Le poids des mots, la trahison des images… : halte aux « book trailers » !

« J’ai toujours pensé au cinéma et à la télévision comme à des ennemis, histoire de me donner de l’énergie, exactement comme si je commençais une guerre et à faire en sorte que mes livres soient aussi puissants que possible. » expliquait Chuck Palahniuk, l’auteur de Fight Club, dans une interview. Dans notre société de l’image, les premiers concurrents des livres sont sans doute les écrans : TV, ciné ou ordinateur… Alors pour rester dans la bataille, faut-il employer les mêmes « armes » pour défendre le livre ? C’est sans doute cette logique qui a encouragé le développement sur la toile de cette détestable nouvelle mode : le « book trailer »…

Quézaco ? Si vous n’êtes pas au fait des dernières tendances de promo littéraire on line, sachez qu’un « book trailer », que l’on pourrait traduire en VF par « bande-annonce littéraire » est la transposition des teasers du cinéma au monde des livres. Une sorte de 4e de couv’ animée et mise en images, « en scène » (doux euphémisme).
A priori, une bonne idée… ou plutôt une bonne intention initiale. Mais lorsqu’on voit le résultat de ces vidéos de seconde zone souvent bricolées avec les (maigres) moyens du bord, on s’interroge sur leurs vertus prescriptrices… Dignes de téléfilms d’après-midi sur M6 pour retraitées et autres ménagères de moins de 50 ans ou encore pire à base de banques d’images façon roman-photos, avec une musique bien sirupeuse ou de pseudo suspense, ces book-trailers parviennent à faire ressembler n’importe quel livre à une production de Marc Lévy… Désormais on peut les visionner à la chaîne sur des sites spécialisés : Les traceursdetout, à l’origine site de critiques de livres numériques ou encore Liwreo.com, un producteur de booktrailers*.

Pour exemple de ces désastres, on citera le book trailer du dernier roman de David Foenkinos, « La délicatesse », tout y est : la super animation des pièces de puzzle qui volètent sur l’écran, visuel façon « Santé magazine » jusqu’à la goutte d’eau qui se détache au ralenti d’une feuille…, le tout saupoudré d’une dizaine de mots clé illustration à l’appui en fond d’écran (au cas où on n’aurait pas compris leur sens). Certes l’auteur est un adepte du second degré mais là je ne sais pas à quel niveau il faut le prendre…

Certains auteurs avaient aussi tenté à une époque de faire dans le décalé (cf : J.Blanc Gras avec « Comment devenir un dieu vivant »), ce qui n’était guère plus tentant. Je ne vois vraiment pas l’intérêt… Ce n’est franchement pas ce qui va me donner envie de lire un livre (si ce n’est pas l’effet exactement inverse…).

Pour autant si leur réalisation était plus léchée, cela ne changerait rien au fond du problème. Car un livre n’est justement pas un film, une évidence me direz-vous et pourtant… Pour le « combattre » pour reprendre les termes de Chuck Palahniuk, je crois qu’il ne faut pas essayer d’en faire une pâle copie cinématographique, sous la forme d’un vague synopsis/spot simplifié, mais au contraire de cultiver ce qui fait sa différence : ses mots, son style… Ce qu’il peut interpeller et susciter dans l’imaginaire personnel d’un lecteur, ce qu’un film ne pourra jamais faire, du moins à ce niveau d’abstraction. La littérature ne doit pas être du sous-cinéma !
Sinon à quoi bon continuer à écrire ou à lire ? Autant passer son temps à se gaver d’images toutes faites…
Les seules images d’un livre sont celles qu’il doit faire naître en nous par la puissance de suggestion et d’évocation de ses mots, de ses métaphores (le propre de la littérature). Et c’est ce qui est merveilleux, car il en existe autant qu’il y a de lecteurs et non pas des images bas de gamme prêtes à l’emploi plaquées sur quelques mots publicitaires scandés bêtement.

Une adaptation cinématographique est déjà assez meurtrière pour un livre (on voit la réticence ou le refus de certains auteurs, d’Albert Camus à récemment l’auteur de best seller espagnol Zafon, de le laisser traduire en images par d’autres), mais a tout de même le mérite d’en livrer une vision artistique (mise à jour 28/04/2010: à voir l’initiative des édition du Moteur qui ont décidé de se mettre au service des producteurs en leur vendant des petits récits clé en main destinés à l’adaptation ciné, à rapprocher également de la tendance de ces dernières années de certains livres à se transformer en synopsis). Ce qui n’est pas du tout le cas de ces pathétiques book-trailers…

Ceci rejoint l’autre réflexion que je développais autour de l’absence de visages des livres. Je suis à ce titre très peu convaincue (voire assez hostile) par les interviews vidéo/TV d’écrivains, le principe même d’interview, de commentaire de l’œuvre étant déjà assez contestable en soi, mais alors le fait de montrer l’auteur c’est encore pire, le mieux reste l’écrit et ensuite la radio. Tout ceci parasitant (voire desservant) de toute façon le livre en tant que tel. La meilleure approche étant de se contenter du livre (même si c’est dur je l’avoue, étant la première à me jeter sur une interview ou à en rechercher lorsqu’un livre m’a intéressé, mais je me modère… !).

