Michel Houellebecq sacré Goncourt 2010

Fébrilement attendu par l’auteur de « La carte et le territoire », et après bien des péripéties et autres scandales, Michel Houellebecq aura enfin obtenu la récompense suprême : le Goncourt 2010. Viriginie Despentes n’est pas en reste :

Les jurés de l’Académie Goncourt ont consacré lundi 8 novembre Michel Houellebecq, l’auteur aussi adulé que décrié de la littérature française, au premier tour par sept voix contre deux voix favorables à Virginie Despentes pour Apocalypse bébé (Grasset) qui a reçu, de son côté, le prix Renaudot. C’est la première fois depuis 1980 que le Goncourt est attribué à un livre publié par Flammarion.
Cette distinction réconciliera peut-être l’auteur des Particules élémentaires avec « le système des prix opaque » dont « il vaut mieux ne rien en attendre » comme il le commentait, amer en 2005, après n’avoir reçu «que» l’Interallié pour La Possibilité d’une île. Il a d’ailleurs déclaré à l’AFP lors de la remise du prix : « Il y a des gens qui ne sont au courant de la littérature contemporaine que grâce au Goncourt, et la littérature n’est pas au centre des préoccupations des Français, donc c’est intéressant. »

A lire aussi :
La chronique de La carte et le territoire : Retour au terroir
« La carte et le territoire » de M.Houellebecq : « un projet aristotélicien » selon F.Beigbeder
De l’importance du titre… (autour de la polémique « La carte et le territoire » de Michel Houellebecq)

13 Commentaires

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    • ERIC DUBOIS sur 8 novembre 2010 à 15 h 30 min
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    Rappelons que Houellebecq est aussi poète ( Le sens du Combat…)

    ERIC DUBOIS
    poète et blogueur
    ericdubois.net

    • Laurence sur 8 novembre 2010 à 20 h 12 min
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    Ouais, ouais. Maintenant, il peut arreter d’ecrire. Et poser son stylo.

    • Chloé sur 8 novembre 2010 à 20 h 13 min
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    Et ravie que Vivi ait eu le Renaudot (ooouuh ça va pas faire plaisir à Laurence ça haha) ^^

    • Sylvain sur 8 novembre 2010 à 20 h 13 min
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    [FB]

    Quoi, Laurence, tu imaginais que Beigbeder l’aurait…? ;-)))
    Tellement prévisibles, ces prix… triste…
    En plus, c’est du business, il n’en a pas besoin, Houellebecq, de cette promo…

    • Richard sur 8 novembre 2010 à 20 h 13 min
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    A l’usure, Houellebecq…

    • Stéphanie sur 8 novembre 2010 à 20 h 13 min
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    [FB]

    …Sans suspens…

  1. Une petite réaction supplémentaire de Houellebecq au sujet de sa génération :

    "Plus on avance en âge, moins on a envie de faire partie d’une génération. Ca devient de plus en plus triste de faire partie d’une génération. Je faisais partie d’une génération, mais il y a Guillaume Dustan qui est mort, ça m’a beaucoup attristé. Et donc j’essaie de moins penser que je fais partie d’une génération. Et puis la vie se charge de vous isoler. C’est plutôt un sentiment de jeune, de faire partie d’une génération."

    (à rapprocher de : http://www.buzz-litteraire.com/index.php?2006/11/30/554-michel-houellebecq-interview)

    • laurence.biava sur 9 novembre 2010 à 19 h 50 min
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    (Je suppose que FB entre crochets signifie Facebook.)

    ON en m’en voudra pas de rajouter ces bribes laissées sur la page Fb d’un autre ami, suite au GOncourt houellebecquien.
    1) "‎Profondement, je suis heureux". Tres probablement, Michel Houellebecq. (Il etait temps de rendre un hommage appuye a l’adverbe "probablement" utilise plus de trente fois en moins de 120 pages). Ce qui, naturellement, n’enleve rien a l’envergure du roman)
    2) suite à une remarque comparant Jean Paul Sartre et Houellebecq – "je pense que lorsque Jean-Paul Sartre a refuse le Prix Nobel de Litterature en 1964, il a demontre un acte d’orgueil meprisable et ridicule qui aura valu a la France de devoir attendre quasi 20 ans pour se voir decerner un autre Nobel. Michel Houellebecq possede une autre trempe et un autre courage. Non ?…"
    3)Tout vient a point pour qui sait attendre et de tte facon, il me sermble tt de même que "la carte et le territoire" est le meilleur de houllebecq. Par ailleurs, j’avais bien compris que tu faisais allusion au personnage de "la nausee" (à mon interlocutrice qui citait un passage intéressant)mais precisement, je n’ai pas l’impression, contrairement a Sartre, que Houllebecq manifeste quelque reticence ajouir du consensus ambiant. Il faut lire le Libe du jour pour comprendre qu’il est rellement tres heureux ! Voilà un homme depouille et libere. (Même si on ne m’enlevera pas de l’esprit que ce Goncourt est une forme de croche-pied, mais bon, vivons l’instant)Afficher la suite

  2. « Le Prix Goncourt vous empêche à jamais d’être aimé, comme il faut, par ces inconnus admirables de qui l’on veut être aimé. »
    (Alain-Fournier, Lettre à René Bichet, 2 novembre 1912, dans : Alain-Fournier, "Lettres au petit B.", Émile-Paul Frères, Paris, 1936, page 183.)

