Paroles d’auteurs / éditeurs

La littérature « nouvelle génération » fête ses 10 ans (P. Jaenada, N.Rey, F.Zeller, A.Cathrine, Ann Scott, V.Ravalec…): entretien avec Guillaume Robert, éditeur

Impossible de passer à côté de l’anniversaire de cette fameuse collection de livres poche chez « J’ai lu » baptisée « Nouvelle génération », ayant inspiré le sous-titre de ce blog et sa ligne éditoriale ! La gamine, toujours aussi turbulente, impertinente et émouvante, a déjà 10 ans… Et cela se fête ! Pour l’occasion les éditions publient un recueil de 10 nouvelles inédites signées des auteurs (plus ou moins) emblématiques de cette collection. Le principe : commencer sa nouvelle par la première phrase de son premier roman publié dans la collection. Comme l’écrit Vincent Ravalec « Une première phrase est comme un petit gâteau sucré que l’on déguste avec une coupe de champagne rosée. C’est un plaisir inestimable. » Les jeunes talents ont un peu vieilli mais leur plume conserve (sauf quelques ratés) toute la sève qui a fait leur succès. Surprise : on retrouve à sa tête désormais, Guillaume Robert, également éditeur chez Flammarion, qui s’est donné notamment pour mission d’ouvrir le catalogue à des auteurs plus confidentiels. Toujours très web-friendly (vous trouverez quelques interviews vidéo intéressantes qu’il a déjà données aux blogueurs sur Dailymotion), il a accepté de répondre à quelques questions :

Les jeunes auteurs évoquent « l’héritage Sagan » (David Foenkinos, Christian Authier…)

Le magazine « Lire », dans le cadre de son numéro de février 2008 consacré à Françoise Sagan, a interrogé quelques écrivains contemporains sur l’influence de celle dont le succès a fait fantasmer des générations de jeunes auteurs…

Les deux catégories d’écrivains selon Frédéric Beigbeder (Sagan et Gracq)

Dans sa chronique du mois de février 2008 pour le magazine Lire, Frédéric Beigbeder compare ces deux auteurs (a priori sans comparaison) : Julien Gracq et Françoise Sagan (qui fait la une du magazine ce mois-ci et à qui l’écrivain voue une grande admiration).

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Régis Jauffret rend hommage à l’écrivain Louis Calaferte

Dans un entretien (hélas trop bref) au Nouvel Observateur Régis Jauffret s’exprime sur sa relation et ses rencontres avec l’auteur de Septentrion qu’il a rencontré chez Denoël (l’éditeur qui a publié ses premiers romans) en 1985 : Son œuvre vous a-t-elle marqué, influencé d’une manière ou d’une autre? En retenez-vous un livre particulièrement ? R. …

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« Qui est vivant ? », un recueil des éditions Verticales pour fêter leurs 10 ans

Avant que ne se referme l’année 2007, il faut absolument vous parler (même si c’est avec près de 8 mois de retard hélas !) de ce petit recueil publié par les éditions Verticales à l’occasion de la date anniversaire de leur création. « Qui est vivant ? » : la question sonne comme un sujet de bac philo. C’est pourtant celle qui a été posée à la centaine d’auteurs publiés depuis 10 ans par l’exigeante maison d’édition. Régis Jauffret, François Bégaudeau, Chloé Delaume, Arnaud Cathrine ou encore Arno Bertina… : chacun a livré, dans ce recueil éponyme (distribué gratuitement dans les librairies) sa réponse, tour à tour érudite, décalée ou poétique sur cette identité du « vivant ». Hétéroclite et très intéressant !

Interview de Franck Tirlot, l’éditeur du blogueur Brad-Pitt Deuchfalh : un premier « blook » chez M6 éditions

Poursuivant ma petite investigation sur la publication du blog de Brad-Pitt Deuchfalh (oui c’est bien confirmé cette fois !), j’ai donc contacté son très sympathique et blogophile (!) éditeur Franck Tirlot (photo ci contre, à gauche), qui a accepté de répondre à quelques questions par téléphone sur cette aventure éditoriale qui attire toute la curiosité des lecteurs. Elle marque une première chez M6 plutôt habitué à l’édition de livres pratiques mais qui s’intéresse aujourd’hui à d’autres domaines dont la fiction. Avis aux écrivains wanna-be !