En mettant des images prêtes à l’emploi avec un texte publicitaire en fond sonore, on retire tout ce qui fait la sève de la littérature pour la rabaisser à un vulgaire programme TV, un jingle comme un autre.
L’image vient occulter le texte, le style, déjà si peu visibles dans nos sociétés et trop souvent relégués en arrière plan…

Alors que faire pour promouvoir le livre ? Eh bien je crois qu’un extrait bien choisi, quelques phrases fortes sont finalement les meilleurs ambassadeurs -et les plus honnêtes- d’un livre. A la limite, si l’on veut à tout prix quelque chose de plus multimédia et moderne, une voix off le lisant avec une animation de pages qui se tournent ou peut-être un décor neutre, une peinture mais quelque chose d’épuré, pas trop représentatif ou réaliste, qui laisse la place à l’imaginaire (un peu sur le principe de l’émission « Un livre, un jour » – quand l’auteur n’est pas invité). Un livre c’est avant tout une voix.
L’ensemble ne doit pas être plus intrusif qu’une couverture illustrée qui est peut-être la seule image que l’on pourrait tolérer pour représenter un livre (et si possible choisie par l’auteur en cohérence avec son univers et sa sensibilité). A noter qu’aux Etats-Unis où la tendance a démarré depuis quelques années déjà (dés 2002), l’éditeur Harper Collins avait décidé de mettre à contribution les lecteurs amateurs de traitement vidéo en lançant un concours à l’occasion de la sortie d’un de ses livres (Road Dogs). Il avait résumé en ces termes le principe du book trailer : «L’astuce consiste à transmettre un sentiment sur ce que peut dire le livre sans trop en dire et en invitant le public à vouloir en savoir plus ». Peut-être une bonne définition… au moins sur le papier ! [Alexandra]

*A lire sur le sujet les articles du site Bookandbuzz

Sept 2010 : Lors de la sortie évènement de son nouveau livre « Imperial Bedrooms » (annoncé comme la suite de « Moins que zéro »), Bret Easton Ellis s’est aussi laissé aller à un petit book trailer en forme de bombardement d’images clichés californiens à base de palmiers et de piscines…qui à mon avis, dessert plus le livre qu’il ne le promeut…

19 Commentaires

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  1. Forcément t’as citée parmi les plus pourries (ceci dit, celle de Julien Blanc-Gras est d’enfer)…

    Prends celle de Leviathan (roman young adult américain), moi je l’achète direct le bouquin:

    http://www.youtube.com/watch?v=P...

    Et sinon dans le genre, les français essaient d’être marrants, tu as la campagne des Dévoreuses pour l’avant-dernier thriller de Loevenbruck…

    http://www.youtube.com/watch?v=p...

  2. C’est sûrement mes études en marketing qui me font hurler mais quelques bouts de texte et de la voix off c’est le néant communicationnel.

    Dans la même logique pour vendre du coca il faut arrêter de faire des courts métrages d’animation et montrer une bouteille en disant "Hum, c’est sucré, c’est bon !"

    Ce n’est pas parce que les trois quarts des gens qui font des trailers de romans n’ont aucune idée ou trop peu de talents qu’il faut clouer au pilori un outil qui peut vraiment surprendre et créer des rencontres.

  3. Avant tout, merci beaucoup Alexandra pour le lien vers mon blog.

    Ensuite, au sujet des bandes d’annonces littéraires, il vrai que le sujet est complexe. Je persiste à croire que ce peut être un très bon outil de communication dans la mesure où il extrêmement bien réalisé. Malheureusement comme vous le soulignez de nombreux booktrailers sont affreusement kitch et n’apportent aucun contenu.
    Espérons qu’à l’avenir, les maisons d’éditions prendront conscience que faire une bande d’annonce pour faire une bande d’annonce ne sert à rien si l’on ne soigne pas le résultat…

  4. je ne sais pas si on peut comparer une bouteille de coca à un livre…
    ceci dit tu n’as pas tort sur le fond, au sens où après tout, seule la saveur d’un coca devrait suffire à le faire vendre or on voit bien que ce ne sont pas les seules motivations d’achat, les publicitaires tentent de broder un univers, une "histoire" justement autour de la cannette.
    En langage marketing on appelle ça justement le "storytelling", l’art de raconter une histoire autour de n’importe quel produit à la con.
    sauf que dans le cas d’un livre qui n’est pas exactement un produit comme un autre, c’est justement le propre de ses caractéristiques de raconter une histoire,dés lors il apparaît un peu bizarre -et contre-nature-de re-raconter, en la trahissant forcément, avec des images qui ne sont pas celles sorties de l’imaginaire de l’auteur.

