« King Kong théorie » de Virginie Despentes, interview sur Canal plus

Le plan média « king-konguesque » de Virginie Despentes pour la sortie de son nouvel opus « King Kong théorie » a débuté. Premières pages en exclusivité dans les Inrocks et passage TV hier soir sur Canal plus dans le Grand journal que j’ai attrapé par hasard, en cours de route. La jeune femme y est apparue sereine et féminine pour présenter ce nouveau livre en forme de manifeste féministe moderne. Au menu : les relations hommes femmes (décidément très en vogue) et l’analyse de leurs valeurs respectives. Tout un programme… Apparemment réussi, selon les premiers échos qui fusent…

Au cours de cet entretien donné au Grand journal, Virginie Despentes a notamment réagi sur plusieurs icônes de la féminité telles que Kate Moss (qui la fascine) ou encore Courteney Love (son idole, « la marraine » comme elle l’a surnommée) ou encore Paris Hilton, une « pétasse » pour qui elle a une certaine sympathie malgré tout. A la vue d’images de mannequins anorexiques, elle a déclaré que celles-ci étaient à la fois fascinantes (pour leur côté gothique) et effrayantes (pour le côté morbide). D’ailleurs, a-t’-elle ajouté, l’attrait des hommes pour cette apparence cadavérique est très significatif.

Dans son dernier ouvrage fortement autobiographique, intitulé « King Kong théorie« , elle poursuit son analyse entamée depuis « Baise-moi » ou encore « Les jolies choses », sur la place de la femme dans la société, sa difficulté à s’émanciper et des rôles (sclérosés) attribués aux hommes et aux femmes, à travers son propre vécu.
Celui d’une punkette violée à l’âge de 17 ans par trois banlieusards qui la prennent en stop, prostituée occasionnelle sélectionnant ses clients sur minitel deux ans plus tard et enfin réalisatrice de Baise-moi qui connut les détracteurs et les censeurs. Mais aussi les réflexions inspirées par la lecture de grandes féministes américaines, méconnues en France, d’Angela Davis à Joan Rivière en passant par Gail Pheterson et Judith Butler Elle y explique comment « elle est devenue Virginie Despentes », tout en faisant voler en éclat les idées moralisatrices sur le viol, la prostitution ou la pornographie. Ou encore s’inquiéte de la régression de la presse féminine (prodiguant des conseils « conduisant à la prostitution du corps féminin », dit-elle) qu’elle dit paradoxalement lire régulièrement…

A titre personnel, j’ai du mal à me retrouver dans sa perception un peu trop manichéenne, excessive voire un brin clichesque (femme « salope » ou « victime ») et dans ses revendications, même si sa vision reste intéressante. Mais indéniablement traumatisée en particulier par les diktats de l’apparence et les canons de beauté (minceur…) imposées aux femmes. Car comme elle le laissait entendre sur le plateau ou plutôt comme l’insinuaient à tout instant les animateurs du plateau, Virginie est avant tout une grande complexée par son physique de soi-disant « femme moche ». Une grande fille timide et complexée qui apparemment a subi beaucoup de déconvenues dans sa vie sentimentale sans parler des violences de sa jeunesse. Si j’ai bien compris, elle a même déclaré qu’elle avait décidé de « renoncer définitivement aux hommes et se sentait beaucoup mieux ainsi » ?

Ce qui se traduit par une oeuvre ultra-violente et tourmentée quant aux affres de la séduction et aux rapports hommes-femmes forcément conflictuels. Même si Frédéric Beigbeider, a souligné que King Kong théorie ne prônait pas la guerre des sexes mais se présentait plutôt comme une juste observation des deux sexes (et de leurs torts respectifs) pour des rapports plus harmonieux. D’ailleurs l’auteur s’est étonnée que si peu d’hommes ne s’insurgent contre le « modèle » de la virilité toute puissante et rigide et ne revendiquent pas « un droit à la faiblesse » (j’ai pas du tout comprendre mais c’est quoi alors ces métrosexuels dont on nous a rebattu les oreilles ??). Beigbeder a évoqué Houellebecq qui a été l’un des premiers à parler de la misère sexuelle masculine, ce qui était différent pour Virginie.

Ayant eu la chance d’avoir une relation plus paisible à mon corps et aux autres, j’ai donc du mal à m’identifier ou à adhérer à son discours. Cela ne m’empêche pas d’aimer (et d’admirer) son énergie et sa langue particulièrement vivante et expressive. La démonstration vaut-elle un livre à part entière ? Affaire à suivre en librairie…

Commandez King Kong théorie

A noter que Virginie Despentes devrait publier en janvier 2007, à la suite de Philippe Jaenada (« Les brutes », en novembre), un roman graphique aux éditions Scali, également axé sur des thématiques féministes et qui devrait être illustré par Dame Darcy.

Voir aussi l’interview de Virginie Despentes au sujet de son blog.
Sur le même thème : le livre de Joy Sorman « Boys, boys, boys » et Photographie d’un hamburger de Lucien Cerise ou encore l’essai sur La sexualité féminine vue par les jeunes auteures contemporains : A leur corps défendant (où Virginie Despentes est passée en revue notamment)

41 Commentaires

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  1. Moi définitivement fan…les points qu’elle soulève, ce sont des propositions, après on y adhère ou pas, les extraits que j’en ai lu m’ont semblé tres intéressants (étant un homme, j’aimerais bien répondre à deux trois trucs quand même)…mais sur la forme, son écriture est completement incroyable..liberté de ton, liberté de forme, liberté de soi…non vraiment, définitivement fan…Despentes, c’est une alternative…et ça, dans le monde dans lequel on vit, c’est pas rien..

