« Un léger passage à vide » : Nicolas Rey, au plus bas, écrit-il un livre au plus haut ? (rentrée littéraire janvier 2010)

Avec Un léger passage à vide, Nicolas Rey revient en librairie après 4 ans d’absence. En littérature, ce sont les fêlures, les douleurs, les parts sombres qui font souvent les plus beaux livres (voir article sur la honte comme essence de la littérature). Que Nicolas Rey ait choisi de reprendre la plume pour raconter « ses mauvaises passes et moments dingues » comme il l’écrit en 4e de couverture (particulièrement réussie au passage) était donc une bonne idée en soi. Entre autre sa cure de désintoxication sur fond de rupture avec sa compagne et de naissance de son fils. Devenir père et s’effondrer… avant de se relever. Une épreuve magistrale. Un sujet en or. D’après Frédéric Beigbeder, le récit de réhab (« faire de sa désintox une oeuvre d’art ») serait même devenu un genre à part entière (voir ci-dessous*) et considère l’auteur comme le « meilleur écrivain de sa génération », « entre Salinger et Neuhoff ».

« L’enfer est peuplé de sublimes sensations.« 

L’univers littéraire de Nicolas Rey est peuplé de trentenaires parisiens à la dérive, empêtrés dans leur lâcheté, leur peur de l’engagement et leurs paradoxes sentimentaux. Des êtres fragiles aussi émouvants que détestables.
Ce sont aussi les bars, ces petits rades où l’on va boire jusqu’au petit matin ou encore les rails de coke qui s’échangent joyeusement dans les soirées (orgies) branchées de la capitale, ce qui lui aura valu une étiquette de trash littérature dans la veine de Bret Easton Ellis.

Avec « Un léger passage à vide« , Nicolas Rey nous livre, cette fois, un roman de la sobriété, tout du moins du retour à la sobriété.
Renouant avec une veine purement autofictionnelle après sa tentative de faux roman policier Vallauris plage qui aura pu dérouter les lecteurs, il nous raconte sa plongée en enfer quand il en arrive à cette situation dramatique à la veille de l’accouchement de sa femme : « Je suis à trois grammes de cocaïne par jour. Je bois dès le réveil. Je m’enfile douze Xanax 50 milligrammes et sept Stilnox toutes les 24 heures. Je vous fais grâce des digestifs et de la codéine. Tout va presque bien. »
On apprécie au passage son ode aux paradis artificiels comme celle au whisky : « Le whisky c’est de la lumière dans le corps. (…) Et la lumière l’organisme en a besoin dés les premiers rayons du soleil. (…) Un bon whisky ressemble à du miel sur une angine. C’est un mélange de douceur et de force. Un bon whisky c’est de l’énergie solaire liquide totalement recyclable. »
C’est en touchant ce fond qu’il décide de sa propre initiative, et pour préserver son fils (« Je veux devenir clean pour que mon fils ne se retrouve pas face à une pierre tombale ou une épave le jour où il pourrait avoir besoin -éventuellement- d’un petit coup de main« ), de se faire interner en clinique de désintoxication (à noter qu’une clinique -pour cœurs brisés- était déjà présente dans son roman Courir à trente ans).

En quelques chapitres fluides et rapides comme il en a le secret, il dépeint la faune de personnages dépressifs qui hante les couloirs de ce lieu, entre le « boss » qui organise un trafic de cigarettes et d’aquarelles (rappelant son personnage du major Crawford dans Vaullauris plage), les « ACM » (alcool, coke, médicaments) jusqu’à la fragile Anaïs anorexique… sans oublier le personnel médical, quasi militaire, sous la houlette de « l’agent Sterling ». Entre dialogues surréalistes et moments de complicité et solidarité… « En fait sans le savoir, on va déjà mieux. Ce matin, par exemple, on a découvert qu’une pêche peut avoir du goût sans sucre. On a même regardé une partie de ping-pong entre un schizophrène et une jeune suicidaire. On était pour la jeune suicidaire évidemment« .

« C’est tout de même étrange cette manie que nous avons tous de vouloir rompre en douceur alors que rien n’est plus violent qu’une rupture qui se déroule en douceur.« 

Mais cette cure, bien qu’au cœur du roman, n’est finalement qu’une parenthèse qui s’insère entre un avant et un après.
Il aborde ainsi entre autres ses difficultés de couple, la rupture avec sa femme, la renaissance avec un nouvel amour (avec un Iphone en guise de pantoufle de vair de Cendrillon !), la fin de la bringue et ses soirées casanières dans son deux-pièces cuisine. Et puis l’amitié fraternelle avec un autre personnage fort en tête, son producteur, Yves Kléber marié, père de famille et également coureur invétéré mais qui apparaît malgré tout comme une sorte de modèle pour le narrateur, essentiellement parce qu’il n’a pas quitté sa femme.