    Pour revenir sur le book trailer de D.Foenkinos cité en exemple, tout n’est pas à jeter ds cette bande annonce, le début par exemple (textuel) est pas mal et bien dans l’esprit de l’auteur, là où ça se gâte ce sont lorsque les images apparaissent.
    Donc je pense qu’il y a peut être quelque chose à faire en jouant uniquement sur les mots, leur façon d’apparaître à l’écran, la typo ou autre…, le tout rythmé par les intonations d’une voix, éventuellement d’une musique, d’ambiances de couleurs ou de lumières.

    C’est un peu comme au théâtre, je ne supporte pas pour ma part les pièces avec des décors très chargés, très réalistes (autant aller au cinéma), j’aime au contraire les décors dépouillés, minimalistes qui suggèrent plus qu’ils ne reproduisent. Quand on va au théâtre c’est pour le texte, le jeu des acteurs avant tout, la mise en scène inventive.

    merci Dahlia de ces liens mais je ne suis pas plus convaincue même si le 1e book trailer américain est très beau. Le 2e n’a vraiment aucun intérêt…

    A voir aussi sur le site de Hachette d’autres vidéos/book trailers (celui de «Quand souffle le vent du nord» de Daniel Glattauer est bien gratiné aussi !)
    http://www.hachette.com/mag-vide...

    • Clone sur 16 avril 2010 à 7 h 34 min
    • Répondre

    comment expliquez-vous alors l’afflux de ventes d’un livre suite à son adaptation ciné… ?
    C’est bien que l’image peut conduire au livre (et vice versa), les deux ne sont pas antithétiques.

    • laurence.biava sur 16 avril 2010 à 10 h 44 min
    • Répondre

    Le book -trailer, mini film absurde censé promouvoir un roman ? inutile ! ridicule ! cela ne "va pas" du tout au livre, à l’univers du livre : démarche anti-littéraire au possible. Je déteste ça.

  5. J’avais oublié celle d’Antoine Dole, de qualité aussi.

    http://www.youtube.com/watch?v=k...

    • laurence.biava sur 16 avril 2010 à 11 h 58 min
    • Répondre

    Celles de Leviathan ou d’Antoine Dole ? je me demande franchement l’intérêt, le but de vouloir faire ressembler un livre à un film. Je pense pas que le process soit le même. Perso, rien de tel pour m’éloigner de la lecture, tant la démarche me semble un exercice purement narcissique.

  6. (pas bête Clone)
    Il est vrai que les films, qui pourraient être vus comme des super-book trailers, sont prescripteurs de ventes de livres.
    moi-même, j’ai parfois eu envie de découvrir un livre suite à avoir vu un film mais uniquement dans le cas où je ne savais pas -avant- qu’il était adapté d’un livre.
    Car bien souvent le fait d’avoir reçu les images avant le texte gâche beaucoup voire complètement ma lecture. Je ne parviens plus à créer mes propres images, ma propre vision/interprétation et suis parasitée, prisonnière en qque sorte de celles du film. c’est très réducteur et bien dommage !

    Merci de nouveau Dahlia pour ce lien, je me souvenais en effet des 1ères bandes annonces d’Antoine Dole qui est particulièrement doué pour les créations graphiques.
    Mais justement c’est peut être un peu trop graphique, trop clinquant en quelque sorte mais je reconnais que la réalisation est parfaite; est ce que cela me donne envie de lire le livre ? non…
    désolée !

