à côté duquel je serai totalement passée sans vos interventions (merci) !
    Il faut reconnaître que ce roman est assez magistral.
    Cinglant, glacial, sordide, érudit… et en cela fascinant, il est écrit dans une langue sobre mais vivante et précise (impressionnant quand on sait que le français n’est pas la langue maternelle de l’auteur). Une réflexion intéressante (un peu contestable sur certains points) sur les méandres de la virtualité et de l’identité.
    Vraiment une belle découverte (et claque !), en espérant qu’il connaîtra une deuxième vie en poche même si son prix d’achat actuel chez Allia reste très abordable (9€). A lire sans hésiter !

    Et pour un petit compte-rendu people de la soirée du prix de Flore… : http://bibliobs.nouvelobs.com/20091106/15756/le-prix-de-flore-ou-la-fin-du-monde

    • Laurence.biava sur 8 novembre 2009 à 21 h 33 min
    • Répondre

    Oui, "Fake" méritait le Prix de Flore..Mais Libérati, aussi , le méritait. Son Hyper Justine m’a envouté. J’adore les longues phrases précises et analysées de cet auteur. Laissez un peu tomber la ragoterie, ça nous fera des vacances. On va pas se battre, hein ?
    Beig a créé 2 des 3 prix cités par Dahlia :il est, à priori, logique qu’il fasse partie des jurys des prix qu’il a créés. C’est avec Jean Baptiste Blanc, co-créateur du prix Sade avec lui et Lionel Aracil que je suis en train de créer "l’Association des Amis de Beigbeder". Enfin, pour ceux qui ne l’auraient pas encore remarqué, ce grand écrivain qu’est Frédéric Beigeder, a, à raison, reçu le très distingué Renaudot, amplement mérité. Bisouar.

    • Richard Duvalec sur 8 novembre 2009 à 22 h 29 min
    • Répondre

    Pardon de vouloir souligner qu’il ne s’agit pas de commérage ni de medisance mais juste l’expression d’une grande déception pour un prix qui se galvaude depuis quelques ans… Et puis le résultat est: aucune voix pour Fake… Liberati a eu le prix, mais est-ce pour son roman ou son amitié avec le président du jury? La question est posée. Pour ma part, réponse B Jean-Pierre. C’est mon dernier mot. Cette opinion n’engage que moi.

    • Laurence Biava sur 8 novembre 2009 à 23 h 28 min
    • Répondre

    Richard,
    Sachez que je fais partie sur Facebook du comité de soutien pour Fake, d’une part, on ne peut pas m’accuser de prendre systématiquement partie pour tout ce qui concerne Beigbeder de près ou de loin.
    Secundo, il fallait bien s’attendre à une levée de boucliers en ce qui concerne Liberati et son prix remis au Flore. Objectivement, son roman est bon et je ne vois pas pourquoi au seul prétexte qu’il a manifestement une grande amitié littéraire avec Beigbeder, il n’aurait pas été légitime de lui remettre le prix pour saluer la qualité de son roman. Honnetement, on n’en sort pas de ces bruits de couloirs incessants, qui me dérangent par leur médiocrité parce qu’ils font du mal à l’oeuvre littéraire. Le directeur de la rédaction du Figaro a t-il demandé à Yann Moix cet été de refaire son papier quand il a lu "oui je suis un ami de Beigbeder et je n’ai pas envie de dire du mal de son roman". Non, on n’a pas critiqué Moix poru son papier et heureusement et on ne lui pas reproché d’être l’ami de Beigbeder. Donc tout ça est très hypocrite..Tout le monde est ami ou ennemi en même temps, on n’y comprend plus rien. Mais dans cette pléiade de relatiosn utilitaires, les plus hypocrites ne sont pas ceux que vous croyez. Les plus faux culs osnt les gens présents, ce sont ceux qui viennent au Flore en en n’ayant rien à foutre de la littérature, rien à foutre du Flore, du jury du Flore et qui n’ont pas lu un seul roman de leur vie. Surtout pas Sartre et de Beauvoir.

  11. De même, et bien sur sans commérage ni medisance ni commérage
    , est-ce que c’est bien Liberati qui a ecrit son roman ? La question est posée.On connait ( ha bon ? ) son amitié , sa grande amitié, avec le président du jury, tout est possible. Pour ma part.. , comme on a deja eu des precedents avec Émile Ajar… Cette opinion n’engage que moi.
    Et bien sur toujours sans commérage ni medisance.

