Nick Hornby revient ausculter l’époque et sa génération…

L’auteur culte de « Haute fidélité » continue d’explorer les affres sentimentaux et professionnels de sa génération. Après les trentenaires attardés, il passe aux quadras tout aussi adulescents et toujours férus de pop musique, même lorsqu’ils ont femme et enfant à s’occuper… « Juliet Naked » est le 7e roman de l’auteur qu’il qualifie de « roman sur la vieillesse et les vies gâchées » :

Le pitch ? A Gooleness, petite station balnéaire surannée du nord de l’Angleterre, Annie, la quarantaine sonnante, se demande ce qu’elle a fait des quinze dernières années de sa vie… En couple avec Duncan, dont la passion obsessionnelle pour Tucker Crowe, un ex-chanteur des eighties, commence sérieusement à l’agacer, elle s’apprête à faire sa révolution. Un pèlerinage de trop sur les traces de l’idole et surtout la sortie inattendue d’un nouvel album, Juliet, Naked,mettent le feu aux poudres. Mais se réveiller en colère après quinze ans de somnambulisme n’est pas de tout repos ! Annie est loin de se douter que sa vie, plus que jamais, est liée à celle de Crowe qui, de sa retraite américaine, regarde sa vie partir à vau-l’eau… Reste plus qu’à gérer la crise avec humour et plus si affinités…

« Les générations précédentes n’avaient pas à prendre autant de décisions. On commençait à travailler à 20 ans, on se mariait à 23/24 ans et on avait des enfants tout de suite. Mais le monde est devenu plus compliqué, pour les hommes comme pour les femmes. Ce n’est une surprise pour personne, aujourd’hui les femmes ne veulent pas avoir d’enfants tout de suite, elles veulent d’abord assurer leur carrière professionnelle. Pendant toute cette période, on n’attend plus des hommes qu’ils soient l’unique soutien financier du couple, comme avant. Par ailleurs, on n’est plus tenu de porter les attributs de l’âge adulte, de s’habiller d’une certaine façon. » a-t-il confié lors d’une interview d’Arte.

A noter également sa participation au scénario du film « Une éducation » qui sort également en livre aux éditions 10-18. Adapté des mémoires de la journaliste britannique Lynn Barber, Une éducation raconte l’entrée dans l’âge adulte d’une jeune fille brillante, qui se laisse séduire par un homme plus âgé pour échapper à l’ennui… Mais David est à la fois bien plus et bien moins que ce qu’il prétend. Nick Hornby signe un scénario drôle et provocant, qui capture à merveille l’atmosphère d’un pays sur le point de quitter la morosité d’après-guerre et d’entamer une brillante décennie. Une éducation, réalisé par Lone Scherfig, a remporté le Prix du meilleur film étranger au festival de Sundance 2009.

Dans une interview donnée à Technikart, il commente : « Il y a dans les deux (« Juliet Naked » et « Une éducation ») une réflexion sur notre rapport à la culture, un thème de plus en plus important pour moi à mesure que je mûris. Juliet parle de notre façon de consommer l’art et évoque cette question cruciale : qui a raison, l’artiste ou le fan ? De même, ce qui donne de la résonance au récit d’une éducation, au delà de la romance, c’est le désir qu’éprouve Jenny, de sortir, de bien manger, son appétit d’art et de musique. Dans mon esprit, ça faisait d’Une éducation, une sorte de version girly de Carton jaune, sur le sentiment des gamins de banlieue d’être exclus de la ville et de la vie. »

Pour compléter l’actualité de l’auteur anglais, les éditions 10-18 ont décidé de relooker les couvertures de tous ses romans :

1 Commentaire

  1. Plutôt que relooker les couvertures, ils auraient pu en changer les titres.
    ("La bonté, mode d’emploi", quelle atrocité)
    Ou garder les titres originaux, puisque la traductrice semble avoir résolument pris l’option littérale (pour améliorer votre anglais à peu de frais, lisez Nick Hornby, même en français)

    Sinon… c’est vrai qu’il est bon, ce livre!

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