Actu/Monde du livre

Chiffres, études, infos, actualité du monde du livre, des lecteurs et des acteurs de l'édition en France ou à l'étranger...

Mélanie Laurent passe du cinéma aux livres

Après avoir présidé le Festival de Cannes 2011, la jeune actrice qui fourmille de projets (musique, réalisation…), a décidé d’apporter son soutien (et son glamour !) au premier Salon du livre de Coulommiers (77) organisé par l’éditeur indépendant Stéphane Million (originaire de la région), qui s’est tenu le 25 juin 2011 au parc des Capucins. Celle qui s’est fait connaître dans un film adapté du roman d’Olivier Adam, « Je vais bien, ne t’en fais pas » a également pu rencontrer son auteur préféré à cette occasion :

Bernard Pivot et la nouvelle génération littéraire

Comme le veut la coûtume, l’invité d’honneur de Michel Drucker, pour son émission Vivement dimanche, choisit à son tour différents invités qu’il souhaite mettre en avant. Le 19 juin 2011, Bernard Pivot, invité à l’occasion de la parution de son livre « Les Mots de ma vie » (Albin Michel), n’a souhaité recevoir qu’un écrivain :

Flammarion à l’assaut de la chick litt’

Le secteur de la chick’ litt’ (littérature girly qui mêle comédie de moeurs et aventure sentimentale) connaît un succès florissant, convoité par de nombreux éditeurs en France (d’Harlequin, le précurseur en 2003 (collection Red Dress Ink) à Belfond (Mille Comédies) ou Fleuve noir (Gossip Girl), Marabout (Girls in the city)…). Après le succès d’auteurs comme Géraldine Maillet (ex mannequin et auteur notamment de « Presque top model », qui publie ces jours-ci un nouvel opus sur son expérience de réalisatrice « Il ferait quoi Tarantino à ma place ? ») ou encore Tania de Montaigne, et la création de la collection « Comédie » chez J’ai lu, les éditions Flammarion ont décidé d’investir plus franchement le créneau à fort potentiel commercial :

Frédéric Beigbeder lance un nouveau prix littéraire et participe au prix Fitzgerald

Après avoir créé le fameux Prix de Flore en 1994, quelque peu décrié aujourd’hui et le Prix Sade en 2001, l’écrivain a décidé de prendre un nouvel élan avec un nouveau prix littéraire. Objectif : rompre avec les pratiques de copinage et les « remises de prix opaques ». En parallèle, il devient membre du jury d’un nouveau prix en hommage à son écrivain favori, l’auteur de Gatsby… :

Les blogueuses ont leur maison d’édition attitrée…

De plus en plus de blogueurs cèdent à la tentation d’éditer leurs blogs sous forme papier. Alléché par leurs audiences records, à faire pâlir les auteurs traditionnels, un éditeur a même décidé d’ouvrir une maison d’édition spécialement dédiée à ce nouveau genre (dit « blook »). Baptisée « Les blogueuses », ces éditions proposent, depuis novembre 2010, divers ouvrages basés sur des blogs de filles dites « influentes » :

Le prix de l’Inaperçu pour les auteurs oubliés des médias…

Peu de titres parviennent à émerger dans les librairies et les médias, le prix de l’inaperçu s’est donné pour vocation de mettre en lumière un livre resté dans l’ombre injustement. Sous l’égide du fameux John Kennedy Toole, écrivain maudit refusé de tous les éditeurs avant de connaître la gloire posthume, il récompensera, le 12 mai prochain, le meilleur roman français et étranger parmi les sélections suivantes :

« Les anges s’habillent en caillera » : le buzz littéraire venu des cités…

Après Faiza Guene et son « Kiffe kiffe demain » devenue égérie de la littérature des cités, c’est au tour de Rachid Santaki de se faire remarquer avec un polar estampillé « premier roman noir du 93 », son deuxième opus publié en janvier 2011 aux éditions « Moisson rouge ». Avec 6 000 exemplaires vendus, une sortie poche pour septembre 2011 et un projet d’adaptation ciné, l’auteur de « Les anges s’habillent en caillera » -d’ailleurs préfacé par Oxmo Puccino- revendique sa méthode consistant à « vendre son livre comme un disque de rap » :

Les lectures au théâtre relancent les ventes en librairie…

Plusieurs comédiens (Fabrice Luchini en tête au Théâtre de l’Atelier à Paris) s’adonnent aux lectures de grands auteurs (La Fontaine, Céline ou Philippe Muray…), et jouent le rôle de prescripteurs auprès des spectateurs qui se précipiteraient dans les librairies acheter les livres de ces auteurs :

Les romans les plus piratés en 2010

Alors qu’en 2009 le kamasutra arrivait en tête du palmarès des livres les plus piratés en ligne, la nouvelle étude du MOTIf (observatoire du livre et de l’écrit du conseil régional d’Ile-de-France), EbookZ 2, révèle un palmarès français plus littéraire qui place en tête, quelques romans phare de la rentrée littéraire 2010 :

Le blurb : la meilleure pub pour un livre ?