  3. Pour plagier Pierre Desproges : Houellebecq n’écrit pas que des conneries, il en dit.
    C’est avec une délectation sans nom que j’ai entendu le foutriquet s’exprimer sur les ondes de France Inter après la réception de son prix Goncourt.
    Tout participe à rendre écœurant ce personnage, véritable héros d’une époque régressive sans espoir. Incarnation héroïque d’une intelligentsia au service d’une pensée diarrhéique, aux concepts approximatifs et à la sensibilité désuète, Houellebecq s’exprime avec la même médiocrité que son écriture. « Plateforme » restera sans doute le point d’orgue de l’indigence littéraire en même temps que l’annonce d’un temps que nous avons découvert avec consternation : l’ère de la postmodernité dont le héraut restera Sarkozy.
    Il aime, ainsi que les médias qui lui servent de thuriféraires, se présenter comme « écrivain maudit ». Quelle affabulation, quelle prétention peut nourrir l’ego boursoufflé de cet écrivain ectoplasmique ? Quelle comparaison possible avec un Jean Genet, un Céline, un Sade voire un Drieu La Rochelle ou un Karl Kraus ?
    Ses productions écrites, plutôt que littéraires, sont truffées d’emphases redondantes et de dissonances stylistiques. Houellebecq use d’un abus forcené d’antépositions et s’octroie une tolérance coupable de verbes faibles. Son utilisation outrancière de verbes imprécis entraine des facilités conjonctives ; illustration de la carence intellectuelle du prosateur. La ritournelle des groupes ternaires, ajoutée à la cacophonie de qui/que/quand provoquent un état nauséeux à la limite du recours à l’utilisation du cortège pharmaceutique.
    Epargnons au lecteur averti le déchiffrage de son style monotone nous parvenant dans les bruits du monde comme un souffle glacé à travers la porte entrouverte du néant qu’il n’aurait jamais du quitter.
    Outre ce dénuement stylistique, l’inspiration de Houellebecq fleure bon le transit intestinal.
    …Houellebecq brode à l’infini sur la misère affective des pauvres types, sur la solitude des loosers. Au lieu de donner des couleurs à la puissance du désir masculin, comme l’aurait fait un Christian Laborde, l’auteur de "Plateforme" ne cesse de décrire des accouplements fatigués, des scènes de masturbation dépitée, des amours plates et misérables…
    Houellebecq est un iconoclaste de salon qui n’a de talent que l’odeur de la merde dans laquelle il trempe son pieu pour écrire ses histoires nombrilistes de pauvre type sans moral ni morale.
    Panégyriste du tourisme et des relations sexuels avec des enfants, ce fantôme du talent a cru que l’étalage de la turpitude forgée sur son âme crasseuse lui apporterait la légitimité. Bien lui en a pris. La légion des crétins bêlants a crié au génie. Les journalistes en quête de sensationnel ont encensé ce qu’ils ont vu être une bonne aubaine littéraire. L’ambiance dominante veut qu’on soit pour ou contre Houellebecq. C’est un faux choix, Houellebecq est inexistant. Peut-on raisonnablement être pour ou contre le vide ?
    Le couronnement du cuistre lui est donc venu d’une institution respectable et respectée par le gotha mondain : « le Goncourt ». Il aura fallu «1 minute et 29 secondes » pour le départager de ses concurrents à l’assaut du prix dont les ventes prolifiques décerneront au vainqueur le titre envié d’écrivain à succès. Houellebecq est donc devenu celui-ci, adulé des imbéciles dont le QI est comparable à celui d’un protozoaire. Ecrivain titré d’un système de prêt à penser, Houellebecq sera la mauvaise conscience à bon prix du bobo qui s’encanaillera à dire « vous avez lu le dernier Houellebecq ? Ravageur n’est-ce pas ? ».
    Houellebecq n’aura que traîner dans la merde des âmes boueuses en mal de transgression ; dont la sienne. Désabusé, mais calculateur, il a séduit, et c’est bien sur ce pouvoir de séduction qu’il serait souhaitable de s’interroger.
    Quel aura été l’influence hégémonique des maisons d’éditions dans l’attribution de ce hochet lucratif ?
    Contre l’avis général, il faudrait mettre fin à la production du pédant, c’est l’autre face de la tolérance. Un jour il faudra se battre pour l’interdiction du droit à la production de galimatias littéraire, comme jadis pour l’abolition de toute censure.
    L’ombre a précédé la production de Houellebecq, et elle le suivra. Houellebecq a été mort avant d’être vivant, et heureusement il retombera dans l’oubli.
    Chaque citoyen devrait pouvoir se réclamer d’un droit naturel à l’intelligence et donc, dans le pire des cas, revendiquer une allocation de soutien à la bêtise. En ce qui concerne le secours à Houellebecq, les preuves ne devraient pas être difficiles à réunir et participer à l’enrichissement de chacun.
    Nous savons tous que ce qui est exceptionnel mérite à peine de vivre, ce qui est banal ne mérite pas de mourir, M. Houellebecq est si banal qu’il ne mérite même pas de s’appeler Michel.
    A propos, je n’aime pas Houellebecq.

