Dossier : Le potentiel érotique de la littérature…

Cet été, nous vous proposons un petit dossier de littérature dite « érotique ». Un genre qui prête à interrogations et à quelques controverses… Qu’appelle-t-on « littérature érotique » ? Une littérature ghettoïsée qui se lit honteusement dans des rayons à part dans les librairies ou qui devrait, au contraire, intégrer, sans aucun distingo, la « noble » littérature générale ? Et comment écrit-on, écrivait-on, aujourd’hui et hier, l’intimité physique, le plaisir charnel ? Comment traduire avec des mots ce qui se vit avant tout par le corps ? Comment trouver une justesse et y a-t-il des « limites » à ne pas franchir, des « règles » à respecter ? Allez, un peu de masturbation… intellectuelle pour débuter ce dossier :

Force est de constater que les ouvrages à caractère « licencieux » ont souvent eu une histoire tourmentée… Lus « sous le manteau », censurés, pilonnés ou sources de scandale : écrire la sexualité, et ce quelle que soit l’époque, a fortiori quand l’auteur est une femme (si l’on en juge par les scandales récents suscités par une Virginie Despentes ou encore une Catherine Millet), a toujours posé problème. Ce sont les livres « sales », les livres « défendus » que les bien-pensants de la littérature ont parfois jugé bon d’écarter ou de sous-estimer en raison de leur sujet « indigne ».

La littérature érotique parfois qualifiée (accusée) de pornographique reste somme toute difficile à définir. Et certains auteurs n’apprécient guère être restreints à cette étiquette comme le soulignait Bénédicte Martin lors de la publication de son recueil « Warm-up ».
La sexualité infiltre souvent le romanesque, car c’est finalement vers elle que converge toujours l’humain, la vie, comment distinguer alors ce qui relève de « la littérature érotique » de ce qui n’en est pas ? Faut-il compter le nombre des scènes intimes et sur la base d’un pourcentage prédéfini, décider dans quelle catégorie le roman se situe ?
Des maisons d’édition spécialisées (telles que La Musardine ou les éditions Blanche) revendiquent, par exemple, clairement cette ligne éditoriale.
Certains tentent des définitions :
« Les œuvres érotiques racontent le désir sexuel qui pousse chacun à la rencontre de l’autre (…) des corps qui se cherchent et qui se repoussent selon les mouvements intérieurs de la passion. (…) Elles parlent d’une envie. (…) Elles mettent en scène l’abandon : c’est dans l’acte sexuel que le sujet découvre la jouissance dans ce qu’elle a de plus intime et de plus étranger et qu’il touche la profondeur de son désir et de son être. » (Michela Marzano, Le Point)
« La littérature érotique plus voilée et plus suggérée a comme but de sublimer la sexualité (elle s’accompagne souvent d’une romance ou d’humour) ». (Source : Evene)

Et posent la question du « jusqu’où aller dans la description des actes ? », en agitant le drapeau rouge de « la vulgarité » et de « l’obscénité ». Mais ne font-elles pas, au contraire, partie intégrante de l’érotisme et de la sexualité ? A la question « Est-ce que le sexe est sale ? » Woody Allen répondait : « Oui, heureusement !» (en V.O : « Yes, when it’s well done« , merci à Iron de la rectification en commentaire ci-dessous).
Pascal Quignard dans « Le Sexe et l’effroi » écrivait, lui, : « La littérature, dont l’une des vertus, à l’instar de toute œuvre d’art, est de montrer/dire l’obscène« , (de l’étymologie « ob scaenum », signifiant ce qui est dérobé au regard). Une conception que ne contredira pas Henry Miller qui dans « Tropique du Cancer » regrette « la délicatesse » d’une de ses maîtresses (prostituée) et loue au contraire la vulgarité d’une autre : « Germaine était dans le vrai; elle était ignorante et ardente, elle se mettait à la besogne corps et âme. Elle était putain corps et âmpe et c’était là sa vertu ! »

Les ouvrages de Michel Houellebecq ou Philippe Djian, deux auteurs contemporains, renommés pour leur liberté de ton en la matière, sont bien répertoriés en littérature générale. Ils livrent d’ailleurs d’intéressantes réflexions sur l’écriture des « scènes de sexe » : L’auteur des Particules élémentaires et de Plateforme par exemple déclare : « J’ai une hypothèse immodeste: je suis meilleur que les autres dans les scènes de sexe. Les miennes paraissent plus vraies. A mon avis, c’est lié au fait que je décris les sensations et les émotions, alors que les autres se contentent de nommer différents actes. Chez mes collègues, c’est plus fantasmatique. Chez moi, on a une impression de réalité retranscrite. »

Tandis que l’auteur de « Vers chez les Blancs », « Zone érogène » ou « Lent dehors » explique : « Pour écrire là-dessus, il faut comprendre que ce dont on parle, ce sont peut-être les choses les plus fortes qui peuvent vous arriver dans la vie. Même si vos rapports ne durent pas forcément longtemps, même s’ils sont mal foutus, c’est quand même des moments où toute votre chimie intérieure fonctionne à toute allure. Ça n’a rien à voir avec l’érotisme généralisé et mensonger d’aujourd’hui, qui est un outil inapproprié pour parler d’une chose qui réclame d’autres outils. (…)
Si je tombe sur une scène scabreuse en commençant un livre et que je vois que l’auteur s’y prend mal, j’arrête tout de suite. Je trouve que c’est dans ces scènes-là qu’un écrivain se révèle vraiment. Tous ses défauts ou toutes ses qualités vont apparaître. S’il en fait pas assez, qu’il reste en deçà, dans l’érotisme bidon, c’est fichu, et s’il en fait trop, qu’il sait pas s’arrêter, qu’il sombre dans l’exagération, c’est fichu aussi.
 »

Point commun de ces deux maîtres contemporains : Sade et Bataille ne font pas partie de leur panthéon respectif. Houellebecq dit ne pas être intéressé par la transgression tandis que Djian regrette leur érotisme « trop intelligent » et leur « accumulation et surenchère ».