    Et puis un bon verre de Pouilly pendant 1 an, avec le French Paradox, rien de tel pour eviter l’infarctus, en tout les cas pendant 1 an. Peut etre que c’etait la derniere solution de Liberati , pour eviter le pire. Sans medisance et sans racune non plus.

    • laruence.biava sur 8 novembre 2009 à 23 h 37 min
    • Répondre

    Je ne vois pas pour quoi vous vous payez ma tête.
    Je ne vois pas pourquoi Libérati n’écrirait pas ses romans.
    Je ne vois pas pourquoi vous ironisez sur la médisance et le commérage qui desservent tout le monde.
    Je ne vois pas poru quoi vosu ironisez sur ma prudence. Ma façon d’écrire. Mon indulgence.
    Je ne vois pas poruquoi vous ironisez sur mon moralisme.

  12. @Laurence: si, si on le lui a reproché…

    bibliobs.nouvelobs.com/20…

    @Patrick: en tout cas sur Anthologie des apparitions, il se murmure que c’était le cas:

    http://www.lemague.net/dyn/spip….

  13. oui Dahlia , deja a l’epoque :

    " Liberati un sous-Michel Houellebecq de plus "

    quefaire.e-monsite.com/ru…

    Avec en toile de fond un Soral clone de Michel Houellebecq

    quefaire.e-monsite.com/ru…

    tout le monde se clone et alors? du moment que l’on continue a lire on ne va pas se plaindre non plus !

  14. Ne vous disputez pas svp, cela ne sert à rien.
    Laurence a raison lorsqu’elle dit que le livre de Liberati doit être jugé sur ses qualités propres et comme aucun des participants à la discussion ne semblent l’avoir lu, il est en effet difficile d’affirmer qu’il ne méritait pas ce prix. Du moins plus qu’un autre.

    Il n’en reste pas moins que les liens qui l’unissent à Frédéric Beigbeder nuisent sans doute à l’objectivité qui devrait régner au sein d’un jury (mais nous savons hélas que c’est le cas pour tous les prix littéraires).

    Après lecture de Fake, je peux objectivement affirmer qu’il aurait fait un parfait lauréat du prix au vue de son esprit et de ses précédents lauréats (pré-Christine Angot). Je ne suis personnellement pas adepte de l’univers de Liberati mais F.Beigbeder est sans doute de bonne foi dans son admiration pour sa prose sinon il ne l’aurait pas édité !

    Je me permets de reprendre ses propos issus d’un entretien de Laurence (à paraître prochainement sur Buzz) :
    "chez Liberati, chaque geste est analysé, disséqué comme un malade mental, chaque geste peut signifier quelque chose et donner lieu à 4 pages."

    Je n’ai pas trouvé de billets sur l’Hyper Justine dans la blogosphère mais uniquement un article du Figaro :

    Après un premier roman à la beauté magnétique, Anthologie des apparitions, à la rentrée 2004, suivi en 2007 par l’impressionnant Nada exist où l’ombre de Huysmans venait se poser sur des personnages très contemporains, L’Hyper-Justine prolonge de manière brillante l’univers baroque de Simon Liberati : kaléidoscope d’êtres étranges, de ­fan­tômes, de souvenirs tranchants errant dans une réalité coton­neuse.

    Décembre 2007 : voici Pierre al-Hamdi, petit escroc roulant en Rolls orange, qui traîne dans les beaux quartiers de Paris à la recherche d’une proie. Cela pourrait être ce couple qu’il vient d’aborder dans un bar si la vision d’une jeune Anglaise prénommée Justine, aperçue quelques minutes plus tôt à un balcon de la rue de Castiglione, ne hantait son esprit. D’ailleurs, dans les propos de ses nouveaux amis, il est question de L’Hyper-Justine, un projet de film de Sofia Coppola (dont Pierre fut le chauffeur et garde du corps un été à Tanger) sur lequel travaille ­Thérèse Legros, « star mondiale de l’art ». De son vrai nom Marie-Thérèse Adélaïde Atalante de ­Vermandois, celle-ci, âgée de 71 ans et frappée de la maladie d’Alzheimer, règne sur une sorte de ménagerie située rue de Castiglione et composée d’enfants perdus, d’ogres et de sorcières.