  2. J’ai une certaine tendresse pour Despentes… peut-être parce que je l’ai pas lue.

    • Alex sur 4 octobre 2006 à 22 h 10 min
    • Répondre

    Moi, je l’aime bien le Virginie! chais pas pourquoi, c’est comme ça, le filling qu’on appele ça.

    Question: Aujourd’hui, dans la boite a question du grand journal sur canal, à la question : est-ce que c’est mieux de fair l’amour avec un hommeou une famme? Virginie a repondu:" c’est bien avec une femme, mais c’etait bien avec avec un homme aussi."

    Notre punkette nationale aurait-elle changé de bord sexuel????

    Cool! j’ai mes chances alors! 😉

  3. merci Alex de cette info.
    Une interview confirmerait en effet cette nouvelle orientation sexuelle déjà formulée à demi-mot dans l’interview de l’émission
    Voir
    buzz.litteraire.free.fr/d…
    Est ce une provocation ou une réalité ? J’avoue avoir été un brin surprise mais après tout…

    Max, j’aime bien ton côté décalé 🙂

    Antoine, tu m’intrigues : à quoi aurais tu aimé répondre ??

    • **lively** sur 4 octobre 2006 à 22 h 51 min
    • Répondre

    en fait c 1 coming out ce bouquin koi!

  4. Pour te répondre Alexandra, et en echo de l’interview dans le magazine ELLE, je suis moyen convaincu par le clivage homme ceci/femme cela… je veux dire, le clivage que Despentes évoque, on le retrouve dans tous les schémas qui mette en opposition une personne à une autre, on trouve toujours un moyen de provoquer la fracture, c’est dans le fonctionnement humain… jeune/vieux…dominant/dominé…actif/passif…agresseur/victime….droite/gauche…etc…j’ai pas encore lu le bouquin et je ne sais pas si son point de vue se positionne uniquement dans le schema homme/femme, mais ce que je veux dire, c’est que les situations évoquées, de domination, de seduction, etc, on les retrouve très bien dans la communauté homo par exemple, donc dans un rapport homme/homme ou femme/femme, faut pas se leurrer… y a toujours un besoin de l’un, d’imposer quelque chose à l’autre (dans ce qu’il est, ou ce qu’il pense que l’autre devrait être)et quelque soit son sexe, comme y aura toujours besoin pour certains de se voir imposer des choses aussi, et quelque soit leur sexe…y a aussi ce que je lis dans l’interview de ELLE par rapport au viol, qui en soit deviendrait une affaire de nana, alors que des mecs eux aussi ont subi des viols, c’est une réalité, qui culturellement est encore moins acceptée et donc encore plus tabou (sorti de la blague de la savonnette en prison, qui en parle ?)…tout comme la prostitution n’est pas qu’une affaire de fille… y a une réalité culturelle dans le principe de mettre la femme a un degré inférieur que l’homme dans plein de sociétés, mais je crois que les choses vont beaucoup plus loin que ça, peut être dans des réalités moins archetypées (Homme Vs Femme), mais dans des nuances (biologiques, sociales, humaines, le choix est vaste…)…Voilà, c’est en soit ce qui me dérange dans l’approche que ce qui filtre sur le bouquin jusque là me renvoie.. mais j’attends la lecture, peut être que son propos n’est pas fermé à ces idées là…après tout, king kong, ça peut être elle ou moi, aussi (et c’est peut être pour ça que le titre initial : "King Kong est une femme" n’a pas été conservé..)…

  5. Lily, j’ai un doute quand même pour le coming-out déguisé 🙂

    Antoine, merci de tes perspectives très intéressantes. Je suis absolument d’accord avec toi. J’ai compris ce qui me gêne un peu chez V.Despentes c’est son côté simplificateur des choses qui sont beaucoup plus complexes il me semble. En même temps c’est un parti pris personnel, sa vision propre donc après tout pourquoi pas. Je vais réfléchir à tout cela… A suivre !

    PS : intéressante cette info sur le titre. J’avoue que les 2 titres me plaisent. Ils sont très intriguants. A la base je l’avais compris comme une métaphore du désir sexuel.