  7. Je ne suis d’accord avec rien de cet article et avec rien des commentaires ou à peu près.
    Je ne comprends pas bien pourquoi le trailer du livre de Foenkinos est plus mauvais que celui d’Antoine Dole. Au moins avec Foenkinos, tu comprends tout de suite que tu as à faire à un livre, de Foenkinos donc, il place ses personnages, la trame grossière de l’histoire, avec des phrases simple et voilà. Exactement comme une quatrième de couv’. C’est honnête. Je ne vois pas en quoi il faudrait être hyper innovant pour vendre un livre quand lire c’est une activité assez chiante, quand ça n’a rien à voir avec du cinéma. Chez Antoine Dole, il y a mensonge sur marchandise, tu crois que tu vas aller au cinéma, avec ces ambiances glauques qu’on ne réussit à rendre que sur un écran (d’ailleurs jusqu’à la fin où il est écrit "livre" moi je crois que c’est la bande annonce d’un film), et au final on se retrouvera à tourner les pages d’un livre au style difficile (pour ne pas dire illisible pour le commun des mortels).
    Lire / Aller au cinéma, même si les deux supposent une bonne histoire, ne sont pas des activités similaires donc je ne vois pas pourquoi la promotion de l’un devrait copier sur les méthodes de promotion de l’autre.

    Par ailleurs, ce n’est pas parce qu’il y a très peu, en ce moment, de bons journalistes littéraires, ou des journalistes suffisamment puissants pour pouvoir imposer un format long propice à l’interview littéraire qu’il faut en conclure que les écrivains n’ont rien à faire, ou ne sont pas bons, à la télévision, à mon avis !

  8. Complétement d’accord avec toi Alexandra. Bientôt on diffusera les book-trailers sur les ebooks, comme ça la boucle sera bouclée.
    De toute façon, je trouve l’idée d’une bande-annonce de livre ridicule, alors qu’un extrait est la meilleure façon de donner envie d’un livre.

  9. oui Une fille, je suis d’accord sur le côté mensonger de ces book-trailers ds la mesure où les images proposées ne se retrouvent pas dans le contenu du livre (sauf dans le cas d’un roman graphique ou livre illustré bien sur).
    Sinon ce n’est pas la qualité -il y en a de très bonnes- mais le principe même de l’interview littéraire qui me gêne (dans une extrême limite).
    Mais je dois admettre que si elle reste strictement littéraire, l’interview reste un bon moyen de donner envie de découvrir une oeuvre avec des moyens honnêtes.

    Merci Christophe, décidément tjs pas réconcilié avec l’e-book ! je serai moins catégorique sur ce dernier que j’attends de voir arriver à maturité…

  10. Bonjour Alexandra,

    Je viens de lire attentivement ton article sur ces outils de promotion d’un livre.
    Et je t’y trouve assez dure.
    Regarde cela :
    http://www.youtube.com/watch?v=A... (pour le coup réalisée par l’auteur du livre)
    ou encore, cette perle
    http://www.youtube.com/watch?v=_...

    Si en effet, ni l’une ni l’autre ne te rende curieuse, alors je comprendrai mieux ton sujet, mais je resterai en désaccord.
    Tu omets peut-être un double détail dans ton analyse.
    Primo, et pour des raisons d’argent avant tout, le livre n’a jamais eu de publicité en tant que telle à la télévision. Ce qui explique un certain ‘retard’ dans les mises en scène, innovation, idées développées, ou simplement scénarisation des spots.
    Mais sur ce point, je n’ai aucun doute : d’autres sociétés bien meilleures viendront.
    Ensuite, il existe des WebTV qui se sont lancées dans le recyclage de l’émission promotionnelle. Le principe est simple : l’éditeur paye pour avoir 20/25 minutes de pure promo de son auteur avec son livre. Ces émissions sont longues, conventionnelles et peu attractives. Et ça se paye cher. Sur ce point, nous sommes d’ailleurs d’accord. Me semble-t-il 🙂

    Qu’est-ce que j’en retiendrai ?
    Que pour assurer la promotion d’un livre sur la toile, il est indispensable de se servir de tous les outils médias que le net apporte : vidéo, son, image, texte, widgets. Et surtout ne pas se couper/priver d’un seul. Parce que c’est regrettable.
    Si c’est encore balbutiant niveau réalisation, ces bandes-annonces n’ont pas pour mission de faire autre chose que présenter, comme toute autre publicité, un produit. Et de ce point de vue, certaines sont bien mieux que les pubs que l’on peut voir justement à la télé.

    Réaliser une bande-annonce pour un livre – et plus encore pour une BD – c’est tenter de capter l’attention de lecteurs qui n’auraient pas écouté de mots, de paroles qui auraient décrit l’ouvrage. Parce que d’autres ont vraiment besoin d’images pour être attiré.
    Mais l’important, n’est-ce pas finalement qu’ils lisent ?

    [message reçu par e-mail et que je me permets de rajouter au débat car très intéressant !]

    • Charles sur 21 avril 2010 à 10 h 38 min
    • Répondre

    Bonjour,

    J’ai découvert votre site alors qu’il y était faite une critique de mon roman « Do you like your job ? ». Sa façon originale d’aborder la littérature, en utilisant par exemple l’image, les moyens de communication, me plaît beaucoup.