Car au fond ce livre porte aussi et surtout la douleur de son échec de couple : ne pas avoir su conserver la femme de sa vie et mère de son fils auprès de lui. « C’est la guerre, Marion. Il ne nous reste quelques mètres à franchir. On ne peut pas continuer, on va continuer. Pour le gosse« . Sur la paternité, il reste assez évasif, hormis ce chapitre sur Disneyland qui illustre un moment de complicité avec son fiston (écrit de son point de vue) comme il l’appelle et que l’on retrouve dans un recueil de nouvelles sorti chez Flammarion. « Si j’étais mon père, je dirai un truc du genre : « Cette journée était une overdose en beaucoup mieux. »

« La confiance est une fabrication pour peureux. Il n’y a que deux choses qui existent sur Terre. L’amour et les emmerdements. Le problème est le suivant : je suis tombé amoureux de toi et les emmerdements se multiplient.« 

Au final, en dépit de quelques belles phrases entre poésie pure et humour noir (« Il repense aux jambes des filles parce que le monde est une jupe qu’il désire relever« ), quelques rires (comme la scène tragicomique du « Je reviens vers toi« ) on reste tout de même sur sa faim malheureusement…
Des personnages simplement esquissés, des sentiments survolés, peut être trop d’ellipses sans crescendo qui empêchent de suffisamment rentrer dans l’histoire, la douleur de cet homme. Un sentiment de superficialité qui est peut être aussi dû au souhait de l’auteur de ne pas s’appesantir, ne pas entrer trop dans les détails mais simplement écrire dans une sorte d’urgence et de libération ?
L’autre problème de ce court roman est peut être d’avoir voulu traiter trop de thèmes en même temps : la séparation avec sa femme (et sa maladie), la naissance de son fils (le chapitre concernant l’accouchement et la naissance (assez réussi du reste) aurait par exemple être bien plus étoffé et approfondi, on se souvient de l’excellent récit de Philippe Jaenada dans Le cosmonaute sur le sujet). Quant aux passages avec Yves Kléber, ils sont la plupart du temps vraiment superflus quand ils ne versent pas dans la caricature… On ne comprend pas très bien non plus l’intérêt de certaines digressions sur le coupe-ongle, l’étrange chapitre sur le thème de « je suis une femme » bourré de clichés façon magazine féminin ou encore la scène du dîner en ville très agressive…

Peut-être aurait-il été plus intéressant et plus fort de se concentrer sur la cure de désintoxication en elle-même, en tant qu’expérience humaine et médicale avec la remise en question qu’elle implique, l’analyse de l’addiction, de l’autodestruction, etc. C’est un peu cela que l’on attendait. D’autant plus lorsqu’on a lu au préalable un récit comme « Mille morceaux » de James Frey (non dénué de défauts du reste) à côté duquel « Un léger passage à vide » fait pâle figure… Et on le regrette car les matériaux et le style étaient là.

Sortie en librairie : le 5 janvier 2010

*Opium de Cocteau, Toxique de Sagan.

16 Commentaires

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    • Coco sur 22 décembre 2009 à 0 h 19 min
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    Je ne savais pas que l’on pouvait prendre autant de substances et tenir encore debout. Analyse-t-il le pourquoi de cette dépendance? Cocteau est devenu très vite accro à la cocaïne prescrite par son médecin, pour lui remonter le moral.

  1. Il est connu, il vit dans l’aisance et il se drogue.. Je ne comprends pas vraiment. Le type qui vit dans une cité, sans fric, dans un quotidien banal, sans surprise et sans avenir, gris, monotone, passe encore mais là je ne comprends pas! Peut-être est-ce la conséquence d’un trop grand nombre de soirées arrosées, branchées incontrôlables qui font perdre à l’individu son sens de la réalité? Quand on est devenu "DIEU" on a envie de l’être tout le temps. Dieu : sûr de soi, à l’aise, toujours en forme, toujours en éveil…

    • Coco sur 23 décembre 2009 à 1 h 48 min
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    Nous vivons dans une société qui a décidé de condamner la prise de drogues, cela n’a pas toujours été ainsi, au 19ème siècle, au début du 20ème, c’était très différent. Je comprends mal d’ailleurs pourquoi un être humain, même riche, même beau, ne pourrait pas se droguer; ne sommes-nous pas tous mortels, ne va-t-il pas sans doute mourir dans d’atroces souffrances et tous les êtres qu’il aime également, ne sommes-nous pas sur une boule de feu entourée d’une mince croûte terrestre perdue dans l’univers avec le néant en face de nous, ne sommes-nous pas sur un astre dont les habitants se battent, se torturent, se haïssent au nom de prophètes morts depuis des siècles, ne sommes-nous pas sur une terre qui chaque jour, éructe des souffrances inimaginables pour des milliers d’êtres. Un homme dans l’aisance, ne peut-il pas avoir envie d’oublier quelques instants un trop plein de lucidité?