    Vérités et mensonges

    Avec effroi, Pierre se rend compte que le scénario du film s’inspire de l’assassinat de sa mère, prostituée de luxe, trente ans plus tôt au Yémen. L’explication de ce mauvais rêve se trouve peut-être chez ­Thérèse…

    Avec maestria, Liberati égrène les signes et les petits cailloux d’un récit qui révèle, sans dissiper la part de mystère, les liens secrets de destinées déchirées entre la grâce et la damnation. Il nous fait entendre « la voix du vice ou de la folie qui s’amuse à dire la vérité », comme par exemple auprès de Grisélidis, amputée d’un auriculaire, portant le scapulaire de la chouannerie, dont le corps androgyne et anorexique ne dit pas si elle a quatorze ou vingt-huit ans. Mais c’est Thérèse, avec ses jeux sadomasochistes et sa mémoire brouillée, qui détient les clés de ce huis clos nocturne au-dessus duquel flottent des réminiscences de 1789, de l’épuration ou des Phalanges libanaises.

    Consommant les gens « sans économie, sans réserve, sans espoir de durée », Pierre est cependant de ceux qui sont traumatisés par la moindre séparation, déchirement que Liberati traduit dans une langue envoûtante : « Sentant la silhouette assombrie près de lui s’enfuir en elle-même avant que le vent de la nuit l’emporte à jamais, il regardait tour à tour l’horloge orange du tableau de bord et la roue bloquée du Moulin Rouge, sur la place Blanche. L’une le rassurait, l’autre l’inquiétait, l’une lui disait la vérité, l’autre des mensonges, mais laquelle ? Autour d’eux, le paysage avait changé. De la Madeleine, ils étaient remontés vers le nord de Paris, vers ces zones où Pierre avait ses ­quartiers d’hiver. D’autres habitudes que les nouvelles, plus anciennes, plus tristes. » On aimerait qu’un Lynch, un Polanski ou un De Palma en pleine forme s’empare de ce roman virtuose détruisant le commerce des apparences pour atteindre le précis de l’artiste « où l’énergie vitale est si forte qu’elle peut ­trimbaler toute une armure de casseroles mythologiques, le name­-dropping d’obscurs personnages de la fable et de demi-dieux, l’érudition, les citations incessantes d’œuvres antérieures n’étant pas assez lourdes pour ralentir l’action, la circulation des sangs ».

    • Mona sur 9 novembre 2009 à 18 h 19 min
    • Répondre

    Je suis stupéfaite, à vous lire, de voir qu’aucune colère ne monte devant cette tartufferie de distribution copinarde de prix, au cynisme époustouflant. "Ah Simon, on ne te donne pas le Décembre mais tu auras les 6.000 € du Flore. T’es content ?". Ce parisianisme est obscène. Tout auteur honnête devrait désormais refuser d’être sélectionné pour ces guignols. Mais la colère, manifestement, ne gronde pas. Ils ont donc raison de continuer…

  15. Mona, êtes-vous sûre d’avoir lu TOUS les commentaires qui ont suivi l’annonce de ce prix pour dire qu’aucune colère ne monte?

  16. Et ce d’autant plus que le titre de cet article est un peu trouble… : "F.B favorise son ami".
    Glosez, glosez, le doute y est ; mais le doute, en matière de prix, semble être de coutume. Est-ce ainsi à l’étranger ?…