Interview de Marie Desplechin (« Le sac des filles ») / Salon du livre 2007 (5/6)

A l’occasion de l’actualité de Marie Desplechin (la sortie du film Sans moi adapté de son roman éponyme), publions l’interview que l’écrivain, figure phare du roman français, a bien voulu nous accorder à l’occasion du salon du livre 2007 à Paris. Derrière des montagnes de livres estampillés 10/18 ou les éditions de l’Olivier (pour les versions brochées), « Sans moi », « Un pas de plus », « La vie sauve » (écrit avec Lydie Violet) ou encore « Le sac à main« , elle nous parle plus particulièrement de ce dernier, à l’occasion de sa parution récente en poche. Entre deux amies de passages, une bouché de sablé et la circulation de sa pétition contre l’expulsion des familles sans papier dont les enfants sont scolarisés en France, elle répond à quelques questions.

Les conseils de Chloé Delaume pour se faire éditer

L’auteur de « Le cri du sablier » ou « Les mouflettes d’Atropos » a listé sur son blog une liste de conseils aguerris pour les aspirants à la publication. A bon entendeur !

« Le débat sur l’autofiction est artificiel », Teresa Cremisi, PDG des editions Flammarion

Quant au débat sur l’autofiction, c’est un débat artificiel ; il y a un filon de la littérature française qui passe par l’autofiction

Le jugement littéraire : « une affaire de goût », par Teresa Cremisi directrice des éditions Flammarion

Des propos plein de bon sens sur la « valeur romanesque », tenus par Teresa Cremisi, directrice des éditions Flammarion, recueillis par le Figaro littéraire, quand tant de bien-pensants, pétris de certitudes hautaine, veulent nous imposer leur diktat de ce qui est « bon » versus ce qui ne l’est pas en littérature. Et ce, alors que la (diversité des) sensibilité/affinité personnelle, la subjectivité, et en allant encore plus loin l’époque, jouent un rôle tellement déterminant dans l’appréciation d’une oeuvre…

La « bande littéraire » de Frédéric Beigbeder…

Dans une interview en forme de portrait donnée au site Zone littéraire, Frédéric Beigbeder commente ses références, influences et amitiés littéraires hétéroclites. Et révèle son admiration sans borne à Frédéric Dard qu’il va jusqu’à mettre au même niveau qu’Albert Cohen ! De la subjectivité en littérature…

Une éditrice partage ses conseils pour se faire éditer (Les éditions Jets d’encre)

Sophie Lamy a lancé sa maison d’édition de livres en ligne : Les éditions Jets d’encre. Dans une interview donnée au site « L’Internaute », elle prodigue ses conseils pour se faire éditer, les pièges à éviter et analyse l’avenir du livre ou encore le développement de l’édition en ligne…

« Raison basse » par les Caméras Animales : Réinventer les écritures pour transcender les genres littéraires…

Mise à jour : 12/07/07 Billet sélection blogs 2007 par « Stratégies » : Alors que certains dépensent leur énergie à « s’indigner » de la littérature contemporaine française, sans proposer en général de meilleure alternative, d’autres sont au contraire actifs et explorent de nouvelles formes d’écriture. La jeune maison d’édition « Caméras animales« , qui fêtera bientôt ses 3 ans d’existence, mène ainsi depuis ses débuts « une recherche sur les devenirs multiples de l’écriture » (voir interview). On se souvient notamment de l’iconoclaste « Crevard » signé Thierry Théolier le casseur de hype au sac ED… En ce printemps ils reviennent avec un cinquième ouvrage : un recueil collectif explosif en forme de « compilation de shoots de pensées ». Objectif : « cristalliser le meilleur des écritures contemporaines » et « recomposer ainsi une avant-garde » à travers des voix multiples dans un paysage littéraire gangrené par l’individualisme. Plus qu’un livre une expérience mentale et épidermique… Signe particulier : la part belle faite à la « net-écriture » puisée à toutes ses cyber-sources (forum, blog, mailing-list et même spam !). Pourtant comme toujours avec ce type d’initiative dite expérimentale, on peut craindre le côté poseur, narcissique voire obscure. Alors vrai renouveau littéraire ou énième ersatz branché ?

