Paroles d’auteurs / éditeurs

« La princesse de Clèves » vue par M.Darrieussecq, R.Jauffret, F.Beigbeder, A.Nothomb, C.Dantzig

A l’occasion de l’émission « La Grande librairie » diffusée pendant le Salon du livre, une galerie d’écrivains a été conviée à parler de son livre de chevet majeur mais également du classique qui lui tombe des mains… La princesse de Clèves était de la partie et a suscité un petit débat entre Régis Jauffret, Amélie Nothomb, Frédéric Beigbeder et Charles Dantzig.
De son côté, Marie Darrieussecq a livré son analyse de ce roman emblématique de l’Ancien régime, au journal Les Inrockuptibles. Elle voit en la malheureuse héroïne l’incarnation d’une vraie rebéllion ou d’une figure à la Bartleby…

Interview de Brice Rocton, éditeur indépendant (Quespire) : « Publier de nouveaux auteurs hors-circuit »

Un jeune éditeur, Brice Rocton, nous a contactés en vue de faire connaître sa structure d’édition originale. En effet ce pré-trentenaire a eu l’idée de publier « de nouveaux auteurs hors-circuit », selon son expression, grâce au financement apporté par un guide pratique à succès « Le Guide des rades les moins chers de Paris ». « Quespire », sa maison d’édition, a donc été lancée sur ce principe simple, mais efficace en 2007. Il nous raconte son aventure éditoriale, le rôle qu’Internet joue dans son développement et nous présente ses jeunes auteurs :

« Panda Sex » de Mian Mian, extraits choisis et interview vidéo

En cette rentrée littéraire de janvier 2009, l’enfant terrible des lettres chinoises et icône underground, Mian Mian (devenue entre temps bouddhiste comme sa consœur et rivale de l’époque Wei hui, étrange tendance !), auteur du scandaleux « Les bonbons chinois », publie la traduction de son deuxième roman très attendu, « Panda Sex ». Une forme très expérimentale qui déroute un peu… A cette occasion, l’auteur participait à une rencontre lecteurs le 23 janvier dernier au Virgin Megastore des Champs Elysées à Paris dont vous pourrez visionner les vidéos ci-dessous :

Interview de Stéphane Guillard éditeur indépendant (arHsens édiTions) : ‘Il ne faut voir l’édition indépendante ni comme une planche de salut ni comme un pis aller »

Stéphane Guillard, a lancé, il y a 3 ans, sa maison d’édition (littérature générale), arHsens édiTions, avec son ami Nicolas Kulpa, après une expérience de journaliste et caressé un temps l’espoir de publier son propre roman. A travers 3 collections, il publie de jeunes talents dans des registres variés et contemporains. Il a accepté de nous raconter cette aventure dont il ne mesurait pas l’ampleur de la tâche ! Il nous présente sa ligne éditoriale, comment s’effectue la sélection des auteurs et analyse le rôle d’Internet et des blogs littéraires avant de livrer sa vision de l’édition indépendante : (photo ci-contre : Stéphane Guillard -à droite-, aux côtés de Nicolas Kulpa son associé)

La reine du best-seller à suspense, Mary Higgins Clark, analyse les raisons de son succès

A l’occasion de la sortie récente de son 40e roman (« Le mystère de Noël »), écrit à 4 mains avec sa fille (Carol), la sémillante Mary Higgins Clark, à qui l’on doit l’invention du « thriller rose » (à base de jeunes héroïnes belles et talentueuses, de crimes mystérieux et d’atmosphère angoissante) et qui a vendu plus de 300 millions de livres dans le monde (elle a reçu en 1980 le Grand Prix de Littérature policière pour « La Nuit du renard »), analyse les raisons de son succès. Cette veuve qui a publié son premier roman à 40 ans passés en écrivant entre 5 et 7 heures du matin avant de conduire ses enfants à l’école, a aujourd’hui 79 ans et toujours pas l’intention de lâcher le clavier !

Régis Jauffret, François Bégaudeau, Olivier Adam, Catherine Cusset, Pierre Bordage… vous présentent leurs (anti-) voeux 2009

A la demande du magazine Télérama, une dizaine d’écrivains a imaginé une nouvelle ayant pour thème le passage de 2008 à 2009. Un exercice auquel ils se sont pliés avec originalité, chacun restant fidèle à son univers !