Ecrire l’érotisme, la sexualité est un art délicat auquel les écrivains s’essaient, avec plus ou moins de bonheur en effet. Langage explicite, cru, trash ou au contraire poétique, raffiné, elliptique et suggestif : chacun, chacune s’approprie la sensualité, « le péché de luxure » selon sa sensibilité, son style ainsi que son époque (le féminisme, le sida… ayant fait évoluer la conception de l’érotisme).
Anna Rozen interviewée récemment, écrivait dans « Plaisir d’offrir, joie de recevoir » : « J’ai horreur du mot vagin très laid et irrémédiablement utilitaire. Vagin sent le bébé, antichambre des vagissements… » ou « orgasme » qui ressemble à « organe avec une fuite de gaz au milieu ». Employer les mots exacts ou techniques pour décrire les gestes leur font perdre toute leur intensité, estime-t-elle. Son éditeur, Dominique Gaultier (des éditions « Le Dilettante »), avait d’ailleurs apprécié dans son ouvrage qu’elle évite « l’écueil de la littérature érotique » à base « de métaphores oiseuses » (de type « sexe turgescent »…).

Dans son essai « Etre une femme », Anaïs Nin (« In favor of the sensitive man and other essays » en VO) qu’on ne peut pas oublier de citer lorsqu’on parle d’érotisme et d’écriture, distinguait notamment la pornographie (« qui traite la sexualité de façon grotesque et la ramène au niveau animal ») et l’érotisme (« qui éveille la sensibilité sans avoir besoin de la rabaisser à ce niveau »). Elle estimait ainsi qu’il y avait nécessité à créer une littérature érotique distincte de l’homme qui n’a aucun écho chez la femme « car elle ne montre que le côté « chasseur », le côté « violeur », celui pour qui la sexualité n’est que violence. » D’après elle, il faut « lier l’érotisme à l’émotion, à l’amour, au choix d’un être unique, personnaliser et individualiser. »

Le jeune auteur canadien Craig Davidson, auteur d’un recueil de nouvelles « Un goût de rouille et d’os », s’interrogeait aussi sur son blog sur l’art d’écrire des « sex scenes » en se référant notamment à Ellroy et à son célèbre « Dahlia noir », un écrivain qu’il adule mais qui pêche par sa vision archaïque des rapports charnels, trop violente et dénuée d’émotion (« Even Ellroy, who is a masterful writer, falters when it comes to sex scenes« ) et de regretter : « Sam Spade, Hammett’s detective, is forever touching and rubbing his female secretary, and he does the same to all the other females in THE MALTESE FALCON. He’s always absentmindedly fondling them, sort of as though it’s his right.« , commente-t-il (et de s’essayer à ré-écrire la scène sous une forme plus moderne !).

Il se pose ensuite la question de savoir « Qui écrit aujourd’hui de belles scènes de sexe ? » et cite notamment Bret Easton Ellis (« he writes memorable sex scenes« ) même si elles restent trop cliniques et perverses pour être qualifiées d' »érotiques », complète-t-il. Il nomme aussi Poppy Z Brite dans « Le corps exquis » (« She writes long, detail-intensive sex scenes, but again they aren’t erotic because they often end with one partner killing and dismembering and partially eating the other one » ). Elfriede Jelinek, prix nobel de littérature 2004 et auteur notamment de « La pianiste » avait cherché avec son roman « Lust » (qui était à l’origine un contre projet à l’Histoire de l’oeil de Georges Bataille) à écrire la sexualité au féminin avant d’y renoncer car d’après elle, « il ne peut y avoir de langue spécifiquement féminine du plaisir et de l’obscénité, parce que l’objet de la pornographie ne peut développer de langue qui lui soit propre. »

Pour aller plus loin, beaucoup de romanciers considèrent que c’est l’acte d’écrire, la création littéraire en eux-mêmes qui sont directement liés à la libido. Ils fonctionneraient sur le même principe. Ils sont nombreux à évoquer le côté « orgasmique » de l’écriture, de la « bonne page » (comme le disait Max Monnehay). A ce titre, Alina Reyes confiait : « C’est Barbe-bleue qui m’a procuré mes premiers émois. A 7 ans. A 10-11 ans, je savais jouir toute seule et sans me toucher rien qu’en lisant ou en me racontant des histoires. C’est ce que je continue à faire en écrivant. L’écriture est pour moi une activité sexuelle à part entière. Une manière de toujours raviver mon désir. » Anna Rozen ajoute que « Ecrire c’est séduire, raconter du désir, essayer d’en provoquer, de se montrer. »

SOMMAIRE (à suivre) : petite sélection subjective de quelques romans érotiques classiques et contemporains, d’ici et d’ailleurs…

Préliminaires :
Philippe Jaenada, Anna Rozen, Serge Joncour et Delphine de Vigan revisitent l’érotisme des années 20…
La call-girl ne fait pas toujours recette… (autour du « Journal intime d’une call girl », série TV adaptée du roman adapté du blog « Belle de jour »)

Mise à jour (juil 09): La littérature érotique vue par Lucia Etxebarria

Corps du sujet :
« Histoire d’O », de Pauline Réage (Dominique Aury), Attache-moi ou L’insoutenable liberté du corps

« Le boucher » d’Alina Reyes : Ebats et abats

« Les Onze mille Verges » de Guillaume Apollinaire, Aventures priapiques… et rocambolesques !

« L’amant de Lady Chatterley » de D.H Lawrence : La revanche du phallus

« Journal sexuel d’une jeune chinoise sur le Net » de Mu Zimei : Sex and the city entre Canton et Pékin…

« Warm-up » de Bénédicte Martin, Chattes sur toit brûlant (sortie poche mai 08)

Rayon gay :
Tribune libre/ coup de coeur lectrice : « Dans ma chambre » de Guillaume Dustan, La vie (homo)sexuelle de Guillaume D.

« Thérèse et Isabelle » de Violette Leduc, Mémoires d’une jeune-fille brûlante (+ extraits)

37 Commentaires

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  1. Un dossier que je vais suivre de très près. (et sans me vanter, j’écris divinement sur le sujet)

    • folantin sur 9 juillet 2008 à 22 h 49 min
    • Répondre

    je verrais bien une anthologie littérature érotique & conchiliculture, rien que pour recenser toutes ces métaphores divinement inspirées à base de nacre, corail, coquillage… que nous devons principalement à gerard de viliers.

    dans le même genre j’aime particulièrement chez jauffret le très elliptique :

    "lorsque les huitres étaient dans mon estomac et mon sperme dans le sien, je lui disais qu’elle pouvait partir"
    (autobiographie)

    ou encore chez synapse (teck forum, année 2002 environ) :

    "petites araignées, petites orchydées, petites améthystes, petites étoiles de mer, venez frotter vos humeurs salines contre mon torse décharné de maniaco-dépressif, je vous broutterai le varech jusqu’à l’étrille"

    et puis bien sûr de Desproges :

    "il en va du romantisme fievreux comme de la moule pas fraiche, quand on en abuse ça fait mal au coeur"

  2. "il en va du romantisme fievreux comme de la moule pas fraiche, quand on en abuse ça fait mal au VENTRE"

    Tu peux vérifier ici, le réquisitoire y est en intégralité:
    http://www.dailymotion.com/video...