De la littérature et des familles d’auteurs par Guillaume Dustan (extrait de Nicolas Pages)

Dans son livre « monstre » pratiquement inqualifiable (roman dans le roman, journal intime dans le roman, articles, thérapie, synopsis, délires hallucinés, colères et explosions euphoriques…) « Nicolas Pages », feu Guillaume Dustan, romancier engagé de la cause et de la culture gay mais egalement fou de littérature, redessine et re-analyse, a sa facon l’histoire de la litterature, ses mouvements et ses filiations, avec en outre son regard sur la litterature francaise. Des libertins au nouveau roman… Une vision iconoclaste a l’image de son auteur:

Les conseils de « creative writing » de Laura Kasischke

« Le conseil que je donne à mes étudiants est de toujours écrire sur les points sensibles, les points de conflit, en ne cessant pas de les reconsidérer jusqu’à ce qu’une ébauche complète soit sur la table. Je trouve que beaucoup d’auteurs sont des perfectionnistes, et que c’est généralement inutile ! En outre, je dis à …

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Politique et littérature (2) : Arnaud Cathrine, Louis Ferdinand Céline, Richard Millet et Jean-Marc Roberts

Quelques propos intéressants extraits du texte rédigé par Arnaud Cathrine pour le hors série de Technikart « Les 10 écrivains de demain » (mars 2007) qui font écho au billet Politique et littérature précédemment publié. En complément une citation de Céline qui rejoint aussi cette approche en prônant la suprématie du style sur les idées en littérature et un extrait d’une interview sur ce thème donnée par Richard Millet et Jean-Marc Roberts au Figaro en réaction à ces discours inquiétants sur la « littérature-monde » ou l’occupation du terrain politico-politicien des romanciers…

Des éditeurs pas comme les autres : Rencontre avec Mathias et François Richard, fondateurs des « Caméras animales »

Suite à la présentation de l’excellent recueil « Raison Basse«  publié par les énigmatiques Caméras animales, le Buzz littéraire a voulu explorer les coulisses du « plateau » en interviewant ceux qui se tiennent derrière les caméras : Mathias et François Richard. Ces deux trentenaires passionnés, basés à Tours (!) et à Montreuil, ont fait l’incroyable pari de créer une maison d’édition iconoclaste qui publie et défend une littérature alternative voire « déviante » selon leurs propres termes, et fait la part elle aux talents littéraires venus du Net (la « net écriture ») ou encore aux voix marginales qui renouvellent les « modèles littéraires connus et mortifères »… Une littérature de création en somme. Un projet ambitieux et généreux qui tente aussi de renouer avec l’esprit collectif de la littérature d’antan même si aujourd’hui comme le remarquent, à juste titre, les fondateurs : l’individualisme extrême rend difficile les travaux communautaires… Découvrez leur vision et leur approche de la littérature « nouvelle génération » particulièrement oxygénante et loin des petites jérémiades habituelles !

Lectures et influences littéraires de Yann Moix

Divers entretiens fournissent des renseignements intéressants sur les références littéraires de l’écrivain et réalisateur Yann Moix (« Podium », « Anissa Corto »…), grand lecteur de Spirou à Charles Péguy ! De son enfance à l’âge adulte en passant par son adolescence, il revient sur les grands auteurs qui l’ont marqué, lui qui dit « fonctionner par admiration ». Et livre quelques commentaires, plutôt sévères, sur ses confrères écrivains contemporains et la littérature moderne française :

L’art d’écrire et l’engagement politique de l’écrivain selon Paul Auster

Dans un entretien accordé au magazine Lire, de février 2007, à l’occasion de la parution de son dernier opus « Le scriptorium », raté selon le critique Eric Neuhoff au Figaro (« Ca se voudrait kafkaïen, ça n’est que plat, secondaire, radoteur, prévisible et narcissique » écrit-il, colérique à son sujet !) Paul Auster, qui fête ses 60 ans (et publiait il y a 20 ans, en 1987, son premier succès : « Cité de verre »), a confié sa conception de l’art d’écrire, la part sombre de l’écrivain, et a ré-affirmé ses positions politiques notamment son rejet des actions de Bush. Son dernier roman peut aussi être lu comme une parabole politique a t’-il expliqué. Des propos intéressants au regard des interrogations soulevées ici récemment sur les impasses mortelles du roman et la pertinence du mariage littérature/politique.

American Psycho vu par Bret Easton Ellis… 10 ans après

10 ans après l’immense succès, les attaques et polémiques d’American Psycho, l’auteur âgé de 40 ans pose un autre regard sur son roman explosif…