Interview de William Réjault (Ron l’infirmier) « Quand le matériel de départ est bon, blog ou pas blog, le talent finit par être reconnu, sur du long terme. »

A l’instar du pionnier français « Max » (aujourd’hui disparu de la circulation ?), William Rejault alias Ron l’infirmier s’est fait connaître par son blog (lancé en 2004) dans lequel il racontait son quotidien d’infirmier sous forme d’anecdotes et de tranches de vie bien senties et parfois émouvantes. Une sorte de série « Urgences » façon blog. Très vite le succès est au rendez-vous: sa verve et la justesse de son regard sont plébiscitées par des internautes chaque jour plus nombreux, alimentant le bouche à oreille autour du jeune auteur. Contacté par les éditions Privé, il accède au sésame de la publication papier qui fait tant rêver, en 2006, suivi aujourd’hui d’une sortie poche (revue et corrigée) de ce premier recueil de nouvelles aux éditions J’ai lu, tout en sortant en parallèle une « saison 2 » intitulée « Quel beau métier vous faites ! ». Il a accepté de revenir sur toute cette aventure, ses déboires et ses joies, et de nous livrer son regard sur l’essor des livres issus de blogs (blog-book : « blook » selon le terme anglais) :

« Transformer la France en un pays de bouquineurs » (Alexandre Jardin)

A l’occasion de son départ de l’association « Lire et faire Lire » (dont le principe consiste à envoyer des retraités dans les écoles lire des histoires aux enfants) et qui touche aujourd’hui 250.000 enfants environ, via 12 à 13 000 bénévoles, l’écrivain Alexandre Jardin, son fondateur depuis 1999 (avec Pascal Guénée), s’exprime sur ses objectifs qu’il …

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Cormac McCarthy et Dostoïevski vus par Jérôme Attal

Dans son (toujours aussi) passionnant journal en ligne, l’écrivain et musicien Jérôme Attal (qui vient de publier « Le garçon qui dessinait des soleils noirs » aux éditions Stéphane Million) confie ses impressions de lecture sur le dernier roman apocalyptique, « La route », du géant des lettres américaines, Cormac McCarthy, prix Pulitzer 2007 et acclamé de toute part. Il tisse un parallèle avec la situation actuelle au Congo et Dostoïevski :

Salon de l’édition indépendante « L’autre livre » : interview de Francis Combes, son président, « Préserver la bibliodiversité française »

« L’autre livre » organise le 6ème Salon de l’édition indépendante du 28 au 30 novembre 2008 de 11h à 20h à l’Espace des Blancs Manteaux, 48 r vieille du Temple, PARIS 4ème. Ce salon permet de découvrir la production littéraire de 165 éditeurs français ou étrangers revendiquant leur « bibliodiversité ». Intrigués par ce concept, nous avons voulu en savoir plus avec Francis Combes, son président qui a bien voulu nous éclairer sur la situation et les spécificités de l’édition indépendante en France.

Interview de Régis de Sa Moreira : « J’essaie d’écrire des livres, pas de les analyser. Je ne peux quand même pas faire le boulot des journalistes ! »

Régis de Sa Moreira, un jeune auteur âgé de 35 ans, qui trace son sillon discrètement mais sûrement au sein de la littérature nouvelle génération, a fait ses débuts au Diable Vauvert, en même temps que son confrère Nicolas Rey avec un premier opus intitulé « ‘Pas de temps à perdre » en 2000. Toujours fidèle à la maison fondée par Marion Mazauric, il publie en cette rentrée littéraire un nouveau roman, « Mari et femme » (voir chronique), qui faisait partie de la première sélection du prix de Flore 2008. A l’instar d’un David Foenkinos, il y explore le thème du couple et de l’usure du désir, à travers un roman flirtant avec le fantastique. Désormais expatrié à New-York, il a accepté de répondre à quelques questions tant sur son dernier roman que sur son parcours ou encore la dernière rentrée littéraire 2008…

Rencontre avec Tristane Banon, auteur de « Daddy frénésie » : La « trapéziste » continue de chercher son équilibre…

