Actu/Monde du livre

Chiffres, études, infos, actualité du monde du livre, des lecteurs et des acteurs de l'édition en France ou à l'étranger...

Après « le Diable s’habille en Prada », « Fashion Babylon » tourne à son tour en satire le petit monde de la mode…

Nous vous parlions récemment de la sortie en film (prévue pour le 26 septembre en France) du best seller de Lauren Weisberger, « Le Diable s’habille en Prada« , sachez que la relève est déjà assurée par un nouveau roman, écrit par l’anglaise, Imogen Edwards-Jones, déjà l’auteur de plusieurs best-sellers (Hotel Babylon, Air Babylon) et journaliste à Londres (notamment pour le Times…) qui devrait bien connaître le même succès.

Remise des Prix du jeune écrivain et Prix du jeune écrivain francophone

Le Centre national du Livre – qui fête en 2006 ses soixante ans d’activité – a décerné le 19 mai dernier à Muret son 22 ème Prix du jeune écrivain et Prix du jeune écrivain francophone. Le jury, composé de journalistes et d’écrivains (dont Philippe Ségur ou Dominique Mainard) a choisi parmi plus de 800 textes (427 textes de jeunes écrivains français âgés de 15 à 25 ans et 423 textes de jeunes écrivains originaires de 64 pays différents, âgés de 15 à 27 ans). Les lauréats seront publiés par les éditions du Mercure de france en octobre prochain.

Scali Graphic et Denoël Graphic : les concurrents d’Ego comme X affûtent leurs pages…

La vogue du roman graphique attire de nouveaux acteurs, sans doute inspirés par le succès d’un Ego comme X. Dernier en date : Scali Graphic lancé par l’éditeur Scali en mars 2006 avec comme première publication le conte punk pour adulte « autobio-fantastique », Eneco signé Jean-Charles de Castelbajac, qui sera suivi de Philippe Jaenada (Les brutes) et Virginie Despentes. L’esprit de cette nouvelle collection ? « Dans la filiation des graphic novels de la fin des années 60 avec Apportez moi de l’amour de Bukowski, illustré par Krumb, cette collection a pour ambition de relancer ce grand principe, mais à l’aulne du XXIe siècle. Rien que pour échapper à la dictature de la  » bande dessinée » avec ses ballons obligés et son découpage trop connu. Et avec les plus modernes des écrivains et dessinateurs d’aujourd’hui. », décrit l’éditeur.

Frédéric Beigbeder repose sa casquette d’éditeur… et régle ses comptes !

Toujours dans le dernier numéro de Lire de juillet 2006, la chronique de Frédéric Beigbeder, intitulée « Plaidoyer pour les éditeurs« , attire l’attention puisqu’il y annonce son départ de Flammarion, après 3 années passées : « Je viens de quitter Flammarion car je n’arrivais plus à écrire. » Et ce faisant, dresse un portrait au vitriol des relations auteurs-éditeurs. Ces derniers seraient selon lui « des saints ». « Jamais je n’ai vu une telle patience, une telle abnégation aussi peu récompensée. », déplore t’il…

Les « recommandations » de livres pour l’été s’annoncent

Lire « sous le soleil exactement » face à la grande bleue ça a quand même plus de classe qu’un métro blafard nauséabond. Quels sont donc les heureux élus qui nous accompagneront sous le parasol ? Le magazine Transfuge dont nous parlions récemment publie son premier hors-série dédié aux 150 romans étrangers incontournables. De son côté l’Académie Goncourt vient de publier sa « liste d’été », qui comprend 14 romans.

Un nouvel éditeur de littérature contemporaine bien frappée : Bernard Pascuito

Cet ancien des Editions Rivages, publie, dans la maison qu’il vient de créer, une sélection pointue d’écrivains américains, de Schulberg à Scott Fitzgerald. Portrait :

Le Diable s’habille en Prada : best-seller « chick-lit » sur grand écran

Avec son titre sulfureux au parfum de scandale, ce roman (voir chronique), emblématique de la chick-lit (voire « bitch-lit » !) new-yorkaise, de Lauren Weisberger (ancienne assistante de l’éditrice Anna Wintour du fameux magazine de mode Vogue), publié en 2004 à l’âge de 25 ans, vendu à 315 000 exemplaires en France et traduit dans 27 pays, continue de faire parler de lui avec son adaptation au cinéma. Le teaser (ci-dessous) plutôt efficace, donne un avant-goût du film qui sortira fin juin aux Etats-Unis et en octobre en France.