  6. bon alors j’ai lu…hier soir, d’une traite…j’ai adoré le style, forcément, j’était déjà relativement acquis à la cause Despentes, qui reste une sorte d’auteur culte, pour moi.. bref, à la fin du texte, je l’ai posé, relativement blessé…pas mon égo d’homme qui s’est senti endolori, non ça, pas vraiment concerné par un amour propre poilu accro à la testostérone, je l’ai pas lu en tant qu’ « homme blanc », mais en tant qu’humain, avec ses idées, ses sentiments, fatalement ouvert… sur certains passages, vision ternaire de la chose (pornographie, la cause féministe, où va la France, etc.) sans aucun doute belles propositions, pertinentes et tout. Virginie Despentes fait sans aucun doute voler pas mal d’idées bien pensantes et creuse dans le sujet, pour en montrer d’autres aspects, épurés de la notion du pathetos, dans la liberté de choix de chacun…franchement, chouette…la notion de construction de la victime, de la construction de la société comme un système collectif névrosé qui engendre des retombées autodestructrices, ou encore le rapport au plaisir qui doit être coupable…. Sur le sujet du viol ou de la prostitution par contre, l’essai devient une vision trop personnelle qui ne s’adressait plus à moi, je veux dire, trop binaire : l’homme violeur / la femme victime…. L’homme client / la femme pute…. Elle omet tout un pendant qui moi m’intéressait, sur par exemple l’idée que certains hommes puissent également être victimes de viol, ou certains autres se prostituer…j’aurais aimé, moi, pas me sentir complètement mis de côté, avec mon expérience de ça, et qu’on considère que oui, ce truc là existe bel et bien, au-delà des considérations de sexe, que le message va plus loin…j’ai repensé à une phrase qu’elle a écrit un peu avant dans le livre, comme quoi après son viol, elle ne trouvait aucun livre qui pouvait l’accompagner dans ça et que c’était bien dommage, et je me suis dit : bah oué, pour moi ce sera pas non plus pour cette fois… Je doute pas que son livre va plaire à grand nombre de femmes qui vont y puiser de la force, de l’énergie, j’aurais juste voulu que King Kong soit pas totalement une femme, mais un peu des deux, comme décrit dans la king kong theory, une créature à mi chemin qui aurait fait la jonction… Mais je comprends….Virginie Despentes a écrit son essai de là où elle se tient, ce qui occulte nécessairement tout un pendant… Je me dis que ce pendant reste à écrire… Je me dis qu’en fait, j’aimerais bien l’écrire, moi…

  7. Merci Antoine de ce retour "à chaud" ! Quelle vivacité (je me suis permise de déplacer ton commentaire ici comme tu le suggérais) !
    Je crois que ce que j’aime le plus chez « Dame Despentes » c’est cet enthousiasme qu’elle suscite chez les jeunes lecteurs, c’est revigorant !
    J’imagine que sur son blog, ça doit débattre sec ! D’ailleurs je ne sais pas si elle a abordé la question de son blog ds l’émission de Canal + ayant manqué le début ni vu la boîte à questions du lendemain… ?

    Ce serait une très belle idée que tu écrives le pendant masculin en effet ! De mon côté, j’avoue que ces idées me font aussi réfléchir, même si je n’ai pas le même vécu traumatique qu’elle a eue et que tu sembles avoir aussi expérimenté alors je vais sans doute aussi réagir en particulier sur les diktats du physique. A suivre…

  8. J’ai fait un commentaire plus détaillé sur mon blog seemeangry.hautetfort.com… mais je ne sais pas faire les trakebacks…:)

  9. King Kong est une femme…

    Hier soir, d’une traite, je lis KING KONG THEORY, le dernier livre de Virginie Despentes. Couverture impeccable, bel objet en soi, la couv de Marie Meier éclatante de symboles. D’abord le texte au dos que j’ai déjà lu à droite à gauche,…

  10. à signaler aussi la critique enthousiaste et un brin démago du Monde où J.Savigneau conclut :

    "Il y a, dans ce King Kong théorie, des douleurs, des plaies, des bosses. Et, pourtant, c’est un vrai bol d’air, cette véhémente affirmation de liberté, ce cri d’une femme "pour les femmes, pour les hommes, et pour les autres".

    Lien : http://www.lemonde.fr/web/articl...

    • kay sur 9 octobre 2006 à 18 h 51 min
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    et voilà encore la rengaine : "est ce un coming out de despentes?"; "elle est traumatisée par son vécu!" et oui réfléchir ou emettre une réflexion ne peut décidemment pas être femme! moi je suis content qu’une fille comme elle écrive cela avec des mots de la vie, et pas des concepts intello bidules" son livre est un essai, elle essaye donc, elle réflechit, s’interroge sur des rapports précis, homme -femme et pas sur homme homme ou femme femme, on est tous petites filles ou petits garçons élevés depuis le biberon sur un modèle bien cadré, je trouve cela interessant de réfléchir à un autre modèle ou pas de modèle du tout d’ailleurs… mais comme ce livre vient de celle qui a écrit "baise moi" en pointant un flingue dans le postérieur des hommes, forcément ça coince un peu… et franchement qu’est ce qu’on en a à faire de la sexualité de despentes , visiblement elle s’éclate et est libre et c’est bien tout ce que je vous souhaite à tous… ecrivez les gars, sur le mal(e) machiste, ecrivez! je vous lirai avec joie

    • hulk sur 9 octobre 2006 à 23 h 52 min
    • Répondre

    Moi je pense que c’est intéressant de savoir ces détails là justement, elle le dit elle même dans les interviews que c’est important de savoir de où on écrit.. c’est des détails importants pour situer un point de vue, un discours..
    Puis faut arrêter de croire que tout le monde se souvient de baise-moi et continue de "lui faire payer", elle a fait d’autres choses depuis, bien ou moins bien, qui lui ont donné une autre crédibilité..quand je lis despentes je ne pense pas automatiquement "pistolet dans le cul"..c’est toi Kay, qui d’un coup devient réductrice..

  11. Bonjour Kay, je pense comme Hulk qu’il est tout de même important de situer d’où et de qui vient le discours car en la matière faire des généralités serait dangereux.