  4. HOUELLEBECQ, ROI DES "CONCIERGES EN REVOLUTION"

    Avec sa tête de pauvre type Houellebecq écrit des livres de pauvres types.

    Auteur d’une littérature minable écrite pour des minables qui l’adulent, cette face d’avorton a la plume rase, le verbe bas, la pensée vile.

    Houllebecq est le chantre des ratés. D’où son formidable succès.

    Dans ses livres il a placé sans complexe le Dupont sur un trône -celui de l’insignifiance mais peu importe, un trône est un trône à ses yeux- revendiquant le droit de faire régner la loi du commun -pour ne pas dire du rien du tout- sur les étagères les plus prisées des bibliothèques. Au nom de son air d’abruti.

    Chez Houellebecq les petits présentés comme des victimes de leur petitesse gagnent toujours du début à la fin : avec lui c’est la revanche des eaux troubles de la sexualité sur l’onde pure de l’esprit, le triomphe de la fosse des sentiments sur la verdure des sommets, la gloire du quotidien inepte sur l’intemporel vol de l’âme, la victoire des êtres médiocres et de leur oeuvres crasseuses sur les neiges éternelles de l’Art.

    L’époque étant comme on le sait à la totale dégénérescence littéraire, Houllebecq est le plus fameux de ses représentants.

    De ce déchet de notre civilisation en pleine dérive culturelle, on a fait une légende vivante.

    Roi des Dupont auxquels il s’adresse, Houllebecq est un produit marketing performant, inusable, réutilisable à chaque rentrée littéraire ! Il suffit juste de changer l’emballage de ses bouquins chaque année. Bref, la gloire des éditeurs. Pardon, des vendeurs de papiers.

    Houellebecq est un phénomène : chacune de ses apparitions télévisées est un événement.

    Dès que passe sur les écrans plats de la France attablée sa tête molle de vieux puceau frustré et libidineux, il fait chavirer le coeur des ménagères monoparentales ménopausées, miroiter des jours encore plus tièdes aux concupiscents concierges constipés, espérer un sirop de bonheur pseudo littéraire toujours plus vil et fade aux minus malades, comme lui, de leur existence de nabot.
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    Complément de l’article
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    Pour rappel, voici ,un extrait de l’interview par Vignale (texte numéro 509) au sujet de la littérature :

    Vignale – Quels sont les auteurs contemporains qui ont vos faveurs littéraires ? Houellebecq vous touche-t-il davantage qu’un Beigbeder, un Zeller ou un Moix ou bien vous ne lisez que les morts ?

    Raphaël Zacharie de IZARRA – Je suis fièrement inculte. Vierge de bien des influences mais non point sans avis. Je connais les titres et les têtes des écrivains actuels, mais guère plus. Rares sont ceux qui ont su me plaire avec leurs mots. Je possède une intuition étrange : je sais reconnaître un auteur de valeur sans ouvrir un seul de ses livres, juste en lisant sur ses traits. Car la Littérature transparaît sans fard sur la face des auteurs dignes de ce nom. Sur leur front, moi je la vois dans sa vérité. La Littérature ne m’échappe pas.

    J’ai l’oeil pour ces choses. Et lorsque je vérifie les écrits de l’auteur ainsi sondé, je constate que je ne me trompe jamais. Celui qui parle en auteur mais qui n’a pas l’éclat de la Littérature entre les deux yeux, je le sais avant même de lire sa première page.

    J’estime sans l’avoir lu que Houellebecq, s’il possède effectivement quelque plume (pour avoir survolé de très loin une ou deux de ses pages, je n’ignore pas de quoi je parle) manque singulièrement de hauteur ne serait-ce que parce qu’il a commis l’impudeur de montrer sa face aux caméras de télévision. Trivialité impardonnable pour un auteur digne de ce nom.

    izarralune.blogspot.com/2…

    Raphaël Zacharie de IZARRA

    • laurence.biava sur 17 novembre 2010 à 7 h 52 min
    • Répondre

    Les deux derniers posts (Gowitt et Raphael Zacharie de l’Izarra)sont insipides et d’une nullité sans nom. On a le droit de ne pas aimer la littérature de Houellebecq mais on ne peut le descendre à ce point, en mélangeant tout, en confondant l’homme et son oeuvre.
    Ce Goncourt est légitime

  5. A Laurence. Votre commentaire est d’une indigence affligeante. Il ne suffit pas de dire "nul" pour le prouver. Au delà de Houellebecq, je m’inquiète pour votre santé intellectuelle. Quand je dis intellectuel, je pense moelle épinière en ce qui vous concerne.

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