    • folantin sur 10 juillet 2008 à 9 h 23 min
    • Répondre

    (okay, c’est mon romantisme fievreux qui me mélange les organes)

  3. C’est effectivement un sujet difficile à aborder. Il y a les auteurs "normaux" qui mettent des scènes un peu "chaudes" dans leur livre. La plupart du temps, j’ai l’impression qu’elles ont été rajoutées au dernier moment, histoire d’avoir un passage scandaleux (donc qui fera parler du livre.)
    Les livres pseudo-intellos comme Catherine Millet ou Tony Bentley, ça me tombe des mains.
    Quant aux romans purement érotiques, il y a à boire et à manger. Souvent, ils sont écris à la chaine et entre deux scènes, il n’y a pas vraiment d’histoire.

    Personnellement, j’ai écris un recueil de nouvelles érotiques. En général, le roman érotique fonctionne suivant une trame classique: rencontre d’une personne, séduction et acte sexuel. Une fois l’acte sexuel passé, le charme est rompu. La solution généralement trouvée par les écrivains, c’est de multiplier les partenaires. Moi, j’ai préféré mettre le mot "fin" après l’acte sexuel. D’où le format de la nouvelle. Mais après cinq, six nouvelles, j’avais l’impression d’écrire toujours la même histoire et j’ai laissé tomber.

  4. tiens Dahlia, je serais curieuse de savoir quelle est ta conception de l’écriture "érotique", toi qui écris si j’ai bien compris ?

    Joest, "une trame classique: rencontre d’une personne, séduction et acte sexuel. Une fois l’acte sexuel passé, le charme est rompu." n’est ce pas un peu réducteur tt de même 😉 ? Prends pas exemple "L’amant de Lady Chatterley" de Lawrence

    lol, oui c’est vrai que ce serait amusant de recenser ttes les métaphores maritimes ou autres (potagères, fruitières…) sinon
    Jauffret serait plutôt anti-érotique non ?
    Quand nous avons préparé ce dossier, nous nous sommes notamment demandés si la littérature dite érotique devait avoir des "vertus aphrodisiaques" ou non ? (grave question)
    On peut très bien parler de sexe et que ce soit tout sauf excitant en fait (enfin vous me direz, c’est très personnel tout ça !)
    Ah et Folantin, je serais curieuse d’avoir ton avis sur Henry Miller ?

    Merci à ActuaLitté pour le petit lien sur ce dossier : http://www.actualitte.com/actual...
    ce qui permet de découvrir d’autres infos telle que cette loi venue du très "open-midend" l’Indiana qui contrôle la vente de livres érotiques…
    http://www.actualitte.com/actual...

  5. Alors Alexandra…

    Déjà je pique une phrase à la blogueuse AURORA "je n’aime pas la littérature érotique, j’aime l’érotisme dans la littérature". Et pour moi c’est sans doute l’exercice le plus difficile dans l’écriture, de restituer une alliance aussi étroite du mental et du corps. Même pour une description de sexualité brute, voire brutale. Pour autant, je ne suis pas fan des métaphores dont parle justement Folantin. Plutôt à la façon dont on amène une atmosphère, des sensations, de la chair, des sentiments mêlées aux émotions… Avec une progression qui mène au climax ou à la petite mort.

    Pfff difficile à développer. Mais si je puis me permettre, je vais te laisser ce post où j’avais retranscrit le texte "Pression" qui est un morceau de E.M.P.I:

    http://www.ohmydahlia.com/blog/?...

    Pour moi, c’est un très beau texte littéraire et érotique.

  6. Tiens, je croyais qu’on n’avait pas le droit de parler de ses écrits par ici !
    Bon, trève de plaisanterie Alexandra, à quand une chronique sur la revue Stupre dans le dossier "littérature érotique" ?

    • folantin sur 10 juillet 2008 à 21 h 21 min
    • Répondre

    "Quand nous avons préparé ce dossier, nous nous sommes notamment demandés si la littérature dite érotique devait avoir des "vertus aphrodisiaques" ou non ?"

    Lisant ça tout à l’heure, je me suis dis un truc genre nan mais elle est complètement con. Pis en y repensant devant l’apéro j’ai réalisé qu’effectivement ça tombait plus trop sous le sens. Mettons qu’il y a toujours eu deux esthétiques dans la littérature érotique, longtemps indissociables : l’érotisme de la bandaison et l’érotisme de la transgression. Mettons que jusqu’à une époque récente, faire bander (ou émoustiller les dames) et transgresser était la même chose. Nous voyons bien que, ne serait ce que du point de vue de la normalisation publicitaire du désir, il ne peut plus en aller ainsi.

    la production littéraire exercée conformément à l’esthétique de la bandaison est aujourd’hui massivement le fait de mères de familles rangées, qui écrivent des "cochonneries" sur internet comme elles font leur tricot. (Cette affirmation péremptoire se base sur l’étude d’un spécimen croisé il y a quelques années et qui – hasard néanmoins authentique – sévissait sous le pseudo de dahlia noir). Cette esthétique de la bandaison n’a donc absolument rien de transgressif, même si elle se pimente le cas échéant d’accessoires équestres, elle se cantonne toujours au registre du groupe d’adultes consentants – cadre dans lequel désormais tout est envisagé comme acceptable, sinon recommandable.

    Ce faisant on perd de vue la manière dont pouvait être lue la littérature érotique de naguère, et sans doute aussi une part de l’intention des auteurs de jadis : choquer le bourgeois.
    L’emmerdant est que, précisément la définition de l’outrage évolue avec les moeurs et du coup, les quelques classiques sulfureux qui me sont passés dans les mains m’on paru mal vieillis. En grattant dans ma mémoire il me revient avoir lu le bleu du ciel il y a environ un an : aussitôt oublié. Je crois aussi avoir feuilleté l’histoire d’O étant ado, à la recherche de matériau pour me tirer la nouille, et avoir trouvé ça très chiant. (Pour henry miller, je suis tellement même pas sûr de savoir qui c’est que je le confonds sans doute avec le mari d’une starlette d’antan).

