Les conseils d’écriture de Bernard Werber : «Ma source d’inspiration, c’est le journal du matin et la bêtise humaine.»

On vous annonçait il y a quelque temps les leçons d’écriture de l’auteur des Fourmis et autres best-sellers paranormaux. Petit compte-rendu étayé d’un best-of des citations -gratinées- du maître :

Bibliobs nous livre quelques perles issues de cette conférence, à l’ambiance a priori très potache, qui a réuni près de 400 lecteurs et aspirants écrivains. Parmi elles, on notera ses recommandations sur l’assiduité et la discipline de l’écrivain :

«La régularité du travail fait la différence entre un pro et un amateur. Mais ça ne marche pas forcément. Je vous conseille d’avoir une source de revenus. Il faut vous démerder. Et puis il faut que vous fassiez votre traversée du désert, cela fait partie de l’endurcissement du guerrier.»

Sa conception de l’écriture : « Si on veut être écrivain, c’est pour régler un problème. Cela fait faire l’économie de vingt-cinq ans de psychanalyse. » «Ma source d’inspiration, c’est le journal du matin et la bêtise humaine

Ses conseils plus concrets sur la construction d’une histoire et de ses personnages : «Par exemple si vous avez un personnage de pédophile et que vous l’appelez Dutroux, cela ne passera pas.» ; «Je ne crois pas à l’auteur dans sa tour d’ivoire. Regardez les gens.»

Les deux principes du bon roman selon lui : 1/la frustration et 2/le foutage de gueule (c’est à dire la progression, l’avancée dans l’histoire : construire son livre comme une locomotive, il a ainsi fabriqué une histoire de cave mystérieuse avec un trésor caché à son histoire de fourmis, en ménageant une vraie découverte à la fin du livre ce qui a permis à son manuscrit de fonctionner enfin, pour rappel il a mis 12 ans à écrire Les fourmis, qui expore selon lui la conscience humaine avant tout).

Il recommande de commencer son roman par une note d’intention : «Ce sera le contrat que vous passez avec vous-même. Et notez tout ce que vous voulez, le genre, la couleur de la couverture, le nombre de pages, les prix littéraires dont vous rêvez. Soyez clairs ! Alors les anges se magneront le cul pour vous aider.» ; «Un vrai écrivain, c’est celui qui termine.» ou encore «Tout bon roman peut se résumer à une blague.»

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3 Commentaires

  1. «L’écriture est un métier de feignant. Mais attention, la liberté est difficile à gérer !»

    Celle-là c’est sans conteste ma préférée. Ca donne envie de sauter sur sa tête à pieds joints.

    • Alice sur 8 février 2010 à 22 h 07 min
    • Répondre

    Mais quel imbécile cet auteur…Ou c’est une blague?

  2. Pourquoi « imbécile » Alice ? C’est le genre de remarque qu’il faut étayer. Un simple « j’adore » ne demande pas à être développé souvent, alors que l’inverse si, c’est cruel je sais.

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