    • Olivia sur 4 janvier 2010 à 16 h 49 min
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    http://www.youtube.com/user/Mont...

    Nicolas Rey voulait une campagne décalée, à son image afin de promouvoir son livre… 😉

    • gadjodilo sur 13 janvier 2010 à 20 h 16 min
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    J’ai pleuré. Combien d’hommes comme lui, et moi, sommes nous quittés par la mère de nos (notre) enfant(s).
    Roman? Peut-être, si j’avais compris le dernier chapitre. J’ai adoré quand même. Un style pas très nouveau mais beaucoup de sincérité . Très durs les passages d’Audrey aux yeux pétillants, la couleur du canapé, la crémaillère, etc… Ce LIVRE m’a bouleversé. J’ai toujours eu la crainte de l’emprise des drogues et de l’alcool qui me séduisent, je n’ai pas le parcours de Nicolas. Mais je ressens un grand vide en lisant SES lignes. J’ai trouvé bestial l’histoire de vivre pour donner un coup de main à son fils, si il en avait besoin (désolé je ne suis pas le roi des citations). J’aurais préféré un compromis du couple pour l’enfant, comme pour son agent. J’ai terminé le roman il y a 3 heures, je l’ai commencé ce matin, l’ai lu en dehors de tous les moments de productivité de ma journée. J’aurais aimé lire encore demain (travailler plus ou plus de pages). Après tant d’excès, de plaisirs (et de déboires), de quoi te nourris-tu Nicolas?

    • gadjodilo sur 13 janvier 2010 à 20 h 53 min
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    la (les) mère(s)de nos (notre) enfant(s).

    • Simon Lalande sur 13 janvier 2010 à 23 h 00 min
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    Nicolas je t’aime beaucoup mais là, que dire?

    A mieux fait et fera mieux !

    Lire Mémoires courtes, courir à 30 ans,un début prometteur et 13 minutes et attendre le porchain…

    Bises

    • valy sur 18 janvier 2010 à 2 h 50 min
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    1 bonne leçon d’humilité……………merci…….pour ceux et celles qui n’avaient pas compris encore..valy.

  2. Cher Nicolas,
    Permettez moi d’être aussi direct que vous l’avez été hier dans Sept à Huit, sans vouloir me montrer aussi familier que l’était Soeur Emmanuelle .Personnage que vous sembliez  » admirée ». C’est d’ailleurs lors d’une émission avec elle que je vous ai vu pour la première fois. Même si j’ai vécu plus de 20 ans à Paris que j’ai flirté avec l’intelligensia parisienne, je ne vous avais jamais croisé auparavant.
    Pour en revenir à votre émission, je n’ai pas été franchement étonné par votre confession. Ce que vous semblez ignoré c’est que vous dégagé un  » quelque chose » qui m’a toujours laissé supposé que vous êtes un véritable homme de Dieu. Dommage que soeur Emmanuelle ne s’en soit pas rendue compte. C’est ce que j’ai jamais aimé chez cette femme. Cette façon de vampiriser l’autre. Pour ma part, je suis aussi un homme de foi mais je n’en fais pas des tonnes. Le problème de cette soeur, et de bien d’autres d’ailleurs, c’est de ne laisser aucune place à l’autre. C’est pourquoi vous vous êtes enfoncé dans l’impossibilité de vous situer dans le regard de cet autre. De ces autres dans lequelles vous ne vous reconnaissez pas. Rassurez vous Jésus aussi. Il est mort pour ça. A cause de ça. Lui qui étonnait les docteurs de la Loi.
    Votre dépendance à l’alcool ou ne ne sais quoi encore n’en est pas une. Votre problème se situe sur un autre plan : je dirai plutôt une soif d’absolu. Vous aimez Dieu et Dieu vous aime. Oeuvrez dans Son Sens laissez vous porter par Lui, faites vous confiance, et vous verrez que tout se passera bien.
    Je sais qu’un tel texte peut surprendre Aussi pour mieux donner de la crédibilité à mes propos, je vous invite à aller sur mon site :

    http://www.myspace.com/gastonfebus.