  17. C’est très animé par ici…
    Laurence, je ne vous accuse aucunement de défendre Beigbeder, c’est votre droit le plus strict (nous sommes libres je crois…). Il est entendu que le petit milieu littéraire et mondain de Paris se connait plus ou moins et qu’amitiés comme inimitiés y naissent et évoluent. Néanmoins, je ne me suis pas prononcé sur le livre de Liberati que je lirai dès que possible, mais sur le contexte et les conditions d’attribution de ce Prix qui peuvent paraitre suspectes. L’Hyper-Justine était-il meilleur que Fake? Je ne sais pas, mais je ne pense pas. Liberati a été sélectionné à trois reprises pour ce Prix. Autant ça ne me choque pas que Beigbeder favorise un ami si le talent est présent (Mammifères de Mérot a eu le Prix à 7 voix contre 5 pour Duteurtre et son Service clientèle, Vaquette était évincé du second tour…
    http://www.technikart.com/archiv... ). "Le style prime sur la nouveauté. Le Prix de Flore n’est pas le prix le plus moderne mais un hommage à l’écriture." Dixit Beigbeder. Donc là on se pose quelques questions: Liberati a eu son prix de Flore à l’usure? Je respecte chaque avis, et il est bon que tout le monde s’exprime. Si vous estimez que L’Hyper-Justine méritait aussi le Prix, et que ce n’est pas injuste, ça me va, même si je ne partage pas cet avis. Je ne manquerai pas de lire ce roman à titre indicatif et afin de pouvoir juger de façon plus équitable. Je finirai juste de façon pessimiste car comme me le disait quelqu’un, tout est joué par avance pour les prix littéraires, dès la sélection, par des jeux de pouvoirs. Au final, ce n’est pas de savoir qui a gagné mais comment et pourquoi. Au final, les lecteurs y perdent et la littérature aussi. Le Prix de Flore est devenu une fête très hype où se presse le tout-Paris rive-gauche et plus encore. Et si certains ne savent pas ce qui est fêté, ils savent pourquoi ils sont là… Je suis soulagé qu’il reste encore de l’espace pour le débat. Et tant pis si nous ne sommes pas d’accord. Il faut cultiver la différence et non l’indifférence… (Les Trois frères).

    • Richard Duvalec sur 10 novembre 2009 à 23 h 00 min
    • Répondre

    L’argument littéraire étant absolument relatif d’un lecteur à l’autre, et étant sans doute un facteur dont le jury n’a pas tenu compte, faut-il en faire usage?
    Si oui, Fake méritait le Prix de Flore pour 3 raisons:
    -un sujet délicat et moderne qui donne autre chose qu’une merde du genre Des souris et un homme (son auteur était même passé chez Ardisson à l’époque, ça aide à vendre…) et traité sans sombrer dans le vulgaire ou le misérabilisme.
    -le style de l’auteur: pour quelqu’un qui écrit dans une langue étrangère, j’invite certains auteurs français à en prendre de la graine.
    Ex.: L’incapacité à vivre pleinement le présent – et surtout à le comprendre – est la nature même du collectionneur.
    Des bateaux invisibles, venus de nulle part, déballent chaque jour des provisions de nouveaux inscrits, de nouveaux conscrits.
    -Parce que Allia est une maison d’édition qui mérite plus de reconnaissance que la machine Flammarion (qui n’envoie même pas de SP aux libraires, et qui contrairement à Allia, a largement les moyens d’être présent au Salon du Livre de Paris) pour la qualité de ses productions littéraires.
    A mon humble avis d’ex-libraire, Fake enfin parce que passé relativement inaperçu lors de sa sortie, alors qu’il s’agit d’un élément de la même équation qu’Extension du domaine de la lutte, et un roman incontournable de la littérature moderne française.

    • laurence.biava sur 11 novembre 2009 à 14 h 14 min
    • Répondre

    Richard , merci pour votre objectivité mais quelque chose me choque à 2 reprises tout de même dans vos propos : comment pouvez vous écrire " L’Hyper-Justine était-il meilleur que Fake? Je ne sais pas, mais je ne pense pas" alors que dans la phrase qui précède, de votre propre aveu, vous dîtes ne pas avoir lu le roman de liberati.

    Et puis cela aussi : "Autant ça ne me choque pas que Beigbeder favorise un ami si le talent est présent (Mammifères de Mérot…)" . Mais pourquoi diable voyez vous du favoritisme partout ? Pourquoi Beigbeder ne louerait il pas LA LITTERATURE ? Poruquoi ce thomme ne serait pas en mesure de juger un roman par lui-même et de farie abstraction de la relation "amicalolittéraire" qui le lie par la force des chsoes aux gens de son métiers ? Pourquoi passez vous votre temps – et là je m’adresse à Mona – à tenir des propos obscènes ? Car c’set obscène les mauvaises langues. C’est obscène la délation. C’est obscène la critique sytématique quand on ne sait pas de quoi on parle. Ce qui est invraisemblable ici, c’est que tout le monde déblatère et discutaille sur 2 romans qui n’ont véritablement été lus par personne,et surtout pas par les détracteurs. Je peux m’enorgueillir d’avori lu et Fake et l’Hyper-Justine et jusqu’à preuve du contraire, je sais de quoi je parle quand je parle de littérature.. Alors, bouclez là. Merci.
    Alexandra, je propose en urgence une critique littéraire de Liberati et de Fake. Je voulais les mettre su mon site mais je te les réserve en primeur.