    C’est pourquoi, je me permets de vous envoyer ce petit film satyrique sur les talk show littéraires, réalisé l’année dernière. L’idée m’est venue alors que, pendant la promotion de « Do you like your job ? », j’avais été quelque peu malmené par certains journalistes. Pour ce film, j’avais d’abord proposé le rôle de l’écrivain à de vrais auteurs. Leurs expériences télévisuelles ayant été désastreuses, voire traumatisante pour certains, le film s’est joué finalement avec des comédiens. En espérant qu’il vous intéressera… Bon visionnage !

    Charles Guérin Surville

    Le Film « Privation » : http://www.imdb.com/title/tt1543...

    La fiche du film : http://www.unifrance.org/film/30...

    [message reçu par e-mail et que je me permets de rajouter au débat car intéressant sur le thème de l’écrivain à la TV, image et littérature]

    • Dominique sur 21 avril 2010 à 10 h 39 min
    • Répondre

    un book trailer ? quelle horreur ! Je n’ai pas besoin qu’on court circuite mon imagination pour m’imposer celle d’un autre … J’ai le souvenir affreux d’un film tiré d’un livre où le méchant avait exactement la tête que j’avais imaginée pour le héros .. imaginez le décalage et le désarroi de la pauvre lectrice obligée de sortir de son imaginaire pour rentrer .. mal .. dans celui du cinéaste! en revanche la lecture d’un extrait sur fond neutre me dirait bien .. à condition que ce soit lu par un professionnel .

    [Commentaire copié-collé, reçu sur Café livres/LExpress.fr]

  11. Je me suis permise de copier-coller différents messages reçus à la suite de cet article.
    Voici ma réponse -complétée- à Nicolas dont la réaction m’a interpellée :

    Merci de tes éclairages sur le sujet ! Je pense comme toi qu’il faut trouver des moyens de promotion attractifs pour le livre sur Internet (et ailleurs) mais, mais… pas à tout prix et n’importe comment et je crois que certains vecteurs ne s’y prêtent pas (image notamment).

    Très chouette ce book trailer des playmobiles, bouquin que j’ai chez moi d’ailleurs en attente de lecture depuis… trop de tps…
    mais, mais… comme on le voit à travers les commentaires de la vidéo, c’est ce petit clip en tant que tel qui est la vedette et qui plait et non pas le livre qui se cache (très voire trop bien caché sans doute…) derrière…
    Comme le commentateur, je me suis demandée de qui était sa bande-son entraînante et non pas "Ouah qui est l’auteur de ce super livre (que j’ai très envie de me procurer) ?!"
    L’image (et autres effets d’animation sophistiqués)/le son font plus d’ombre au texte qu’ils ne le mettent en valeur hélas…

    • sample sur 30 avril 2010 à 9 h 03 min
    • Répondre

    Je pense que le book trailer est un bon concept qui doit encore trouver son propre format sans essayer de copier celui d’un movie trailer….

  12. Cela,notamment la déclinaison en produits dérivés, se discute et c’est notamment l’un des angles de l’étude d’Anne Larue. À son propos, vous pouvez diffuser ce qui suit :

    Pourriez-vous faire état de, et diffuser, si ce n’est déjà fait, en citant la source (Come4News), la censure qui a frappé le livre d’Anne Larue, universitaire, Fiction, féminisme et postmodernité – Les voies subversives du roman contemporain à grand succès, par les éditions Classiques Garnier ?
    Ce livre, approuvé par le comité de lecture, imprimé à 650 ex., a été retiré des ventes dès parution pour des raisons idéologiques ou autres, voire d’obscures contraintes.
    Une pétition circule en ligne.
    Extraits de l’avant-propos incriminé et explications d’Anne Larue sur Come4News.
    http://www.come4news.com/anne-la...
    (si le lien ne fonctionne pas : minilink Anne Larue étonnamment censurée lnk.nu/come4news.com/1bfi…
    Merci de votre attention…

  13. Je viens de tomber sur un book-trailer réussi, le premier du genre en ce qui me concerne !
    ça mérite un petit lien :
    vimeo.com/16307973

    Il s’agit non pas de littérature mais d’un guide pratique (touristico-branché) sur Paris, par le site MylittleParis.
    Mais je trouve que l’alliance images/texte du livre fonctionne bien et rend bien compte de la réalité du livre tout en donnant envie de le découvrir par un habile teasing sur son contenu.
    La réalisation a un côté frais de ciné indé. Il faut dire que l’ouvrage qui comporte de (chouettes) illustrations s’y prête bien !

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