    Donc voila, qui est ce qui transgresse encore quelque chose aujourd’hui en parlant de cul ? Wittkop, Jauffret… effectivement, on peut pas dire que cette vision là de la sexualité soit spécialement excitante. Est ce que faire débander le bourgeois est une condition préalable pour parvenir à l’outrager ?

    • coquine sur 10 juillet 2008 à 23 h 50 min
    • Répondre

    bonsoir;ben c’est un dossier qui reste toujours entre deux poles entre un adepte et un contre…moi, je vois dans la littériture érotique un brin de l’auteur qui s’étale sur les pages tout en dévoilant un peu de son intimité et ses fantasmeS…entre autre,j’aime pas la classification qui s’attribue aux livres parlant de sexe,ses pratiques…car le sexe est la bouffée d’air de la vie..suis écrivaine en herbe qui vénère les relations charnelles..l’amour et la fusion des corps donnant une ébouche sur l’origine de monde…bref,suis impatiente de lire des autres avis qui enrichent notre libido littéraire..entre autre parmis mes idolles c’est Françoise Simpére…et je laisse le reste pour les autres mail…à bientot

  7. Pour avoir écrit un roman publié prochainement chez la Musardine citée plus haut, je dois dire que ma réflexion a été la même que si j’avais écrit un roman policier : comment faire de la littérature quand le genre concerné est encore confiné à une image de ghetto ?
    La problèmatique est à mon sens la même pour n’importe quel texte : elle touche à la fois le fond et la forme. Le fond, il s’agit d’écrire une histoire, pas de trouver une excuse facile pour les parties de jambes en l’air. La forme, le texte doit être travaillé, le lexique réfléchit, unifié.
    Si l’équilibre est trouvé, alors on dépasse le particulier, on touche au vrai. Que la lecture éveille la libido du lecteur n’est alors qu’accessoire…

    • milka sur 11 juillet 2008 à 12 h 17 min
    • Répondre

    D’après mes souvenirs (vulve ridée etc…), je n’ai jamais trouvé que Houellebeck écrivait de belles scènes de sexe, ct plutôt sordide et très froid au contraire.

    Réponse : Les scènes de sexe de M.H ne m’avaient pas spécialement éblouie non plus malgré tout l’intérêt que je lui porte ! Alexandra

  8. Merci à ceux qui écrivent de partager leur approche de l’écriture érotique. c’est intéressant !

    Dahlia je suis tout à fait d’accord sur la question de l’atmosphère, mais ton exemple ne m’a pas trop convaincue comme je te l’écrivais. En fait je le trouve assez cliché. désolée !

    Oui Jeff, mais là le sujet du billet s’y prête alors j’ai hâte de découvrir ton approche personnelle du genre dans tes écrits ! Et n’hésite pas à mettre un extrait de ta nouvelle pr « Stupre » histoire que tt le monde puisse se faire une idée 😉

    Sur la question des "vertus aphrodisiaques" de la littérature érotique et de sa fonction « d’éveil de la libido du lecteur » comme le dit délicatement Gardiner ou « de bandaison » comme le dit virilement Folantin ;-), si l’on prend l’étymologie de l’adj « érotique » (« pulsion sexuelle ») c’est quand même ce qu’un lecteur pourrait attendre/rechercher.
    Néanmoins comme je le disais, tout dépend bien sûr des sensibilités de chacun (Sade peut ainsi paraître pour certains « glauque » et non pas « érotique » au sens premier du terme).

    Ensuite le but de transgression, de « choquer le bourgeois », « d’outrage » : mmh, je ne sais pas si c’est une volonté délibérée des auteurs mais plutôt une conséquence liée aux mentalités étriquées. Ils ont écrit ce que leur imaginaire leur a dicté sans penser aux réactions des uns et des autres, avant tout ; ça ne devait pas trop les amuser d’être censuré… Enfin si j’en juge par certaines interviews telle Pauline Réage.
    Si la littérature érotique a parfois pu être considérée comme une littérature de la transgression c’est surtout lié à la morale de l’époque et bon, transgresser pr transgresser quel est l’intérêt ? Où commence la déviance et qu’est ce que la déviance finalement ? Tout est relatif encore une fois.

    « Est ce que faire débander le bourgeois est une condition préalable pour parvenir à l’outrager ? » Non y’a des gens qui ont besoin de ça…

    Par ailleurs une scène "érotique" peut simplement parfois émerveiller par sa poésie et son intensité sans pour autant encore une fois éveiller une libido à proprement parler (je pense par ex aux "Belles endormies" de Kawabata). Pour ma part j’ai une préférence pour l’érotisme littéraire asiatique. Leur écriture est par essence sensuelle !

    Coquine, je n’ai jamais lu Françoise Simpère.

    Je vous conseille aussi de lire dans le Magazine littéraire de ce mois-ci où un chroniqueur estime que Céline est très érotique. Comme quoi !

    Et n’hésitez pas à donner votre avis sur Henry Miller (Tropique du Cancer, Sexus, etc.) , je suis sceptique…

    • coquine sur 11 juillet 2008 à 17 h 24 min
    • Répondre

    ben c’est sympa de parler de ce genre de littérature tout en que je sois convaincue que c’est pas un genre à part car parler de sexe c’est parler de mode de vie des êtres humains que nous sommes suxués autant que l’érotique rime avec intimité,sensualité …..etc.
    chéra Alexandra,je te présente Francoise simpére c’est une écrivaine contemporaine,qui a fait ses 53ans l’années derniiére(si je m’abuse)et qui parle de ses expériences érotique d’une maniére qui me parait assez charmente dans un naturel et réalité hors pair;simplement qu’elle raconte ses vies et ses amours exta-conjugale,TOUT en suivant avec son conjoint une mode de vie libertaine qui peut choquer des avis mais comme elle dit"moi je dis ce que les autres font sans le dire"…suis sure que si vous lisez ses livres (elle ont a 4)vous tomberez sous le charme de ses mots qui décrivent les plus intime des sentiments en maniére si reel loin de choquer.
    ben,je cite/altitude amoueuse…le jeune homme au téléphone.. /
    autre livre qui a hanté mes pensées pendant un moment par sa nudité si reélle est celui de Calixthe Beyala"femme noire -femme nue"
    ainsi franchement parlant,en tombant sur une scéne érotique comblement décrite où le valse des mots se joue entre plaisir de chair et délices de coeur ,toute femme et spécialement moi ,je me sens euphorique par ces moment…car une scene bien décite a le pouvoir d’un délice qui extase le cerveau et rechauffe le corps….à BIENTOT

  9. Ca fait déja une paye que j’ai mis un extrait (suffit de cliquer sur le lien, c’est pas plus compliqué). Par contre, ceux qui comptent se rincer l’oeil risquent d’être déçus (idem pour ma nouvelle pour Stupre 1). Personnellement, j’ai du mal à décrire des scènes de sexe. Je préfère les suggérer et laisser le lecteur faire travailler son imagination.