« Daddy frénésie », fait partie des romans de la rentrée 2008, racontant la hantise de la figure paternelle et son absence. Son auteur, Tristane Banon, reprend ici l’héroïne de ses précédents romans à succès « Trapéziste » et « J’ai oublié de la tuer », Flore qui part cette fois, sur les traces de celui qui l’a abandonnée à la naissance, son père ou plutôt son géniteur. Nous nous sommes rencontrées le 17 septembre, au premier étage du Rocher de Candale, rue Montorgeuil, suite à l’invitation de LINTERVIEW.fr. Ses fidèles lecteurs l’attendaient et ont pu poser leurs nombreuses questions auxquelles elle a répondu avec concision sur l’absence du père, sa fuite et sa non-quête à elle. Et sur son rapport aux femmes. Tristane est (apparemment !) détendue, très joviale, très souriante, loquace. Elle fait quasiment parler Flore tout au long de la rencontre. Je vous propose donc ce Double-voix où Tristane et Flore semblent se répondre.

Interview de Denis Roulleau, auteur du « Dictionnaire raisonné de la littérature Rock » : « Le Rock est un matériau inépuisable »

Denis Roulleau vient de publier aux éditions Scali le « Dictionnaire raisonné de la littérature Rock », un pavé de près de 500 pages recensant et explicitant de nombreuses références mythiques de William S. Burroughs à Hunter S.Thompson jusqu’à Tom Wolfe… Plus méconnus, on y découvre Graham Greene qui a notamment écrit « Le rocher de Brighton » livre fétiche de Pete Doherty (à qui il rend hommage dans sa chanson « Love you but you’re green »), Woody Guthrie (« En route pour la gloire »)… ou encore la définition, un brin moqueuse du jazzy Boris Vian sur le rock’n roll… Par contre on regrette (ou on apprécie c’est selon) de trouver des références pas vraiment littéraires telle que Thierry Ardisson ou Antoine de Caunes et pléthores de magazines/fanzines et groupes mythiques du rock. En complément de notre article sur la littérature rock (litrock), nous avons posé quelques questions à Denis Roulleau sur la littérature rock en général et sur sa démarche éditoriale :

Rentrée littéraire 2008 : les choix d’Amélie Nothomb

En cette rentrée littéraire, l’auteur du Fait du prince ne fait pas que publier son 24e roman et en assurer la promo, mais prend aussi le temps de lire ses confrères et consoeurs. A l’occasion d’une interview du journal Métro elle dévoile ses coups de cœur :

Interview de Stéphane Million, éditeur indépendant (Stéphane Million Editeur) : « Chez Scali, j’ai appris tout ce qu’il ne fallait pas faire »

Vous êtes nombreux à vous interroger sur la nouvelle maison d’édition indépendante créée par Stéphane Million, connu pour sa revue littéraire Bordel, après avoir œuvré chez Scali pendant environ 1 an et demi. A l’occasion de la rentrée littéraire 2008 (où il publie 3 romans), il a accepté de revenir sur son expérience d’éditeur, livrer son regard sur le paysage littéraire et nous raconter sa nouvelle aventure en solo animée par la passion et l’envie de découvrir toujours plus de nouveaux talents… Avec un goût non dissimulé pour les plumes venues du web ! (illustration ci-contre : autoportrait par Stéphane Million, version photo et… BD !)

Interview d’Anna Sam : Comment transposer un blog « Caissière no futur » en livre « Les tribulations d’une caissière » (éditions Stock) ?

Souvenez-vous, nous vous avions présenté en novembre dernier le blog de la « Caissière no futur », les anecdotes in situ d’une jeune caissière en activité qui témoignait sur son blog (à succès !) des réalités humaines de son métier mais aussi de sa condition de jeune diplômée (titulaire d’une DEA de Lettres) déclassée (même si son but n’était pas de le dénoncer). Depuis sa notoriété n’a cessé de grandir grâce à une forte médiatisation (plusieurs passages TV notamment) jusqu’à attirer l’attention d’un éditeur, les éditions Stock, qui publient ce mois-ci le livre (« document ») tiré de son blog. « Bienvenue dans l’univers fascinant des grandes surfaces, ce haut lieu de consommation » : Pour une fois, passez de l’autre côté de la barrière et découvrez le petit monde du supermarché à travers les yeux d’une caissière. » promet le pitch. Un nouveau blook (blog-book) français donc selon l’expression consacrée dont Anna Sam, l’auteur, a gentiment accepté de nous dévoiler les coulisses d’écriture :