    Par exemple son discours sur la féminité, la prostituion ou le viol est directement lié à son vécu et aux traumatismes dont elle a souffert (vis à vis de son physique et autre…).
    Sans avoir eu ce vécu, elle n’aurait sans doute pas écrit la même chose.
    Cela ne change et n’altère en rien le fait que comme tu le dis "elle réflechit et s’interroge sur des rapports précis homme -femme".

    • trucbidule sur 25 novembre 2006 à 22 h 02 min
    • Répondre

    Une grande fille timide et complexée qui apparemment a subi beaucoup de déconvenues dans sa vie sentimentale sans parler des violences de sa jeunesse.

    -> "Une femme. Mon sexe. Mon physique. Dans tous les articles, plutôt gentiment d’ailleurs. Non, on ne décrit pas un auteur homme comme on le fait pour une femme. Personne n’a éprouvé le besoin d’écrire que Houellebecq était beau." etc … etc … (p 127)

    Virginie, ton livre va finir par faire comprendre des trucs aux gens, mais faudra que tu sois patiente …

  12. Truc-bidule, je dois reconnaître que tu as raison. Cette remarque sur le physique de Virginie était assez malvenue. Conditionnement quand tu nous tiens !

    • melancolie sur 19 décembre 2006 à 14 h 03 min
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    Je suis d’accord avec kay. Quand un homme écrit sur ses problèmes avec les femmes, on ne dira jamais de lui qu’il est traumatisé par son vécu, le pauvre. Comme dit Despentes, chez un mec, ne pas aimer les femmes, c’est une attitude. Une femme qui critique un peu les hommes, c’est une malbaisée violée, forcément.

    Pas besoin d’avoir été battue, violée ou prostituée pour comprendre de quoi Despentes nous parle. Suffit d’avoir un minimum de lucidité.

    • verbal sur 21 décembre 2006 à 0 h 35 min
    • Répondre

    n’ête vous pas fatigué des bouquins sur la totale victimisation des femmes face à l’homme, pas marre de ceux qui pense avoir tout compris et les autres sont des imbéciles;
    apparament despentes fait une analyse très profonde sur l’état des rapports humain" ça c’est pas bien, ça c’est pas bien"…, c’est quoi son modèle ? elle? pitié! être obligé d’employer un langage acide pour se faire entendre est révélateur. faire le bilan des clivage dans la société contemporaine n’est pas bien dur quant on y vit, encore faut il donner des solutions constructive pour avancer. le feminisme n’à d’interêt que si la finalité est une meilleur compréhension entre la femme et l’homme non pas de creuser encore plus le fossé.

    • James Pistenoire sur 23 décembre 2006 à 23 h 01 min
    • Répondre

    Pour Verbal, être"obligé d’employer un langage acide" c’est toujours mieux que d’utiliser un language hautain comme toi.S’en prendre avec tant d’agressivité à un livre que tu n’a pas lu (parce que si tu l’avais lu tu aurais su que virginie est contre la victimisation de la femme, qui plus est quand c’est de la part de trou de balle)n’est autres qu’une grosse preuve de connerie de ta part. Et de complexe par rapport au sexe féminin.

    Pour le bouquin je l’ais vraiment aimé. C’est sincère, ça déborde d’amour et d’espoir, et en plus c’est gueulé… Rock’n roll. De quoi lui donner mon trou balle sans hésitation.

    A quand un bouquin qui parle de ma bite? (et peut-être même écrit avec!)

    • Althéa leasure sur 30 décembre 2006 à 15 h 52 min
    • Répondre

    Qui a écrit cette article de merde? Décodage à 50 centimes d’un bouquin ultra lucide sur tout, moi je vois pas de clan "salopes" ou "victimes", c quoi ce délire? OK , toi que l’on ne connaît pas, on a compris que tu te trouvais plutôt canon et tout, que t’étais zen etc mais bon ça n’aurait pas du t’empêcher d’être un peu moins conne.
    ps: bonne idée celle du bouquin sur ta bite écrit par…ta bite, tu devrais te lancer 😉

  13. Bonjour Althéa,
    J’imagine que c’est moi la "conne" qui a écrit cet article "de merde".
    Il ne me semble pas avoir été agressive ou insultante dans ce billet qui était, je le précise une « réaction à chaud » suite au passage TV de V.Despentes. J’ai donné mon avis en toute honnêteté et il n’engage que moi. Tu peux ne pas le partager, ce que je respecte (ce qui n’est manifestement pas ton cas). Par ailleurs, je rectifie tout de même : où as tu vu que je me trouvais "plutôt canon" ? Amusant comme les déformations de propos vont vite… J’ai dit que j’avais un rapport pacifié à mon physique ce qui n’a pas été le cas de Virginie comme elle le dit elle-même dans son livre. Je maintiens donc que les idées qu’elle développe sont intrinsèquement liées à son vécu et n’ont pas, pour moi, valeur de généralité. D’ailleurs, comme nous l’évoquions dans le débat ci-dessus
    buzz.litteraire.free.fr/d…
    son manifeste tient plus de l’autobiographie déguisée, ce qui peut décevoir certains (cela ne m’a pas gêné pour ma part, je l’ai pris d’ailleurs plus comme un témoignage) et cela ne m’empêche pas de partager certaines de ses idées. Je ne crois pas qu’il y ait lieu d’insulter pour si peu…

    • MAF sur 4 janvier 2007 à 14 h 54 min
    • Répondre

    Bonjour à vous! Je viens d’acheter King Kong Theory, et dès les premiers paragraphes, mein Gott, je me suis dit que j’allais adorer ce bouquin. Je ne suis ni moche, ni grosse, ni introvertie, ni violée, je suis juste une femme dans cette société de fou à la dérive et qui sens qu’il y a comme un retour en arrière sur la femme et sa condition. Voilà, j’adore son style d’écriture à la Despentes, et bien que je puisse ne pas être d’accord sur tout ce qu’elle écrive, elle a le mérite de dire franchement de grandes vérités sur la condition de la femme.

