Paroles d’auteurs / éditeurs

Interview Sacha Sperling: « Un écrivain c’est quelqu’un qui trouve qu’il y a un truc dans le monde qui ne va pas, quelque chose d’absurde. »

Le premier roman « Mes illusions donnent sur la cour » de Sacha Sperling a créé l’évènement de la rentrée littéraire 2009 et a été salué par la critique et le public en dépit des suspicions quant à son statut de « fils de » et de son genre littéraire (i.e la jeunesse dorée parisienne » devenu un peu galvadué …

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Interview de Nicolas Fargues (Le roman de l’été, rentrée littéraire 2009) : « Je vis de mes droits sur J’étais derrière toi mais je risque, l’an prochain, d’avoir à retravailler « à côté ». »

Dans une interview sous forme de chat avec les lecteurs, l’auteur du Roman de l’été (voir notre chronique), a réagi sur plusieurs sujets touchant aussi bien à son univers littéraire qu’à son style, ses sources d’inspiration, la dimension autobiographique, méthode d’écriture ou plus prosaïquement à ses revenus « tirés de sa plume » comme l’on dit. Il revient aussi dans un entretien vidéo sur la genèse de son dernier roman et sur la pérennité de son œuvre ancrée dans son époque…

Après Cloclo, Yann Moix disserte sur le « King of the pop »

L’auteur de Podium publiera chez Grasset le 8 septembre un ouvrage sur le destin de Michael Jackson. Grasset diffusera le 8 septembre un essai de Yann Moix sur les symboles que la star récemment disparue cristallisait.

La nouvelle érotique by Virginie Despentes

On parle beaucoup de nouvelles érotiques ces temps-ci… C’est au tour de Virginie Despentes de prêter sa plume au genre qu’elle connaît bien pour avoir régulièrement flirté avec, depuis son premier roman « Baise-moi« . On la retrouve ainsi cet été, dans le hors série « Les secrets de l’érotisme au féminin » édité par le magazine Psychologies, avec une nouvelle inédite intitulée « I put a spell on you » (titre d’une chanson de Screamin’ Jay Hawkins), aux côtés d’une dizaine d’auteurs et de photographes.

La littérature érotique vue par Lucia Etxebarria

Après la publication de son manuel de développement personnel en forme d’essai littéraire, « Je ne souffrirai plus par amour », l’auteur de l’excellent « Prozac, amour et autres curiosités« , continue d’explorer la féminité moderne en présentant cet été un recueil de nouvelles érotiques : « Ce que les hommes ne savent pas – Le sexe vu par les femmes ». N’ayant rien perdu de sa verve féministe, elle livre en préambule, une petite analyse de ce genre littéraire toujours controversé et dévalué, surtout lorsque l’auteur est une femme… :

Frédéric Beigbeder réagit à la mort de Michaël Jackson : entre Jésus Christ et Jean-Baptiste Grenouille…

Dans plusieurs médias, Frédéric Beigbeder (également DJ à ses heures perdues) interrogé sur le sujet du décès de l’inventeur du moonwalk, a exprimé son attachement à sa musique et à sa personnalité extrême quasi mystique. Et livre son analyse du parcours de l’artiste :

Ecrire en pensée (Journal de Jérôme Attal)

Comment l’inspiration vient à l’écrivain, comment les mots, les histoires se forment-ils d’abord dans « l’arriere chambre » cérébrale dont parlait joliment Richard Millet, c’est ce que capture, avec acuité, Jérôme Attal dans son journal en ligne:

Les best-sellers vus par les écrivains : Musso et Grisham (« La firme ») vus par François Taillandier et Houellebecq

L’appel de la plage et des vacances rime souvent avec le bon vieux gros best-seller que l’on glisse dans sa valise pour distraire les heures de voyage ou de bronzing. Répondant à un cahier des charges bien calibré, il est toujours amusant de décrypter leurs ficelles, surtout lorsque ce sont deux écrivains qui s’y collent. François Taillandier (« Anielka », « La grande intrigue » -vaste saga naturaliste-…) nous décortique le dernier roman ( « Que serais-je sans toi ? ») de Guillaume Musso, auteur de thriller sentimental « à la franglaise » tandis que Michel Houellebecq s’amusait à commenter « La firme » de Grisham dans son roman « Plateforme » lors de son séjour « nouvelles frontières » en Thaïlande. Caustique !