    • Richard Duvalec sur 11 novembre 2009 à 22 h 21 min
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    Absolument, je peux dire, sans aucun paradoxe, que je n’ai pas lu L’Hyper-Justine et que je ne pense pas qu’il soit meilleur que Fake. Pourquoi diable je vois du favoritisme? Sous-entendez vous que je suis paranoïaque, ou qu’il n’y a eu AUCUN favoritisme dans le cas de Mérot et Liberati? Pourquoi Beigbeder est-il incapable de juger un roman au-delà de son amitié pour son auteur? Pour ce cas précis, car c’est Beigbeder qui a édité le premier texte chez Flammarion de Liberati, et peut-être que vous devriez poser la question au principal intéressé. Et j’aimerais même aller plus loin dans mon argumentaire car j’ai le désagréable sentiment que n’ayant pas lu le roman de Liberati, je suis incapable d’en parler. Pire, que je n’en ai pas le droit. Dans ce cas, demandez à ce cher Beigbeder s’il a lu simplement la moitié des livres en lice. Ou juste s’il a lu Fake. S’il vous disait non, cela l’empêcherait-il de lui préférer un autre roman? Faut-il avoir lu un livre pour avoir le droit d’en parler? Pierre Bayard a écrit mieux que moi sur le sujet, j’ai été libraire aussi… Le pire, c’est que je ne parlais pas du roman primé avant mais bon… Concernant la critique systématique, ne sont obscènes que les accusations sans fondement. La liberté d’expression de pouvoir se poser quelques questions, de défendre une opinion qui n’engage que son auteur, sont les gages de l’esprit critique. Je revendique le droit de dire: Fake méritait le Prix de Flore. Je persiste et signe. Quant à la délation d’un système sur lequel règne une forte part de suspicion, il est légitime. Par contre, quand vous écrivez "Ce qui est invraisemblable ici, c’est que tout le monde déblatère et discutaille sur 2 romans qui n’ont véritablement été lus par personne,et surtout pas par les détracteurs. Je peux m’enorgueillir d’avori lu et Fake et l’Hyper-Justine et jusqu’à preuve du contraire, je sais de quoi je parle quand je parle de littérature.. Alors, bouclez là. Merci." c’est juste méprisant et insultant pour ceux qui ne sont pas de votre avis. Obscène même. Mais je me tais, j’en dis trop. Je vous encourage à demander aux membres du jury si chacun a lu les 5 livres restants, sinon il aurait mieux fait de se taire et de ne pas voter! Merci à toutes et à tous, d’aimer ou de détester des livres. Mais parlez-en! Bon sang! Dans le respect des opinions, svp.
    Un dernier mot pour mon dernier post: rien ne sert d’écrire, il faut publier à point.
    RD, toujours ouvert au débat. Vous ne m’enlèverez pas ma liberté de préférer… Fake. Messieurs du Flore, je lève mon verre mais pas à la vôtre.