    • Romane sur 7 janvier 2007 à 19 h 47 min
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    Un livre révolutionnaire, toutes les réactions qu’il suscite le prouvent remarquablement bien. Enfin une femme qui sait parler avec ses tripes, qui bouscule le politiquement correct, les consensus sociaux investissant sans arrêt les rapports hommes/femmes, Virginie a tout compris et a une clairvoyance qui effraie, bouscule,dépasse.Elle est en avance. Ce livre scotche du début jusqu’à la fin.Merci à elle, elle fait un bien fou aux femmes qui savent réfléchir à ce qu’elles sont, qu’elles aient souffert ou non. Il était temps.Un grand merci Virginie.

    • marie sur 11 janvier 2007 à 13 h 18 min
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    Je l’ai lu ,je suis une femme, j’ai des enfants, j’ai fini ma crise d’ado depuis longtemps…J’adore Virginie Despents, son bouquin, ce qu’elle dit…Elle est lucide ,c’est tout.Il n’ y a qu’à lire vos réactions de femmes pour voir que ce dont elle parle de son bouquin est bien vrai

    • marie sur 11 janvier 2007 à 13 h 48 min
    • Répondre

    Je l’ai lu ,je suis une femme, j’ai des enfants, j’ai fini ma crise d’ado depuis longtemps…J’adore Virginie Despents, son bouquin, ce qu’elle dit…Elle est lucide ,c’est tout.Il n’ y a qu’à lire vos réactions de femmes pour voir que ce dont elle parle de son bouquin est bien vrai

    • erratum sur 11 janvier 2007 à 18 h 09 min
    • Répondre

    Comme d’habitude Despentes est caricaturale, sans nuances et reste en surface des vrais problèmes. Beaucoup de lieux communs et rien de nouveau. Les femmes ne doivent donc elles être que définies par le prisme de la sexualité-prostitution-pornographie- et de leur corps ? Vraiment trop réducteur et aussi lourde que King kong cette théorie. Il faudra m’expliquer plus en détail l’engouement sans réserve des messages ci dessus (naiveté ou réelle sottise ?).

    • mute sur 14 janvier 2007 à 17 h 16 min
    • Répondre

    « Virginie est avant tout une grande complexée par son physique de soi-disant "femme moche". Une grande fille timide et complexée qui apparemment a subi beaucoup de déconvenues dans sa vie sentimentale sans parler des violences de sa jeunesse. »
    « Ayant eu la chance d’avoir une relation plus paisible à mon corps et aux autres, j’ai donc du mal à m’identifier ou à adhérer à son discours. »

    Je trouve ces phrases consternantes. Réduire VD à une pauvre fille complexée, c’est vraiment passer à côté de l’intelligence et de la lucidité de cette femme. Je trouve ça limite insultant. « a subi beaucoup de déconvenues dans sa vie sentimentale », ça veut dire quoi, mal baisée ? Donc KKT serait les jérémiades d’une pauvre fille moche et mal baisée.
    Vous donnez l’impression d’avoir tellement intégré les rapports hommes/femmes aujourd’hui que vous en avez perdu tout esprit critique.
    Oui, la féminité telle qu’on nous l’impose est une servilité. VD le dit, sans juger pour autant les femmes à qui ce schéma convient. A nous lecteurs & lectrices de le garder dans un coin de notre tête, qu’on en fasse quelque chose ou pas. Mais au moins en être conscients. Belle ou moche, s’acceptant ou pas, cela n’a rien à voir.

  14. Encore une fois merci de ne pas déformer mes propos en extrayant une citation hors de son contexte…

    Je rappelle que cet article a été écrit à la suite d’une émission TV où les animateurs ont souligné les complexes physiques (passés au moins) de V.Despentes qui s’auto-déclare "être moche". Ce que Virginie n’a pas contredit de mémoire.
    Je n’invente rien, c’est même écrit en première page de son bouquin King Kong théorie où elle dit écrire de "chez les moches" ! Je ne vois pas lieu de se scandaliser ou de se consterner pour si peu, à moins d’être de franchement mauvaise foi et de vouloir fausser le débat. Ce qui est très dommage.

    Par ailleurs, si vous avez un peu lu ses autres romans, il n’est pas difficile de voir en filigrane (et même en pleine page !) que le physique est une obsession récurrente de l’auteur (cf : Les jolies choses et même dans Baise moi). Elle parle aussi dans King Kong théorie si vous l’avez bien lu (je vais finir par en douter !) des pbs qu’elle a eus quant à l’image de sa féminité allant jusqu’à dire que la prostitution lui avait permis, d’une certaine façon, de se réconcilier avec son physique et de se sentir "désirable".