    • iron sur 11 juillet 2008 à 22 h 42 min
    • Répondre

    Je croyais que woody Allen avait répondu "Yes, when it’s well done"…

    • folantin sur 12 juillet 2008 à 14 h 13 min
    • Répondre

    Au risque d’endosser l’habit du peine à jouir / castrateur de service, j’ai envie d’en remettre une couche sur cette histoire de transgression. Des messages que je lis jusqu’ici il ressort que 1) c’est anormal que la littérature erotique soit cantonnée dans un ghetto parceque 2) il y a rien de plus naturel / nous sommes des êtres sexuées / ce n’est pas sale / ton corps change. Soit le b-a ba de la revendication transgressive en feutrine dont se drape le genre. Parce que OUI il s’agit bien d’un genre, au même titre que le roman rural, l’heroïc fantasy et les cuisinières à gaz, etiquettées comme telles pour que tu t’y retrouve dans les allées de la fnac. On regroupe les produits par référence, conformément à la demande de chaque catégorie de public.

    Est ce à dire que l’argument de la transgression est le cache sexe misérable du genre qui ne s’assume pas ? (cf l’emission "mauvais genre" de france cul, aka mais oui je lis du jack vance car je suis un iconoclaste). Dur à dire.

    Je repense au bleu du ciel, dont la revendication transgressive (genre, le personnage féminin s’appelait dirty, ô symbole) m’avait paru en décalage avec le contenu ("je baise et je picole doux jesus, quelle dereliction").

    Inversement, j’ai aussi le souvenir d’un bouquin de Pierre Louys dont j’ai oublié le titre. mais qui m’avait fait l’impression d’un roman érotique decomplexé. L’action se passait dans l’antiquité, comme dans les tableaux pompiers dela même époque, prétexte à foutre des gonzesse à poil (mais la morale est sauve puisque ce sont des déesses). Or donc au milieu de ce truc, très inocemment, l’auteur balançait une bonne grosse scène pédophile qui tache…

    • coquine sur 12 juillet 2008 à 18 h 01 min
    • Répondre

    s’il existe un genre bien précis pour classer le genre des ecritures qui parle de désir sexuel autant qu’un sentiment humain;alors dans quelle rubrique doit on classer le chef d’oeuvre de Nabikov"Lolita"qui est etait sensuré pendant un longtems et qui voyage sous les manteaux..tout en se basant sur une perversion d’un adulte pour une lolita tout roman sans que aprés la traduction qui etait plusieur une scene bien franche y soit décrite…ainsi que le fameau livre que le nom de l’auteur m’échape"l’éloge des femmes mur"…encore celui de Caterine Millet qui a fait couler beaucoup d’encre"la vie sexuelle de C…."et celui encore de Jules Roy"les amours barbare"….tout en trouvant que rien plus simple que de faire la délivrance d’une passion humaine entre autre charnelle qu’elle soit sur des pages et là on se dévoile au lecteur tout en lui laissant l’honneur lecteur de la mise en scéne.
    je vois -en écrivant sur nos sentiments les plus profondes et en lisant les voyages des autres dans ce cocon euphorique-on se renait dans les humeurs des autres ….

    • folantin sur 12 juillet 2008 à 23 h 06 min
    • Répondre

    Nabokov jamais lu. Ce que je veux dire c’est que la vraie litterature (aka la blanche de gallimard) n’est à mes yeux que le genre-de-la-litterature-respectable-qui-n’est-pas-de-la-litterature-de-genre. Je dis pas ça pour rehabiliter la litterature de genre, mais simplement parce que (comme tout un chacun je pense) mon genre de litterature couvre un segment extrèmement mineur de littérature quel que soit le label où on la range.

    (et aussi parce qu’à la littérature je préfère nettement la pornographie téléchargée sur internet)

  10. Foin de métaphores (brrr… un truc de vieux faiseur, rien de mieux pour refroidir le lecteur), mieux vaut appeler un chat un chat !
    Et ce n’est pas si facile, en fait. Mais ça peut être très excitant à écrire – imaginer l’érotisme dans une situation (et non pas imaginer à tout prix une situation érotique), faire monter le tout, maîtriser le rythme puis laisser la plume s’abandonner un peu…

    Cela dit, je me suis tjs cassé le nez contre une difficulté – quel mot pour désigner le sexe féminin ? Les termes vulgaires ont parfois un pouvoir érotique intense mais tout le monde ne peut pas s’y risquer san ridicule (Esparbec est parfait dans le genre, par exemple). Anna Rozen avait écrit un truc parfait sur le sujet dans "Plaisir d’offrir…"
    Mais je me perds, je ne voudrais pas faire trop long.

    (Juste deux petits messages encore :
    – Dahlia, j’imagine que tu es consciente de l’érotisme de ton premier commentaire ("divinement", c’est très joli 😉
    – Jeff, je ne savais pas que c’était toi – mais j’avais vraiment bien aimé Las Vegas Porno- voilà !

    Alexandra, je te souhaite un bel été, tu m’as donné envie de relire Miller et ça (merci 😉