Sur la couverture d’un récent succès d’édition, « Le Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates », on pouvait lire la réaction enthousiaste, « Absolument délicieux ! », d’une Anna Gavalda. Faire appel à un écrivain célèbre pour promouvoir le livre d’un(e) inconnu devient une pratique courante des éditeurs new-yorkais de la Ve Avenue et commence à s’installer à Saint Germain des près… Ce petit éloge, puissant levier marketing, porte même un nom : le « blurb » :

Quand la mauvaise critique dope les ventes d’un livre…

La mauvaise critique, qui vexe tant les auteurs, peut malgré tout leur être profitable en suscitant une hausse des ventes de leur livre. Une étude de deux professeurs américains s’est penchée sur la question :

Un revival 80’s souffle sur les romans… (de Gaelle Bantegnie à François Bégaudeau…)

Les romanciers trentenaires-quadra se retournent sur leurs années 80 et nous la jouent critico-nostalgique sur l’époque de leur adolescence. Au menu name dropping des marques, du top 50 des vinyles et K7, feuilletons américains et autres références emblématiques de cette France à paillettes et gauche caviar. Plus qu’un trip régressioniste, c’est une radioscopie des eighties middle class, en province ou à Paris, qui semble passionner les écrivains ces derniers temps et qui se poursuit en cette rentrée de janvier 2011 :

Goncourt du premier roman 2011

Après le prix Goncourt 2010 attribué à Michel Houellebecq (La carte et le territoire) et le prix Goncourt du Lycéen attribué à Mathias Enard (Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants), l’Académie vient de décerner son Goncourt du premier roman, en ce 1e février 2011, après un remaniement de sa sélection au 2e tour :

Bouygues Télécom se met à la fiction d’anticipation…

Alléchés par les promesses de l’e-book, les opérateurs télécom s’investissent de plus en plus dans le domaine littéraire. Orange a ainsi lancé son prix littéraire et Bouygues Télécom, sa fondation, destinée à soutenir et promouvoir de jeunes talents dans divers domaines artistiques avec en tête « la promotion de la langue française ». Ce dernier expérimente aujourd’hui un nouvel exercice littéraire sous forme de fiction d’anticipation… :

Buzz américain autour des « Public enemies » français… (Houellebecq/BHL)

Après un accueil mitigé en France, lors de sa sortie en 2008, le livre de correspondance entre Michel Houellebecq et Bernard-Henri Lévy connaît une seconde vie aux Etats-Unis où il vient de sortir. Et s’installe déjà en tête des ventes de littérature générale… :

Polémique autour de la nouvelle traduction de « Gatsby » (Fitzgerald)

En cette rentrée 2010, les éditions P.O.L. propose une nouvelle traduction de « The Great Gatsby », désormais libre de droits. C’est Julie Wolkenstein, auteur de 5 romans (dont L’Excuse) et professeur de littérature comparée, qui s’est attelé à ce délicat exercice, en commençant par sabrer une partie du titre… Frédéric Beigbeder a lancé la polémique, les lecteurs sont divisés…

Internet toujours loin derrière les librairies pour la vente de livres…

Si le livre numérique semble être le nouvel eldorado de l’édition, il n’en reste pas moins que les librairies et leurs rayons de papier trônent encore en première place dans le cœur des lecteurs ! C’est en tout cas ce que confirme une étude d’Ipsos :

Le livre, nouveau it-bag des modeuses ?

S’il vous manque encore un sac pour accessoiriser votre robe de réveillon, peut-être pourriez-vous piocher dans votre bibliothèque… C’est en tout cas l’idée d’Olympia Le-Tan, artiste éclectique et fille de l’illustrateur favori de Modiano (Pierre Le-Tan qui a signé ses couvertures de romans) : transformer les livres en pochettes du soir ! Les actrices hollywoodiennes en raffolent :

Quels sont les meilleurs livres d’enfants… d’hier et d’aujourd’hui ?

Avec près de 60 millions d’ouvrages vendus en un an, les livres jeunesse ont dopé le chiffre d’affaires des éditeurs français d’après une récente étude de GFK. Un livre sur quatre vendu en France en 2009 est un livre d’enfant ou d’ado (le secteur « jeune adulte », qui explose plus particulièrement, avec ses titres phare d’Harry Potter à « Twilight » ou encore « Journal d’un vampire »), soit 17 % du marché. Mais en quelques décennies, les « belles histoires » ont évolué, au gré des mœurs et des modes. Un recueil « Les 1001 livres pour enfants qu’il faut avoir lus pour grandir » remonte le temps des livres cultes de l’âge tendre tandis que le Salon de Montreuil décernait ses prix aux nouveaux auteurs jeunesse :

Un élève français sur cinq comprend mal ce qu’il lit

Alors que beaucoup s’inquiète de l’érosion du lectorat en France, en particulier auprès des jeunes, la nouvelle édition 2010 de l’étude PISA menée par l’OCDE, sur les niveaux d’élèves de 15 ans dans 65 pays dans 3 domaines -compréhension de l’écrit, mathématiques et sciences- ne viendra pas les rassurer… En effet, elle met à jour l’augmentation des faiblesses et difficultés des élèves français, en particulier pour la lecture :