Après la BD, Ego comme X lance ses deux premiers romans… toujours à la première personne

L’éditeur Ego comme X, bien connu des adeptes de la BD intimiste a adopté depuis ses débuts, en 1994, un positionnement original basé sur l’autobiographie (les récits de vie). Parmi ses oeuvres phare, le journal intime de Fabrice Neaud écrit en temps réel (en 4 tomes, vendus à près de 30 000 exemplaires), L’épinard de Yukiko (10 000 ex), L’homme sans talent (10 000 ex) ou encore récemment le très charnel « Mon bel amour » de Frédéric Poincelet… Signe particulier : l’exploration « égotique » du quotidien et l’introspection. Son directeur Loïc Néhou souhaite désormais revenir à ses premières amours : la littérature. Ce grand lecteur de Calaferte, Matzneff, Camus ou encore Marc Edouard Nabe…, lancera à la rentrée littéraire 2006 deux romans, toujours à la première personne. Une soirée littéraire était organisée vendredi 16 juin au Centre National du Livre à Paris afin de découvrir leurs premières pages. Retour en vidéos des lectures données par les auteurs Lionel Tran (Sida mental) et Virgine Cady (L’illusionniste). Deux trentenaires aux styles et thématiques radicalement différents :

Auteurs on line : la déferlante continue !

A peine le billet (Vu sur) Internet : le nouvel eldorado de la promo des livres ? publié, qu’un nouveau communiqué de presse nous parvient, annonçant l’ouverture d’un nouveau site « Face à l’auteur ». De quoi s’agit il ? D’un cyber-lieu qui se propose de favoriser des rencontres entre lecteurs et auteurs « célèbres ou en passe de l’être » est-il précisé sur la page d’accueil. Et lorsqu’on clique sur la liste des auteurs, qui retrouve t’on ?
Thomas Clément, décidément partout et grand pape du marketing. Attention à l’overdose toutefois…

Lolita Pille poursuit sa carrière de scénariste en adaptant U.V de Serge Joncour

Il semble que la romancière Lolita Pille (auteur de « Hell » et « Bubble Gum ») entame une nouvelle carrière de scénariste. Après l’adaptation de son propre roman Hell, cette année, qui a donné lieu à une version cinématographique mitigée, avec Bruno Chiche, elle vient d’adapter avec le cinéaste Gilles Paquet-Brenner (à qui l’on doit « Les Jolies choses » et le polar marseillais Gomez & Tavarès), le livre U.V de Serge Joncour (aux éditions Le dilettante, avril 2005) qui donnera un film du même nom, avec à l’affiche Jacques Dutronc, Laura Smet, Anne Caillon et Pascal Elbé. Ils viennent d’entamer le tournage, à la station balnéaire de Ramatuelle, sur la Côte d’Azur.

Florian Zeller et David Foenkinos : deux auteurs suractifs !

Parler de Florian Zeller juste après Nicolas Rey risque d’en faire rugir quelques-uns mais ravira ses lecteurs. Signalons donc par cette petite brève que le jeune auteur ne se repose pas sur ses lauriers. A venir : après le succès de ses deux pièces « Le Manège » et « l’Autre », une nouvelle pièce de théâtre « Si tu mourais »* dans laquelle jouera Catherine Frot entourée de Robin Renucci, Bruno Putzulu et Chloé Lambert, à la Comédie des Champs-Elysées sous la direction de Michel Fagadau. L’histoire d’une femme en deuil de son mari brutalement disparu, qui s’aperçoit qu’elle ne le connaissait pas vraiment, en revoyant son passé. « Florian Zeller, qui n’a qu’une trentaine d’années, fait un beau portrait de femme, à un moment où elle est un peu perdue », a confié Catherine Frot au Figaro Magazine. A la rentrée littéraire 2006, il publiera son quatrième roman qui devrait faire l’évènement aux côtés de celui de Christine Angot. De son côté le très prolixe David Foenkinos dont nous vous parlions à l’occasion de la sortie du recueil « Plumes et dentelles« , publie ce mois-ci un nouveau roman « Les cœurs autonomes », chez Grasset.

Après JT Leroy, Philippe Labro se démasque

Il aura été la bible de toute une génération d’adolescentes juste à côté de « L’Herbe bleue* » et d’E = MC2, mon amour : « Des cornichons au chocolat« , le journal « autobiographique, frais et sincère » (du moins présenté comme tel) de Stéphanie, adolescente écorchée et révoltée, de son chat Garfunkel, de sa crainte « des ragnagnas », des premiers flirts et de sa fugue finale, aura accompagné et rassuré bien des écolières et collégiennes dans leurs doutes et leur crise d’ado… Mais la mystérieuse Stéphanie faisait figure d’Arlésienne… Partie subitement en Australie quand ses lectrices la réclamaient à corps et à cris…