    • coquine sur 14 juillet 2008 à 10 h 32 min
    • Répondre

    Vladimir Nabokov est un écrivain russe à qui appartient le chef d’oeuvre Lolita..ainsi que jamais une littérature quelque soit son genre ne soit équitable à un téléchargement sur e web…car de méme si l’intimité est une proprieté humaine telle la langage et l’écriture…le faite de lire un texte qui dévoile les sentiments ou les faits ,fait travailler chez le lecteur un brin d’imagination qui lui est unique entant que c’est sa mise en scene top exclusive..
    moi personnelement j’aime découvrir mon auteur par le biais de son talent à décrire une scene érotique ou sensuellement sexuelle ça enautre dit tout sur sa accuité de transféret un acte qui se case banal avec des mots qui en donne une ampleur magniphié à discuter…je parle pas là des rapports décrites des scenes qu’on trouve sur des magazine spéciales…je désigne par là des réfrances dont suis tomber sous le charme des mots…
    lisant le roman de Philip Roth "la béte qui meurt"est savourant son histoire avec son étudiante qui méle les plus nobles de feelings au plus profont des doute..lisant ce que Platon a écrit en difinissant les propriétés sexuelles des humains et en tombera de charme de ses mots…lisant ce qui écrit Albert Cohen dans l’éloge des fesses des femmes de méme ce que Solal a dit apropos de cette partie charnue de son amante Ariane,et on regarde le corps de femme d’une autre ongle.
    lisant ce que est écrit sur La mythe de Carmenet on vois la relation érotique sous la plume des ecrivains gagner toujours et encore de sublime…lisant"Liaisons dangereuses "de Laclos,et adaptant notre propre mise en scéne…..jamais un scene bien écriteavec un bon sentiment qui mêle le corps le coeur et les pulsion extasique n’est bidon pour des yeux esthétes…c’est un précieux complément pour rendre une page normale vivante vibrante sous l’empire des sentiments divers métamorphosés en szllabes et consonnes et reste que la diversité des avis c’est qui donne charme à notre vie.
    "mal nommer les choses,c’est ajouter à la misère de monde".
    je tremine là par une reflexion qui parait futile mais qui dit tout celle de Sartre"la patrie,l’honneur,la liberté…il n’y a rien;l’univers tourne autour d’une paire des fesses.c’est tout.
    à bientot

  11. Tout d’abord une petite mise en bouche (ou des préliminaires comme vous voulez) pour lancer ce dossier :
    Philippe Jaenada, Anna Rozen, Serge Joncour et Delphine de Vigan revisitent l’érotisme des années 20…
    http://www.buzz-litteraire.com/i...

    Iron, merci de cette rectification de la formule qui est encore mieux en VO ! Je l’ajoute dans l’article ci-dessus.

    Coquine, je plussoie pour Calixthe Beyala pour « Femme nue, femme noire » mais également ses autres livres tel « Comment cuisiner son mari à l’africaine », un bel érotisme culinaire littéraire !
    Une citation de Femme nue, femme noire que j’avais notée : « L’amour c’est la lame avec laquelle l’autre fouille vos plaies. »
    Et n’hésite pas à nous proposer un petit extrait de cette fameuse Françoise Simpère si tu en as le temps !

    Pour en revenir à cette dimension de transgression, si je comprends bien Folantin, pour toi la littérature érotique est un genre qui doit « choquer » en « transgressant » par nature ?
    J’aimerais bien connaître ta définition du terme « transgression » aussi ?

    En y réfléchissant, ton point de vue rejoint ce que l’on entend aujourd’hui au sujet de telle ou telle œuvre du passé qui n’aurait plus rien d’érotique aujourd’hui parce qu’évolution des mœurs, etc. En résumé : ce n’est pas assez trash/transgressif DONC ce n’est pas érotique.
    Mais l’érotisme littéraire ce n’est pas repousser toujours et encore les limites du trash (d’ailleurs aujourd’hui je ne vois pas très bien ce qu’il reste à repousser…). Il me semble que c’est bien plus subtil et vaste que cela, c’est toute une mise en scène, une atmosphère comme le disait Dahlia ; dés lors je ne vois pas en quoi certaines œuvres apparaîtraient « périmées ». Ca ne se périme pas l’érotisme après tout. C’est un émoi qui n’est d’ailleurs pas toujours suscité par les scènes dites sexuelles à proprement parler.
    Je me souviens d’Amélie Nothomb qui disait qu’il n’y avait rien de plus érotique que cette scène dans le roman de Madame de La Fayette où la princesse de Clèves caresse des étoffes alors qu’elle s’est exilée dans sa maison de campagne pour éviter de céder à ses tentations adultères. Mais peut-être ai-je une approche très (trop ?) féminine ou romantique… ?

    En fait, ce terme de transgression me gêne car il sous-entend qu’il existerait une norme, une morale imposées et je ne considère pas qu’il y en ait dans le désir. Chacun a « sa » norme à la limite et de ce point de vue c’est la différence qui induirait l’idée de « transgression ».
    Il y a des conceptions, des approches, des imaginaires divers et variés qui convergent ou non avec ceux du lecteur/lectrice.
    Qu’ils convergent ou divergent, ils peuvent séduire, fasciner ou bien révulser en effet parfois.

    Ensuite je ne sais pas si c’est pertinent de comparer littérature érotique et cinéma pornographique, de même que de façon plus générale je n’aime pas comparer littérature et cinéma. Tout simplement parce que ce n’est pas du tout le même monde, celui de l’image et des mots. L’un donne à voir et à assimiler directement une représentation pré-établie, l’autre fait appel à l’imaginaire, à la création d’images personnelles, etc. L’un mâche, l’autre suscite.

    Bigre, je me lance dans des analyses moi (et pas mal de poncifs, certes, certes…) !

  12. Jeff, ça y’est j’ai donc lu tes fameux extraits ! Désolée, en effet je pense rarement à cliquer, honte à moi… bon, ce que je peux en dire pr l’instant, c’est que j’aime bien le jeu de mot thompsonien "Las Vegas Porno".

    Second Flore, suis contente de te donner envie de relire Miller ss apprécier spécialement moi-même, je fais fort là en effet ! Bon j’attends tes impressions sur cet auteur, le classerais-tu dans le "genre érotique" ?

    Bon 14 juillet à vous !

    • coquine sur 14 juillet 2008 à 13 h 12 min
    • Répondre

    alexandra,je te suis amplement dans tes idées..lire c’est lancer la laisse au imagination,enrichir son propre utopie,voir naitre des news feeling et redécouvrir des autres horizons…celà s’applique en général alors que dire de celui de l’érotisme qui se savoure dans toute époque avec le même plaisir.
    j’ai aimé un extrait joliment accouché sur les pages de "femme nue-femme noire"j’aime le partager"parce que le sexe n’est pas une idée à débattre;une loi à parlementer;un épouventail à agiter;une insanité à contester ou simuler sur les écrans….le sexe n’est qu’une confluence d’images,une transmutation des souffles….je ne cherche pas à donner des plaisirs inavouables mais à revivre plus tard dans le miroir de ma pensée le souvenir des plaisirs emmagasignés".
    secondflore,si on erotise nos pensées on aura une source impuisable des mots qu’on peut avec nommé un sexe d’homme ou de femme;même si certains voient dans mots vagin une entité anatomique médicale pluto^t qu’érotique,on découvrant(et je parle là de livre et pas de mise thétrale)LE MONOLOGUE DE VAGIN de Eve Ensler,ils vont re-regarder le vagin avec autre yeux…
    je veux offrir ces extraits qui éloges les fesses féminines pour toute personne qui est en quéte d’inspiration.SOLAL en vénérant son amour pour les fesses d’Ariane il a dit:"farcies comme des édredons..saintes sphéres absurdement vastes"
    Albert cohen a dit sa fascination:"quel morceau pour le lit,quel beignet au miel,quelle fille de pacha avec une bouche pour baiser en arabesque"
    en autre c’est esthétiquement bien decrit qui laisse un brin de fantasme sublime à savourer par des mots loin de choquer les esprits reservés -soit disant-qui donnent l’appétit à prendre son plume et accoucher ses mots en terme de délivrance.
    chèr alexandra je puiserai dans ma Françoise Simpére des extraits qui te plaireront .