Trois jeunes auteurs (et blogueuses !) racontent leur première publication : Sonia Rahal, Sophie Poirier et Emeline Bravo

Trois jeunes auteurs, également blogueuses, Sonia Rahal (auteur de « In and out » et du blog « Identités« ), Sophie Poirier (auteur de « La libraire a aimé » et du blog « L’expérience du désordre« ) et Emeline Bravo (auteur de « L’ombre de ton chat » et du blog « De la sexualité des araignées« ), âgées de 26 à 38 ans, nous ont contactés et/ou transmis leur premier livre, romans ou nouvelles. Nous leur avons donc proposé de se présenter et de vous raconter l’aventure de leur première publication chez des éditeurs indépendants : depuis l’écriture jusqu’à la recherche d’un éditeur et l’après-publication. Une expérience qu’elles jugent unanimement positive et riche en émotions, qu’elles souhaitent renouveler ! Témoignages :

Muriel Barbery réagit aux critiques sur « L’élégance du hérisson »

Alors que Muriel Barbery revient sur le devant de la scène (mais l’a-t-elle vraiment quittée alors que son roman se vend à environ 7000 exemplaires par semaine en France, squatte les palmarès des meilleurs ventes depuis déjà 2 ans et passionne à l’étranger !), avec l’adaptation ciné de « L’élégance du hérisson » qui sort en salles le 3 juillet prochain, il est intéressant de retrouver quelques explications de l’auteur sur certaines « attaques » dont elle a fait l’objet. Entre autres, celles de présenter une vision manichéenne de la société et de véhiculer quelques clichés de classes sociales (bourgeoisie notamment). L’auteur réputée pour sa discrétion médiatique avait tout de même accordé quelques interviews ici et là dont voici quelques extraits :

Audrey Diwan nous parle de Simone de Beauvoir et de ses romans clé

Le site Dans ma bibliothèque que nous vous présentions récemment vient de publier une interview d’Audrey Diwan, qui n’aurait peut-être pas dû placer son micro sur la bretelle de son débardeur fort échancré…, auteur de deux romans La fabrication d’un mensonge et De l’autre côté de l’été. La jeune écrivain qui cherche à explorer « les …

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A quoi pensait Roger Federer ? Une balle de match ré-écrite par Nicolas Rey

A quoi peut bien penser à l’instant fatidique, celui qui est à une balle de devenir enfin champion ? Dans le cadre du « double-jeu » entre Nicolas Rey et Philippe Delerm pendant le tournoi de Roland Garros, c’est ce que s’est amusé à imaginer l’auteur de « Courir à trente ans » dans son ultime chronique (intitulée « Le samouraï ») sur la finale de Roger Federer. Ou l’art de transfigurer la victoire en mariage sacré… :

Fête des mères : 7 écrivains élisent leur personnage de « marâtre » préféré en littérature

Richard Ford publiait récemment en poche son roman intitulé sobrement « Ma mère » qui comme son nom l’indique est un portrait épuré de celles que nous fêterons demain. Il tente ainsi de « capter quelque chose qui tient à l’essence de la vie », d’explorer cette identité profonde entre mère et fils en reconstituant, comme un pzzle, son enfance dans l’Arkansas, sa jeunesse turbulente pendant la Grande Dépression et sa vie de femme jusqu’à son cancer. « A-t-on jamais une relation avec sa mère ? Non, je ne crois pas. » écrit-il. De son côté, L’Express célèbre les mères à contre-courant en demandant à sept écrivains quel était leur personnage de « marâtre » préféré dans la littérature. Verdict :

« Le but de tout écrivain devrait être de voir dans un visage d’homme une sole, de la confiture, un tiroir ou une maison » : Le pouvoir des images selon Frédéric Beigbeder

Dans « Histoire d’une vie », le romancier israélien Aharon Appelfed écrivait “Seuls les mots qui sont des images demeurent. Le reste est un brin de paille”. Dans l’une de ses chroniques pour le magazine Lire, « La métaphore de la sole », Frédéric Beigbder lui fait écho. Alors qu’il relisait Colette, il analyse ce qui fait, selon lui, la force d’un texte et ce qui fait qu’il accède à une forme d’éternel : la puissance de ses images.

Interview de Douglas Kennedy (Quitter le monde) : « La vie quotidienne c’est un vernis très fragile. » / « L’ennui est un pêché mortel ! »

Impossible d’échapper au buzz autour de Douglas Kennedy, « le plus français des écrivains américains » (traduit dans 21 langues mais inconnu aux Etats-Unis !) et accessoirement fabriquant officiel de best-sellers. Creusant le sillon du roman dit populaire à tendance intimiste et (pseudo ?-) existentialiste, l’auteur de « La poursuite du bonheur », loin d’être un styliste, bénéficie néanmoins d’une image un peu plus noble qu’un Marc Lévy. A travers ses grandes sagas, il dessine le destin d’hommes ou de femmes en rupture avec leur milieu familial, souvent en fuite et en quête d’eux-même avec au milieu en général un grand rebondissement qui fait s’écrouler tout ce qu’ils avaient tenté de reconstruire… Bref une mécanique romanesque bien huilée et efficace comme on dit. C’est de nouveau son talent de « storyteller page-turner » qui est à l’œuvre dans son dernier opus : « Quitter le monde » (tiré à 200 000 exemplaires ; tirage moyen d’un roman en France: 3000), que la critique n’a pas hésité à considérer comme son meilleur roman, mais aussi l’un des plus noirs. L’écrivain affable donnait une interview intéressante à la chaîne LCI, à ce sujet :

