Auteur : Philippe Djian

Richard Brautigan vu par Djian (et analyse de « La vengeance de la pelouse »)

Dans une interview datant de 1992, Philippe Djian, grand lecteur des auteurs de la beat génération américaine, revenait plus particulièrement sur l’influence de Richard Bratigan (« Un privé à Babylone », 1935-84) sur son travail :

37°2 le matin de Philippe Djian : L’amour peut-il sauver de la folie ? ou Itinéraire des amants maudits…

« 37° 2 le matin » paru en 1985 est LE (et troisième) roman de Philippe Djian, celui qui l’a révélé au grand public et l’a transformé en auteur à succès tout en acquérant le titre de «roman culte », écoulé à plus d’un million d’exemplaires (hors traductions). Tout le talent de cet écrivain emblématique des « années 80 rugissantes » se déploie ici avec maîtrise et trouve dés lors une puissance émotionnelle encore jamais atteinte.

Doggy bag 2 de Philippe Djian: analyse critique

Après une premier volume un peu décevant, Philippe Djian réussit avec la saison 2 de Doggy bag à intégrer complètement les codes de la série TV et fait peu à peu basculer la famille Sollens dans l’horreur. L’auteur de 37°2 le matin en profite pour améliorer un sens de l’intrigue qui n’a pas toujours été …

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L’art d’écrire selon Philippe Djian : « ce qui donne du mal, c’est de mettre trois mots l’un devant l’autre. »

A l’occasion de la parution de son roman « Ca c’est un baiser » en 2002, Philippe Djian commente les conseils à l’usage des écrivains débutants disséminés dans ses pages et revient sur ses maîtres d’écriture (de Kérouac à Carver…) et son expérience du journalisme:

« Impardonnables » : Phlippe Djian s’essaie au roman de rédemption et revisite le polar

Impardonnables de Philippe Djian est un roman aux ciels blêmes, où les personnages se ratent, ne se comprennent pas en fin de compte. Indifférents comme des fantômes, ils dessinent les uns et les autres une mélancolie qui est plus proche de la rage que de la tristesse.

Philippe Djian adapté en BD (« Mise en bouche ») par Jean-Philippe Peyraud

Une nouvelle écrite par Philippe Djian (”Mise en bouche”), inspirée du fait divers de la prise d’otage de l’école de Neuilly-sur-Seine en 1993 par celui qu’on surnomma Human Bomb et parue dans un supplément des Inrockuptibles en 2003 (initialement prévue pour être un chapitre de son livre « Friction ») a donné lieu à une adaptation, du même titre, en BD par Jean-Philippe Peyraud (le dessinateur de la série Premières chaleurs…). Une parution en juin 2008 aux éditions Futuropolis.

L’écriture et la littérature selon Philippe Djian (Doggy bag 6)

Philippe Djian, le plus américain des écrivains français, inventeur de cette langue poético-pop et de ce héros trentenaire aérien et looser de la littérature des années 90/2000, auteur à succès de « 37.2 le matin », « Zone érogène » ou plus récemment « Impuretés » et sa série « Doggy bag » (dont il sort la « 6e saison » actuellement) qui s’inspire du principe des séries TV américaines de type « Les sopranos » ou « Six feet under », confie au magazine Télérama sa conception de l’écriture et son obsession de la phrase parfaite comme un musicien (rock) cherche sa mélodie. Il revient également sur sa carrière (sans oublier de rappeler la petite phrase assassine de Gallimard qui lui avait notifié, à ses débuts de wanna-be, qu’il « se plaçait délibérément hors de la littérature »…), l’évolution du paysage littéraire français et évoque les auteurs contemporains, de Bret Easton Ellis à Don Delillo en passant par Jean Echenoz qu’il admire. Quelques citations choisies de cette interview intéressante :

Le besoin irrépressible d’être aimé par Philippe Djian (extrait « Zone érogène »)

« Je me suis arrêtée sous un palmier pour essayer de repérer le buffet, je voyais tous ces connards déambuler avec des verres pleins, il faisait une chaleur orageuse, je me sentais énervé. Les femmes lançaient des rires aigus et les types transpiraient sous le soleil, ils se tenaient par petits groupes colorés et discutaient et …

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A propos d’un (premier) baiser : Nicolas Rey, Arnaud Cathrine, Niccolo Ammaniti, Anna Rozen, Lola Gruber, Jeffrey Eugenides, Matzneff, Fitzgerald, Bukowski, Djian, Sagan…

A l’occasion de la Saint Valentin, fête des amoureux, commerciale certes mais à laquelle on aime se prendre au jeu, Buzz… littéraire s’intéresse plus particulièrement au (premier) baiser, version littéraire. Celui sur lequel une existence peut basculer. Un homme, une femme, un premier rendez-vous et l’espoir brûlant de lèvres qui se scellent et se goûtent enfin. Mais avant ce baiser décisif, le prélude délicat et sensuel, hésitant, timide, maladroit ou au contraire fougueux, brutal… Des préliminaires qui s’éternisent parfois avant « d’oser » : Les écrivains « nouvelle génération » et leurs prédecesseurs nous offrent quelques belles scènes « d’avant baiser » et ses conséquences… Lyrique, blasé, émouvant ou poétique. Florilège :

« La vie à deux » et l’obsession des femmes vue par Charles Bukowski (extrait de Women) et Philippe Djian (Zone érogène)

Dans son roman sulfureux intitulé « Women », publié en 1978, Bukowski alias le « vieux dégueulasse », figure majeure de la Beat generation, passe en revue ses conquêtes dans l’Amérique des années 60. Mais derrière le prédateur sexuel se cache aussi un grand sentimental… Voici un petit extrait touchant où il évoque ses compagnes sous un jour plus tendre. En écho, un autre extrait de « Zone érogène« , 2e roman de Philippe Djian, paru en 1984, grand lecteur et disciple de Bukowski :

« Zone érogène » de Philippe Djian, De l’art d’écrire et d’aimer les femmes

« Zone érogène » de Philippe Djian paru en 1984 préfigure son grand succès: 37° 2 le matin paru en 1985. Alors que l’auteur est réputé pour ses scènes érotiques plutôt torrides, ce « Zone érogène », en dépit de son titre, reste paradoxalement assez « prude » comparé à un « Bleu comme l’enfer » par exemple (son roman précédent).

« Bleu comme l’enfer » de Philippe Djian, Western moderne sur la route brûlante des damnés

> »Bleu comme l’enfer » de Philippe Djian, oeuvre de jeunesse de l’auteur de 37°2 le matin. Un roman qui sent (pue ?) la sueur, le soleil qui cogne, l’essence (il a longtemps travaillé de nuit, dans la cabine de péage d’une autoroute près du Mans), la bière, le sexe, le sang et… le désespoir. Mais surtout empli d’humanité. A mi-chemin entre le western moderne et le road-trip aux codes américains, mené par un style sauvage, nerveux à la sensualité âpre et abrupte…