  13. @SecondFlore: si t’es sage, je te ferai lire ça un jour et tu me diras si je me vante inutilement 😀

    @Alexandra: y a pas de mal 🙂 J’espère que tu as prévu de nous mettre de jolis extraits pour ce dossier de toutes façons 😉

    • folantin sur 14 juillet 2008 à 18 h 03 min
    • Répondre

    "Pour en revenir à cette dimension de transgression, si je comprends bien Folantin, pour toi la littérature érotique est un genre qui doit « choquer » en « transgressant » par nature ?"

    chais plus ce que j’ai dit mais spa ce que je voulais dire. Je notais juste que les scènes sensément provoquantes de bataille paraissaient aujourd’hui totalement inoffensives, et demeurent par ailleurs effectivement assez peu bandantes. La transgression serait donc ce qui se démode le plus, alors qu’on peu présumer que physiologiquement on bande toujours à peu près dans les mêmes circonstances.
    Pour ça, j’y pensais plus du tout mais la bète qui meurt de Roth est un bon exemple. Bouquin assez moyen dans son sujet, écriture plan plan mais terrible scène de cul (surtout ce truc de la fille qui fait claquer ses machoires au terme d’une fellation : a croire que le titre était juste prétexte à faire un calembour).

    • coquine sur 14 juillet 2008 à 18 h 27 min
    • Répondre

    Sauf à mon insu,Folantin d

    ans le roman de philip roth" le béte qui meurt"il n’y a pas de scene d’une luxation de claquement de machoire dù à une feletion et pas une scéne de cut vulgaire-à ce que je rendu par revoir ce roman que j’ai…il est un beau récit vécu par cet écrivain qui est un prof.universitaire …histoire qui méle le désir d’un homme d’une idée d’une femme…ainsi qu’un hommage rendu au femmes que un cancer de sein vient leurs faire douter de leur fémnités en leur encastrant un symble tant érotisé dans leurs corps….c’est un beau récit où les scénes sensuelles et pas du cut brut viennent orner les scenes .
    le scène qui peut choquer des âmes sensibles et raffinés,c’est celle où roth a voulu voir l’intimité de sa bien aimée crachant ses laves d’endométre en cours de menstruations et fasciné par ce spéctacle il a osé pratiquer un cunnililgus si unusuel….
    reste que pour ton avis qu’on bonde tjs pour dans les même conditions est amplement justes ,et surtout pour les hommes …lol

  14. Tout d’abord, 1e roman de notre sélection : Histoire d’O ou l’érotisme cérébral…
    http://www.buzz-litteraire.com/i...

    Bon sinon Folantin, pr mémoire, tu avais dit : "Ce faisant on perd de vue la manière dont pouvait être lue la littérature érotique de naguère, et sans doute aussi une part de l’intention des auteurs de jadis : choquer le bourgeois.
    L’emmerdant est que, précisément la définition de l’outrage évolue avec les moeurs et du coup, les quelques classiques sulfureux qui me sont passés dans les mains m’on paru mal vieillis."
    > Donc si j’interprète bien, la littérature érotique semble avoir, pour toi, comme but originel de "transgresser".

    Sinon je n’ai jamais bien compris l’engouement sur Roth…"Portnoy et son complexe" est d’un ennui… (et puis cette manie de se répéter sur X pages sans rien dire de plus, bof)

    bonne lecture !

    • folantin sur 15 juillet 2008 à 17 h 32 min
    • Répondre

    oui certes bon. Le truc c’est que je suis de l’avis de mes idées dans l’ordre ou elles m’arrivent, et au fil de la conversation je nuance jusqu’à dire le contraire 😉

    Pour amender partiellement mon propos, je ne crois pas/ plus que la littérature érotique "doit transgresser". J’observe seulement qu’elle est prise en considération comme littérature à hauteur de ce qu’elle transgresse à une époque donnée.

    Par exemple, pour revenir au bouquin de Pauline Réage, il me semble que celui ci se confond jusqu’à la caricature au récit érotique SM-fétichiste tel qu’il prolifère un peut partout mais en particulier sur internet (je pense inutile d’indiquer ici les adresses des sites spécialisés). On pourra objecter qu’avec histoire d’O c’est différent car il s’agit avant tout d’une quête mystique, que la femme se libère en étant dominée et blablabla… ce ne sont rien d’autre que les lieux communs de la culture BDSM fétish. Ceci dit sans porter de jugement.

    Donc je reviens à l’idée évoquée plus haut qu’il s’agit aujourd’hui d’un recit de GENRE assez inofensif ("Dominique Aury estimait à la fin de sa vie qu’Histoire d’O était presque devenu « un livre convenable » nous rapporte d’ailleurs l’article). Comme tel, publié aujourd’hui ce roman serait noyé dans le flot de la production contemporaine.

    Dans les années 50 en revanche, posé sur les rayonnages à coté d’un bouquin de Simone de Beauvoir, on imagine bien tout ce qu’il pouvait avoir de provoquant.

    Pour autant je ne crois pas que certains couples aient attendu pauline reage pour se divertir avec des cravaches.

    Plus probablement, j’imagine qu’il aura fallu attendre le truchement de ce bouquin pour que ces pratiques ancestrales accèdent à un début de banalisation médiatique ; prétexte à la naissance du genre littéraire comme à l’extension du domaine de la routine sexuelle.

