Jeudi soir (23/10/08) François Bégaudeau participait très sympathiquement à une rencontre et dédicace lecteurs à la librairie L’Arbre à lettres à Paris, autour de son Antimanuel de littérature. Un échange riche sous le signe de l’humour et de la décontraction qui a donné lieu à de nombreuses analyses sur la littérature (aristocratie versus démocratie), mais aussi l’écriture, le « style » ou encore la critique littéraire. Au sujet de cette dernière, cet ancien critique aux cahiers du cinéma (et toujours critique par ailleurs notamment pour le magazine Transfuge) a déploré un certain manque de « travail » en prenant pour exemple la (désormais fameuse) observation de Pierre Assouline déclarant notamment que son livre « n’était pas drôle » sans argumenter davantage. Il a aussi évoqué le malaise en France sur l’alliance entre la théorie (qui sous-tend la critique) et l’acte de création artistique qui pour lui sont liés tandis qu’on s’efforce de les dissocier en général (« Flaubert était un immense théoricien », a-t-il notamment rappelé en citant La Correspondance). Il a lui-même expliqué comment certaines « techniques » repérées lors de ses lectures, comme l’usage des adjectifs chez Echenoz, pouvait l’aider dans son travail d’auteur. Bref c’était le moment idéal pour lui demander son avis sur la blogosphère littéraire qui tend à s’ériger comme critique littéraire alternative. Voici sa réponse :

Depuis près d’un an, un blog fait l’objet d’un bouche-à-oreille notable dans la blogosphère et grincer quelques dents… « Simone de Bougeoir », la blogueuse bien-nommée, est en effet une sorte d’anti « blog de fille » (les blogs tenus par des filles traitant de mode, maquillage et autres sujets cosmétiques courtisés par les marques) et aime à se moquer gentiment (ou férocement, à vous de voir !) de certaines pratiques des « blogueurs influents » (à ne pas manquer ses célèbres « simonecasts » !).
Un nouvel acteur de l’édition s’est installé depuis avril 2007 sur Internet et propose aux jeunes auteurs de les éditer (à compte d’éditeur) sur Internet. Lesnouveauxauteurs.com créé par Jean-Laurent Poitevin, ancien directeur marketing de Vivendi Universal, vise à démocratiser l’édition grâce à des comités de lecteurs citoyens (des lecteurs motivés venus de tous horizons, journaliste, etc.). Celui-ci est en effet persuadé que des pépites littéraires échappent aux maisons d’édition, soit 91% d’auteurs refusés chaque année par les grands éditeurs. De quoi ravir les auteurs wanna-be !
On a vu, il y a quelques temps, que
Après le cadre sup’, l’infirmier, la policière et le collégien, verra-t-on bientôt une caissière rejoindre, dans les rayons des librairies, les premiers « blooks » (blog-book) français publiés ? Repérée à la une du site OverBlog (également hébergeur de Brad-Pitt Deuchfal récemment édité), une blogueuse de 28 ans crée le buzz, sur son blog
Suite aux premières
C’est le rêve de beaucoup de vaillants auteurs wanna-be : attirer un jour le regard d’un Editeur, un vrai avec un grand E et se voir proposer un vrai Contrat d’édition ! Le rêve devient réalité pour certains d’entre eux, et comme souvent, pas forcément ceux qui y pensaient initialement. L’an passé, c’était
On le sait la télévision est -actuellement- le média le plus « prescripteur » pour la promotion des livres. Tous les écrivains, ou presque, rêvent/rêvaient d’un passage TV chez Ruquier, feu « Tout le monde en parle » d’Ardisson ou même un Fogiel pour booster leurs ventes. Pourtant, l’exercice se révèle souvent frustrant voire humiliant puisqu’il y est bien sûr rarement question de littérature… C’est ainsi que les éditeurs investissent peu à peu la vidéo sur Internet facilitées par des plates-formes d’hébergement de type Dailymotion ou Youtube. La vidéo littéraire semble avoir un bel avenir sur Internet comme en témoigne la « LeoscheerTV » lancée par l’éditeur Léo Scheer (qui publie notamment
Début juin, votre dévoué Buzz littéraire recevait une demande originale de la part d’un nouveau site en cours de création :
De part et d’autre, on entend, lit ou reçoit les complaintes voire cris de détresse des auteurs wanna-be désespérant de trouver éditeur à leurs précieuses pages ! Cet acharnement peut parfois étonner quelque peu. Le plus important n’est-il pas de trouver des lecteurs ? Certes, me direz-vous mais sans éditeur comment faire ? Le fameux dilemme de l’oeuf et de la poule ! Pourtant, aujourd’hui il serait -presque possible- de s’affranchir des éditeurs qui ne sont plus les seuls sésames pour être lu.
Découverte d’un blog remarquable créé en février dernier par un jeune parisien, Samo, fervent lecteur de Gary ou de Sartre, sous-titré « Confessions, états d’âmes et blablas d’un parisien » via le blog de la Bobo parisienne. Une plume d’une sensibilité et d’une justesse inouïes, un style sobre, aérien, feutré et magnétique, une grâce, une vraie voix qui vous embarque immédiatement, entre Carver, Selby, Djian, Houellebecq et Haruki Murakami (oui, rien que ça !).
Vu sur le blog de la rue de Beaune, une affichette sur le festival de Romans de la création sur Internet. Talent littéraire, musical, de dessinateur ou de comédien… le festival de la création sur internet est pour vous ! Du 1er au 3 février 2007, le Festival de Romans célébrera les créateurs qui mettent en ligne leurs créations. Les inscriptions sont ouvertes… Mise à jour 05/02/06 : Les lauréats viennent d’être désignés suite au vote des internautes puis du jury. Deux d’entre eux s’apprêtent à être édités. Deux nouveaux blooks/blivres en perspective…
Les éditeurs ont désormais bien compris le potentiel d’Internet pour promouvoir leurs auteurs et leurs livres. Blogs, vidéos, site évènementiel : tout est bon pour susciter le bouche-à-oreille sur la toile. Après 











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