    Pour référence je pense que vous connaissez Stéphane Paoli. Parlez lui de moi ou encore à Dominique Rotival, rédactrice à France 3, vieille amie de Fac. Vous aurez les informations que vous souhaitez si vous avez accroché à ce que je viens de vous écrire.

    Le monde change et le monde a besoin de gens comme vous. Comme le dit si bien Stéphan Sweig Dieu met de côté ceux pour lesquels Il a besoin pour réaliser Son plan. Cela vous concerne. Voilà, je n’ai pas par habitude de laisser qui que soit dans sa souffrance.Je me devais de vous écrire.

    Avec toute ma sympathie,

  3. Pour toutes celles et tous ceux qui ont appréciés son dernier roman, Nicolas Rey sera présent à la librairie L’Eternel Retour jeudi 28 janvier de 19h à 20h pour nous en parler et faire quelques signatures.

    Librairie L’Eternel Retour
    77 rue Lamarck Paris 18 (Métro ligne 12: Lamarck-Caulaincourt)

    • isalou sur 26 février 2010 à 10 h 11 min
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    moi personnellement j’ai ressenti un grand passage à vide entre la page 1 et la page 181…

    beigbeder l’a déjà fait et écrit…

    quelques passages amusants comme le fameux canapé et je reviens vers toi…

    • Cécile sur 8 avril 2010 à 2 h 07 min
    • Répondre

    Moi je le comprends, à défaut de m’identifier à lui, chose affreuse qui touche certains lecteurs en mal d’aventure(s).
    Qu’on soit riche, beau, laid, qu’on vive dans une baraque immense ou un HLM à Saint Denis, quelle que soit la vie qu’on mène, on peut être amené à se droguer. A entrer dans le clan des toxicomanes, ceux qui ne pourront plus jamais vivre sans y penser, et sans la tentation d’y passer, pour y passer justement. Autodestruction et carence affective sont le lot des tox de la coke et autres médocs.
    Moi, j’ai choisis mon chemin aussi, et je ne mène pas une vie spécialement difficile, disons que je m’attèle à démontrer que l’homme recèle de nombreux mystères qui vont bien au-delà de sa condition extérieure de vie. Alors arrêtez de faire chier le monde avec vos remarques de merde telles que "il a pourtant une belle vie, pourquoi il se drogue". Ou encore "quel pauvre type" : et oui, s’il n’avait pas écrit un livre, ce serait un pauvre drogué qui sort tous les soirs se noyer dans l’alcool et la fête. Mais il a écrit un livre, alors il a un nouveau statut. Son statut est le même pourtant.

    Et pour finir sur Nicolas Rey, que j’ai découvert avec ce livre d’ailleurs, un détail m’a marqué dans son livre : son ami Kleber, son seul ami comme il dit. Un bon point de plus pour l’homme car il est un des rares a avoir compris qu’il n’avait pas d’amis. Dans la vie, rares sont les vrais amis, et ceux qui ont compris qu’ils n’en avaient que très peu, sont ceux qui ont compris qu’ils avaient des amis, des vrais. Les autres qui se croient bien entourés sont ceux qui en ont le moins, et qui sont en réalité les plus seuls, dans leur bulle d’effervescence sociale, et qui au premier coup dur dans la gueule venu seront les plus seuls.

    Je vous en dirais plus quand j’aurais fini le livre. 😉

  4. Hier s’est tenue dans les salons feutrés de l’hôtel Plaza Athénée la remise du Prix Ciné Roman Carte Noire 2010. Cette récompense, qui fêtait son dixième anniversaire, vise à souligner le potentiel d’une œuvre littéraire en vue d’une adaptation au cinéma.

    Et cette année le lauréat, désigné par le Jury présidé par François Berléand, est Nicolas Rey pour son livre Un Léger Passage à Vide. Il succède donc à Delphine Bertholon et son roman Twist, et reçoit la somme de 15 000 euros pour encourager sa transposition au 7ème Art. Dans le même temps, le Prix Coup de Cœur du Public a été décerné à Carl Aderhold pour son roman Les poissons ne connaissent pas l’adultère (JC Lattès). Sur les 100 lecteurs, 41% ont choisi de voter pour ce livre. Un beau plébiscite qui permet à l’auteur de toucher un chèque 5 000 euros.