    • folantin sur 15 juillet 2008 à 17 h 41 min
    • Répondre

    sinon, j’avais trouvé que roth avait quand même le sens du détail un peu dégeulasse. Cette fine frontière où le peu ragoutant demeure excitant. Sans justement se cacher derrière le petit doigt du discours intellectuel sur la transgression des conventions de la morale bourgeoise patatipatata

    • Message de Christophe Siébert sur 16 juillet 2008 à 12 h 17 min
    • Répondre

    salut,

    dite-donc, vous savez que j’ai publié un roman érotique à la musardine ? (j’ai peur, 2007)
    ça serait peut-être intéressant de l’évoquer dans votre dossier ?

    amicalement,
    christophe siébert

    • coquine sur 16 juillet 2008 à 16 h 32 min
    • Répondre

    Pauline Reage à on doit "histoire d’o" n’est qu’un pseudo de Dominique Aury qui l’a écrit pour son amant dans le temps Jean Paulhan qui note dans sa préface de ce livre(en tant de connaisseur)"il se peut que Héloise,quand elle écrivait à Abélard:" je serai ta fille de joi"n’ait pas simplement voulu faire une jolie phrase.sans doute l’histoire d’O est elle la plus farouche lettre d’amour qu’un homme ait jamais reçue";
    ce livre qui fut scandaleux à sa sorti dans les années cinquante ne le fut pas moins dans nous jours mais d’une maniere différantes.il n’est fait sa parution en Livre de poche qu’en 1974,
    ben je vois que O en se nommant par cette unique voyelle’a choisi entre autre sa soumission d’une maniere volontaire consentante afain de garder son amant d’etre sa favorite ,qu’elle lui offre le bouquet de ses souffrances avec en guise de cadeau le chiffre de son proprietaire marqué au fer rouge sur ses rein.
    Et de la plume de cette auteur sorte une récit aù se mèlent les buits des chaines et fouets et les cris d’extase-que l’acheminement des scenes font penser à des pratiques mystique qui ménent à l’extase-écrite avec une élégance qui frole l’affectation.
    qu’il s’agit d’un masochisme privé ou l’esclave sous l’empire de son maitre revendique encore plus des souffrances "..c’est que les esclaves..étaient amoeux de leurs maitres,c’est qu’ils ne pouvaient se passer de lui,ni de leur esclavage"et où O etait belle dans le role d’une victime consentante,belle qu’elle s’offre à nos fantasmes magnifiée par une écriture glacé et docile.
    J’ai préte la de Nicole Avril de son dernier livre Dictionnaire de la passion amoureuse ses paroles à propos de Histoire d’O:"ce langage décrit avec précision les lieux et les faits…rejette toute analyse psycologique pour mieux cotoyer les abime dans les quelels il ne tombe jamais…ce qui pourrait devenir insupportable -un déballage de viandes à l’étal d’un boucher-se coule dans la fantasmagorie d’un conte pour grande personne "
    tout ça me laisse à poser une question qui me hanter tjs:le sexe de l’ecrivain influe t’il vraiement sur son récit??autrement posé ;l’écriture érotique avait vraiement un sexe???
    ben,j’attend votre avis sur ma question.
    l’histoire d’O à parrut comme référance dans la préface d’un Pocket dont la roman m’a fasciné dans tout le sens de terme il s’agit là encore d’une ecrivaine Marthe Blau "Entre ses mains"parru en 2005,et où le lecteur se se trouve dans le spirale de soumission de cette héroine vivant avec elle dans un ére trés contemporain son adaptation personnalisé de son histoire d’O…
    j’espere trouver parmis vous ceux qui ont lu ce roman pour divulguer les avis et coapuler les gouts;
    à bientot

    • julia sur 21 juillet 2008 à 16 h 36 min
    • Répondre

    Dans cet exercice, j’ai découvert (ici je crois) un blog très penché sur l’érotisme. Il s’agit de huggo.canalblog.com
    J’ai aimé la description sans pincette mais sans grande vulgarité : j’ai trouvé cela réel et propre (c’est à dire que ce n’était pas porno). Il a joué sur le contraste, entre la description crue ou objective/réaliste et le romantisme non assumé du héros. En revanche, vue que c’était des premiers jets, il y a pas mal de maladresses mais bon, ce n’est qu’un blog.

    A cette occasion, j’ai remarqué dans ce genre de romans qu’à la lecture de la première scène de sexe, je suis toujours un peu sur la défensive, rejetant le texte. Puis, je m’y fais et m’aperçois rapidement, lorsque c’est bien écrit, que c’est réaliste. L’enjeu pour moi est de me sentir dans la scène, d’avoir l’impression que c’est réel et que cela pourrait m’arriver.
    Seulement, ce qui pourrait m’arriver n’est pas forcément ce qui pourrait arriver à qqu’un d’autre. Certains préféreront des termes plus exotiques, plus violents, plus coquins, ou au contraire, plus intimistes, plus confidentiels, plus suggestifs.

    En d’autres termes, il me semble que c’est très subjectif de déterminer quel auteur écrit encore de très belles scènes de sexe.

  15. Oh quel dommage de ne pas avoir parlé de notre revue Stupre,seule revue actuelle mêlant nouvelles littéraires , érotisme et images….
    Après le succès du 1 avec des guest comme Bertrand Guillot, JUL, Aude Picault, Pierre Mikailoff dans le un, nous vous annonçons la sortie du deuxième tome sur le thème suivant : sur la table, avec des nouvelles d’ Anna Rozen, Alex D.Jestaire, PIerre Mikailoff, sans parler de tous: Justine Miso., Aude Picault,… Les auteurs et artistes au complet ici: warum.fr/bibliotheque.php…

  16. C’est avec plaisir que j’effectue un relai de la bannière sur mon site.

    Réponse : Merci c’est bien sympathique 😉 Alexandra

  17. Je recommande aussi les 2 volumes des Dirty Comics, parus en France chez Delta Plus.
    Dirty Comics est une compilation de BD érotiques américaines parues au moment de la crise boursière de 1929 (tiens, tiens, une crise boursière, ça ne vous rappelle rien ?…).
    Les déssinateurs et scénaristes allaient déjà très loin en 1929… Inutile de préciser que ces petits fascicules de 8 pages étaient alors vendus sous le manteau et que les éditeurs préféraient rester anonymes.

    • shadok sur 27 juillet 2010 à 10 h 40 min
    • Répondre

    L’érotisme est un subtil équilibre entre l’amour et le sexe, c’est une fragile harmonie entre les sentiments et les sens. Toute La difficulté et la beauté de l’érotisme consistent à rester sur ce fil, sans tomber ni dans l’amour pur, ni dans le sexe cru.

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