    Il ne s’agit bien sûr pas de réduire son œuvre à cette dimension mais je pense qu’il faut aussi la prendre en compte car on voit bien que cela a beaucoup influencé son travail littéraire et ses idées de façon générale. Cela n’a rien de négatif ni de méprisant. C’est un pur constat basé sur des faits. Et il me semble même dangereux de l’occulter.

    Tu dis que je suis "réductrice" mais c’est toi (et d’autres qui ont eu le même réflexe et certainement d’autres ensuite encore… pfff !) que je trouve réductrice en sortant une phrase de l’article ci-dessus de son contexte et en l’amalgamant avec tout et n’importe quoi.

    Par ailleurs, si tu lis les autres articles consacrés à ce livre sur le Buzz littéraire(buzz.litteraire.free.fr/d… tu verras que notre jugement est objectif et tente de prendre en compte tous les tenants et aboutissants de ce livre. Alors de grâce, lisez avant de condamner dans le vide…
    Et respectez les idées différentes des vôtres… MERCI.

    • Eda sur 30 janvier 2007 à 18 h 20 min
    • Répondre

    Je viens de finir King Kong Theory. J’avoue avoir d’abord été un peu désarçonnée car je m’attendais à une fiction. Mais quel plaisir de voir Virginie Despentes donner dans un autre genre. Avec ses mots simples et sa sincérité, elle dit tout haut ce que nombre d’entre nous pensent tout bas. J’ai l’impression d’être moins seule.
    Je comprend mieux pourquoi je me sens mal lorsqu’on me dit d’être plus féminine, moi je me trouve féminine en grosse basket et en pantalon large, je me trouve femme en disant aux gens ce que je pense, je me trouve femme en usant d’un langage vulgaire. Pourquoi enfermer notre féminité dans un cadre pré-défini ? En même temps, je me rend bien compte que notre nature est de mettre les gens dans des cases, et pas seulement les femmes.
    Ce livre est une bouffée d’air pur aux relents viciés de notre société.
    J’aime ce que vous dites Virginie Despentes, quelque soit la forme (même si j’aime la forme, mais elle semble en choquer plus d’un), ce qui compte c’est le fond.
    Je crois que vous aimez les hommes, ce livre n’est pas un pamphlet contre les hommes, c’est une critique de notre société, c’est même une critique des femmes qui écrasent les autres femmes, celles qui ont peur des prostituées, celles qui ont peur des femmes un peu trop libres et qui les critiquent dès que possible, celles qui n’ont rien compris, celles qui n’ont pas compris que les hommes nous divisent pour mieux asseoir leur pouvoir. Bref, je ne veux pas faire de l’anti-homme, je serais même d’accord pour dire que les femmes se débrouillent très bien pour se débiner les unes les autres… Alors que c’est justement en étant solidaires que les choses seraient susceptibles de changer.
    Donc pas d’anti-homme (même si j’aurais des choses à reprocher à certains, ceux qui nous veulent plus féminines, plus polies, plus silencieuses…) J’aime les hommes, j’aime les hommes qui n’ont pas peur des femmes, j’aime les hommes qui nous aiment en tant qu’être humain avec nos cris et nos vociférations, avec la violence qui est en nous, avec ce côté obscur d’autodestruction et de rage, avec nos envies de rose, de paillettes, de poneys, d’étoiles…
    J’ai la chance de vivre avec un tel homme. J’ai la chance d’avoir un compagnon qui ne critique pas mes prises de positions, ma grossièreté, mon manque de "féminité".
    Je suis emballée par votre livre Virginie, le féminisme n’est pas mort, il bouge encore.

  15. J’adhère à 100% à ton discours Eda !
    Plein de sagesse et de bon sens.
    Excepté sur ta phrase de conclusion (le mot "féminisme" est à réinventer je crois quand on voit les visages agressifs qu’il peut prendre, cf : réactions précédentes)

    • nowhere sur 3 février 2007 à 9 h 41 min
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    Je ne comprends pas et ne comprendrai probablement jamais pourquoi on encense ce ramassis de bêtises. Comment oser proclamer que "le viol fait partie des risques que la femme doit courir pour être libre ?" que "la féminité c’est de la putasserie ?" que "cen ‘est pas la prostitution mais le mariage qui est une violence faite aux femmes ?"
    Virginie despentes est une cinglée authentique qui crache sur les hommes et les femmes "féminines" depuis qu’elle est devenue lesbienne ?
    Un conseil les filles, ne lisez pas "king kong théorie", ça ne fera que vous donner la haine.