    Un Léger Passage à Vide narre de façon introspective la descente aux enfers de son auteur entre cocaïne, antidépresseur et alcool, mondanité, débauche et désespoir. Dans un style épuré, il partage avec le lecteur ses failles pleines de lâcheté, mais porte un regard sur la vie toujours cynique et insolent… Prix de Flore pour son second roman Mémoire court, Nicolas Rey signe avec Un Léger Passage à Vide, son cinquième livre et certainement le plus réussi.

    « C’est un roman bouleversant, d’une grande tenue littéraire », a tenu à préciser François Berléand, grand amoureux des lettres, qui ne cachait pas son plaisir à décerner ce Prix. « Il y a là un rôle formidable pour un acteur, très fort, avec une belle dramaturgie. On avait même pensé à Mathieu Amalric ou Edouard Baer pour incarner ce narrateur. Il est nécessaire d’avoir une certaine distance dans l’interprétation… » De son côté, Claude Chabrol, membre de ce Jury, ne tarissait pas d’éloges sur la bonne ambiance des délibérations, avouant que le roman de Nicolas Rey s’était vite imposé dans son esprit.

    Autre jurée, Sylvie Testud, actrice et romancière, estimait qu’ Un Léger Passage à Vide avait tout pour devenir un grand film, en raison « d’un univers, d’un personnage qui se détache et d’une vérité qui ne triche pas ». Enfin Samuel Le Bihan, producteur et acteur, ne dissimulait pas son admiration pour le texte de Nicolas Rey : « Il y a un enjeu, un style dans ce livre, une désinvolture qui l’on croit insouciante, mais qui s’avère travaillée. »

    Le lauréat, quant à lui, a passé la soirée le sourire aux lèvres, passant des caméras aux micros des journalistes avec humour et détachement. « C’est vraiment une très, très belle surprise, je ne m’y attendais pas une seule seconde et cela me fait extrêmement plaisir. » Et à la question sur l’écriture du scénario par ses soins, il a simplement ajouté, malicieux : « Je vais y réfléchir dès demain… ».

    • asco sur 14 juin 2010 à 13 h 32 min
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    Hola à celles et/ou ceux ki pourraient lire çà ;perso ,je retiens ,surtout de ce livre ,c le 1er boukin de N.Rey ke je lis,le portrait de son "ami"Yves Kléber;j’ignore si Yves Kleber existe vraiment ,(p-être est-il même très connu,mais j’habite loin de Paris,)mais si N.Rey a VRAIMENT 1 "ami" comme çà ,alors il vivra centenaire ,surtout s’il a vraiment arrêté le "jaja"!.
    Je sors d’1 énième cure de désintox alcoolo,et bien-sûr ,tout ce qu’en dit l’auteur est juste,et douloureux à lire ; mais on peut aussi en rire ,1 peu comme dans ce film avec F.Cluzet,"le dernier pour la route",ou alternent la dérision et la douleur;
    G lu ds les critiques et commentaires qu’il aurait pu/dû s’en tenir à ce seul aspect de son "passage à vide" pour écrire ce roman;c possible ,mais g aimé également" le reste";et puis aussi le fait k’il soit édité "Au Diable Vauvert" après être passé par Grasset(si g bien compris),car j’aime le logo de cet éditeur/tric
    e
    "Suerte" ,com on dit en español,(je suis 1 Ibère à ki la France a donné toutes ses chances et ki les a laissées passer),à tous ceux ,toutes celles ki essaient d’en sortir; elles/ils savent de koi je parle.
    1 "Abrazo fraternal"!

  5. L’article du blog "Rien perdu pour attendre" sur "Un léger passage à vide"

    mediathequefrejus.over-bl…

    • Est-ce le roman qui est superficiel ou l'analyse qui en est faîte ??? sur 23 août 2010 à 16 h 53 min
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    "L’analyse littéraire" faîte par monsieur le critique révèle son incompréhension des thèmes abordés, et surtout de la manière envisagée par Nicolas Rey pour le faire… On ne peut déplorer la forme de superficialité utilisée pour évoquer des évènements parfois tragiques, puisqu’elle est le témoin de l’état d’esprit de Nicolas Rey au moment où ils sont vécus : le récit est construit de manière à ce qu’il retranscrive les faits tels qu’ils sont PERCUS par Nicolas Rey au moment où il les vit, et non de manière à en fournir une analyse rétrospective… Enfin bref, regretter ce qui constitue l’un des piliers fondateurs du roman, à savoir sa fluidité narrative consécutive à l’absence d’introspection larmoyante, me fait penser que monsieur le critique peut se replonger de nouveau dans le bouquin : allez, courage il n’ya que 182 pages, et à ce que je vois, vous lisez "vite"…

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