    • Laurence.Biava sur 12 novembre 2009 à 0 h 30 min
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    Croyez bien, Richard que lorsque j’écris ceci : "Ce qui est invraisemblable ici, c’est que tout le monde déblatère et discutaille sur 2 romans qui n’ont véritablement été lus par personne,et surtout pas par les détracteurs. Je peux m’enorgueillir d’avoir lu et Fake et l’Hyper-Justine et jusqu’à preuve du contraire, je sais de quoi je parle quand je parle de littérature.. Alors, bouclez là. Merci.", je n’insulte ni ne méprise absolument pas ceux qui ne seraient pas de mon avis, -ce n’est pas de cela dont il s’agit sur ce sujet – je veux juste dire par là que je ne comprends pas comment on peut parler, critiquer, médire au sujet d’un roman que l’on n’a précisément pas lu. C’est tout. Et le fait est qu’à priori, il apparait que je suis la seule à avoir lu les deux romans dont on parle. Je respecte l’expression de chacun et chacun ici le sait, je suis obsédée par le sentiment de justice. Vous, ce qui vous anime, c’est la vexation et un profond ressentiment. Votre poulain n’a pas eu son prix et voilà Beigbeder coupable de tous les maux. Comme d’habitude. Moi, je ne susi aps dans la tete de BEIGBEDER et je ne m’exprime pas à sa place. Cette personne est chronqiue littéraire qui lit certainemetn beacoupl plus de romans que vous et moi. A son sujet, vous écrivez ceci : "Pourquoi Beigbeder est-il incapable de juger un roman au-delà de son amitié pour son auteur?" Mais qu’est ce que vous en savez, nom d’une pipe en bois ? Pourquoi ce sectarisme incessant, ces piques permanentes ? Car c’est bel et bien de sectarisme dont il s’agit, non ?. Je ne vous connais pas pour me permettre de vous juger, Richard, ou de vous accabler loin de là, je ne pense pas que vous soyiez paranoiaque, non, juste un peu injuste et mauvais joueur. Lorsque vous écrivez : "Concernant la critique systématique, ne sont obscènes que les accusations sans fondement", vous incarnez exactement ce que vous dénoncez
    . Vous accusez les membres du jury du Prix de Flore de faire du favoritisme alors qu’au fond, vous n’en savez rien. Précisément, vous suspectez peut-être à tort. Par ailleurs, et ce seront mes derniers mots sur ce post, vous avez effectivement le droit – et encore heureux ! – de dire que Fake méritait le Prix de Flore sans avoir lu l’autre mais entre nous, cela discrédite totalement votre argumentaire. Parce que le mieux étant jusqu’à preuve du contraire de savori de quoi on parle, surtout lorsqu’on est liraire, excusez du peu ! Afin de ne pas polluer ce fil de conversations mineures – mineures, car n’étant pas très littéraires-, je vous invite à prolonger le débat ailleurs sur laurence.biava@cegetel.net, dès que vous aurez lu le roman de Simon Liberati. Ce sera plus équitable. Merci à vous. Laurence.

    • laruence.biava sur 12 novembre 2009 à 0 h 33 min
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    Pardonnez les coquilles et les fautes de frappe, je ne me suis pas relue..

  18. Cherchez pas,vous avez tort.Simon Liberati a eu son prix parce que c’est le dealer de Beigbeder.Avec son verre offert pendant un an,il a plus besoin de traverser la rive gauche pour se fournir, juste à descendre en bas de chez lui,c’est à deux pas tu vois.C’est la technique du drug-fishing.Scusez, mon I-phone qui sonne.
    -Allo?
    -Ouais c’est Simon.
    -Pk t’appelle en privé?T’es où?T’es arrivé?
    -Yes.
    -Bouge pas,j’suis chez Lipp juste en face. Au fait,pk t’as eu le Prix de Flore?
    -J’ai soudoyé 8 personnes du jury….
    -T’es un bon,toi. Qui?
    -J’suis pas une balance.
    -T’inquiète,j’en connais déjà 6…
    Trop marrant.C’est juste du biz tout ça.Tu prends combien?
    -Comme d’hab’.
    -P’tain, t’as eu 6000€, v’là le crevard!Tu m’files ton bouquin en + alors…pour ma copine.
    -Ok mon gars.
    A+ j’ai rdv au Flore.Je le félicite de votre part,pour votre soutien,pour avoir défendu ce poète des temps maudit modernes.Salut à toi,l’artiste.
    bibliobs.nouvelobs.com/20…

    • laurence.biava. sur 13 novembre 2009 à 22 h 00 min
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    interview de Libérati par Sébastien Bardos pour Fluctuat. J’espère que ça fera taire en partie les délateurs ou les simples mauvaise langues. Car le post du dessus est bel et bien un post délatoire, ne vous en déplaise..

    Que réponds-tu à ceux qui soupçonnent une manipulation du jury ?
    J’ai été trois fois avec mes trois livres en finale du Flore. Voilà là je pense qu’il avait envie que ce soit avec effectivement cette voix en plus. (ou fois, non ?) Toute personne qui connaît un peu les prix saura que c’est pas.. enfin, on ne peut pas manipuler les gens comme ça, je ne crois pas. Surtout que Flammarion est pas une maison particulièrement bien placée pour ce genre de manipulations, sur lesquelles d’autres sont beaucoup mieux placées dans certains groupes.