Frédéric Beigbeder donne un premier avis sur « La possibilité d’une île », le film de Michel Houellebecq

« La possibilité d’une île », le film au parcours mouvementé de Michel Houellebecq, adapté de son dernier roman éponyme, n’a pas été sélectionné à Cannes mais Frédéric Beigbeder a pu assister à sa projection en avant-première, il livre un premier avis sibyllin (est-ce vraiment un compliment ?) sur cette réalisation de science fiction qu’il qualifie d’OVNI (« Objet Visuel Non Identifié), « un film étrange, planant, complètement barré, lent, parfois décousu, minéral, en tout cas différent de tout ce qui existe et très éloigné du livre dont il est tiré ». Le mystère demeure sur ce film qui devrait sortir sur grand écran en octobre 2008…

Interview de David Foenkinos (dernier roman : Qui se souvient de David Foenkinos ?), Salon du livre 5/6

Suite de nos entretiens avec les auteurs à l’occasion du Salon du livre 2008 avec un entretien éclair avec le sémillant David Foenkinos. Effervescence sur le stand Au Diable Vauvert, lors de la nocturne du 18 mars. Il est aux alentours de 20.00. C’est là que David Foenkinos m’a donné rendez vous pour répondre à mes questions. Même si l’auteur de « Qui se souvient de David Foenkinos ? » (son dernier et septième roman paru à la rentrée littéraire de septembre 2007, sorte d’anti-autobiographie sur le mode parodique, sa marque de fabrique, mais néanmoins plus grave que ses précédents opus, où il s’imagine en écrivain raté à 40 ans, retombé dans l’anonymat après un bref succès, et qui se lance dans la quête d’un nouvelle idée « en or » de roman, une quête du Graal à la fois surréaliste et absurde qui questionne la création littéraire, les caprices de l’inspiration mais aussi la fragilité du succès ou encore les affres existentiels de la quarantaine, la solitude affective sans oublier les femmes, toujours !… ) n’est pas publié chez l’éditeur à l’emblème fourchu, il a choisi de faire « table de dédicaces commune » avec ses confrères et camarades de la nouvelle génération littéraire : Nicolas Rey, Louis Lanher ou encore Julien Blanc-Gras. Stéphane Million de la revue Bordel (et qui vient de fonder sa propre maison d’édition qui porte son nom) est aussi passé rendre visite aux jeunes écrivains. Il nous parle de son actualité du moment ou encore de son expérience de blogueur littéraire sur Livres Hebdo… Un grand merci à lui pour sa disponibilité et sa gentillesse :

Un café au Flore avec Frédéric Beigbeder… Interview/Conversation

Métro 4, station St Germain des Près. Un certain vendredi 21 mars après-midi. Paris s’anime à l’annonce d’un long week-end. Le soleil, au rendez-vous par intermittence, invite à une pause en terrasse. Le quartier latin fait toujours recette, touristes et passionnés, riverains et étudiants s’y pressent. Un passe-temps s’impose pour tuer la demi-heure d’avance. La libraire La Hune, rendez-vous mythique des amoureux des arts depuis 1949, est ouverte. Occasion idéale pour une plongée en littérature, avant de percer l’univers d’un écrivain contemporain : Frédéric Beigbeder. Sous le soleil les verrières du Café de Flore scintillent. Ce café mythique, repaire de générations d’écrivains tend les bras à qui le veut bien, sur l’autre trottoir. De loin, il se repère dans la foule qu’il fend, léger. Manteau noir, lunettes noires, cheveux en sage désordre et portable à l’oreille. Il avance comme à l’aveuglette, du pas de ceux qui ont trop foulé les mêmes boulevards.

Des nouvelles de Virginie Despentes : tournage de « Bye-bye Blondie » et décryptage de Britney Spears…

Quelques nouvelles de votre écrivain fétiche : Virginie Despentes qui ne chome pas !