Facebook : « Chercher la structure qui résonne »

Facebook, le fameux réseau social sur Internet, devrait constituer une source d’inspiration pour les romanciers d’aujourd’hui et de demain. Après la polémique suscitée par le départ de Frédéric Beigbeder de Facebook et sa chronique dans le magazine Voici s’inquiétant de ses dérives pour la jeunesse, Luis de Miranda, un jeune écrivain philosophe, auteur de plusieurs essais et romans (dont son dernier paru chez Plon en 2008 : Paridaiza, un roman d’anticipation sur fond de réalité virtuelle) proposait récemment un texte intéressant sur cette « expérience tragique, belle et douloureuse », sous influence de Bergson ou encore Deleuze et Guattari… :

Que lit Dominique A ? « Le seul complexe que je nourris par rapport à la littérature, c’est de ne pas avoir lu la Bible »

Souvent qualifié de « chanteur français le plus littéraire » pour ses chansons d’atmosphère qui racontent des histoires, Dominique A, qui a participé à plusieurs projets d’écriture avec des écrivains (dont le recueil « Tout sera comme avant » où il a demandé à des auteurs tels que Richard Morgiève, Hélène Lenoir, Arnaud Cathrine, Chloé Delaume…, d’écrire un texte sur la base du titre de ses chansons), livre ses coups de coeur littéraires et livres de chevet qui l’ont accompagné tout au long de sa vie. Il analyse aussi le rapport entre musique et littérature, à l’occasion de la sortie de son nouvel album « La musique », un album très « textuel » en dépit de son titre… :

Boris Vian vu par Frédéric Beigbeder, Philippe Jaenada et Charles Dantzig (et… Chloé Delaume forcément !)

Peut-on lire Boris Vian à l’âge adulte ?, c’est la question que s’est posé le Figaro littéraire à l’occasion de l’anniversaire de la mort de l’auteur de l’Ecume des jours, souvent bêtement taxé d' »auteur pour ados », et qui fait l’objet de nombreuses publications dont notamment une série d’éditions spéciales au Livre de Poche. L’occasion de relire les chefs d’œuvre de l’homme « à la tête de cheval mélancolique » comme le caractérisait « Jean-Sol Partre » alias Sartre qu’il avait caricaturé dans l’Ecume des jours (voir chronique). Chef d’œuvre à l’humour faussement enfantin et naïf, charmant toujours par leur poésie à la fois noire et enchantée qui en émane. Pourtant les écrivains d’aujourd’hui sont plutôt partagés sur sa postérité à en lire les témoignages de Frédéric Beigbeder (qui sort à la rentrée un nouveau roman « Un roman français » dont Stéphane Million nous reparle bientôt), Philippe Jaenada et Charles Dantzig. Chloé Delaume qui lui doit son nom d’auteur et qui lui a consacré un livre -un peu raté- « Les juins ont tous la même peau », lui reste inconditionnelle, comme elle le déclarait avec émotion dans l’émission « Le grande librairie » en mars dernier :


Après le succès de l’édition Collector sous étui de « L’écume des jours », Le Livre de Poche propose une refonte complète des couvertures des plus grands romans de Boris Vian, réalisées à partir d’objets ayant appartenu à l’auteur. Le « faux » guide touristique « Manuel de Saint Germain des prés », entre bouffonnerie, fantaisie et poésie, donne lieu à un coffret avec un livret à part de 32 pages.

Quand Iggy Pop rencontre Michel Houellebecq (interview croisée) : « Un livre c’est comme une guitare acoustique »

A l’occasion d’une grande interview mise en musique par le journal Les Inrockuptibles, l’interprète et compositeur de « I wanna be your dog », Iggy Pop a rencontré Michel Houellebecq dont le dernier roman, La possibilité d’une île, lui a inspiré son dernier album «Préliminaires» qui sort le 25 mai. Cet album est né après qu’Iggy Pop eut été contacté pour écrire la bande originale d’un documentaire consacré au tournage par Houellebecq de l’adaptation cinématographique du livre. Cet album est aussi un hommage à la culture française, comme l’a indiqué le musicien. Au cours de cet entretien, toujours un peu ésotérique quand Michel Houellebecq nous parle de « ses sentiments profonds pour les chiens »…, on apprend ce que ces deux artistes se sont apportés mutuellement (edit : à noter que le magazine Technikart consacre lui-aussi sa une au duo):

« Je trouve la chanson d’Orelsan très bien, efficace, drôle et bien foutue. » (Virginie Despentes)

Dans une interview au journal Les Inrockuptibles, Virginie Despentes, particulièrement discrète ces derniers temps après le succès de King Kong Théory, donne de ses nouvelles en direct de Barcelone où elle s’est installée : entre la finalisation de son nouveau roman et sa réaction à la polémique autour des paroles de la chanson « Sale pute » d’Orelsan (elle qui a été au cœur de la polémique avec son roman « Baise-moi »)…