    • caramba sur 6 mars 2007 à 17 h 17 min
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    ben ouais nowhere, c’est clair.
    le mariage est une institution tout ce qu’il y a de plus equitable.
    c’est d’ailleurs dans un pur souci d’equite que crimes d’honneurs et autres lapidations punissent encore en 2007 celles qui osent offrir le precieux tresor de leur purete sexuelle a un homme different de celui qui s’engage, a travers le mariage, a offrir a la famille de la mariee, argent, cadeaux, nourritures, etc.
    pour paraphraser la Despentes, "il faut etre cretin ou sacrement malhonnete" pour ne pas vouloir admettre que oui, le mariage est avant tout une "joint venture" au sein de laquelle l’homme echange des garanties economiques contre une souverainete sexuelle sur un autre individu. Aussi bien pour se mettre Popol au chaud a satiete, que pour assurer la perpetuation de ses genes…

    On vit dans un monde ou des adolescentes se font defoncer le crane a la hache pour avoir flirte hors mariage avec des garcons qui ne leur etaient pas promis.

    tu sais quoi, nowhere? la bibliographie, a la fin du bouquin, elle est pas faite pour les chiens.
    alors si ca te defrise qu’une romanciere contemporaine, qui vend et qui est lue (en tout cas plus que les universitaires sur lesquelles elle appuie ses considerations) puisse faire sortir du micromocosme de la pensee universitaire des theories qui agitent la philosophie depuis des decennies (Beauvoir, Butler, Wittig, Paglia, …), prepare-toi a pleurer tes jolies boucles. La plus grande subversion de KKT, c’est d’etre lisible par tous et toutes, disponible partout, et bientot en poche…

  16. Bonjour, je viens de finir KKT et j’aimerais rebondir sur quelques-uns des commentaires laissés ici. Voici donc (réactions classées par ordre d’apparition des posts qui les ont suscitées).

    1) Comme d’habitude, pour disqualifier un discours féministe on dit que l’auteure est moche, complexée, frustrée, traumatisée, etc. Le spectre de la féministe poilue et mal-baisée qui règle ses comptes persos n’est jamais loin dès qu’il s’agit de déconstruire les catégories de pensées habituelles, on dirait.

    2) VD n’oppose en rien "salope" et "victime", jamais elle ne dit que c’est là la seule alternative qui s’offre aux femmes.

    3) Sur le fait que ce qu’elle dit ressemble fort aux discours relatifs aux rapports entre dominants et dominés. Euh, s’agissant de domination masculine, quand même, je ne vois pas bien en quoi c’est problématique. Surtout qu’elle ne dit nulle part que ces rapports de domination n’existent pas dans d’autres sphères, au contraire: il est plusieurs fois question de la hiérarchie Blancs / Noirs, et elle dit bien qu’être femme c’est subir une oppression spécifique qui vient se surajouter à toutes les autres.

    4) Sur le fait qu’elle passe très vite sur les viols des hommes et la prostitution masculine. Certes, mais ce n’est pas son propos. Il ne me semble qu’à aucun moment elle ne prétend traiter exhaustivement la question de la prostitution ou du viol, et vu que c’est un livre féministe, ça me semble assez normal qu’elle se centre sur le cas des femmes.

    5) Assez d’accord avec le mec du monde. La force de ce livre, c’est l’incroyable liberté de tons de certains passages.

    6) Ce bouquin n’est en rien mais alors en rien un livre qui geint sur la victimisation des femmes. Notamment, en matière de viol, VD est loin de se poser en victime absolue, au contraire, elle dit qu’il faut se relever, et faire avec (p. 45-46).

    7) "Son manifeste tient plus de l’autobiographie déguisée". > Déguisée, pourquoi déguisée ? Pourquoi cette accusation d’imposture, de malhonnêteté ? Elle écrit à la première personne du singulier, il me semble, et assume parfaitement le fait que ses réflexions sont liées à son vécu. Maintenant, la question est: tout essai n’est-il pas forcément généré par une histoire singulière, et pour autant, est-ce que ça en disqualifie la valeur ?

    8) Elle "écrit de chez les moches" ne veut pas dire que ce qu’elle appelle la mocheté lui pose problème. Et il faudrait vraiment lire le livre plutôt que de dire des trucs du genre: la prostitution l’a aidée à se réconcilier avec son corps. Elle ne dit pas ça. Elle dit que c’était une expérience intéressante que de devenir un objet de désir, une incarnation de fantasmes. Elle ne dit pas qu’auparavant, elle était fâchée avec son corps. Au contraire, elle explique qu’elle ne comprend pas pourquoi on lui a plusieurs fois dit: mais pourquoi es-tu si peu féminine, car elle, se sentait bien en punk.

    9) "Le mot "féminisme" est à réinventer je crois quand on voit les visages agressifs qu’il peut prendre". > Le féminisme n’est pas un gros mot. Je trouve incroyable que ce mot soit encore prononcé du bout des lèvres, alors qu’il s’agit d’un combat pour l’égalité qui n’a ni plus, ni moins de valeur qu’un autre. Est-ce que si quelqu’un s’était montré "violent" sous couvert d’anti-racisme, tu dirais qu’il faut jeter le mot ?

    10) "Comment oser proclamer que "le viol fait partie des risques que la femme doit courir pour être libre ?" > Encore une fois, ce serait bien de lire le bouquin avant de déformer le fond. En la matière, ce que dit VD, en accord avec Paglia, c’est que, aujourd’hui, le choix des femmes, c’est : A. Rester bien gentiment à la maison, ou, B. Sortir, investir des territoires masculins comme la rue, et prendre le risque, donc, de se faire violer. Car c’est le prix à payer. Et ce qu’elle dit, elle, c’est qu’elle préfère prendre le risque.

    11) Caramba et quelques autres: merci pour vos posts, ça fait du bien.

    Sur ce, je vous souhaite une bonne journée de la femme.
    V.