    C’est quand même amusant, vous avez passé ensemble cette nuit en garde à vue, et vous gagnez tous les deux un prix…
    C’est ce qu’ils disaient : que finalement il faut être en garde à vue le 28 ou le 29 janvier – je sais plus – pour recevoir un prix…. Enfin, moi je pensais aux garçons qui étaient avec nous dans la cellule, celui qui dormait par terre et qui se faisait pipi dessus, et l’autre qui criait "Beigbeder donne moi 10 000 euros !" ils n’ont pas eu de prix, hein ! Tout le monde n’était pas là… Bon, c’est une drôle d’histoire. Mais ça c’est Frédéric, qui arrive avec cet espèce de grâce à retourner les situations et surtout à rebondir d’une manière toujours inattendue. Je crois qu’il fait partie de ces gens dont on attend toujours la chute et qui arrive toujours à être ailleurs. C’est une histoire amusante, ça m’a fait plaisir. Particulièrement cette année, et particulièrement dans ces conditions-là. J’assume très bien les médisances.

    Vous avez fêté ça ensemble ?
    Non même pas. En fait on sort très peu ensemble. C’était par hasard cette histoire de capot. On se voit peu en soirée. On s’est connus autour de la littérature et notre relation est plutôt basée autour de la littérature. On se croise parce qu’on fréquente les mêmes endroits, mais bon, on est pas… Laurel et Hardy.

    Qu’as-tu pensé du Roman Français de Beigbeder ?
    Ce que j’ai aimé chez Frédéric dans ses romans – je les ai pas tous lus, hein, mais je les ai lus depuis que je le connais – c’était en effet les passages sur l’enfance qui étaient bien. J’aime beaucoup les passages sur l’enfance. Et sinon – je le lui ai dit – je suis moins fan des passages sur la garde à vue, peut-être parce que je l’ai vécu…

    Les citations qu’ils te prêtent, elles sont inventées ?
    Ce sont des citations qu’il m’a mises dans la bouche. Moi j’ai toujours une attitude extrêmement soumise à l’autorité quelle qu’elle soit, et donc quand je me retrouve en garde à vue avec des policiers pour une histoire de drogue, j’appelle plutôt "Monsieur l’agent", "Monsieur le représentant de la loi". Je suis extrêmement poli et je n’ai jamais joué la provocation avec la police, ce qui est une bonne chose en général… Comme lui était reconnu par les policiers comme un people, c’était plutôt bien de la jouer profil bas. Donc on a été des garçons délicieux, des prévenus absolument exemplaires.

    Propos recueillis par Sébastien Bardos

    • laurence biava sur 14 novembre 2009 à 9 h 37 min
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    Désolée pour les résidus" laissés lors de la publication du papier de Sébastien Ici. Désolée encore : il ne s’agit pas de propos "délatoires" – terme inexistant – mais délateurs. Shame on me. See you soon.

  19. Droit de réponse:je n’aime pas trop ces mots délation,délateur,ça me rappelle une partie sombre de l’Histoire.C’était un post dérisoire,sans aucun sérieux mais bon l’humour ici ne fait pas recette.Quant à cette interview,elle est sans aucun intérêt.On apprend quoi?Que dalle.Comme me dit une amie écrivain,tout est joué dès la sélection.Seule Mazel a vu juste (cf post du 13/09: Liberati ou Parisis).Au fond,dans un mois plus personne ne se souviendra de ces discutions inutiles.Moi aussi.Liberati le Flore,Beigbeder le Renaudot,c’est comme une bonne blague.Le Décembre, le Nobel sont les seuls prix crédibles.

  20. Sorry, discussions et non discutions.

  21. Il faut croire qu’il est difficile d’organiser un prix loin de Paris
    (à moins qu’en s’éloignant tout ça ne présente plus le moindre intérêt)
    (suppositions, of course 😉

    • Laruence.biava sur 15 novembre 2009 à 16 h 35 min
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    Il y aura bientot en 2010 un autre prix : le prix Fitzgerald . Je ne vous en dis as plus pour l’instant.

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