Près d’un roman sur deux publiés en 2005 en France est une traduction

Près d’un roman sur deux (42,7%) publiés en 2005 en France est une traduction, selon une enquête parue vendredi dans le magazine Livres Hebdo. En 2005, 8.512 traductions ont été publiées en France, soit 15,9% du total des 53.462 parutions tous genres confondus (Roman, jeunesse, pratique, BD…). L’anglais domine largement l’ensemble, avec 58% des titres traduits, devant l’allemand (7,2%), le japonais (6,5%), l’italien (5,2) et l’espagnol (3,4%). En littérature, la part de l’anglais est écrasante avec 2.343 romans traduits publiés en 2005 en France, soit 73,8% du total des romans traduits. L’espagnol représente 3,6% des romans traduits (115 titres) et l’allemand 3,5% (111 titres). Soixante-dix sept romans ont été traduits du russe (2,4%). En bandes dessinées en revanche, le phénomène mangas place le japonais en tête (61% des traductions), devant les manhwas coréens (20,6%).

Stéphane Million lance une nouvelle collection de livres (+ mise à jour janv.08 : lancement de sa propre maison d’édition)

Le mystérieux et atypique Stéphane Million, co-créateur (avec Frédéric Beigbeder) de la sulfureuse et tapageuse revue littéraire Bordel nous informe qu’il fait ses début en tant qu’éditeur au sein de la maison d’édition Scali. Un nouvelle mission qui lui va comme un gant, lui qui découvre, conseille et relit les auteurs de demain depuis plusieurs années, du fond de son Touquin ! Son premier bébé (et pas des moindres) ? Le premier roman de l' »antisocial » Bernie Bonvoisin (photo ci-contre), intitulé « Chaque homme a la capacité d’être un bourreau… ou au moins son complice ».

Philippe Jaenada s’associe au duo Dupuy-Berbérian

Ils étaient sans doute faits pour se rencontrer : le créateur du génial « Halvard Sanz » tout en maladresses et en sensibilité et les papas de « Monsieur Jean », l’éternel trentenaire idéaliste et hésitant. Ces figures masculines incarnant à merveille les paradoxes et les fragilités de la nouvelle génération uniront prochainement leurs talents, pour notre plus grand plaisir…

Solidarité Bac français !

Les beaux jours reviennent… et avec eux les traditionnelles révisions. Et nos amis lycéens se tordent de douleur devant leur dissertation ou commentaire composé du Bac français. Souvenir, souvenir… (ou peut-être dure réalité du moment !) ? A moins d’avoir poursuivi ses études en khâgnes ou en fac de lettres, le fabuleux jargon « des figures de style », cher aux examinateurs, aura rapidement déserté les programmes… et notre mémoire. Hormis la « métaphore » (employée à tout va et qui trouve vite ses limites…), difficile de formuler une analyse digne de ce nom ! Petites cyber-révisions pour briller au bureau ou lors de votre prochain dîner mondain…

La double vie des écrivains: comment vivre de sa plume ?

Nous évoquions dans une précédente note la « dure vie » des intellectuels précaires, souvent sous-payés et donc contraints à effectuer quelques travaux dits alimentaires pour subsister. Bien entendu, les écrivains n’échappent pas à la régle à moins d’être bien né ou de s’appeler Marc Lévy ou Dan Brown ! Le Figaro magazine s’est intéressé à la question et c’est l’écrivain et journaliste Christian Authier, qui est parti enquêter. Jean-Baptiste Gendarme dont nous vous parlions récemment fait partie des interviewés :

La poésie : le nouvel antidépresseur miracle ?

A la lecture des Chants de Maldoror de Lautréamont, la réaction première serait plutôt d’avoir envie d’en finir avec ses jours… Et pourtant , la poésie serait en passe de détrôner le Prozac. C’est en tout cas ce que révèle une étude menée conjointement par le département britannique de la santé et le conseil des arts, laquelle s’appuie sur deux recherches antérieures.

Arty touch au café de Flore

Les sets de table sont des supports artistiques comme les autres. Alors que certains les criblent de publicité, le Café de Flore, café littéraire mythique de Saint Germain des prés, a choisi de détourner les siens avec beaucoup plus d’élégance.

Nick Mac Donell et Tom Wolfe : l’enfant terrible de Harvard et le dandy des lettres américaines

Ce représentant de la toute jeune génération et ce vétéran de la littérature américaine publient curieusement deux ouvrages qu’il paraît intéressant de rapprocher. Alors que le premier rempile avec un roman trash d’étudiants américains privilégiés (Le troisième frère), le second dénonce justement les dérives (déviances) des étudiants dans « Moi Charlotte Simmons ». Au delà de leurs thèmes communs, ces deux auteurs, a priori opposés, entretiennent tous les deux des liens étroits avec le journalisme dit narratif.