    • Sven sur 10 mars 2007 à 10 h 48 min
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    Virginie Despentes est une authentique… fausse rebelle…
    Il n’y a rien de subversif et encore moins de nouveau dans ce manifeste du réchauffé. Ne perdez pas votre argent à acheter cette merde qui reste, comme le reste de ses livres, de la provoc’ gratuite pour mieux masquer sa vacuité intellectuelle et littéraire abyssales. Move on.

    • Caramba sur 10 mars 2007 à 14 h 59 min
    • Répondre

    Tout a fait d’accord Sven.
    D’ailleurs, c’est tellement pas subversif et si peu d’actualite qu’on se demande bien pourquoi les universitaires continuent a defier les logiques biopolitiques de l’assignement sexuel, tandis que d’autres, ici, la, souffrent dans leur ame, leur chair, leur foyer, ou juste leur portefeuille de ce que produisent ces logiques.
    Aaah voir le monde tourner a l’envers juste une seule journee pour pouvoir ne serait-ce qu’en dicuter tous le lendemain…
    Sven, je te dirais la meme chose qu’a nowhere: t’as du toi aussi tomber sur un exemplaire trafique, celui qui n’avait pas de bibliographie a la fin.
    Butler, Wittig, Foucault, Beauvoir? Vacuite?
    Je te laisse a tes lectures de Schopenhauer et Baudrillard -ces graaaands modernes- alors, triste sire…
    Bons baisers du continent noir.

  17. Vacuité intellectuelle et litteraire ???
    baaah… des vides comme ça, ça me donne plein d’espoir sur le futur de l’humanité, moi !

    • Guébar sur 14 mars 2007 à 21 h 07 min
    • Répondre

    Je pense que l’on ne peux ecrire sur la condition feminine en abordant la sexualité sans avoir briser les codes de ce que VD appelle la phalocratie. Hors, dans son livre, (avec tout le bien et tout le mal que l’on peut en dire), VD est incapable de se detacher des denominations purement machiste des "moches" ou des "salopes". Comme si un essayiste anti-raciste s’obstinait a delimiter dans ses ecrits le blanc et le noir, continuant implicitement de parler d’une typologie raciale, chose qu’il etait censé combattre….VD a une reflexion plus que legitime mais qui devient finalement anti-femme.
    Cela corrobore les impressions que j’ai eu en voyant il y a quelque temps "Baise-moi". Film ou le discours (soi-disant) subversif etait completement effacé derriere une pornographie devenant l’unique fil conducteur de son recit. Pire! Devier le porno de ce qu’il est : de la science fiction sexuelle. Et donc d’en fair ni plus ni moins qu’un code, un comportement dont elle meme est incapable de sortir, tout en voulant le critiquer!
    Au fond, ce que montre Virginie dans ce qu’elle est et ce qu’elle dit c’est l’indefinissable violence qu’elle a subit et comment, jusqu’a sa mort elle en sera prisoniere. Pour couronner le tout, il vient s’y coller son coté "marketable" et (avouons le sans honte) le vide intellectuel insondable de son discours. VD n’est decidement pas une feministe….Simone! S’il te plait reviens!

    • lilas sur 27 avril 2007 à 10 h 58 min
    • Répondre

    Virginie Despentes fait du féminisme punk et c’est une bonne façon d’aborder des idées, déjà développées par Beauvoir sur le thème du "on ne naît pas femme on le devient", avec une modernité qui permettra de toucher les jeunes générations.
    La perspective qu’elle donne à voir du viol est assez innovante par contre. Le viol pris comme une composante majeure de l’identité féminine.
    : "Cette proximité, depuis, parmi les choses indélébiles : corps d’hommes dans un lieu clos où l’on est enfermées, avec eux, mais pas semblables à eux. Jamais semblables, avec nos corps de femmes". Le viol qui est presque la base de toute l’éducation des femmes : la méfiance, la peur apprises dés l’enfance, la culpabilité de ne pas être assez forte pour se défendre ou encore l’obligation de discrétion.

    • pauline sur 28 août 2007 à 13 h 57 min
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    Merci pour tant d’intelligence. Toutes les prolotes qui ont le goût du pouvoir et qui rêvent d’un regard sincère sur leur parcours et leur personnalité se reconnaîtrons dans votre justesse de ton et votre clairvoyance. Car ce livre retrace aussi la difficulté de n’être pas née dans une classe aisée, seul lieu où les originalités créatives peuvent s’exprimer et être reconnue.
    Merci aussi pour toutes les références littéraires contenues dans le livre, tous plus bonnes les uns que les autres. "Une chambre à soi" de Virginia Wolf est un chef d’oeuvre de courage comme l’ensemble de l’oeuvre de Virginie Despentes

    • scalpel sur 14 mars 2009 à 15 h 05 min
    • Répondre

    La misère sexuelle de Houellebecq n’est pas exactement ce dont parle Virginie Despentes, ce n’est pas un avoeux de faiblesse mais une victimisation.

    Houellecq veut garder l’ossature du patriarcat, le désir masculin doit rester maître. Il n’a pas les moyens de devenir le macho costaud baggareur donc il ne rejette que ça, par contre consommmer de la femme ne le dérange pas, et si il ne plait pas aux femmes, c’est d’abord la faute aux femmes.

    C’est pourquoi il cautionne le tourisme sexuel. Il reste complètement dans la logique machiste.

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